Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Nous y voilà ! C’est le grand jour ! Celui du premier safari !!! Car même si ce n’est pas LA priorité du voyage, c’est malgré tout un des points forts du circuit … de la découverte de l'AFRIQUE DU SUD.
Réveil très matinal ! Il fait encore nuit ! Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour ce premier safari ?!!
Nous montons dans une grosse jeep pour 10 passagers, le ranger-chauffeur nous donne les consignes de sécurité : rien qui dépasse du véhicule (pas de bras tendus dehors, ou de téléphone, appareil photo ...), quand on est proches des animaux, pas de mouvements brusques et surtout silence ! Le chauffeur distribue une couverture par rangée pour nous protéger du froid ; et oui, il fait froid ce matin, et c’est pire en roulant, sans aucune vitre, l’air s’engouffre et nous nous emmitouflons tous le mieux possible, ce qui ne nous empêche pas d’avoir les mains gelées.
Très rapidement, et pour le plus grand plaisir de tous nous tombons sur un troupeau de buffles. Ils sont regroupés sous un arbre.
Une dizaine de minutes plus tard, alors qu’on espère tous un beau lever de soleil, voici un beau rhinocéros. En principe ils sont farouches. Ils sont les plus menacés car recherchés pour leur corne ; les braconniers n’hésitant pas à les tuer depuis des hélicoptères, descendant ensuite récupérer leur butin. Pour les combattre les gardes des réserves circulent eux aussi en hélicoptère mais ils se contentent d’anesthésier les animaux, une fois au sol ils coupent la défense sans blesser l’animal qui ne sera plus une cible.
Ça commence plutôt bien, maintenant un zèbre ! juste au bord de la piste !!
Les chauffeurs communiquent entre eux par radio pour signaler aux autres où se trouvent les animaux, bientôt nous longeons la clôture qui sépare la réserve Zulu Nyala de sa voisine, c’est magique, un léopard se promène tranquillement de l’autre côté ! la jeep peut le suivre, au pas, puis s’arrêter, il ne risque pas de nous attaquer, nous sommes protégés par le grillage. Il rejoint le reste de son groupe, ils sont trois maintenant à prendre l’air au pied d’un arbre !! On est tous aux anges ! l’info a circulé et plusieurs rangers ont conduit leurs 4X4 jusqu’ici.
Nous continuons, bientôt arrêtés par un troupeau de buffles au milieu de la piste. Consigne immédiate de silence, le buffle est redoutable quand il charge, il ne faut donc pas les provoquer. Nous leur laissons le temps d’avancer avant de prendre une autre voie !
C’est formidable, nous voyons beaucoup d’animaux dans leur écosystème, on peut les regarder vivre sans sembler les perturber. Dans le véhicule il fait toujours aussi froid, surtout quand nous roulons et que le vent s’engouffre dans l’habitacle !
Une heure déjà de vadrouille et de belles rencontres, maintenant revoici un rhino … non ! une rhino, une belle femelle dotée d’une belle défense et son petit. Heureusement elle ne nous prête pas attention.
Encore un buffle puis un troupeau d’impalas ! il y en a une vingtaine, un superbe mâle et ses belles cornes torsadées, et ses femelles et leurs petits. Eux aussi nous regardent paisiblement, nous ne semblons pas les déranger.
La fête continue, au loin, dans une mare, des hippopotames sont au rendez-vous, très discrets, à peine visibles, seuls leurs yeux et leurs oreilles dépassent, mais ils sont bel et bien là … on en aura vu !
Et maintenant des girafes, elles sont trois, non ! quatre !!! Génial ! Elles sont si belles, si gracieuses, lentes, fines et élégantes. On a l’impression qu’elles prennent plaisir à se faire admirer et qu’elles posent pour nous.
Il est 8 heures, un grand soleil brille, le temps passe vite ! Place à quelques singes, puis encore des impalas, ils sont très nombreux, on n’arrête pas d’en voir, isolés ou en groupe.
Voici deux jeunes mâles koudous ! ils combattent, pour jouer semble-t-il. Le ranger explique que ces jeux tournent mal parfois, les bois des animaux étant endommagés.
Nous devons être sur le chemin du retour quand on rencontre un gnou, un vieux gnou, tout seul.
