Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Réveil matinal … très matinal … ça sera le cas chaque jour ! 😊
Petit déjeuner continental, sucré/salé, avec un bel éventail de choix … ça sera le cas chaque jour !! 😊
Départ à 7 heures !! (ça pique !)
Aujourd’hui nous allons explorer toute la péninsule du Cap.
Nous commençons par traverser le quartier de Green Point, l’ancien quartier blanc, maintenant investi par les homosexuels. On longe la mer par une belle promenade tracée dans ce quartier chic.
CAPETOWN est le fief des anglais, quand nous ferons la route des vins et plus au nord nous rencontrerons plutôt des afrikaners/boers.
Quelques 7 km plus loin, nous nous arrêtons à CAMPS BAY, une belle anse et une longue plage de sable, perdues dans la brume matinale. La ville ne manque pas – parait-il – d’attraits : spot de surf et de tourisme en saison estivale. Effectivement ça doit être beau … on n’est juste pas là au bon moment. Allez, il parait qu’il y a plein d’algues contre lesquelles il faut lutter … une petite consolation.
On repart, maintenant on longe, à l’opposé de la mer une longue barre rocheuse appelée « les douze apôtres » (The Twelve Apostles) car on croirait voir douze silhouettes alignées face à la mer.
On descend toujours vers le sud et on s’arrête à HOUT BAY, la baie boisée ou la baie de bois en afrikaans (Houtbaaitjen – petite baie boisée – tel était le nom donné par Jan Van Riebeeck), car c’est ici que les hollandais fraichement débarqués au CAP en 1652 s’approvisionnèrent en bois pour leurs constructions, il n’y avait pas de forêt à proximité de CAPETOWN et c’est donc dans cette vallée plus humide qu’ils trouvèrent de quoi bâtir les maisons et réparer les bateaux.
L’entrée en ville n’est pas glorieuse car nous commençons par traverser un bidonville.
HOUT BAY demeure un port de pêche actif et est surtout renommée pour la présence d’une colonie d’otaries à fourrure.
C’est justement ce pourquoi nous sommes ici ce matin, on doit faire une petite croisière pour aller les voir sur DULKER ISLAND.
Nous découvrons ce joli petit port dans la brume. On dirait un port de la côte est américaine, avec son petit phare bicolore, ses petites maisons basses et ses pick-up garés sur le parking.
Sur le parking il y a aussi des clochards qui nous repèrent rapidement et vite découragés par notre guide. Sur le quai une grosse otarie qui fait sa star à peine dérangée par les mouettes et les touristes.
Amarrés, il y a de nombreux bateaux, des chalutiers qui pêchent langoustes, thons et autres poissons de haute mer. Attendent aussi les bateaux d’excursion.
En quelques minutes nous gagnons l’île, on voit effectivement une très importante colonie d’otaries sur les gros rochers de grès, gris sur gris sur fond de ciel gris … le ciel aurait pu nous faire l’aumône d’un peu de bleu. Il y a aussi beaucoup de cormorans, pas plus colorés.
Je suis déçue, je pensais qu’on allait accoster, avoir le temps de les regarder, de les voir se déplacer ; non, le bateau avance toujours, fait demi-tour et repart dans le sens opposé. On longe la côte découpée mais encore brumeuse, le petit village lové au creux de la falaise avec sa grande plage et son petit port aux bateaux colorés.
Quand on reprend le bus il ne pleut plus … enfin pour le moment.
A la sortie de HOUT BAY, nous prenons la route panoramique de Chapman’s Peak, une belle route en sens unique, payante. Sens unique car son étroitesse et son dessin à flanc de falaise ne permettent pas à deux gros véhicules de se croiser. Payante car son entretien doit être très régulier et méticuleux car elle est souvent victime de chutes de pierres. En cas de mauvais temps elle est purement et simplement fermée. Elle a été inaugurée en 1922.
Les points de vue sont magnifiques, on s’arrête pour admirer le panorama sur ces falaises, on fait nos premières photos de groupe.
Nous longeons ensuite une belle plage de sable blanc à NOORDHOEK (coin nord en afrikaans). Il y a beaucoup d’allemands installés ici, mais la plaie ce sont les babouins, envahissants, il est interdit de les tuer, la seule solution est de prendre des précautions en maintenant portes et fenêtres fermées.
Nous bifurquons vers l’est et SUNNYDALE, la vallée ensoleillée, la bien nommée, et oui, nous avons enfin un tout petit peu de ciel bleu. Ici la végétation est de type méditerranéen, dommage que la météo ne suive pas !
Nous contournons le grand centre commercial de Sun Valley Mall, le seul depuis CAPETOWN, le seul de la péninsule.
