Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Après s’être tous retrouvés autour du petit déjeuner, on prend la route ; on commence par un rapide tour dans OUDTSHOORN, la ville est jolie, assez cossue avec ses grandes bâtisses, églises, collèges et aussi les manoirs construits à l’époque des belles heures du commerce de la plume d’autruche par leurs riches propriétaires.
Place au programme du jour : KNYSNA vers midi ; de là on aura 20 minutes de bateau pour atteindre l’île où nous attend une belle excursion, d’abord 4X4 puis descente à pied (ceux qui ne s’en sentent pas capables pourront redescendre en 4X4), repas sur place. Ensuite retour sur le continent et direction l’hôtel où nous dinerons. Tout le monde est d’accord ?? Alors c’est parfait !!!
Ça le serait avec moins de pluie et de brouillard ! Un vrai temps de novembre !!!
Nous sommes toujours sur la R 62, revoici les paysages de campagne à l’infini, ponctués, parfois, d’une ferme isolée. Dans cette région, on pratique surtout l’élevage des bovins et ovins.
Nous longeons le massif montagneux de Outeniqua, qui en khoïsan signifie « ceux qui portent le miel », ces montagnes atteignent 1675 mètres d’altitude et se situent à la limite du Petit Karoo (là où sont les Cango Caves que nous avons loupées hier !).
C’est clairement une route de montagne, avec certes de belles vues, mais une succession de virages, autrefois cette région était peuplée de léopards et d’éléphants mais ils ont été chassés par la civilisation, par la progression des voortrekkers pour coloniser de nouveaux territoires. Les KhoïKhoïs autochtones furent utilisés plus tard dans l’armée pour leurs compétences olfactives particulières, grâce à un odorat très développé ils faisaient d’excellents pisteurs.
On s’arrête sur une petite aire de repos pour admirer le paysage ; c’est effectivement très joli, il s’agit de l’Outeniqua Pass, à « seulement » 600 mètres d’altitude, mais d’où nous sommes nous profitons de l’enchevêtrement de ces montagnes, réseau de vallées qui ressemble plus aux Pyrénées qu’à l’image que nous avons de l’Afrique du Sud !
Si on suit la route jusqu’à la petite ville de GEORGE on arrive au bord de l’Océan Indien. Nous sommes aux portes de « la Route des Jardins », région qui tient son nom de l’agriculture qui a pu se développer entre la mer et les montagnes, plutôt une exploitation du bois que des cultures maraichères. GEORGE doit son nom au roi George III, elle est la capitale de cette « route », ici blancs et métis parlent l’afrikaans, il n’y a que 11% de noirs. Une façon infaillible de différencier noirs ou métis est d’observer leur chevelure, s’ils sont crépus et qu’un crayon planté dedans ne tombe pas il s’agit d’un noir, cheveux plus lisses et crayon qui tombe, c’est un métis ; un autre moyen consiste à les piquer par surprise avec une aiguille, leur cri de réaction est différent d’une « race » à l’autre. Et dire que ces méthodes étaient utilisées au moment de l’apartheid pour classifier les individus !!
Ce fichage avait des conséquences graves sur la vie des personnes de couleur, il permettait d’établir les passeports intérieurs, souvent appelés dompas (pass idiot), qui étaient des droits à circuler, des sortes de visas internes, pour les non-blancs il fallait à tout moment pouvoir justifier d’une autorisation de se déplacer sous peine de graves poursuites, fortes amendes (2 mois de salaire environ) et prison (jusqu’à 6 mois) et en cas de récidive l’emprisonnement était inévitable et beaucoup plus long.
Nous arrivons au bord de l’océan, la région est réputée pour ses lieux de villégiature, les villes, telles WILDERNESS (désert en anglais et afrikaans), sont calmes, recherchées pour leurs résidences de vacances, les plaisanciers font du kayak sur les nombreuses rivières qui se jettent dans l’Océan. On voit effectivement sur le bord de la route de belles maisons, des quartiers plaisants, et pas de bidonville.