Nous suivons toujours la N2, nous sommes dans la région de HLUHLUWE, au milieu des champs d’ananas. Il y a de nombreux acacias parasol (les buissons épineux) ou à fièvre (les arbres jaunes), on trouve aussi le marula, un arbre propre à la région, reconnaissable à son feuillage en forme de large couronne et à son écorce grise. Mesurant jusqu’à 18 mètres de haut, il parait que les éléphants sont très friands de ses fruits jaunes qui les saoulent, on produit de l’alcool à partir de ces fruits, « l’Amarula », les bouteilles les plus connues portent l’image d’un éléphant sur l’étiquette.
Nous longeons les montagnes de Pongola, réserves naturelles de l’état, longs plateaux bordant la vallée du fleuve du même nom. C’est Paul Kruger, alors président de la République du Transvaal, qui a décrété la préservation de cette zone dès 1894. Bientôt on peut apercevoir l’immense lac formé par le barrage de Pongolapoort Dam, construit en 1973.
Des arrosages automatiques sont en action dans les champs de canne à sucre. Sur la route la circulation est ralentie par des travaux, il y en a régulièrement. Il y a aussi différents animaux en bordure de route, vaches, ânes, chèvres et même impalas.
En fin de matinée, nous voyons le panneau indiquant la frontière avec l’ESWATINI.
Le franchissement de ces frontières donne lieu à tout un cérémonial : l’approche du poste sud-africain de GOLELA est freinée par des ralentisseurs, le bus s’arrête et nous débarque. Nous allons à pied jusqu’au bureau d’immigration, les douaniers tamponnent notre sortie de territoire. Nous franchissons les quelques dizaines de mètres de no man’s land jusqu’à l’entrée au Swaziland où les passeports sont retamponnés, officialisant notre entrée sur le territoire, nous pouvons séjourner un mois dans cet attrayant pays !
Entre temps nous avons découvert un arbre bizarre, pas très joli, mais aux fruits surprenants, de gros cylindres gros comme des saucissons, d’où son nom d’ « arbre à saucisses » !
De ce côté de la frontière, nous sommes à LAVUMISA. Avant de reprendre le bus une petite pause aux toilettes est de rigueur, « marquage territoire Eswatini » ; surprise, dans les toilettes des boites de préservatifs sont, gratuitement, à disposition du public ! C’est vrai que le pays est le plus touché au monde par le sida, dont un habitant sur trois est porteur du virus.
Nous voici en Eswatini, nous retrouvons le même paysage, maisons isolées et hameaux clairsemés.
Silo nous présente ce nouveau pays, doté de 13 postes-frontières (11 avec l’Afrique du Sud et 2 avec le Mozambique).
C’est un tout petit pays de 17 400 km², pour 1,3 millions d’habitants, quatre régions et deux capitales, MBABANE, la capitale administrative et judiciaire, et LOBAMBA, capitale royale et législative, MANZINI, la ville la plus importante, peut être considérée comme la capitale économique, sachant que le pays dépend économiquement de l’Afrique du Sud et du Mozambique. La seule vraie richesse du pays étant le charbon, qu’on voit sans cesse transporté dans des gros camions.
Le pays a deux langues officielles, le swazi et l’anglais. La monnaie est le lilangeni.
Avant l’arrivée des blancs, au début du XIXème siècle, les bantous se heurtent aux bushmen, puis aux zoulous. Un premier royaume est dirigé par le roi Mswati.
Plus tard, ils entrent en conflit avec les boers qui cherchent à conquérir leur territoire, ils vont passer sous leur domination. Quand les britanniques entrent en guerre avec les afrikaners, les swazis vont chercher l’appui des anglais, et prendre leur parti contre leurs « envahisseurs ». A la fin de la seconde guerre des Boers, en 1902, le petit état swazi devient colonie britannique, sous le nom de Swaziland (littéralement en anglais « pays des swazis), et est régi par la constitution rédigée par les anglais.
Le Swaziland obtient son indépendance en 1968. En 1973, le roi Sobhuza II dissout le parlement et modifie la constitution, s’arrogeant ainsi les pleins pouvoirs. Dans cette nouvelle monarchie absolue les partis politiques sont interdits. L’opposition ne peut s’organiser et s’exprimer que de l’étranger.
