Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Et voilà, le grand jour est arrivé … aujourd’hui nous quittons WASHINGTON pour PHILADELPHIE.
WASHINGTON est une ville qui nous aura beaucoup plu, nous avons aimé ses grandes avenues, son calme, ses grands espaces verts ; son côté « ville – musée » avec ses musées justement et aussi les grands mémoriaux, Arlington. Mais, telle une maison témoin, aussi jolie soit elle à regarder, il lui manque le brin de désordre qui lui donnerait vie … ce qu’on a entraperçu à Washington Harbour ou au Nationals Park … Nous en avons fait le tour, avons vu ce que nous voulions voir, avons probablement loupé quelques trésors, avons fait de belles rencontres inattendues … Adieu WASHINGTON, la suite du voyage s’écrira à PHILADELPHIE.
Nous laissons derrière nous Takoma et son B&B et nous rendons à Union Station d’où part notre bus.
Pour notre séjour, nous avons choisi de ne pas louer de voiture, d’utiliser les transports en commun en ville et, pour les transferts, d’avoir recours à ces gros bus si caractéristiques qui font tellement partie, à nos yeux, de la vie américaine. Réservation de nos billets via internet, et tarifs défiant toute concurrence : 5$ par trajet par personne … à peine croyable !
Nous avons donc rendez-vous à 12h45 sur le quai de départ des bus dans la gare routière d’Union Station.
Nous sommes en avance, un petit repas rapide dans la gare avant un dernier petit tour. Nous voici de retour dans le grand hall historique, puis dehors, avec un beau ciel bleu cette fois ! Nous voici devant l’entrée principale de la gare, un peu moins vilaine au soleil !
Prenant un peu de recul pour nos photos, on remarque une grosse cloche sur le parvis, il s’agit de la reproduction de la fameuse « Liberty Bell », symbole de la révolution américaine… qui nous attend à Philadelphie.
C’est un signe … Philadelphie sonne le rappel !
Voici donc ces gros bus bleus (nous avons choisi de faire confiance à MEGABUS) à deux étages et aux vitres fumées ; de ces mastodontes comme on en voit dans les films !
Notre carrosse est avancé, nos valises sont rangées à l’arrière du bus, et nous montons nous installer, choisissant de nous asseoir à l’étage. Mise en route du moteur et nous partons immédiatement. Notre chauffeur s’appelle Eva, elle nous donne les consignes de sécurité.
Les fauteuils sont confortables, équipés de veilleuses, ventilation, prises électriques pour recharger les téléphones ou les ordinateurs … et normalement le bus est équipé du WIFI … qui fonctionne aléatoirement ! Les vitres teintées nous protègent du soleil … des toilettes sont à notre disposition !
Nous quittons Washington par des banlieues plus populaires, nous voici au milieu des maisonnettes et des petits magasins, des Subway et CVS partout et curieusement quelques très rares Mac Do.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de BALTIMORE, le nombre des véhicules réduit, le flot va plutôt vers NEW YORK.
Arrivant à BALTIMORE, on fait un bref arrêt sur le parking d’un centre commercial Macy’s situé hors de la ville pour ramassr quelques nouveaux voyageurs.
On repart rapidement, et notre arrivée sur Philadelphia se fait par des quartiers d’habitation, on aperçoit des buildings tout en voyant, au loin, le fleuve Delaware.
A 16h05, le bus s’arrête … c’est là qu’on descend. On récupère nos valises, et il faut ensuite trouver la station de métro … pour le moment, nous avons l’impression d’être largués sous un pont au milieu de rien … sachant que c’est de là qu’on repart, on a intérêt à prendre des repères … Nous sommes devant Philadelphia 30th Street Station, une grande gare, LA grande gare ferroviaire de Philadelphia … mais pas de métro … il faut retraverser la rue pour trouver la station.
Bingo ! métro trouvé … maintenant il faut descendre vers les guichets et les quais … et là on se félicite du civisme américain qui veille sur ses personnes à mobilité réduite et qui met des ascenseurs à leur disposition ! Nouveau challenge : comprendre comment on se procure des tickets, ici pas de billets ou de cartes, mais des « tokens », des jetons métalliques, ils coûtent 1,80 $ pièce … mais sont en principe vendus en sachets … de 2, 3, 4 …. Sans que le prix unitaire varie, à quoi bon les vendre par lots ? … cette absence de logique nous dépasse, et sur le coup, on ne comprend pas bien ce système …
Nous allons directement au B&B réservé dans le centre de Philly, après le métro, nous devons prendre un bus … et après quelques tâtonnements voici notre nouveau gite !
