12 YEARS A SLAVE

  Aux Etats Unis, avant la guerre de Sécession.

Solomon NORTHUP est un noir libre qui vit dans le Nord du pays. Il est enlevé et vendu ; arrivé dans le Sud il devient l’esclave Platt qui n’a plus rien … il a tout perdu, sa famille, son indépendance, et même son nom … il ne lui reste que sa vie à défendre dans un monde qui considère ses semblables comme des bêtes de somme qui se marchandent, s’échangent, se méprisent, s’exploitent et bien sûr se maltraitent.

Steve Mc QUEEN adapte l’autobiographie du héros ; donc, même scénarisée, la trame du film reste vécue.

Un bon, long, grand film mais qui manque de la touche qui m’aurait bouleversée. Je suis restée spectatrice des (més)aventures de Solomon, pourtant déchirantes, violentes, révoltantes.

Le film est prenant, bien sûr ; au début images et musique posent un climat oppressant, mais des longueurs et des images, certes magnifiques, mais délétères, alourdissent le film qui devient trop académique. Il lui manque un ressort nerveux qui fasse sauter les gonds et nous fasse sortir des nôtres. Hélas on reste un confortable cinéphile au lieu d’être un spectateur chahuté par ses sentiments.

Ces plus de deux heures de film ne parviennent pas à traduire les douze ans de cauchemar, là encore, j’ai regretté ce manque de repères (vieillissement des personnages) qui auraient souligné l’ampleur du calvaire.

Le film demeure malgré tout une œuvre majeure qui expose la réalité de l’esclavage aux Etats Unis avant la Guerre de Sécession … un outil pédagogique ?