Le roi meurt en 1982. En 1986, Mswati III accède au trône, après quatre ans de régence de sa mère. Il promet le rétablissement d’une vie parlementaire par une nouvelle constitution entrée en vigueur en 2006 mais qui confirme son pouvoir absolu. En 2018, pour marquer le cinquantenaire de l’indépendance, le roi décrète le changement de nom de son pays qui de « Swaziland » devient « Eswatini », là encore littéralement, mais en swazi cette fois « nous sommes des Swazis ».
Dernier monarque absolu d’Afrique, le roi règne en maitre sur son territoire, sur ses photos officielles il pose en costume traditionnel. Son « pouvoir » s’exprime aussi, chaque année, à l’occasion de la traditionnelle « Danse des Roseaux », l’Umhlanga. Au mois d’août, les jeunes filles nubiles (vierges et saines) de tout le pays se réunissent pour honorer la reine mère et danser seins nus devant le roi qui pourra choisir , conseillé par sa mère, parmi elles sa future énième épouse.
Elles sont entre 300 et 600 à se présenter devant la mère du roi portant des roseaux prévus pour construire une hutte traditionnelle et souvent la machette utilisée pour les couper, elles chantent et dansent devant leur monarque en costume traditionnel (jupe colorée, il y a un code couleur très précis) et seins nus.
Cette fête a lieu tous les ans mais le roi n’est pas tenu de prendre une nouvelle épouse aussi régulièrement. Mswati III n’a que 16 femmes, veuf depuis peu de la dix-septième. On crédite son père de 70 épouses et 600 enfants !
Il est midi et nous nous arrêtons déjeuner. Il s’agit encore d’un très agréable lodge qui propose à sa clientèle de loger dans des huttes et de faire de courts safaris dans leur petite réserve.
Nous sommes dans la région de BIG BEND, la route est bordée de champs de bananiers et de canne à sucre, on passe devant une grande distillerie financée par les Etats Unis. Les champs de canne à sucre sont immenses, et à différentes étapes de culture, certains récoltés d’autres pas encore. Le temps de pousse de la canne à sucre est de six mois. La route est jonchée de tronçons de tiges cassées, tombées des camions de transport.
Sur la route, toujours des vaches, les conducteurs doivent être prudents car accidenter un animal entraine des sanctions, et la police est vigilante et omniprésente. Le pays est plutôt calme, les gens y sont gentils et la criminalité faible ; et les libertés plutôt restreintes. Il faut souligner qu’ici il n’y a jamais eu d’apartheid.
Nous ne traversons pas de ville à proprement parler, mais des regroupements de maisons. Il y a toujours un enclos pour le bétail, très souvent une maison ronde ; et celui qui possède une brouette pour transporter ses biens est considéré comme riche.
Pendant que les kilomètres défilent, notre guide nous explique comment fonctionne l’école. Ici elle est gratuite, mais il existe bien sûr, comme partout, des écoles privées payantes à l’enseignement de meilleure qualité. Par contre, l’université est, elle, assez onéreuse.
Les enfants portent un uniforme et on peut reconnaitre les écoles de l’état aux couleurs rouges et jaunes de leurs façades. On voit les élèves rentrer de l’école, tous habillés pareillement, marchant à la queue leu leu, sans protection, au bord de cette route où circulent énormément de gros camions roulant à vive allure.
Même constat pour l’hôpital, il est pris en charge par l’état, mais souffre d’une pénurie de moyens et de médicaments. Pour des soins de qualité, là encore, il faut passer par d’autres voies, en l’occurrence se faire soigner en Afrique du Sud. Mais, l’une des raisons de la pauvreté du pays et de sa prévalence concernant le sida est l’attachement de la population aux médecines traditionnelles.
Nous prenons de l’altitude, atteignant les 1 600/1 800 mètres d’altitude. Certains qualifient l’Eswatini de « Suisse d’Afrique » à cause de ses montagnes et de ses paysages.
Nous voici à MANZINI, la capitale économique du pays, là où on trouve les transports en commun, de vieux bus des années 50 maintenus en état de marche. C’est aussi là que se situe l’aéroport.
