CE QUI NOUS LIE

Dans le vignoble bourguignon, Jean revient sur les terres familiales après une absence de dix ans. Il retrouve sa sœur Juliette, et son frère Jérémie, qui gèrent le domaine pendant la maladie de leur père. Quand celui disparait, la fratrie va devoir assumer l’héritage : assurer le travail de la vigne, régler les frais de succession et réfléchir à l’avenir ; chacun ayant des objectifs bien différents et une histoire familiale commune.

Comme j’ai aimé ce film !!! Il se savoure comme un bon vin ! Simple, chaleureux, vivifiant … bienfaisant !

Il parle aux parents de fratries, aux frères et sœurs, aux enfants uniques parents de fratries ! Chacun se retrouve dans ces émotions, dans ces relations, ces rancunes, ces rancœurs, dans la complicité, l’affection et les fous rires, dans cette vie partagée avec des regards différents, ces souvenirs qui rapprochent ou qui éloignent … et la vie qui continue …

Cédric KLAPISCH sait à merveille peindre ces portraits à petites touches sensibles, touchantes, souvent drôles, toujours justes. Il vient réveiller nos émotions d’enfants, nos fragilités de parents.

Et le charme du film ne s’arrête pas là … l’autre sujet est le vin, la vigne, son travail, son élaboration. Une année durant, on participe à cette vie entre enthousiasme et incertitude, urgence et patience … là encore, on accompagne les trois personnages principaux.

Un autre atout du film est la beauté des paysages de Bourgogne. Ils se dévoilent pendant quatre saisons, sans tricherie. Le réalisateur y a planté sa caméra pendant un an ! Et le résultat est aussi beau que cohérent.

Et, bien sûr, tout ceci ne tiendrait pas la route sans une belle équipe pour donner vie à cette histoire. Pio MARMAI est Jean, l’aîné ; Ana GIRARDOT, la jeune sœur et François CIVIL, le petit dernier. Quelle belle alchimie ! Le juste dosage d’un grand cru ! Ils sont tous les trois parfaits, tellement justes. Aucune fausse note autour d’eux. 

Alors, si on aime la vie, le vin, la nature et le cinéma …. On se précipite voir « Ce qui nous lie » ! Et on sait, en quittant la salle, que ce qui nous lie ce sont toutes ces émotions que Cedric KLAPISCH a su faire vibrer.