Quand on s’arrête aux feux on voit des hommes venir solliciter les chauffeurs, ils ne mendient pas systématiquement mais cherchent du travail, proposant leurs services, distribuant parfois leur CV, on reconnait les mendiants à leurs pancartes réclamant à manger ou de l’argent.
La route repart vers l’ouest jusqu’à KOMMETJIE (petit bassin en afrikaans), encore une ville balnéaire, réputée pour sa longue plage de 8 km, aimée des surfeurs, et bien connue pour ses langoustes. Avant d’arriver sur la côte, le bidonville d’Ocean View , il était occupé par les métis pendant la période de l’apartheid, HLM et mosquée accueillaient les descendants d’esclaves musulmans venus de Malaisie habitués à voir la mer … Ocean View … ils en avaient au moins l’idée !
Nouvelle étape à SCARBOROUGH, un petit village résidentiel majoritairement peuplé de blancs aisés.
Sur la route on fait une rencontre inattendue, des babouins se baladent sur le bas-côté, une famille au grand complet, pas du tout effrayée par le bus qui doit ralentir.
Un peu plus loin nous passons devant un élevage d’autruches, rare en bord de mer, et on aperçoit au loin quelques antilopes sauvages. Un vrai dépaysement !
Puis, en fin de matinée, on entre dans le parc du Cap de Bonne Espérance (Cape of Good Hope), une réserve nationale depuis 1938 ; 7 770 hectares de nature protégée.
En 1487, le portugais Bartolomeu Dias cherche une nouvelle route pour l’acheminement des épices depuis les « Indes », soit l’Extrême Orient. Il double pour la première fois ce qu’il prend pour la pointe australe du continent africain avant de faire demi-tour. Pris dans une tempête et une rébellion de son équipage, il donne à ce cap le nom de « cap des tempêtes ». En fait, le Cap de Bonne Espérance est la pointe la plus au sud-ouest.
Dix ans plus tard, un autre portugais va ouvrir « la route des Indes », c’est Vasco de Gama qui identifie la pointe la plus au sud du continent à Cape Point. Il pense trouver le point de rencontre entre océans Atlantique et Indien, mais il navigue sur la trompeuse False Bay.
C’est notre tour de fouler le sol du Cap de Bonne Espérance et sa plage de galets. Un peu de ciel bleu vient égayer nos photos. On défile derrière le panneau « Cape of Good Hope – the most south-western point of the african continent ».
C’est une émotion particulière de se trouver là, au bout du monde ! Plus loin c’est le Pôle Sud ! L’Antarctique ! Un des grands moments du voyage !
Le paysage n’est pas d’une folle hospitalité, en voyant les vagues s’écraser en gerbes sur les rochers on comprend la décision de Dias d’appeler l’endroit « cap des tempêtes », ça devait être redoutable au XVème siècle.
Une demi-heure plus tard nous sommes sur l’autre pointe, Cape Point, le point le plus au sud du continent. La pancarte est plus discrète. Ici nous avons le choix, monter en funiculaire, à 95 R par personne A/R, ou gravir la colline à pied. Le groupe se sépare !
J’ai choisi le sentier, des panneaux mettent en garde contre les babouins : « baboons are dangerous and attracted by food » ! Sacrés baboons !! 😊
Au « sommet » il y a une petite exposition retraçant les étapes de la découverte des deux caps, et présentant les quelques phares de la péninsule.
La vue est magnifique ! Des falaises vertigineuses battues pas les vagues. Le bout du monde !
Les plus courageux peuvent monter encore plus haut jusqu’au phare construit en 1859, non merci !
On reprend ensuite la route, elle remonte vers le nord, là se trouvent deux monuments : noir et blanc c’est celui consacré à B.Dias, celui qui est plus proche de la mer rend hommage à V. de Gama.
A la sortie du parc, notre guide nous présente les protéas, la plante emblématique de l’Afrique du Sud, une fleur très symbolique, fermée et serrée comme un poing dressé pour la lutte, elle s’épanouit en fleurissant comme le peuple africain retrouvant sa liberté. Elle pousse en gros buissons, et ressemble à un artichaut, à cette période de l’année quelques fleurs tardives sont rares mais nous donnent une idée de cette plante inconnue chez nous.
Quittant la nature, nous voici à SIMON’S TOWN. Simon, c’est Simon Van der Stel , un hollandais qui fut le premier gouverneur de la colonie du CAP en 1679. On considère qu’il est à l’origine de la culture viticole en Afrique du Sud. Plus tard, au XVIIIème siècle, les anglais, nouveaux maîtres de la région, installent ici une base navale très stratégique. Le port ne donne pas sur l’Océan Indien mais sur la fameuse anse trompeuse de False Bay.