Rencontre avec notre hôte, installation … et on repart !
L’appartement est très bien situé, sur South St une des principales artères de la ville, proche du centre.
A peine sortis, nous tombons sur les fameuses mosaïques associées à la ville ; il faudrait des heures pour détailler ce mur pourtant insignifiant, les morceaux de « mosaïque » sont faits de bric et de broc, assiettes, tasses, bols, carrelage, miroir ... tout ça de tailles disparates, assemblées... au p’tit bonheur … des yeux ! et voici une obscure allée illuminée de ce chemin de couleurs et de reliefs improbables.
Nous avons l’intention d’aller faire un tour vers Penn’s Landing, les quais aménagés au bord du fleuve Delaware, agréable endroit de promenade, mais sans grand intérêt … pour un premier soir, c’est parfait !
Nous remontons 8th Street, qui mène directement au cœur historique de la ville.
Nous passons devant St George Church, une cathédrale orthodoxe, construite en 1821, un joli temple antique blanc.
Nous arrivons ensuite dans Washington Square, un joli jardin public. Une première remarque s’impose, Philadelphia est une ville construite en briques … durant ce début de promenade, nous n’avons vu que ça, maisonnettes individuelles ou petits immeubles, ils ont en commun … la brique ! Les murs sont rouges, les portes et fenêtres peintes en blanc ; l’ensemble est d’une uniformité plutôt triste ; surtout que la journée se termine sous un ciel gris.
Revenons au Washington Square, dès le XVIIème siècle il fait partie de la ville, le bétail vient y paître, il fait aussi office de cimetière, pendant la Guerre d’Indépendance ou ensuite à l’occasion d’une épidémie de fièvre jaune ; les efforts d’urbanisation du XIXème siècle le transforment en un agréable parc public qui prend le nom de Washington, un mémorial au premier président doit même y être érigé … il n’y aura qu’une modeste statue jusqu’en 1954 où c’est un monument commémorant tous les soldats morts pendant la Guerre d’Indépendance qui est inauguré. Voici donc the Tomb of the Unknown Revolutionary War Soldier (la tombe du soldat inconnu de la Révolution), une flamme brûle au pied de George Washington, tandis que le mur derrière lui porte l’inscription (intemporelle) : « Freedom is a light for which many men have died in darkness » (la liberté est une lumière pour laquelle beaucoup d’hommes sont morts dans l’obscurité) ; et rappelle les anonymes morts pendant la Révolution ensevelis ici. Un peu plus loin, un gros bloc de rocher rend lui aussi hommage à ceux qui sont morts en 1777 et 1778 pour l’indépendance de la nation, cette discrète stèle date de 1900.
Ces deux monuments nous font entrer de plain-pied dans l’histoire de Philadelphie, et finalement des Etats Unis. La ville fut, un temps, nous l’avons appris à Washington, la capitale de cette fédération naissante.
Les premiers colons s’installent dès 1623 dans la région, mais la ville n’est fondée qu’en 1682, par William PENN, un quaker anglais qui a fui les persécutions. Peu de temps avant son exil, le roi Charles II lui avait payé une dette en lui donnant un territoire dans la colonie américaine qui va devenir la Pennsylvanie, refuge de nombreux migrants.
PENN trace les rues et aussi les lois de sa cité qu’il veut belle et démocratique.
Deux siècles plus tard, la ville est la plus peuplée de toutes les jeunes colonies. C’est alors Benjamin FRANKLIN qui va dynamiser la ville en plein essor ; il y crée université, bibliothèque, hôpital, … En 1790, la Law School of the University of Pennsylvania ouvre ses portes, c’est la première université de Droit du pays. 1791, première banque …
Mais c’est pendant la Guerre d’Indépendance que Philadelphie joue un rôle prédominant. De par sa position géographique, elle est au centre de ces treize colonies en agitation, et tout naturellement c’est ici que se tiendront les premiers congrès continentaux ; et ici que sera signé l’acte fondateur des Etats Unis, la Déclaration d’Indépendance. C’est ainsi que Philadelphia deviendra, en 1790, juste après la Constitution, la capitale des nouveaux Etats Unis.
