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Nouvelle proposition de promenade, aujourd’hui nous sommes allés nous balader à THOMERY, près de FONTAINEBLEAU, suivant un itinéraire tiré du petit livre « Les Sentiers d’Emilie - Seine et Marne» (Jean-Pierre HERVE – Rando Editions ).
Nous avons marché trois heures, et parcouru sept kilomètres. Le temps de la balade inclut nos flâneries, arrêts observation et pauses photo !
Cet itinéraire s’intitule « Par les Longs Sillons de Thomery », il nous fait marcher en forêt, longer la Seine, traverser la ville, suivre les sillons et terminer par de nouveaux sentiers forestiers. La promenade est très facile, sans aucune difficulté, ni dénivelé (à peine une petite pente !).
Le circuit commence à la gare de Thomery, dont le seul intérêt est de pouvoir y stationner la voiture et d’être un bon point de repère !
Rapidement, nous nous engageons sur un chemin forestier très agréable, débouchant ensuite sur la route du Prince, une curiosité car cette route forestière est pavée. Cette allée du Pavé du Prince a été créée (et pavée) en 1726 à l’initiative du comte de Toulouse, propriétaire du Château de La Rivière, construit en bordure de ce chemin. Cette voie reliait le château à celui de Fontainebleau ; et devait être à l’époque l’entrée principale du village.
Cette route nous conduit en bordure de Seine. Thomery rime alors avec poésie, et même paradis !!
La rue du Général de Ségur longe le fleuve, entre jolies demeures et jardinets en surplomb du cours d’eau, tout ici est grâce et tranquillité ! Les petits jardins sont parfois aménagés, disposant d’un salon de jardin, ou transformés en vergers, ou laissés livrés à eux-mêmes … c’est merveilleusement bucolique, poétique et reposant ! … même si une péniche profite de notre présence pour passer ce qui apporte un charme nouveau à l'image) !
Nous quittons la rue pour nous engager dans un sentier au niveau de l’ancien port de Thomery ! Rien d’exceptionnel, sinon qu’une famille s’y baigne !! et plus loin, nous rencontrerons d’autres baigneurs, plongeurs … ou familles installées pour une bronzette au bord de l’eau ; le dépaysement est total !!
La promenade se poursuit en ville, endormie en ce début d’après-midi d’été. Nous contournons la grosse église, dépassons la mairie pour tourner en direction des Longs Sillons.
Ces Sillons sont liés à l’histoire viticole de Thomery : ils couraient entre les murs à raisins et les jardins à vigne du village ; une méthode de culture très particulière ! Ici on élève le chasselas, la vigne court le long de ces murets interminables (10 à 12 mètres) enclos dans des parcelles. Ce système devait protéger la vigne du vent et du froid ! A la fin du XIXème siècle, la production atteignait 800 tonnes de raisin. Le grand gel de 1879 a mis un frein à cette exploitation, avant que la Seconde Guerre Mondiale ne lui donne le coup de grâce. … mais, de loin en loin, la vigne résiste et persiste … nous grapillons quelques petits grains dorés et sucrés !
Le chemin quant à lui est un peu monotone, il serpente entre les murs des parcelles, n’offrant que de très rares coups d’œil sur ce qui se passe au-delà : jardins particuliers ayant conservé les fameux murs devenus patrimoine historique, ou friches à l’abandon ….
On poursuit par un sentier longeant à distance la Seine, que l’on aperçoit parfois entre deux maisons.
Nous revoici en ville, et la Grand-Cour de By, c’était le centre de vie du hameau de By avec les seuls commerces et commodités disponibles sans avoir besoin d’aller jusqu’au bourg de Thomery, étaient regroupés en un même lieu la poste, l’épicerie, la mercerie, le café, l’hôtel et même LA cabine téléphonique, installée dans les années 1920 !
Au bout de la rue, une curieuse et imposante maison attire immanquablement l’attention, c’est la maison de Rosa BONHEUR, peintre animalière qui eut ses heures de gloire au XIXème.
L’artiste s’installe dans ce grand atelier en briques aux immenses fenêtres en 1860, elle y recevra des hôtes illustres : l’impératrice Eugénie, le président Sadi CARNOT, et même Buffalo Bill ! Peintre animalière, souvent, elle accueille dans le parc de sa maison, des chevaux, mais aussi des lions !
Quittant la bourgade, nous revoici dans la forêt, dans ce secteur, on se croirait dans la forêt landaise : pins maritimes, chênes verts à perte de vue, aiguilles de pins et sable sous les pieds …
Et voilà, retour à la gare, on passe sous les voies avant de retrouver la voiture.