JOURS 1 & 2 - TRAJET et arrivée à CAPETOWN

Et voilà ! C’est le grand jour ! Jour du départ pour l’AFRIQUE DU SUD ! Le circuit qui va nous faire découvrir ce grand et lointain pays pendant les quinze prochains jours.

Mais si nous partons ce matin, c’est après de longs mois de réflexion, réservation, préparation … et précautions (guide touristique, casse-tête bagage, traitement anti-paludisme, anti-moustiques et rands !! - j’y reviendrai dans le bilan du voyage !) !!

Et voilà ! C’est donc le grand jour !!!

Arrivée à Roissy avec les deux heures d’avance sur l’heure du décollage !

Premier vol de sept heures jusqu’à DOHA, escale, puis deuxième vol jusqu’à CAPETOWN. De l’entrée à ROISSY à la sortie au CAP, il nous aura fallu près de 24 heures.

Hello SOUTH AFRICA !!!

Notre groupe se forme autour d’une pancarte tenue par celui qui sera notre guide pendant tout le séjour, il s’appelle Silo. Nous serons neuf à le suivre, de 30 à 75 ans. Ce petit effectif est parfait ; reste à savoir si l’harmonie va prendre ?

Sortie d’aéroport et installation dans notre mini-bus … sous la pluie et 12° …. L’hiver austral !

Après de rapides informations d’ordre général, l’aventure commence.

Sur la route qui mène en ville nous traversons des bidonvilles, maisons en tôle ondulée, bois, bâches en plastique.

Silo nous présente son pays : 60 millions d’habitants dont 70% de noirs (bantous), 9% de blancs (anglais/hollandais), 8% de métis et 2% d’indiens. La « nation arc en ciel » selon la formule de Mandela. Cette population est à 80% chrétienne, les musulmans sont issus de l’immigration venue de Madagascar.

Il y a trois capitales, PRETORIA, capitale administrative, LE CAP (CAPETOWN) capitale parlementaire et BLOEMFONTAIN, capitale judiciaire … et JOHANNESBURG, « capitale » économique

Autrefois il y avait quatre provinces, depuis 1994 elles sont au nombre de neuf.

Parlons à présent de CAPETOWN, où nous allons passer deux jours. C’est « Mama City », la ville mère, là où tout a commencé.

La région était à l’origine habitée par un peuple nomade, les Khoïs.

Les européens, quant à eux, cherchent à établir une étape sur la route vers le Moyen Orient destination finale du commerce des épices. En 1487, le portugais Bartolomeu Dias, pris dans une tempête, débarque dans ce qu’il va nommer le « Cap des Tempêtes », nom funèbre qui sera remplacé par son roi par le « Cap de Bonne Espérance », plus optimiste. Dix ans plus tard, un autre portugais, Vasco de Gama, cherchant à localiser la pointe du continent, va contourner le cap, faire escale le 25 décembre 1497 dans une baie qu’il appelle « Natal » et être le premier européen à rejoindre les Indes par cette voie. Mais les portugais ne colonisent pas la région, ils se contentent d’y faire escale sans se frotter aux autochtones.

Ce sont les hollandais qui vont y créer une station de ravitaillement, puis une colonie. En 1652, Jan Van Riebeeck, missionné par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, débarque au CAP et y installe un fort et les cultures maraichères destinées à alimenter les prochains navires. Ces pionniers sont au nombre de 90, dont 8 femmes. La colonisation commence ensuite, les hollandais repoussent les occupants au fur et à mesure de leur avancée vers le nord et l’est. En 1679, la ville de STELLENBOSCH est créée, devenant la première capitale du pays.

L’étape suivante est l’arrivée des huguenots français. Chassés de leur patrie par les guerres de religion, ces calvinistes sont réfugiés en Hollande. Deux cents d’entre eux vont partir s’installer dans la région de STELLENBOSCH, et y apporter leur savoir-faire en matière de vinification. La région va prospérer autour de cette activité.

Les hollandais ont bientôt besoin de main d’œuvre, ils vont faire venir des esclaves musulmans de Malaisie.

La vie entre européens (boers), esclaves et indigènes est réglée par l’interdiction des mariages mixtes, et les enfants illégitimes voués à être maintenus dans le statut de leurs mères (esclaves ou indigènes). Il en sera rapidement de même pour les esclaves venus d’Asie qui formeront le groupe des « métis ».

Les derniers à coloniser la région du CAP seront les anglais qui débarquent pour des raisons purement économiques, ils ont réussi à supplanter les hollandais et s’installent dans ces territoires conquis. En 1806, la province est anglaise et l’esclavage aboli en 1833. Les fermiers boers n’acceptent pas cette situation, ils refusent la suprématie britannique et l’émancipation de leurs esclaves, ils vont alors, en 1835, partir vers le nord et l’est, dans des chariots bâchés, c’est le Grand Trek, une expédition qui va durer quatre ans. En route ils vont devoir affronter les populations autochtones telles que les zoulous. Les boers fondent alors la République de Natalia, et sa capitale Pietermaritzburg, qui est maintenant la capitale de la province du Kwazulu Natal.