Nous voici donc au seuil de ce quartier chargé d’histoire, nous sommes maintenant dans Walnut St en direction du Delaware, deux bâtiments attirent alors notre attention, une jolie colonnade blanche, dont on ignore complètement, pour le moment, à quel monument elle appartient ; et un cinéma, le "Ritz", à la programmation pour le moins inattendue ici : « In the name of my daughter », avec Catherine DENEUVE, Guillaume CANET et Adèle HAENEL … "L'homme qu'on aimait trop"; le film sorti il y a quelques mois ! et aussi « The Connection » … « La French » en français ! C’est rigolo ! Deux films français sur les cinq à l’affiche !
Nous laissons le « Ritz » derrière nous, poursuivant notre chemin on finit par arriver devant l’entrée du Delaware Waterfront, la longue promenade qui longe le fleuve ; nous y voilà ! Il est 19h15, le temps est toujours très nuageux, c’est dommage, au lieu d’un beau ciel bleu et d’un fleuve coloré, tout est grisâtre et finalement pas très joli, le paysage lui-même n’a rien de particulièrement attrayant, sur l’autre rive, une zone portuaire, avec de grandes grues et même un navire militaire ; sur le fleuve un grand pont qui ressemble au Golden Gate, il s’agit du Benjamin Franklin Bridge.
Il y a peu de monde, quelques rares promeneurs.
Voici enfin deux curiosités, un grand voilier à quai, et un aménagement qui ressemble à Paris Plages, le sol est jonché d’écorces d’arbres, des bungalows sont répartis pour accueillir des débits de boissons ou des restaurants ; et un peu partout des tables (faites de grosses bobines de câbles) et des rondins de bois qui font office de tabourets , et aussi des rockingchairs en bois naturel ou peints … une ambiance cabane au fond des bois règne ! C’est le dispositif « Summerfest on the Waterfront », il y a même une piste de patins à roulettes, décorée de lampions …
Un fauteuil géant avec l’inscription « with love Philadelphia xoxo » permet aux gens de se reposer en mode XXL … à d’autres de se faire tirer le portrait !!!
… en journée, l’endroit doit être vivant et très animé ; à 19h30 … à part quelques derniers patineurs, nous sommes les seuls !
Nous repartons vers le centre-ville en traversant Great Plaza, une grande place en forme d’amphithéâtre qui peut accueillir des concerts et des spectacles vu ses aménagements.
A l’angle de South Front St et Chestnut St, nous tombons sur un mémorial, The Irish Memorial ; édifié en 2002, il commémore le 150ème anniversaire de la grande famine qui, de 1845 à 1850, avait poussé nombre d’irlandais à émigrer vers les Etats Unis. La grande sculpture est magnifique et d’une composition qui retrace, en un bloc, le désespoir de la famine et de ses deuils, l’embarquement et le voyage et l’arrivée saluée par l’accueil jovial d’un américain. Vraiment une belle œuvre, explicite et pleine d’humanité. J’aime beaucoup. Sur place des plaques explicatives nous permettent de comprendre ce monument qui célèbre le courage de ceux qui ont tenté ce voyage pour sauver leurs vies et venir apporter leurs talents en Amérique.
Voici maintenant une allée de pavés rouges … une première stèle marque l’emplacement de « Tun Tavern », l’auberge dans laquelle, en 1747, 25 écossais ont créé la St Andrew Society destinée à aider les nouveaux migrants à s’installer ; l'association existe toujours et a contribué à la réalisation de ce mémorial, Monument to Scottich Immigrants, dont la pièce maitresse est la statue représentant l’arrivée d’une famille, le père porte l’habit traditionnel écossais, kilt et béret, le suivent sa femme, son bébé dans les bras, ses enfants et le chien. Ce monument est très récent, il date de 2011. Ici encore, de facture très classique, la statue en bronze est un bel hommage à ces migrants.
Nous sommes toujours sur Chestnut St, la rue qui conduit au centre historique de Philly, il est temps de se préoccuper du repas ! Nous dinons dans ce quartier et rentrons à pied à l’appartement, effectivement très central !
Et voilà, nous voici installés pour les trois prochains jours à Philadelphie, qui, pour le moment, ne nous a pas particulièrement emballés … on verra ce qu’elle nous réserve pour demain !
Le MEGABUS, bien sûr !!! Agréable, confortable voyage ... à l'américaine ! Aucun souci, trajet plaisant, horaires respectés ! Pour un tarif défiant toute concurrence.
Location via AirB&B : "Location in Perfectly Located Apt !" ... chez George et Jessica, deux jeunes hôtes charmants ! Accueillants et discrets ! L'appartement est effectivement TRES bien situé, le centre historique accessible à pied en quelques minutes ! La chambre, spacieuse et confortable, manque un peu de rangements !!