Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Il fait vraiment froid ce matin !! Dans le bus on obtient … un peu de chauffage et … un peu de musique !!! Du coup, on démarre en fanfare ce matin !
Sur la piste quittant le camp et menant à la route principale on peut voir des impalas, des nyalas et même deux éléphants au bord du chemin, en train de savourer des marulas.
Dix minutes plus tard on retrouve le bitume, les forêts ; place au programme du jour : le beau site de BLYDE RIVER CANYON. On va commencer par Bourke’s Luck Potholes, puis Three Rondavels et terminer par God’s Window, cet itinéraire nous fait faire un aller/retour inutile mais bénéfique selon notre guide car la visibilité sera meilleure après dissipation de la brume. Nous passerons ensuite par PILGRIM’S REST, une ville restée dans son jus depuis l’époque de la ruée vers l’or. Et nous irons enfin à l’hôtel.
Instant culture pendant le trajet. Silo nous présente cette nouvelle province dans laquelle nous sommes depuis hier le Mpumalanga, autrefois l’un des morceaux du Tranvaal avant le redécoupage de 1994. Elle doit sa prospérité au tourisme grâce au Parc Kruger, et aussi la route panoramique qui sillonne le Blyde River Canyon, et au charme de PILGRIM’S REST ; justement ce que nous allons visiter aujourd’hui.
Les boers découvrent la région au milieu du XIXème siècle, y installant quelques fermes ; mais le grand développement va se produire à partir de 1873 quand les chercheurs d’or vont se ruer vers PILGRIM’S REST ou BARBERTON. La dernière mine fermera ses portes en 1972.
Mpumalanga est désormais une province agricole, où on cultive les fruits tropicaux (noix de macadamia). L’exploitation minière (du charbon) est encore importante, fournissant 70% du pays. C’est donc une province plutôt riche.
Pour les habitants, l’obtention du permis de conduire est le graal qui permet de devenir ranger dans le Parc Kruger ou les réserves privées ; les moins chanceux ouvriront des stands de lavage de voitures, il y en a partout.
La capitale est NELSPRUIT, qui doit son nom aux frères NEL ayant établi leur ferme dans ce qui allait devenir une ville. Pas de grand intérêt touristique pour cette petite cité mais une agriculture dynamique : agrumes, mangues, avocats, et aussi tabac et bois.
Pour le moment, nous sommes encore dans un secteur forestier, la route bordée par des pins.
Voici HAZYVIEW, la ville la plus proche de trois entrées du Parc Kruger. Elle doit son nom aux brumes (hazy, brumeux/se en anglais) qui flottent sur la ville pendant les fortes chaleurs estivales. Portail vers Kruger la ville est aussi orientée vers l’agriculture, mangues, bananes, pins et eucalyptus.
La route est montagneuse, on monte pas mal et nous traversons GRASKOP (« colline herbeuse, montagne de verdure » en afrikaans), une mignonne petite ville aux maisons blanches, aux grandes rues en quadrillage ; ça semble être une ville calme et sécurisée ; c’est rigolo, on a l’impression de traverser une petite bourgade américaine ! Il ne manque que les drapeaux « stars and stripes » !
La ville a été fondée en 1880 non par les paysans boers mais par les chercheurs d’or. Elle est située à 1 400 mètres d’altitude. Majoritairement de population noire, la langue principalement parlée ici est l’afrikaans.
C’est ici que démarre la « Route Panoramique », R 532, qui conduit jusqu’à Blyde River Canyon, elle draine, avec le Parc Kruger plus de 1 300 000 visiteurs par an.
Revenons à notre canyon. Il s’étend sur 26 kilomètres, d’une profondeur allant jusqu’à 800 mètres, il forme la partie nord de l’escarpement des montagnes du Drakensberg.
Il est le troisième plus grand canyon du monde, le premier étant celui du Colorado. Deuxième plus important d’Afrique … et à la première place mondiale pour sa végétation, sa verdure.
Un barrage a été construit en aval, terminé en 1974. La construction aurait bénéficié de l’expertise d’ingénieurs français. C’est le Blydepoort Dam.
Nous entrons dans le Parc Naturel de Blyde River Canyon à 9h45 ; c’est une réserve naturelle de l’état.
Autrefois appelé Motlatse par la tribu MaPulane, le canyon prend son nom afrikaans en 1844. Une caravane de voortrekkers (des boers suivant le Grand Trek) a quitté LE CAP et arrive ici au bord des falaises. Les hommes partent pour trouver une route praticable par les chariots jusqu’au Mozambique laissant femmes et enfants. Elles attendent et se désespèrent, ne les voyant pas revenir et les croyant morts les femmes baptisent la rivière « Treur River » (la rivière des pleurs). Elles ont perdu tout espoir quand enfin les hommes reviennent, la rivière qui les ramène sera la « rivière de la joie », Blyde River.
