Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
C’est sur le conseil d’amis que nous sommes allés visiter FONTARRABIE, un charmant petit village pittoresque basque.
FONTARRABIE en français,
FUENTERRABIA en espagnol,
Et HONDARRIBIA en basque !
La ville est située en Pays Basque espagnol, dans la province du Guipuscoa (Gipuzkoa, en basque) ; sur l’estuaire de la Bidassoa, elle fait face à HENDAYE et à la France ! Le nord de la ville est, lui, baigné par la mer Cantabrique (pour nous le Golfe de Gascogne !).
Si la ville met en avant son patrimoine historique médiéval, ce sont plus les rues colorées du quartier des pêcheurs qui font son attrait touristique.
Alors, embarquons pour cette courte aventure dans un village « de cartes postales » !!
… car, oui, nous avons choisi d’y aller en bateau !!!
A partir d’HENDAYE, deux sociétés de bateaux navettes proposent la liaison ; les rotations sont très régulières, toutes les 15 minutes en haute saison, sinon 30 ; et pour 2€ on traverse la Bidassoa en cinq minutes pour poser le pied en Espagne ! (un vaste parking payant se situe à quelques mètres de l’embarcadère français)
A la sortie du bateau, nous traversons le petit parking en direction de l’église perdue au milieu des maisons et dans la rue suivante nous trouvons un petit bureau d’informations où l’accueil est charmant, l’hôtesse nous remet cartes et brochures tout en nous expliquant ce qu’il faut voir en ville.
Et deux rues plus loin commence le festival des couleurs !!!
Voici San Pedro Kalea ! Nous sommes dans le quartier des pêcheurs ; dès 1361, il existe déjà la « Confrérie de Pêcheurs de San Pedro » ! Les rues ont su conserver ces maisons typiques de pêcheurs, blanches aux balcons colorés. C’est joli, joyeux, festif … d’autant que c’est aussi le quartier des bars et des restaurants !
A l’extrémité de la rue, et du quartier, se profilent les remparts de la vieille ville, dont le patrimoine médiéval fait la richesse.
Nous allons « grenouiller », de rue en rue, au hasard de nos pas, d’un joli coup d’œil, d’une perspective attirante, d’un point de vue agréable, sans itinéraire … juste le nez au vent ! Une visite buissonnière, pour une fois !
San Kristobal Plaza est l’articulation entre les deux ambiances d’Hondarribia. Nous montons tranquillement une partie de Javier Ugarte Kalea quand nous sommes interpelés par la belle Santiago Compostella Kalea. Ici les maisons sont plus sombres, mais très élégantes avec leurs balcons en bois et surtout le blason qui orne chaque façade.
Maintenant, nous arrivons Gipuzkoa Plaza, une jolie place de construction « récente ». Un bel ensemble en tout cas.
Un escalier, une nouvelle rue et voici Arma Plaza (la Place d'Armes), LA place principale de la ville médiévale, son centre névralgique à l’époque. Manœuvres et défilés militaires, réceptions, fêtes, célébrations et même des corridas se déroulaient ici.
C’est une vaste et belle place, à côté de laquelle trône 😊 le château de Charles Quint. Il aurait été initialement construit au Xème siècle, agrandi et fortifié en 1190, avant que le susnommé ne le fasse restaurer au XVIème. c’est une forteresse massive et grise, sans fioriture … transformée maintenant en Paradores, ces palais reconvertis en hôtels de luxe (compter environ 180€ la nuitée, petit déjeuner compris !!). Même si on ne fait pas partie de la clientèle privilégiée de l’établissement, on peut glisser un œil dans l’entrée qui a conservé son charme d’époque.
Revenons à la Place d’Armes (Arma Plaza), il ne faut pas louper le joli point de vue sur l’estuaire, admirer quelques jolies maisons … et aller à la pêche aux infos dans l’officiel Office du Tourisme !
A ce point là de la visite deux tentations se présentent … faire le tour du château pour trouver un plus joli point de vue, un cadre plus romantique, moins martial ! … pas facile !!!
L’autre intention vise à voir de plus près, et entrer dans l’église paroissiale de Santa Maria de la Asuncion y del Manzano. … mais elle se dérobe … un petit tour, portes closes … et puis s’en allons voir plus loin !
