Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Ce matin, la Montagne d’Exécution est en pleine lumière, difficile de concevoir les atrocités qui s’y déroulaient devant une si belle image.
En attendant de remonter dans le car, on entend un raffut sur un des bungalows, il s’agit de singes qui se poursuivent sur les toits et d’arbre en arbre ! C’est amusant et dépaysant !
Grande surprise, dans ce pays un peu particulier, voici un casino ! Il n’y en a pas en Afrique du Sud, les boers venaient ici se divertir, nommant la région « Happy Valley » pour les distractions qu’elle offrait.
Voici le programme de la journée : atelier de verrerie dans une demi-heure, puis près d’une heure et demie de route jusqu’à la frontière, là on visitera un village swazi et on assistera à un spectacle avant d’aller déjeuner. Après-midi de route jusqu’au Parc Kruger où nous passerons deux nuits. Plutôt sympa !
Sur la route, les maisons sont plus jolies, plus cossues ; de belles constructions achevées, avec des clôtures de sécurité moins imposantes qu’en Afrique du Sud, on approche de MBABANE, la capitale administrative du pays avec 62 000 habitants, située à 700 mètres d’altitude et entourée de massifs pouvant atteindre 1500 mètres. La ville doit son nom au chef Mbabane Kunene qui régnait ici à l’arrivée des anglais. Elle est devenue capitale en 1902 après la destruction de MANZINI.
Le palais royal se situe ici, c’est là que le roi travaille, mais nous n’en voyons rien.
La ville bénéficie de l’activité minière de la région, mines de fer et d’étain.
La route est toujours aussi agréable, même si nous devons traverser, à vitesse très réduite, des nappes de brouillard d’altitude.
Nous arrivons à la fabrique de verre de « Ngwenya Glass », un peu au nord de MBABANE. Ngwenya, signifie crocodile en swazi, l’animal symbole de l’entreprise.
Cet atelier très spécial a été créé en 1979 par des suédois interpellés par la pauvreté des habitants. Ils décident de leur apprendre à façonner des objets en verre.
L’entreprise a été fermée de 1981 à 1985 suite à une faillite. Elle emploie maintenant 70 ouvriers et n’utilise que du verre recyclé. Démarche vertueuse qui permet, outre de nettoyer la région, de faire travailler les souffleurs de verre mais aussi de rémunérer ceux qui ramassent les déchets qui sont rachetés au kilo.
Chaque pièce est unique, soufflée à la bouche ; bien sûr la faune de la région est à l’honneur dans les motifs choisis, les pièces élaborées vont des petits objets (bouchons, bijoux, échiquiers …) à de très beaux services de verres ou de vaisselle.
On va visiter cette usine, bien sûr on passe par la belle boutique mais on peut aussi accéder à l’atelier et voir les ouvriers au travail, le guide nous prévient que la salle est chaude et peu indisposer certains.
La visite est intéressante, des panneaux explicatifs rudimentaires décrivent les processus de fabrication : les objets sont fabriqués à 100% à partir de verre recyclé, ce verre (en majorité des bouteilles) est ramassé par les habitants du Swaziland et vendu à l’entreprise, pour certaines personnes âgées c’est le seul revenu.
Le verre est alors lavé et brisé en petits morceaux qui seront fondus dans les fours pour former la pâte de verre qui sera soufflée, façonnée. C’est presque magique de voir la dextérité des souffleurs de verre qui travaillent dans la chaleur et le bruit sans beaucoup de protection.
Quand l’objet brut est formé il va refroidir une journée avant de passer aux étapes de polissage et de gravure, d’ajout d’éléments ; étapes moins spectaculaires mais dont dépend la beauté du résultat final.
En trois mois de formation, l’ouvrier connait les bases de son métier, mais il lui faudra un an pour en maitriser la finesse du geste.
Il faut en moyenne trois ouvriers pour réaliser une pièce de base, jusqu’à huit pour des objets plus complexes. Et, finalement, environ 1 500 articles sont fabriqués par jour.
Il règne une ambiance studieuse dans l’atelier, et les ouvriers, sans doute pas ravis d’être observés, sont concentrés sur leurs travaux.
Nous retournons ensuite dans la boutique pour admirer le résultat. Il y a vraiment de beaux objets, plus ou moins transportables.
Cet atelier est le noyau d’un petit centre artisanal, quelques petits magasins sont répartis à côté vendant des articles de textile, bois, chocolat … un paon attire tous les regards en se pavanant sur la pelouse, on doit aussi admirer les beaux arbustes du jardin, dont un étonnant buisson à fleurs orange, le météorite rouge (Erythrina lysistemon Hutch – merci Plannet !). Je photographie aussi de belles grappes de fleurs d’aloès.