Les deux rivières (Treur et Blyde) se rejoignent en un lieu spectaculaire : Bourke’s Luck Potholes, là où Thomas Bourke a trouvé de l’or en 1880 dans les marmites géantes creusées par l’érosion. Elles se poursuivent à travers le Blyde River Canyon.
Quand nous nous arrêtons, rien ne laisse encore prévoir la beauté de ce site. On voit la rivière, les rochers empilés, des passerelles et enfin cet étonnant canyon et ses a-pic vertigineux … et les fameuses marmites, des réservoirs circulaires creusés par les rivières.
C’est vraiment magnifique. On suit le petit circuit qui, de passerelle en passerelle, permet de franchir les deux cours d’eau et d’avoir de très belles vues sur les canyons et donc les « potholes » (nids de poule en afrikaans).
On reste une bonne heure sur place, on se régale.
Nous reprenons le bus, cette route panoramique est vraiment très jolie, le paysage très beau avec ces grands plateaux percés de canyons qui font penser au grand ouest américain. Mais il n’y a pas de vaches sur les routes américaines, ici oui, encore et toujours, c’est surprenant !
Autre surprise, des équipes sont en train de brûler la végétation au bord de la route, voire sur des champs entiers ; c’est l’écobuage (brand fire), il permet à la fois de défricher et de préparer le terrain pour les nouvelles cultures. Les champs sont brûlés l’hiver pour les fertiliser pour la saison suivante.
Nous voici maintenant sur le site des « Three Rondavels » (rondavel signifie « hutte » en afrikaans). En effet, les trois massifs rocheux ont des formes particulières des huttes zouloues et portent les noms de trois des épouses du chef du peuple Mapulana, Maripe Mashile : Magabolle, Mogoladikwe et Maseroto. Ces rochers culminent entre 1354 et 1485 mètres d’altitude. A leurs pieds la rivière poursuit son cours.
Nous arrivons en même temps qu’un car d’écoliers, une ribambelle de gamins noirs en uniforme rouge et jaune. Ils saluent les touristes qui sont sur le bord du sentier, ils font des signes de la main, tapent dans la main des adultes, les entourent et font des câlins ! ne demandent rien que des marques d’affection !
Nous allons ensuite profiter du panorama grandiose du site ! C’est magnifique, un grand « gooseneck », un méandre de la rivière contournant les formations rocheuses avec grâce. Le paysage est encore un peu brumeux, Silo avait raison ce matin en faisant le choix du sens du circuit !
Avant de remonter dans le car une bonne demi-heure plus tard, on fait un petit tour sur le petit marché installé sur le parking, point hautement stratégique !! Articles en bois, tissu, …
Nous repartons pour nous arrêter quelques minutes plus tard pour déjeuner dans un complexe hôtelier avec vue sur les Three Rondavels et joli jardin.
Nous sortons alors que des babouins font une course poursuite sur le parking. Outre les singes, une grande plante attire notre attention, une sorte de cactus avec une « fleur » longue et courbe, il s’agit d’un agave à cou de cygne. Derrière curiosité, à la sortie du domaine on peut voir une énorme termitière.
On repart, retrouvant les beaux panoramas sur le Grand Escarpement, les forêts de pins et les champs calcinés. Certaines parcelles fument encore, le paysage est lunaire.
On bifurque vers « God’s Window », la fenêtre de Dieu. Un point de vue magnifique sur le canyon et en contrebas le Lowveld (les plaines de basse altitude). Il parait que d’ici, par temps clair, on peut voir jusqu’au Mozambique ! Nous sommes à environ 1 500 mètres d’altitude.
La luminosité est bonne malgré encore un léger voile de brume, et on voit effectivement très loin ! Un tapis de forêt tropicale recouvrant le relief, avec des falaises d’environ 700 mètres. Il y a deux points de vue sur le site, aussi grandiose l’un que l’autre.
Un petit escalier de 79 marches propose aux plus courageux une vue encore supérieure, à « Rain forrest » ! Nos quatre jeunes y vont accompagnés (sous la surveillance) par Silo, le troisième âge regagne tranquillement le car.
L’endroit est devenu encore plus célèbre grâce au film « Les dieux sont tombés sur la tête », dont une des scènes se déroule ici.
Nous nous dirigeons maintenant vers la prochaine étape, PILGRIM’S REST (le repos du pèlerin). La ville est fondée en 1873 suite à l’affût des chercheurs d’or. La ville explose littéralement, les commerces et structures se multiplient rapidement. Mais les espoirs sont vite déçus, pas de gros filons mais de petites pépites, des « poussières » trouvées dans la rivière. Les sociétés minières capables de faire de gros forages remplacent les petits orpailleurs. Pendant la Seconde Guerre des Boers on y frappait même monnaie, grâce à la production, même minime des mines.
A l’époque, le village était constitué de maisons en bois, en tôle et même des tentes, il fallait pouvoir rester mobile pour faire fortune !
