Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Au programme aujourd’hui : un tour de DURBAN, le stade, le front de mer, le port, l’hôtel de ville ; ensuite le marché indien, le jardin botanique avant de reprendre la N2 pour traverser les champs de canne à sucre, nous nous arrêterons déjeuner dans une de ces exploitations puis nous ferons route jusqu’aux lodges.
Nous sommes maintenant dans la province du KwaZulu Natal, dont la capitale est PIETERMARITZBURG, association des noms de Pieter Mauritz Retief et Gert Maritz, compagnons d’armes durant le Grand Trek, et « burg » qui fait référence à la montagne. Jusqu’en 1994, la province s’appelait seulement « Natal ».
Nous sommes sur le territoire identifié par Vasco de Gama en 1497 un jour de Noël, Natal. Mais il faudra attendre le XIXème siècle pour voir les européens, boers, s’installer ici, ce sont les zoulous qui y ont installé leur empire. Au début de l’arrivée des blancs, en 1823, tout se passe bien avec eux, les colons sont peu nombreux et conciliants. En 1835, le Port Natal est rebaptisé D’Urban, patronyme du gouverneur du CAP. Les anglais entreprennent d’isoler les boers du port stratégique du nouveau DURBAN, occupant les terres zouloues et y plantant de la canne à sucre qui nécessite une importante main d’œuvre qui viendra d’Inde, les zoulous refusant de travailler pour les anglais, même s’ils ont aboli l’esclavage. De cette époque resteront les populations non-blanches (zoulous et indiens) qui subiront l’apartheid de façons différentes, les indiens pourront continuer de tenir boutique en ville mais devront, le soir venu regagner leur quartier, alors que les zoulous-noirs, sont eux cantonnés dans les townships, soumis au pass dont il a déjà été question pour leurs déplacements.
Nous passons devant le beau stade Moses-Mabhida, on y voit des matches de foot, rugby, et cricket, il s’y déroule aussi des compétitions d’athlétisme. Le stade compte plus de 60 000 places et il faisait partie des terrains de la Coupe du Monde 2020.
Avec le soleil, et sous ce ciel bleu cette grosse métropole nous fait bonne impression. Nous allons maintenant sur le front de mer pour une agréable balade sur la jetée.
Comme cette petite promenade est agréable, l’air vivifiant, le paysage superbe.
Donc balade sur la jetée de DURBAN, d’un côté les surfeurs matinaux l’opposé des indiens faisant leurs ablutions matinales, rituels très curieux pour nous occidentaux, certains se baignent avec de longues jupes enroulées autour de la taille, d’autres remplissent des bidons d’eau de mer, certains enfin semblent pratiquer une sorte de baptême, deux individus jetant violemment à l’eau un troisième à plusieurs reprises … tout ça au petit matin par une température ambiante plutôt fraiche. Seuls nos deux « petits jeunes » iront se tremper les pieds dans l’océan ! 😏
On poursuit avec un nouvel arrêt devant le City Hall, l’hôtel de ville, un gros édifice massif, gris, néobaroque. Il serait la copie de celui de BELFAST, inauguré en 1910, il se veut le reflet de la grandeur britannique s’imposant à tous avec sa coupole qui culmine à 48 mètres.
A côté, la poste, General Post Office, plus modeste et plus jolie et devant l’hôtel de ville Francis Farewell Gardens. Francis Farewell est celui qui obtint, en 1823, un accord d’occupation de la part du roi zoulou Shaka. Ce sont de beaux jardins publics tout à la gloire de la perfide Albion, statue en majesté de la reine Victoria et derrière, monument aux morts des deux guerres mondiales.
On reprend le car pour traverser des quartiers moins prestigieux, c’est crasseux et brouillon, les femmes transportent de gros paquets sur leurs têtes, les vendeurs de vêtements étalent leur marchandise à même le sol, les rues sont jonchées de papiers qui voltigent.
Nous arrivons au fameux « marché indien » vendu comme « une enclave d’Orient en Afrique », un marché animé et coloré … dont nous avions tous lu qu’il était fermé le dimanche ! Mais il semble qu’une activité s’y maintienne puisque nous nous arrêtons pour aller voir.
Un antre à siphonner le touriste, des tas de petites échoppes alignées comme dans un souk ; en fait c’est ça, des indiens musulmans qui tiennent boutique, il est de bon ton de marchander mais pas trop, il y a de tout, épices, vêtements « typiques », bijoux, babioles, trucs en bois, en cuir, en peau, en tout pourvu que ça se vende aux gogos de passage, made in Afrika ou plus souvent China. Ce matin, les travées sont vides et les commerçants s’ennuient un peu. Comme ce marché vraiment pas terrible !
Allez, quelques minutes plus tard nous sommes au jardin botanique, Botanic Gardens. Un monument historique de la ville ! Ils sont là depuis 1849, faisant d’eux les plus anciens du continent africain.
Notre entrée est escortée par une ribambelle de petits singes, des vervets, de mignons petits singes qui ressemblent aux babouins en plus gentil, et avec, pour les mâles, d’avoir des attributs bleu turquoise … très voyants !
Ce parc est très plaisant, il fait très beau, doux maintenant ; on peut voir de nombreux ibis se déplacer au milieu des grands arbres et des plans d’eau recouverts de nénuphars parfois en fleur. Au sommet d’un arbre une colonie de pélicans blancs, ils sont bien une vingtaine ! C’est calme et reposant !
En se baladant, on s’arrête devant une famille de singes pas dérangés par la présence de touristes.