Nous voyons enfin quelques belles maisons, la route s’élargit, c’est la route du roi, la MR 3, qui relie MANZINI à MBABANE.
MANZINI est la ville principale du pays jusqu’en 1902, où elle est détruite pendant la guerre anglo-boers, l’administration étant déplacée à MBABANE. Depuis sa reconstruction c’est ici que, grâce aux réseaux de transports, se sont installées les quelques industries, en faisant la capitale économique. C’est aussi à MANZINI qu’on trouvera les principaux commerces, centres commerciaux.
Dans l’après-midi, nous nous arrêtons pour aller voir un atelier de bougies, « Swazi Candles ». Une matrone prend la parole pour nous expliquer la fabrication de ces bougies colorées, souvent en forme d’animal. Nous assistons à la réalisation de ces bougies artisanales : la cire est maintenue suffisamment chaude pour la rendre souple, quelques ouvriers la façonnent à la main. En quelques minutes un lion ou un éléphant sont réalisés, plongés ensuite dans un bain d’eau froide pour fixer la sculpture ; la mèche sera ajoutée ensuite. Les lions représentent le roi, l’éléphant la mère du roi, symbole de sagesse.
Rien de bien attrayant ou spectaculaire dans cet atelier, même si le geste des ouvriers est précis le résultat est assez banal. Cet atelier a au moins le mérite de fournir quelques emplois.
A la sortie de l’atelier il y a un petit marché artisanal finalement plus intéressant, on y voit des sculptures en bois, des paniers de toutes les couleurs tissés avec des fils électriques de récupération, des objets en tissu ou en céramique.
Nous retrouvons le paysage de campagne et de montagne, au loin la Montagne Royale où sont enterrés les membres de la famille royale – mais pas les rois.
Quelques minutes plus tard, nous voici à LOBAMBA, la capitale royale. Le roi a ici plusieurs palais, il y réside avec sa mère. C’est ici aussi que se trouve le Parlement, dépourvu de pouvoirs depuis sa suspension.
Dans le stade de la ville se tiennent les grandes cérémonies traditionnelles, dont la Fête des Roseaux.
On traverse trop rapidement cette ville, impossible de s’arrêter devant les palais ou institutions, voire même devant le musée du Roi, faute de temps sans doute et les photos des palais sont, parait-il, interdites. Un clic rapide malgré tout d’une grande statue représentant un lion et un éléphant, le Roi et sa mère. On passe rapidement devant le palais de la reine mère, devant le monument à la gloire du roi Sobhuza II. C’est très fugace, Silo a à peine le temps de nous signaler les édifices, le chauffeur ne se donne même pas la peine de ralentir ! On ne voit rien mais on ne rate pas grand-chose.
Nous arrivons à l’hôtel. Aujourd’hui c’est une chambre classique, dans une belle propriété avec vue sur la Montagne d‘Exécution, Execution Rock, un sommet de la chaine montagneuse de Nyonyane. C’est de ce sommet en granit que les condamnés à mort étaient, jusqu’en 1968, invités à se jeter dans le vide, ce procédé d’exécution capitale était considéré comme « moins sanglant ». Depuis la terrasse de l’hôtel, ce pic éclairé par le coucher du soleil n’a rien de sinistre et est plutôt très joli.
Clap de fin sur cette journée riche de belles découvertes ! Demain nous terminerons la traversée de l’ex-Swaziland, retournerons en Afrique du Sud pour faire étape dans le fameux Parc Kruger.
L’étape d’aujourd’hui était donnée pour 235 km
Sans hésitation bien sûr le SAFARI !! Nous ne sommes pas venus là pour ça, mais quel grand plaisir c'est de voir ces animaux évoluer dans leur milieu naturel même s'ils se sont habitués à la présence des toutristes !
MANTENGA LODGE : Grand domaine en pleine nature, très bel environnement. Jolie piscine. Chambre spacieuse et très confortable.
Au déjeuner : NISELA COFFEE SHOP : Repas sous forme de buffet dans un cadre très agréable, très dépaysant. A notre disposition un grand jardin ... et des animaux !
Sur place hébergement dans des huttes en forme de ruches !