L’exploitation minière s’est terminée en 1971, la ville est devenue depuis, en 1986, un monument national, une ville musée, une sorte de « ville fantôme » à l’américaine, restant dans son jus historique.
Mais quand nous arrivons nous avons la surprise de voir encore des campements et des hommes en train de chercher de l’or dans la rivière ! Ici on les appelle les « zama zama » qui pourrait se traduire du zoulou par « tenter sa chance ». L’activité est illégale, mais les autorités laissent faire.
Nous commençons par la ville basse et ses magasins et maisons colorés. On passe devant d’anciennes granges, épiceries, … pubs, restaurants … la ville ne vit plus que grâce au tourisme.
Quand le bus nous dépose dans « Up Town » (la ville haute) nous sommes immédiatement assaillis par des vendeurs de noix de macadamia, le nouvel or de la région ! Silo nous a avertis et donné les tarifs à négocier. Les vendeurs sont pressants, ils nous proposent de goûter les petits fruits en version neutre, salée ou sucrée, et donne leur prénom pour qu’on fasse affaire avec eux plus tard. Une routine bien huilée !
Pour l’instant nous entrons dans l’ancien hôtel de la ville. Nous pouvons visiter cet établissement encore en activité. Nous commençons par la réception très « vintage » au comptoir de bois, puis un tour dans le salon rococo d’une autre époque, c’est tout à fait charmant et dépaysant. Les chambres sont réparties autour d’un patio commun. Nous pouvons entrer dans l’une d’elles, lit à armature métallique, armoire et coiffeuse en bois et il y a une salle de bains tout confort, avec un lavabo à l’ancienne, une baignoire sur pieds … et bien sur des toilettes !
Partout de menus petits détails nous ramènent au XIXème siècle, un service à thé, un joli bouquet, une vieille caisse enregistreuse …
A la sortie, nouveau racket !! On a tous apprécié la « dégustation » des noix de macadamia, et c’est le jeu !!! On s’applique donc à négocier nos sachets aux tarifs donnés par Silo !
Des mères de familles avec leurs bébés ficelés dans le dos ont fait leur apparition, elles poussent les touristes vers leurs magasins, assurant des petits prix … Cette pression est vraiment désagréable et donne une mauvaise impression de cette ville déjà uniquement axée sur le tourisme, les bâtiments ayant été transformés en chambres d’hôtes, bars ou restaurants.
On repart reprenant la même route, une route infernale, chaotique, pire qu’un trajet en 4X4 !! Vive la R 533 !!!
Retour aux forêts de pins et au brand fire, cette fois-ci le feu est encore allumé et les hommes en action, c’est très particulier surtout quand on connait les ravages d’un incendie, ici très maitrisé.
Il est temps d’aller s’installer à l’hôtel, demain on retrouve la grosse ville, la TRES grosse ville, nous coucherons à PRETORIA, et le dîner d’adieu est au programme !!! Déjà !!
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 270 km.
J'ai adoré le site de BOURKE'S LUCK POTHOLES, une très belle surprise, une agréable promenade bien aménagée.
FLOREAT Lodge & Spa : Cet établissement est très curieux, c'est un très vaste domaine, d'une architecture recherchée, fait de pavillons à colonnades, d’une grande capacité d’accueil mais nous devons être les seuls clients … logés au fin fond de la propriété !! De prime abord il ne nous fait pas bonne impression, il s’agit de petits bâtiments gris, plutôt élégants mais avec une couleur disgracieuse. Pourtant le cadre est très agréable, il y a une jolie piscine très originale, faite de bassins reliés les uns aux autres par des grands pavés de céramique …
La chambre est plutôt éloignée du centre de vie de l’hôtel (alors que nous ne sommes que 10 clients). Elle est spacieuse, simple et moderne, confortable ; mais avec des bizarreries ! La salle de bains par exemple est bien équipée, baignoire, WC, lavabo à doubles vasques, une belle cabine de douche à l’italienne … et un miroir dans la douche !!! pas très performant comme choix d’emplacement ! La literie est de bonne qualité. De plain-pied, nous disposons d’une terrasse équipée d’un banc pique-nique.
Au déjeuner : KADISI RESTAURANT : Le restaurant se situe dans un conmplexe hôtelier sécurisé offrant des hébergements dans des maisonnettes, il propose également des séminaires, et bien sûr l’organisation de fêtes et mariages. La salle est belle, le couvert bien dressé, et la vue magnifique, elle donne sur les Three Rondavels. Le repas est sous forme de buffet. Choix de plats basique, bon repas.
Au diner : Restaurant de l'hôtel : La salle de restaurant est aussi très agréable : chaises et tables en fer forgé, certains murs en pierres apparentes, notre table est élégamment dressée … devant le feu de cheminée … bienvenu !
Pour diner, nous nous régalons d’un bon buffet, et le repas terminé, de façon plutôt incongrue, trois employées de cuisine viennent pousser la chansonnette ! Une chanson traditionnelle. Pourquoi pas !!