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Alex LUTZ se confie et déroule une galerie de personnages, souvent décalés, vulnérables et lunaires.
Impressions complexes et contradictoires à la sortie de ce spectacle. Ni passion, ni répulsion, pas vraiment d’ennui, pas d’enthousiasme non plus ! Mais pas d’indifférence ….
D’emblée, je précise que nous étions placés dans le perchoir de l’Olympia, loin d’une grande scène qu’un petit homme blond, pourtant plein d’énergie et de talent, avait du mal à remplir ! Il faut peut-être aussi incriminer une sono perfectible ; le phrasé, le débit d’Alex LUTZ mériteraient quelques décibels supplémentaires, une balance plus rigoureuse … sur la fin d’un sketch, les voix de SIMON & GARFUNKEL viennent même définitivement en écraser les derniers mots et donc la chute !
Sinon ? Il ressort de ce spectacle une envie de poésie, marquée notamment par la présence de chevaux sur la scène. Incursions incongrues, certes, déroutantes parfois, car l’animal n’apporte rien sinon cette pointe d’originalité et de poésie à l’image de l’ensemble du spectacle.
Lequel est assez brouillon, les situations et personnages se succèdent dans un discours qui passe du coq à l’âne, qui de digressions en apartés, finit par n’avoir ni queue ni tête. Certains sketchs sont bien trop longs, ils plombent le rythme du spectacle et perdent l’intérêt du public.
Mais malgré ces reproches, certains tableaux sont savoureux, drôles ou grinçants, parfois absurdes, souvent poétiques ; en tout cas le reflet de notre petit monde ! On rit rarement aux éclats, mais on sourit souvent à un trait, à une émotion, à un aveu ; car le bestiaire n’est pas composé de glorieux vainqueurs mais plutôt d’obscurs magnifiques, d’un ensemble de petites faiblesses jamais ridicules mais plutôt tendrement observées !
Au-delà de ses mots, c’est la performance de l’artiste qui reste étonnante ! Le meilleur allié d’Alex LUTZ c’est son corps dont il joue si bien. Une posture, une contorsion, un pas de danse, valent tous les déguisements ! Il se donne avec une énergie débordante.
Bien loin de la blonde Catherine de Canal +, Alex LUTZ nous propose ici autre chose, un humour moins cash, plus mélancolique, plus déroutant aussi.
Salle comble, gentiment conquise.