Cette route est agréable et surprenante, un paysage de maquis avec des roches rouges, des pins, des plantations d’eucalyptus … et beaucoup de travaux durant cette morte saison.
On arrive à KNYSNA.
En khoï, KNYSNA signifie « là où est situé le bois », et c’est justement l’exploitation de ce bois qui favorisera le développement de la ville à partir de sa création en 1804.
Il est temps de descendre du bus …. Ah ! ah ! ah ! on la fait tous la blague sur « descendre du bus de Knysna ! » … donc, voici ce moment presque historique, et c’est une jolie surprise, on ne s’attendait pas à ça, une petite « lagune » et un agréable port de plaisance, bordés de belles villas.
On sait qu’on doit prendre le bateau pour aller voir la réserve de Featherbed, les paris sont ouverts concernant les bateaux à quai, du tout moche gris ciment au joli bateau en bois ou le luxueux bateau à aubes.
Nous devons donc visiter une réserve naturelle à la faune et à la flore abondantes, surtout connue pour être recherchée par les hippocampes qui sont ici protégés (la contrebande est interdite mais la revente aux chinois qui les achètent pour en faire des médicaments traditionnels est difficile à endiguer). L’autre spécialité de KNYSNA ce sont ses moules, et aussi ses huitres, nous avons vu quelques producteurs sur la route.
La situation de cette « lagune » est exceptionnelle ; à son embouchure, le fleuve Knysna rencontre les eaux salées de l’Océan Indien offrant un milieu favorable à l’ostréiculture, mais autrefois c’est donc le commerce du bois qui dominait ici et cette baie permettait aux bateaux qui l’acheminaient de s’y abriter, dès qu’ils étaient parvenus à y entrer !
Finalement nous embarquons sur le Spirit of Knysna (le moche ! 😊 ), la traversée est très agréable, le ciel bleu est enfin là et le paysage est joli, cette lagune est lovée au creux des montagnes environnantes, on croise de beaux bateaux de plaisance, les villas nichées à flanc de colline sont luxueuses, comme les quelques hôtels répartis dans la baie (dont le fameux Pezula Resort Hotel & Spa … celui de l’équipe de France en 2010) !!!
Nous posons pied à terre après une vingtaine de minutes de traversée, à l’arrivée nous sommes tous « bagués », nous devons porter un bracelet vert de reconnaissance, puis direction un gros camion bâché tractant deux petites remorques !
Plutôt chaotique cette montée, de belles vues mais nous sommes bien secoués sur cette piste.
Une fois au sommet, nous devons redescendre par un sentier offrant de beaux panoramas et l’occasion d’apprécier la flore de cet éperon rocheux qui sépare océan et lagune. Il faut compter une bonne heure, le chemin n’est pas trop difficile mais peut présenter certains passages plus fatigants, ceux qui ne s'en sentent pas capables peuvent revenir au point de départ en camion.
Nous voilà partis, les vues sont vraiment belles depuis ce sommet, on peut voir The Heads, les falaises qui ferment la lagune, un petit goulet entre les eaux calmes de l’estuaire et les vagues de l’Océan. Le bleu du ciel et de la mer, le vert des forêts environnantes et l’ocre rouge des falaises, toutes ces teintes forment un magnifique et vivifiant tableau.
Les photographes se régalent même si on a intérêt à regarder où on met les pieds. Cette petite marche est vraiment très agréable, le temps s’y prête enfin ! Côté végétation, beaucoup de verdure, un arbre en fleur par-ci, une jolie fleur par-là ; la saison n’est pas idéale, c’est bientôt l’hiver ici.
Après une demi-heure de balade, voici une belle descente jusqu’à un rocher percé, une arche donnant sur la mer, c’est magnifique ! le sentier suit ensuite le rivage déchiqueté, offrant aux plus audacieux de belles photos. On guette les plus belles gerbes, le restaurant est en vue, à peine dix minutes et nous y sommes.
