Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Boston, dans les années 1920. Joe COUGHLIN a beau être le fils du chef de la police locale, au retour de la Grande Guerre, il a décidé de ne suivre aucune loi sinon celle qu’il se donnera. Frayant avec la pègre locale, il fréquente la petite amie du grand chef, ce qui va lui attirer certains problèmes … il se rend indispensable auprès du rival direct de son ennemi qui va l’envoyer en Floride, à Tampa. Là, il va faire prospérer le petit business de la prohibition.
Ca se laisse regarder sans débordement émotionnel. Le film est dans la trame du cinéma de papa, voire de grand papa : c’est joli à regarder, une fresque dotée de belles reconstitutions d’une époque, mais à laquelle il manque le « je ne sais quoi » qui distingue Ben AFFLECK de Martin SCORSESE ! Et la grande épopée ne parvient pas, alors, à tenir en haleine.
Le scénario (du même !) tient la route, et réussit à intéresser, mais pas à captiver ; il propose une belle galerie de personnages, hauts en couleurs ; fait revivre une époque ébouriffante en s’appuyant sur une iconographie assez convenue.
Trafics, poursuites, fusillades, trahison sur fond d’histoire d’amour et de beaux paysages ; il faut reconnaitre que l’image est soignée (quoique souvent trop sombre pendant toute la partie bostonienne !), les décors sont magnifiques et les costumes superbes … ah ! quelle belle collection de Borsalinos ! Le montage nous propose de belles séquences habillement enchainées.
Là où je suis plus dubitative, c’est sur Mr AFFLECK filmant le beau Ben … est-ce par un amour inconditionnel pour les galurins ? par un excès de modestie ? par un égocentrisme démesuré qui cherche à un peu s’effacer ? par souci de masquer ses lacunes artistiques ? mais son héros arbore, pendant la majeure partie du film, une impressionnante collection de magnifiques couvre-chefs qui dissimulent son regard dans une image déjà sombre … c’en est presque grotesque et c’est dommage … à côté de ce personnage taciturne, Clint EASTWOOD filmé par Sergio LEONE ressemblerait presque à Jerry LEWIS !!!
Le reste de la distribution est irréprochable !
Reste que le film est un bel écrin qui ne cache qu’un zirconium …