On reprend la route, Silo le fil de ses explications.
Il revient sur les conditions de vie de habitants, travaillant huit heures par jour pour des salaires de misère, sachant qu’il n’y a pas beaucoup de travail. Il n’y a pas non plus de salaire moyen, ni de sécurité sociale ou de retraite. L’espérance de vie moyenne est de 60 ans pour les femmes et 55 pour les hommes, et la mortalité infantile encore très importante, de l’ordre de 4,66 % (elle est de 0,37 % en France).
Les richesses du pays sont dans son sous-sol, mais les mines ont été fermées et le roi ne manifeste pas l’intention de les rouvrir.
Silo revient sur les différentes fêtes traditionnelles d’Eswatini. Il a déjà longuement expliqué l’Umhlanga, la Danse des Roseaux ; il nous parle maintenant des rites initiatiques pour les garçons. Il s’agit de l’Incwala. La fête se tient en décembre (c’est l’été austral), elle est destinée à renforcer le pouvoir du roi en montrant l’adhésion des jeunes. C’est aussi une cérémonie de purification et de renouveau, on y déguste les premiers fruits.
Historiquement, les garçons allaient puiser de l’eau dans l’océan (maintenant au Mozambique), ils la rapportaient dans des calebasses et les offraient au roi qui se purifiait avec et distribuait le reste de l’eau dans les autres régions du pays pour en partager les bienfaits.
Cette cérémonie se déroule sur plusieurs jours. Les jeunes hommes, en costume traditionnel, vont aller couper des branches d’un arbre sacré (Imbondvo) pour fabriquer un enclos qui sera réalisé par les anciens dans le sanctuaire du roi, l’Inhlambelo. Un taureau est ensuite lâché, capturé par les jeunes il est conduit dans le fameux enclos. Le jour suivant ils chantent et dansent, invoquent les morts. Le cinquième jour est jour d’abstinence pour le roi, il ne se lave pas, ne doit pas avoir de relations sexuelles, ne doit ni chanter ni danser, ni avoir de contacts physiques avec d’autres personnes. Le dernier jour, le roi se purifie, puis reste à l’écart du groupe qui chante et danse, autour des branches que l’on fait brûler.
Nouvelle cérémonie évoquée, le Marula Festival, une fête qui se tient tous les ans fin février début mars quand les fruits de l’arbre sont mûrs et permettent la réalisation de la liqueur de marula. A cette occasion le roi et la reine mère vont goûter les breuvages proposés, ensuite place à la fête, on chante, on danse et on déguste la liqueur. En mars également se tient la Journée de la Femme, elles festoient dans le stade de la capitale. Après les femmes, les hommes sont mis à l’honneur pour la Journée de la Chasse, ils se réunissent en costume traditionnel, taillé dans des peaux de bêtes.
Nous revenons au tourisme quand nous apercevons un grand plan d’eau, c’est le barrage de MAGUGA Dam, construit en partenariat avec l’Afrique du Sud, pour permettre l’irrigation régulière des champs de canne à sucre.
Quelques minutes plus tard nous faisons une halte sur une aire où sont installés quelques vendeurs d’objets en grès taillés à la main, une pancarte « Impilo Yakusasa Handicraft » identifie l’endroit. Le site bénéficie d’un beau point de vue sur le réservoir du barrage. On se prend tous en photo, avant d’aller voir les articles proposés par les artisans. Il y a de jolies petites statuettes en pierre polie, des animaux bien sûr, les incontournables Big Five mais aussi de poétiques représentations de la famille. Il y a aussi des petits plats en bois de ficus, des fagots, tressés ou pas, sans doute des balais. Ces malheureux vendeurs doivent s’armer de patience et invoquer les dieux du tourisme … les autres – rares – véhicules ne s’arrêtent pas alors qu’un troupeau de bovins, guidé par un gardien, chemine le long de la route, pourtant une route importante la MR1 qui va jusqu’à la frontière, ayant pris le relais de la MR3 !
On reprend la route, elle est bordée de forêts de pins, nous traversons la petite ville de PIGGS PEAK, quelques commerces, entreprises et un hôpital, un joli ensemble de bâtiments jaune et rouge, géré par la Croix Rouge eswatinienne, la Baphalali Eswatini Red Cross.
Sur la route, les forêts de pins et les longs tas de bois coupé ont laissé la place aux clémentines.