Ici l’huitre est reine ! On en fait même des abat-jours ; pour le moment, maintenant que nous sommes tous réunis et attablés, elles nous sont servies sur un plateau !
Le repas est proposé sous forme de buffet, nous reprenons ensuite le bateau, dans les mêmes conditions.
Sur le trajet du retour on apprécie encore plus les jolies villas et résidences de vacances, on dépasse une colonie de cormorans et voici la terre, et nous reprenons le bus.
Notre guide nous conduit maintenant dans le beau et riche quartier de Thesen Islands, une marina artificielle composée de 19 îles reliées entre elles par 21 ponts sur lesquelles sont construits un peu plus de 500 maisons individuelles et quelques appartements dans le style architectural maritime colonial. Ce projet date des années 1990 ; historiquement les sans (bushmen) occupaient déjà ce territoire, les colons les ont remplacés avant qu’en 1869 Arndt Leonard Thesen, un marchand de bois norvégien, ne vienne y exploiter les ressources des forêts environnantes. Un peu plus d’un siècle plus tard, l’entreprise ferme ses portes, l’intérêt écologique et touristique des lieux voit naitre ce complexe soumis à de très nombreuses conditions environnementales.
Cet ensemble, neuf et propret est très agréable quoiqu’un peu trop lisse et uniforme ! On est à des années-lumière des bidonvilles vus quotidiennement depuis notre arrivée ! Silo nous précise que les propriétaires sont majoritairement anglais ou américains, sinon sud-africains … très aisés.
Au bout d’un quai, Silo nous réserve une surprise de taille, « The Turbine » boutique Hôtel & Spa, un hôtel 5 étoiles installé dans une ancienne centrale électrique. Il y a quand même comme une petite incohérence là-dedans, surtout quand notre guide ajoute qu’il y a encore des machines dans l’hôtel !!
Et pourtant c’est vrai, on peut entrer sans problème dans l’établissement et faire le tour des parties communes, réception, bar, salons … et effectivement d’anciennes machines parfaitement restaurées, peintes souvent de couleurs vives occupent l’espace, tout un réseau de tuyauterie est encore en place, on passe d’un niveau à l’autre par d’étroites coursives. C’est très original, plutôt rigolo … et ça sent encore la graisse industrielle !
En ressortant, on a quelques minutes de quartier libre pour flâner sur cette charmante marina.
On reprend le bus pour un court trajet jusqu’au front de mer de KNYSNA et ses allées marchandes, boutiques pour riches touristes, bijouteries dans lesquelles diamants et tanzanite sont mis en valeur.
Nous allons ensuite à l’hôtel.
Demain sera une journée de transfert, nous prendrons l’avion de PORT ELIZABETH à DURBAN.
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 120 km
On a tous apprécié KNYSNA, si dépaysante ! Un bon bol d'air marin et une randonnée très agréable (et facile).
Magnifiques points de vue sur la lagune et l'océan depuis la réserve.
PREMIER RESORT HOTEL THE MOORINGS KNYSNA : Waou ! encore un très bel hôtel, jus de fruits à l’arrivée et distribution des chambres, elles sont réparties le long d’un long, très long patio avec végétation et fontaines au milieu, dans un décor plutôt moderne. Nous avons la toute dernière chambre ! Heureusement que les valises vont nous être livrées !
A l’entrée de la chambrette, on est scotchés !!! interloqués devant … le luxe, puis les installations, l’espace dont on dispose ! Ce n’est pas une chambre mais une suite de luxe !! On est comme des gamins à découvrir au fur et à mesure l’ampleur de la « chose » !! .... royale ? présidentielle ? 😎
Au déjeuner : Restaurant CRUISE CAFE, durant l'excursion Featherbed : un buffet varié, savoureux, dégustation d'huîtres locales.