Dommage, nous n’avons vu que l’extérieur de cette ancienne église romane devenue gothique avec des ajouts de la Renaissance ! L’intérieur est, parait-il, très joli.
Alors la balade se poursuit, par la Kale Nagusia, la rue principale, la calle Mayor espagnole ; la rue historique de la ville. Chaque maison est protégée par un avant-toit, on aime les balcons en fer forgé très travaillé, et encore les armoiries qui personnalisent les habitations.
Curieuses, aussi, ces boutiques de marionnettes de bois représentant des personnages du XVIème siècle.
Bien sûr, la rue principale nous conduit à l’entrée principale de la cité (enfin l’une des deux !) : la Porte de Santa Maria. Percée dans les remparts du XVème siècle, il ne reste plus qu’une arche de ce qui était à l’époque un ensemble constitué d’un pont levis, d’un poste de garde (bien sûr !) et même d’une chapelle. Une sorte de grognard portant un tablier de sapeur veille maintenant sur cette porte surmontée des armoiries de la ville datant de 1694. Sur la gauche, on voit les créneaux du « Cube de Santa Maria », une construction du XVIème siècle.
Maintenant un petit tour le long des remparts s’offre à nous ; côté muraille, c’est du rempart solide, côté ville encore de jolies maisonnettes chatoyantes.
On aperçoit le puit du français (pourquoi « du français », mystère …), encore une construction du XVIème, il est profond de 15 mètres … et est toujours en eau.
Nous repassons côté « ville » grâce à la porte San Nikolas – intérieure (l’extérieure est un peu plus loin … vers le XXIème siècle). La San Nikolas Lalea nous ramène vers Guipuzgoa Plaza, où le petit balcon de l’Hostal Palacete attire forcément le regard.
Nous terminons ici notre petit circuit médiéval, retournant vers San Pedro Kalea pour une nouvelle découverte, gustative cette fois ! les PINTXOS !
Un incontournable ici ! à tel point qu’à l’Office du Tourisme on nous a même remis un petit guide sur la question ! c’est dire !!
Alors kézako le pintxos ? C’est « une cuisine minimaliste, un art culinaire qui atteint actuellement des sommets » (sic la fameuse brochure !). Les pintxos sont des tapas … sans en être !!! Malheureuse !! assimiler un pintxos à un tapas (je m’excuse auprès des puristes, j’ignore le singulier de ces deux mots qui de toute façon se savourent au pluriel !). Après enquête, les tapas (du verbe tapar, couvrir) sont des petites portions qui se dégustent un verre à la main, servies avec des couverts ou des piques, ils sont préparés avec du jambon, poisson, fromage, chorizo, pommes de terre, la fameuse tortilla, agrémentés de légumes (poivrons, courgettes …). Les pintxos (du pintxo, la pique en bois) sont plutôt de petites tartines où les ingrédients (jambon, crevettes, poisson, poivron farci …) sont maintenus par une pique … dans lesquels on croque et qu’on avale en deux bouchées !!
Allons vérifier sur place ! Première surprise, à l’heure à laquelle nous cherchons à nous poser, toutes les terrasses de bars/restaurants à pintxos ne sont pas installées. Il est près de 13 heures et ce n’est pas encore l’heure espagnole de picorer. Nous trouvons néanmoins de quoi satisfaire notre appétit curieux. L’établissement ne figure pas dans la liste des « must », mais il est ouvert et sera conforme à la vraie tradition sans chichi ! Et voici donc tartines et tortilla. Un petit régal simple et bon marché.
Nous allons ensuite nous balader le long de la Bidassoa, l’occasion de voir quelques petites plages familiales. Nous pensions déboucher sur la marina, mais c’est un cul de sac ; pour voir les bateaux il faudrait faire un grand détour … qui nous aurait aussi conduits jusqu’à la grande plage … nous préférons faire demi-tour.
Retour jusqu’à l’embarcadère via cette longue et belle promenade pour reprendre la navette.
Lorsque nous faisons cette visite, COVID oblige, l’Espagne impose le port du masque en permanence dans la rue, personne n’y déroge. On ne peut respirer à l’air libre, malgré la chaleur, qu’une fois installés à la terrasse du restaurant. Des affichettes rappellent régulièrement ces règles sanitaires, et dans les magasins de jolis masques en tissus sont en vente