La rue principale de la ville est très jolie, un mélange d’architecture hollandaise avec des façades typiques mâtinée d’une touche « Louisiane » avec les balcons à colonnades. Hélas toujours pas de soleil.
Nous nous dirigeons vers le port, passant devant la statue d’un chien, Just Nuisance, le chien d’un officier britannique, un danois (le chien pas l’officier !) enrôlé officiellement dans la Royal Navy pour servir d’agent de liaison pendant la Deuxième Guerre Mondiale ; très intelligent, l’animal pouvait retrouver son chemin, savait prendre le train tout seul, impressionnait les intrus par sa carrure. Accidenté, il fut enterré avec les honneurs militaires. Quelle histoire !
Le port offre un curieux mélange entre bateaux de plaisance sagement amarrés et un gros vaisseau de guerre au fond, la base navale est toujours opérationnelle.
Après un agréable repas, nous allons voir des pingouins !
Il y a juste à côté, à 2 km au sud de SIMON’S TOWN, à BOULDERS BEACH, une colonie de pingouins, pardon de manchots du Cap, african pinguins. Leur arrivée est récente, le premier couple est arrivé en 1982, ils ont trouvé ici un environnement idéal et maintenant ils sont plus de 2 000.
Pour les voir nous suivons un sentier bien balisé, on est enthousiastes quand on voit les premiers, euphoriques quand on voit, sur les plages, une multitude de pingouins, des mères veillant sur leurs petits, on voit même une marmotte. Ils vivent ici en toute quiétude, la zone est protégée, la circulation des touristes bien encadrée, au large une réserve marine leur assure du poisson frais tous les jours. Ces animaux fidèles en ménage, sont certes protégés et encadrés mais vivent à l’état sauvage, sans soin ou alimentation de la part de l’administration de la réserve. C’est formidable pendant cette petite balade il ne pleut pas. Le ciel est un peu bleu, la mer a repris quelques couleurs, les photos seront jolies !
On apprécie ce moment, pourtant il y a pas mal de monde à venir voir ces bestioles. C’est mignon de les regarder déambuler, très dignes et élégants sur leurs pattes arrière.
Petit passage par la boutique à la sortie, on y trouve tous les « goodies » imaginables sur le thème du pingouin !
Retour dans le car avec le retour de la pluie.
La route avance, voici GLENCAIRN, encore une petite ville balnéaire sur False Bay, très résidentielle, peuplée à plus de 80% par des blancs. On voit beaucoup de belles maisons cossues protégées par plusieurs rangées de clôtures électriques.
On bifurque vers l’intérieur de la péninsule pour retrouver Sun Valley, on remonte vers Silvermine Reserve, la réserve des mines d’argent, sauf qu’il n’y a jamais eu d’argent dans le sous-sol de la région, juste quelques malins qui ont trouvé le moyen de vendre des concessions stériles. L’endroit est devenu réserve naturelle en 1898. Le paysage est désertique, on ne voit que rochers et buissons.
On arrive à TOKAI, c’est ici qu’aurait été créée la première cidrerie d’Afrique du Sud au XVIIème siècle, et quand on voit au loin de grands bâtiments aux toits rouges, Silo nous indique qu’il s’agit de la prison de Pollsmoor où Nelson Mandela a passé sept ans.
Nous prenons l’autoroute M3 pour rentrer au CAP, c’est l’option B quand la route panoramique est fermée et qui permet de traverser la péninsule.
On passe à CONSTANTIA, c’est là que Simon Van der Stel s’est installé, le vin fourni à Napoléon pendant sa captivité à Sainte Hélène viendrait d’ici.
La voie rapide partage les quartiers, du côté de BISHOPS COURT, les riches anglais – blancs, en face WYNBERG, ville plutôt occupée par les métis.
Plus au nord CLAREMONT est une petite ville calme.
Nous sommes sur la route empruntée par le fourgon transportant Nelson Mandela de sa prison au tribunal, on voit, parait-il, régulièrement ce genre de va-et-vient sur cette voie.
On passe devant l’hôpital où Christiaan Barnard a réalisé la première transplantation cardiaque utilisant un cœur humain, le 3 décembre 1967.
On arrive aux abords du CAP, Silo nous présente les montagnes qui l’entourent : la Montagne du Démon (Devil’s Peak) qui atteint une hauteur de 1 000 mètres, puis la fameuse Montagne de la Table (Table Mountain), « table » venant du mot « mesa », la table en portugais, en référence à sa forme plate, depuis, quand le sommet est bouché, prise dans le brouillard on dit que « la nappe est mise ».