On poursuit la découverte des cérémonies, place au mariage swazi. Un cérémonial très complexe, codifié, … nébuleux !!! Ce rituel confus va le rester ! 😊 et va devenir un « running gag » dans le groupe …. En mettant bout à bout toutes les versions je ne peux même pas garantir avoir la bonne … alors je passe – pour une fois - mon tour !! 😊
… en conclusion, de nos jours, les choses changent, les rituels sont moins suivis et surtout adaptés à la vie « moderne ».
… encore heureux !!! Les explications de Silo sont tellement tarabiscotées qu’on a tous perdu un bout de processus !!
Revenant à des considérations plus terre à terre, c’est le cas de le dire, il nous fait remarquer que beaucoup de maisons ne sont pas terminées ou faites de bric et de broc ; la raison est que la construction est chère, ici la terre est friable et difficile à travailler pour faire des murs solides, les blocs de ciment hors de prix. Chacun fait en fonction de ses maigres moyens.
Et voilà, en fin de matinée, nous quittons l’Eswatini. A nouveau nous allons franchir les deux postes frontières, présentant nos passeports. Nous sommes au poste de MATSAMO, côté Eswatini. Juste à côté il y a des petits magasins pas bien inspirants. Traversée du no man’s land à pied, et adieu à ce petit pays.
L’arrivée en Afrique du Sud est plus « luxueuse », nous sommes à JEPPES REEF, « welcome to South Africa » ! Nous entrons dans la province de Mpumalanga.
Nous n’allons pas reprendre le bus mais aller voir un village swazi, « Matsama Customs & Tradition ».
A travers la visite du village et d’un spectacle de chants et danses traditionnels nous allons découvrir la culture swazie. Les objectifs de ce centre sont de préserver et de promouvoir le patrimoine culturel en le partageant avec les visiteurs, sur le site on peut aussi louer une luxueuse hutte tout confort pour prolonger l’expérience. Mais nous n’en sommes pas là, une jeune femme va nous faire visiter son village et nous en expliquer le fonctionnement.
Le site est bien agencé, suivant un court sentier bordé de statues de personnages en costume traditionnel nous passons devant la grande halle du restaurant, les tables dressées avec goût sur de grandes nappes blanches en tissu damassé.
Pour entrer dans le village nous devons en faire la demande en criant tous à l’unisson, derrière une haute clôture de bois, un chœur de femmes nous répond, nous sommes les bienvenus !
Nous sommes sur une grande esplanade en terre battue, des gamines très légèrement vêtues (bandeau coloré sur la poitrine et petite jupe en cordelettes sur un boxer noir) jouent sur le sol avec des cailloux ; plus loin, sous une hutte ouverte, des hommes discutent autour d’un feu, le reste du décor est composé de petites huttes rondes, en paille, fermées ; on peut aussi voir une femme mariée, reconnaissable à sa jupe noire, son vêtement fermé, elle a des bracelets sonores aux chevilles.
Notre hôtesse se présente comme la fille du chef du village qui a deux femmes et de nombreux enfants. La première épouse est celle à laquelle les honneurs seront dus, elle est très proche de sa belle-mère qui la guide et la conseille. Si le mari décide de prendre une deuxième femme il doit l’en informer, elle ne peut s’y opposer mais ne voit pas son statut déchoir, au contraire car la seconde épouse est en charge des tâches ménagères. L’arrivée des épouses suivantes se fait sans protocole et elles n’auront aucune place dans cette hiérarchie.
Chaque hutte a sa destination, hutte du chef, celle de sa mère, celles de ses épouses, celles des enfants de sept à douze-treize ans, les adolescents sont séparés en fonction de leur sexe. Il y a aussi une hutte pour la cuisine.
L’homme polygame a donc sa propre hutte. Le soir, il circule avec son bâton, il va frapper le sol devant la hutte de la femme choisie pour passer un moment. Celle-ci ne peut se refuser, elle vient l’accueillir à genoux. La hutte de la femme est séparée en deux, sur la gauche, l’espace où elle dort avec ses jeunes enfants, à droite la couche de son mari … quand il vient l’honorer. Tant qu’il est présent, l’épouse est soumise et ne doit pas se relever. L’homme ne dort pas dans la hutte de l’épouse, il doit avoir regagné son domaine au petit matin.
