Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Au commissariat, la soirée promettait d’être calme ; encore quelques petites heures avant un week-end bien mérité. Mais c’est sans compter avec l’arrivée inopinée d’une dernière visiteuse, elle vient s’accuser du meurtre de son mari … dix ans auparavant … il la battait … il y a eu un coup de trop … la police a conclu au suicide … elle ne peut plus vivre avec ce crime sur la conscience … dans quelques heures, la prescription rendra son acte définitivement impuni.
Elle est pressée d’en finir ; le policier va jouer la montre, cherchant à la protéger d’elle-même, aux yeux de ce flic qui a vu tant d’horreurs, la place de cette victime n’est pas en prison.
Trop d’imperfections viennent gâcher le plaisir, c’est dommage.
La pièce adapte un récit de Jean TEULE, exercice périlleux qui donne une belle situation de départ, un texte percutant, souvent drôle, mais accouche aussi de parenthèses dues, entre autres, aux interventions du gardien de la paix, qui n’apportent rien à ce huis clos et au contraire nous égarent dans des divagations inutiles.
Souci aussi avec la mise en scène d’Anne BOURGEOIS, pourquoi avoir imposé cette cadence effrénée au jeu des comédiens, on est en pleine crise d’hystérie collective. Alors si, certes, on comprend l’urgence de la confession de l’héroïne, pourquoi ne pas temporiser avec le découragement et le fatalisme du policier qui tente de la raisonner ? Pourquoi tant d’agitation, même dans des dialogues déconnectés de l’histoire policière ? Où sont l’émotion, l’empathie pour ces personnages en plein naufrage ?
Et les trois comédiens ? Peu crédibles hélas, du fait de ce rythme qui les essouffle, le texte passe dans une broyeuse qui prête davantage aux cris qu’à la confidence ; ils s’agitent, brassent de l’air, virent au rouge ; mais ne sont pas parvenus à me toucher. C’est dommage car les deux personnages principaux ont tous les atouts en eux pour rendre captivante cette nuit de réflexion.
Dominique PINON ne trouve pas ses marques, Florence LOIRET-CAILLE ne convainc pas, quant à Pierre FOREST il a un rôle trop décalé (je cherche encore l’utilité pour le spectacle de la scène « des sables » !).
Il faut peut-être laisser au spectacle le temps de se roder, de trouver son rythme …
… Comme un soufflé soigneusement mitonné mais mal cuit et trop vite retombé !!!