Il y a aussi la Tête de Lion (Lion’s Head) à l’image du relief de la montagne.
Enfin la Colline du Signal (Signal Hill), plus basse, atteignant seulement 350 mètres d’altitude. Un sémaphore était placé ici pour renseigner les navires, et des canons donnaient l’alerte en cas d’attaque … d’où son nom. Maintenant, tous les jours à midi, le canon résonne.
Au large on peut voir une île, c’est Robben Island, l’île prison où Mandela est resté 18 ans en captivité.
Le brouillard est toujours accroché au sommet de Table Mountain, or nous sommes censés y monter, nous devions déjà y aller hier, mais sous la pluie c’était inutile ; même rengaine aujourd’hui, on peut bien sûr faire la montée en funiculaire mais à quoi bon puisque l’intérêt est justement le panorama.
En compensation Silo propose de nous conduire en haut de Signal Hill. Quelle belle vue ! A une moindre altitude la vue est dégagée, en plus il y a un rayon de soleil et un coin de ciel bleu … et cerise sur le gâteau un arc en ciel s’invite dans nos photos.
D’ici la vue est belle sur la ville du CAP, le stade de foot de Green Point Stadium semble tout proche, c’est là qu’ont eu lieu certains matchs de la Coupe du Monde 2010, tout le monde évoque le bus de Knysna, et l’attitude des joueurs français !
On a une belle vue sur le port, les bateaux commerciaux, un grand géant de mer, on peut aussi facilement reconnaitre le quartier malais coloré et en cherchant bien on trouve même notre hôtel.
Pendant qu’on découvre ce paysage des pintades sauvages viennent nous tourner autour, de grosses bestioles tachetées blanc et noir.
Retour en ville après ce beau bol d’air.
La nuit commence à tomber quand on arrive au Victoria and Alfred Waterfront (le front de mer de Vistoria et Alfred), un site touristique très dynamique sur le port, joyeux, festif, très animé ; on y trouve le Victoria & Alfred Hotel, un luxueux hôtel****. Juste devant les lettres lumineuses formant CAPETOWN attirent un monde fou, chacun voulant se prendre en photo ici, devant les lettres qui changent de couleur.
On a quartier libre pour découvrir l’endroit en toute liberté. On se balade dans les petites allées bordées de magasins de luxe (bijouteries, vêtements, boutiques pour touristes), on longe un peu les quais où sont amarrés des bateaux de plaisance plus ou moins luxueux (plutôt plus que moins !) et où on trouve les guichets pour les sorties en mer. Nous allons voir de plus près les pubs avant d’entrer dans l’immense centre commercial Victoria Wharf ouvert en 1992, très beau centre moderne où sont installées les enseignes mondialement connues.
Nous allons ensuite directement au restaurant, sans repasser par l’hôtel. Ce soir nous avons un dîner typiquement africain, le Marco’s.
Demain nous quittons CAPETOWN pour entamer notre circuit.
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 140 km
Sans hésitation, le grand moment est la pause au Cap de Bonne Espérance !! Pour le mythe, pour l'histoire, pour l'aventure, pour le symbole ! Pour le bout du monde !!
Mais quelle belle journée ! Les pingouins, Cape Point, le charme de Simon's Bay, la vue depuis Signal Hill !
Des regrets quant à la balade des otaries !! Un bateau bétaillère, un tour trop rapide, pas d'arrêt pour voir vivre les animaux.
HOLIDAY INN EXPRESS : deuxième et dernière nuit au CAP
Au déjeuner : BERTHA'S à SIMON'S TOWN : un très joli restaurant, juste au bord du quai, avec une vue imprenable sur le bassin. C’est le BERTHA’S Restaurant, une grande et belle salle presque vide aux teintes marines, mobilier blanc et bleu, et décorations maritimes (tableaux de bateaux, modèles réduits, bouées, phares …). Plats simples et bons.
Au diner : MARCO'S AFRICAN PLACE à CAPETOWN : ambiance sud-africaine dans la salle, mobilier en bois, sur une petite scène des musiciens noirs qui jouent, des drapeaux sud-africains accrochés aux murs entre les têtes d’impalas empaillées, peaux de zèbre ou masques traditionnels. L’Afrique n’est pas encore dans nos assiettes mais le décor est posé.
Pendant le diner, aux plats typiques (poulet sénégalais ou goulash de springbok, polenta de maïs et haricots du cru), nous avons toujours les chansons en musique de fond, la chaleur de l’ambiance et de quelques pas de danse … et d’un feu allumé dans la cheminée de la salle de restaurant ! C’est l’hiver !!!