Dans le village, la hutte de la seconde épouse est en construction, on peut voir l’armature complexe en branches tressées. Nous pouvons entrer dans sa hutte provisoire qui fait aussi office de cuisine, avec un petit foyer et quelques ustensiles. La pièce est très sombre. Des nattes en paille sont roulées et on discerne facilement les deux espaces de couchage. La jeune femme nous montre aussi « l’oreiller » de la femme, une planchette sur pied, sur laquelle elle pose sa tête, l’inconfort évident doit lui permettre de rester vigilante … au bien-être de ses enfants et aux exigences de son homme. Elle peut aussi s’assoir dessus pour travailler.
L’ouverture de la hutte est toute petite, basse et étroite, un système de sécurité très efficace, un filtre naturel pour les animaux ; les insectes et aussi contre les éventuels intrus, obligés de se contorsionner pour entrer et arrivant dans la pénombre alors que les personnes présentes dans la pièce les voient en pleine lumière !
Notre sympathique hôtesse prend gentiment la pose devant la hutte avant de poursuivre la visite.
Nouvelle clôture, et nouvel appel ! nous entrons dans une autre partie du village, il y a davantage de huttes, plus de monde.
Nous sommes invités à nous assoir sur de gros billots de bois pour assister au spectacle.
En attendant le début de la représentation on voit la « vraie vie » des « habitants », smartphones à la main ! ça tue nettement l’image du village traditionnel 😊
Les artistes s’installent : les hommes sont torses nus, certains ont des pagnes en peaux de bête, d’autres des jupettes noir, rouge et bleu, ils ont des peaux de moutons attachées sur les mollets avec des rubans rouges. Les femmes portent des robes en paréos rouges et les jeunes adolescentes ont le crâne rasé et le costume déjà décrit.
Les hommes commencent, ils lancent leurs jambes jusqu’à toucher leurs visages, à leur attitude on voit qu’ils peuvent se faire mal si le tibia heurte la tête. Quand ils frappent le sol du pied tous en rythme le sol vivre, c’est impressionnant !
C’est ensuite le tour des femmes mariées pour un chant joyeux et une danse festive.
Viennent ensuite les jeunes filles pour un ballet qui ressemble à celui des hommes, plus grâcieux mais tout aussi impressionnant, elles aussi se protègent quand elles lancent leurs jambes.
Les toutes jeunes filles chantent à leur tour, elles ne sont que quatre mais mettent toute leur énergie dans les jetés de jambes.
Chaque groupe revient plusieurs fois tandis que les autres assurent les chœurs.
Sur la fin, toutes les femmes chantent ensemble, une jeune soliste séduit tout le public de sa voix cristalline ! Un très beau moment d’émotion ! Elle est copieusement applaudie !
Le public est conquis par cette démonstration, pour le final, le groupe chante « The lion sleeps tonight », que nous connaissons grâce à Henri Salvador, mais qui est en fait une chanson populaire sud-africaine datant de 1939 !! Chanteurs et danseurs viennent chercher des participants dans le public pour un joli moment de partage festif.
A la fin de cette représentation, nous sommes invités à récompenser les artistes en leur donnant quelque argent ou en achetant leurs CD ou DVD, on a aimé, on a filmé, on ne serait pas contre une trace de ce spectacle qui nous retransportera en pays swazi quand on l’écoutera !
Le spectacle a duré une bonne demi-heure, nous sommes tous ravis.
Même si on n’est pas dupe du côté « montage touristique » de ce village, on a passé un très bon moment et découvert malgré tout une culture traditionnelle tellement éloignée de nous !
Nous déjeunons sur place autour d’un buffet …
Nous repartons après le déjeuner, de ce côté de la frontière la zone est plus « urbanisée », on voit davantage de maisons, en meilleur état ; mais on voit aussi des vaches vagabonder.
Nous voici donc dans la province de Mpumalanga, qui signifie « là où se lève le soleil », et jusqu’en 1994 l’Eastern Transvaal. C’est une province riche, de par son patrimoine archéologique, ses mines d’or et de charbon, son agriculture (fruits) et bien sûr le tourisme.
Nous allons suivre la route panoramique qui va nous permettre d’apprécier la beauté de la région formée des Haut et Bas Plateaux et du Grand Escarpement qui renferme de beaux canyons. Mais la perle de la région reste le Park Kruger, la plus grande et la plus ancienne réserve d’Afrique du Sud que nous allons découvrir demain, et où nous allons passer deux nuits.
Pour l’instant la route R 570 est bordée d’immenses champs de canne à sucre plantés dans une terre rouge qui semble très fertile. Les cannes à sucre en fleurs sont arrosées, même en cette saison hivernale. Plus loin voici les bananiers, les régimes de bananes sont emballés dans des sacs bleus pour les protéger des insectes et des oiseaux.