On quitte DURBAN et faisons deux bonnes heures de route jusqu’au restaurant situé dans la petite exploitation où nous allons déjeuner, un lodge dédié à la canne à sucre. A la fin du repas, quittant la propriété, notre guide va couper quelques cannes à sucre, il les détaille pour nous en distribuer des morceaux nous expliquant comment les éplucher. Nous croquons tous dedans pour voir quel goût ça a, c’est moins sucré que ce à quoi nous nous attendions et plutôt filandreux.
Poursuivant la route, les explications sur le mode de vie des zoulous sont à l’ordre du jour. Il semble qu’en décembre une majorité d’africains retournent dans leurs villages d’origine pour préparer la nouvelle année. Au cours de cérémonies ils communiquent avec leurs ancêtres. On égorge une vache dont on récupère le sang dont une partie sera enterrée, l’autre participera à la confection de la bière traditionnelle.
Il existe pour les jeunes filles et garçons des rituels d’initiation très codifiés, les garçons doivent vivre isolés pendant trois mois à l’issue desquels ils sont circoncis. Ce passage au monde des adultes est marqué par une fête où, là encore, une vache est sacrifiée.
La vache est l’animal de référence ; par exemple, la dot de la fiancée est calculée en nombre de vaches, de 11 à 16. Le futur époux peut convertir ce dû en argent, à raison de 12 000R par vache, après accord de la future belle famille. La polygamie est courante chez les zoulous, à condition de pouvoir y mettre le prix … en vaches !
Les femmes peuvent se marier à partir de 18 ans, et doivent une fidélité absolue à leur mari, qui lui peut donc avoir plusieurs épouses. Si la femme décède, on peut proposer sa sœur « en remplacement » !
En ce qui concerne les enfants, de la naissance à leurs 6 ans ils vivent dans la hutte de leur mère, de 7 à 13 ils passent sous la surveillance de leur grand-mère paternelle, au-delà ils sont divisés en hutte des garçons et huttes des filles.
La mère joue un rôle important dans la société zouloue, elle représente la sagesse, son fils reste proche d’elle et lui doit le respect.
Il y a une hiérarchie entre les épouses, la première reste près de sa belle-mère qui lui donne le bon exemple, la deuxième femme s’occupe du bon fonctionnement de l’intendance (cuisine, ménage …).
Mais bien entendu cette culture est en train d’évoluer, la vie en ville n’est plus la même qu’au village, où les huttes en briques remplacent les huttes en argile.
C’est curieux de l’entendre parler de la valeur des vaches alors qu’on en voit se balader régulièrement au bord, quand ce n’est pas sur la route ! Il y a aussi pas mal de chèvres, sans qu’on aperçoive un gardien pour ces animaux.
Sur la route, on voit aussi beaucoup de gros camions à double remorque, ils transportent le charbon des mines du nord vers les grosses villes du sud, le charbon restant la principale source d’énergie du pays.
Les autres camions qui circulent sur cette route sont chargés de cannes à sucre.
Enfin, toujours au bord de cette grande route, la N 2, des marcheurs, des gens qui attendent, ou un abri bancal où sont vendus quelques fruits. On a l’impression d’être loin de tout, au milieu de la nature et eux sont là ! parfois quelques maisons, ou une ferme, mais pas vraiment une ville ou un village, peut-être plus éloignés ? C’est très bizarre.
Et, au milieu de ce « rien », un grand marché de fruits et légumes. Nous voici entourés de bananes, ananas, poivrons, avocats, patates douces, tomates, noix de macadamia … disposés sur des bâches à même le sol, dans des paniers, des filets, leurs prix clairement affichés. Il y a aussi des stands vendant des paniers tressés, des objets en bois, des bijoux.
On peut choisir des fruits qui sont préparés sur place, on les mange en croquant dedans, ils sont petits mais délicieux, sucrés, juteux. Une « expérience » très rafraichissante.
Nous reprenons la route, retrouvons les vaches sur le bord de la route longée par les champs de canne à sucre ou d’ananas.
On arrive au lodge après plusieurs minutes sur une piste chaotique. Jus de fruits et distribution des chambres, … enfin pas tout à fait …. Et oui, ce soir nous dormons sous la tente ! La tente de brousse ! Quel merveilleux dépaysement ! Enfin l’Afrique sauvage (ou presque 😉 ) !!
Avant le diner un mini spectacle nous est proposé, quelques danseurs et chanteuses nous donnent une idée de la culture zoulou.
Demain, sera le jour de notre premier safari ! Nous aurons donc deux heures de 4X4 pour essayer de voir quatre des cinq « Big Five », à Zulu Nyala il n’y a pas de lions, mais rhinos, éléphants, léopards et buffles devraient être au rendez-vous….
Et le rendez-vous est très matinal, départ avant 7 heures du matin !!! (et encore ça devait être 6 heures, mais le jour ne sera pas levé !). Nous reprendrons ensuite la route pour l’Eswatini !!!
Une journée pleine de promesses … le marchand de sable ne se fait pas prier …
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 305 km
Nous avons découvert DURBAN avec beaucoup de plaisir, ses différentes facettes, avec un vrai coup de cœur pour le Front de Mer, et la balade sur la jetée, un moment très agréable.
ZULU NYALA HERITAGE SAFARI LODGE :
On arrive au lodge après plusieurs minutes sur une piste chaotique. Jus de fruits et distribution des chambres, … enfin pas tout à fait …. Donc ce soir nous dormons sous la tente ! La tente de brousse ! La tente de luxe !!! structure en bois, murs et toit en toile, et tout le confort à disposition, grand lit, frigo, salle de bain toute équipée. Tout à fait la tente coloniale à la mode « Mogambo », nous disposons d’un petit perron avec des fauteuils en osier. Génial !
Le lodge est magnifique, de très belles installations, jardin joliment aménagé, superbe piscine.