Nous sommes arrivés en ville. Nous commençons par aller nous restaurer avant d’entamer le tour de ville de CAPETOWN. … Encore un repas, ça commençait à manquer, il faut dire que QATAR AIRWAYS nous avait gavés !!!

Nous déjeunons au restaurant « Biesmiellah », un restaurant musulman. Nous sommes dans le quartier malais, qui tient son nom des esclaves de Malaisie, de Madagascar ; maintenant le quartier musulman de la ville de CAPETOWN. C’est un quartier aux maisons colorées, des teintes très vives, joyeuses. Elles sont la réponse aux maisons blanches imposées par les blancs, depuis l’abolition de l’Apartheid ces habitants « coloured » ont mis des couleurs à leurs façades. C’est joli et gai, ça contraste avec la grisaille et la pluie.

Après le déjeuner nous faisons quelques pas dans les rues, allant jusqu’à un porche décoré de fresques présentant des scènes de la vie quotidienne des esclaves d’autrefois : la famille, l’école, les femmes en costumes, les hommes au travail dans les champs, puis exécutant des petits boulots complémentaires à la maison pour améliorer l’ordinaire.

Bon, nous revoici dans le bus, le guide reprend son laïus. LE CAP compte près de 4 millions d’habitants. La ville a une forme d’amphithéâtre coincée entre la mer et la Montagne de la Table (Table Mountain). La ville historique est même surnommée le « City Bowl », le bol.

On passe rapidement devant un bâtiment en forme de bateau, c’est le Palais des Congrès là où se déroule une fois par an une discussion visant à fixer le prix des minéraux, et bien sûr où sont donnés spectacles et festivals.

Hélas, la pluie gâche cette première rencontre avec CAPETOWN, les monuments défilent sans qu’on puisse les voir à cause de la pluie, de la buée sur les vitres, impossible de stopper à cause des aléas de la circulation. Quel dommage !

Nous nous arrêtons enfin près du château de Bonne Espérance (Castle of Good Hope), premier édifice du pays construit en 1666 sur des plans de Vauban, mais qui reste invisible pour nous caché derrière ses remparts. Nous montrant les douves, pleines d’immondices et d’ordures, Silo nous explique qu’à l’époque la mer venait jusque-là, c’est impressionnant. Plus bizarre encore, les tentes de clochards montées ici, bric à brac improbable, dans lesquelles des feux sont allumés pour réchauffer les occupants.

Voici une immense place, Grand Parade, et un impressionnant bâtiment, c’est l’ancien hôtel de ville, un long bâtiment victorien surmonté d’une réplique de Big Ben. Au balcon, la statue de Nelson Mandela saluant la foule après sa sortie de prison le 11 février 1990.

Au milieu de la place la statue du roi Edward VII, autour des immeubles modernes et sans charme.

Le tour de ville reprend, on passe devant divers monuments, tribunal, parlement, maison de l’esclavage, l’église Saint George où officiait Desmond Tutu, les jardins de la Compagnie des Indes Hollandaises là où, au XVII^ème siècle les hollandais cultivaient les légumes, c’est le quartier « Gardens », historiquement ici se trouvaient des cultures maraichères jusqu’à l’arrivée des anglais au XIX^ème siècle, c’est maintenant un quartier résidentiel.

La pluie se renforce, quel dommage ! globalement, de ce que nous en voyons, la ville n’est pas très belle, quelques constructions victoriennes attirent l’attention, sinon on voit aussi pas mal de maisons coloniales qui font penser à la Nouvelle Orléans, avec colonnades et balcons en fer forgé vers Longmarket Street.

A travers les vitres embuées on voit quand même qu’il y a beaucoup de pauvreté, des clochards qui trainent dans les rues, ça bouchonne maintenant, on a tout loisir de les voir.

Le bus nous dépose à l’hôtel en milieu d’après-midi ; un peu de repos avant la soirée sera bienvenu pour tout le monde.

Le restaurant choisi pour le diner est parfait, le repas très bon ; nous avons découvert le pinotage (vin emblématique d’Afrique du Sud) et l’ambiance joyeuse a soudé notre groupe.

Et voilà, on s’endort à CAPETOWN, SOUTH AFRICA, hémisphère sud ! Le bout du monde ! Notre petite équipe est tout à fait sympathique !  Espérons que la pluie cesse de nous pourrir la vie à partir de demain !

Long voyage pendant lequel la compagnie qatari nous a chouchoutés. 

Escale agréable à DOHA, dont l'aéroport mérite un coup d'oeil.

Premier contact avec CAPETOWN plutôt terne ... 

HOLIDAY INN EXPRESS : hôtel central, chambre standard, confortable, bonne literie. Bar et Breakfast très classiques.

Au déjeuner :   BIESMIELLAH RESTAURANT : cantine musulmane dans le quartier malais. Un service éclair pour le groupe sous forme de plat unique aux saveurs orientales épicées sans excès. 

Au diner : TAJ RESTAURANT : situé à deux pas de l'hôtel. C’est un très bel établissement, de style colonial avec du marbre et du velours partout. Des plats copieux, savoureux ... et des desserts qui nous laisseront perplexes !!