Il y a aussi des exploitations sylvicoles ou des arbustes produisant des noix de macadamia, très prisées par ici.
Pendant ce temps les orangers défilent et Silo reprend son discours sur la vie quotidienne des couples. Il est question de la dot de la mariée. C’est une question qui se règle d’homme à homme. MAIS si le couple n’est pas marié et que la femme meure, les parents vont venir réclamer la dot … ou pourrir la vie du « veuf » ! Si c’est la femme qui se retrouve veuve, elle doit porter le noir pendant un an et ne pas sortir, ces marques sont réduites de moitié pour un veuf. Durant cette période, le survivant est censé se détacher de l’esprit de son conjoint, c’est la raison pour laquelle on évite de toucher ces personnes pour ne pas « prendre » l’esprit du défunt.
Allez, Kruger se rapproche, il est temps d’en dire deux mots … toujours davantage quand il s’agit de Silo !
Le parc a vu le jour en 1926, c’est donc la plus grande réserve nationale avec ses 20 000 km², il est situé entre Afrique du Sud, Mozambique et Zimbabwe.
L’idée nait dès la fin du XIXème siècle, à l’initiative du président de l’époque Paul Kruger et cette première réserve ouvre ses portes en 1898. D’autres zones vont voir le jour pour être réunies en 1926 et former le parc auquel on donne le nom du premier instigateur, Kruger. L’activité touristique autour du parc va rapidement se développer, l’enjeu étant d’offrir aux occidentaux fortunés une immersion dans une nature sauvage. Ils viennent voir lions, éléphants et girafes in-situ, s’adonnant aussi à la chasse aux grands fauves. Elle ne sera interdite qu’en 1935.
En 1961, des étangs sont créés pour les animaux. Et en 1991, les clôtures délimitant le parc et les réserves privées attenantes sont détruites pour permettre aux animaux de circuler librement. Enfin, en 1998, après l’abolition de l’apartheid, un noir est devenu, pour la première fois, directeur du parc.
Demain nous explorerons le parc en 4X4, pendant toute la journée. Nous devrions voir énormément d’animaux, de toutes sortes.
Sur la route toujours des surprises quand nous traversons les petites villes, les femmes portent de gros paquets sur la tête, on peut voir les petits magasins improbables, laveurs de voitures, salons de coiffure avec les serviettes étendues sur un séchoir sur le trottoir, entreprise funéraire … les constructions inachevées, les écoliers en uniforme …
Il est tard, 17 heures, et le soleil commence à se coucher ! nous arrivons au camp de Nkambeni.
Encore un magnifique domaine !
La soirée ne s’attarde pas, les installations sont en extérieur et il fait vraiment froid ce soir, de plus demain nous devons tous être prêts de très bonne heure pour la journée safari !!! Les Big Five ont intérêt à être au rendez-vous !!!
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 255 km
Deux belles découvertes aujourd'hui !
Nous avons énormément apprécié la visite de l'atelier de verre, pour la démarche éco-responsable et pour les beaux objets produits.
Et le dépaysement et la gentillesse étaient au rendez-vous de la visite du village Swazi, un très bon moment !
NKAMBENI SAFARI CAMP : Un très beau domaine de tentes de luxe aux portes du Parc Kruger.
Belles installations, piscine à la lisière du parc ... avec vue sur les hippopotames !!
Espace bar et repas en terrasse ouverte, sans doute très agréable l'été (autral !) mais pour nous plutôt froid !!
Nous accédons à notre domaine par un petit escalier donnant sur une modeste terrasse !!! Entrons dans cette tente de luxe : murs de toile, plancher en bois ; un très grand lit, du mobilier en bois, une armoire. Les fenêtres sont en moustiquaire et les volets coulissants en toile. La salle de bains est parfaitement équipée avec, parmi les produits de toilette, un petit flacon de répulsif à insectes !!!
Tout est parfaitement parfait !!! Tellement dépaysant ! l’image – indécente – du colon blanc, de l’américain plein aux as qui viennent découvrir la nature sans perdre une once de confort ! On aurait presque honte … mais parfois c’est bon la honte !!!
Bon, par contre il fait fraichouille !!! Mais on a le chauffage !!! … même pas honte !! … mais on n’a pas de wifi … quelle honte !!! 😊
C’est, de tous nos hébergements, le plus typique ? original ? fun ? en plus nous sommes en bordure du parc, aucun vis-à-vis, juste nous et la nature !! l’Afrique sauvage à notre porte … bien protégés par un grillage !
Déjeuner et diner sous forme de buffet, dans le village swazi et à l'hôtel.