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Le couple d’Irène est dans une impasse, elle et son mari se croisent à peine, communiquent avec difficulté et ne se comprennent plus.
Alors que lui s’immerge dans son travail ; Irène, elle, a un amant. Cette mécanique est bouleversée quand, à la sortie d’une de ses petites escapades adultères, Irène est abordée par une inconnue, l’amie de son amant, qui la menace et monnaye son silence.
Irène est alors prise dans la spirale du mensonge, de la trahison, du chantage ; elle se sent harcelée, victime de pressions et d’hallucinations ; peut-elle espérer sauver son couple ?
La pièce est une adaptation d’une nouvelle de Stefan SWEIG.
On suit avec intérêt la lente déconstruction de ce couple, les tentatives pour aller vers l’autre malgré l’abîme qui se creuse au fur et à mesure que la femme s’enferme dans son cauchemar.
C’est Elodie MENANT qui assure l’adaptation et la mise en scène de la pièce qu’elle a choisi de situer dans les années 50, faisant évoluer ses comédiens dans un décor rétro, mobile, minimaliste ; Hélène DEGY (Irène)y virevoltant à l’image des icônes de ces années-là !
La comédienne nous entraine avec elle dans sa perdition, on la voit vaciller, s’égarer, tenter de se raccrocher à son mari qu’elle redoute de perdre alors qu’elle l’a trompé.
Lui est interprété par Aliocha ITOVICH, la solide présence masculine, l’équilibre face au vertige de sa compagne, celui qui pourrait tout pardonner …
Dernier personnage, l’énigmatique, fantomatique et perfide inconnue par qui la tempête arrive, c’est Ophélie MARSAUD qui en assume le rôle ingrat, tout en autorité presque sadique.
Ils sont tous les trois parfaits, mais c’est Hélène DEGY qui domine ce huis clos.