Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Nouvelle destination à l’approche des fêtes : COPENHAGUE et ses marchés de
Noël.
Nous arrivons à Copenhague vendredi matin.
Le temps est gris, le ciel couvert mais il ne pleut pas. Il y a peu de circulation sur l’autoroute (dont l’accès est réglé par des feux et les panneaux un peu différents de nôtres).
Nous découvrons ensuite la capitale de ce curieux pays composé d’une presqu’île principale et de 406 îles dont seulement 76 sont habitées, d’où un total de 7000 km de littoral, une grande culture maritime, et l’existence de très nombreux ports de plaisance.
La ville de Copenhague est en pleine expansion et en pleine rénovation. Les anciens bâtiments, tels que les abattoirs, les entrepôts, se voient transformés – sans être détruits – en centres culturels (c’est le cas du quartier de notre hôtel), en restaurants ou en centres d’affaires.
Notre séjour commence par un tour panoramique de la ville, nous allons vers le parc Tivoli ; construit en son temps (1843) hors des remparts de la ville pour procurer un espace de détente et d’amusement aux sujets de Christian VIII, leur architecte, Georg Cartensen, ayant fait valoir au roi qu’ « un peuple qui s’amuse ne pense pas à la politique ! » …. L’ambiance y est restée douce et nostalgique même si des attractions ultramodernes à sensations fortes y sont installées. L’entrée principale, quant à elle, n’a pas changé d’emplacement depuis l’ouverture, le 15 août 1843.
Nous abordons ensuite la grande place de l’Hôtel de Ville – Radhus – à l’architecture inspirée de celui de Sienne, et dont le clocher renferme une immense horloge astronomique qui ne comporte pas moins de 14 000 pièces, et elle indique tout ce qui a un rapport avec le temps : l'heure solaire, le temps sidéral, l'heure locale en différents points de la Terre... Sur la place, à droite de l'hôtel de ville : la statue d' Andersen, poète et conteur national, à qui les danois ont voulu rendre hommage par le biais de cette modeste statue de bronze.. Le boulevard Andersen nous conduit ensuite devant la fameuse NY Calsberg Glyptotek, musée équivalent, dans l’éventail de ses collections, à notre Louvre, du au généreux mécène Carl Jacobsen, fils du fondateur des brasseries Carlsberg.
Créé en 1897, le musée présente de belles collections d’antiquités et de toiles impressionnistes. Dans le jardin, « le Penseur » de Rodin médite.
A côté, le jardin d’hiver abrite des palmiers de plus de 150 ans, installés autrefois dans le jardin personnel de Jacobsen.
L’entrée au musée est gratuite le dimanche.
Quelques rues plus loin nous arrivons au château Christiansborg où sont installés le Parlement, les quartiers du Premier Ministre et les salons de réception de la Reine.. Nous en faisons le tour en car, admirant au passage les canaux et la cour principale. Le château, qui a à peine 100 ans, est édifié sur d’anciennes fortifications et sur les ruines des deux précédentes résidences royales, il est d’un aspect assez austère, il serait richement décoré et renfermerait des tapisseries des Gobelins .
Les façades voisines du XVIIème siècle ressemblent beaucoup, avec les canaux et les bateaux à quai au décor d’Amsterdam. C’est le quartier le plus ancien, le reste de la cité ayant été victime de fréquents incendies, les plus vieilles maisons datent du XVIIIème siècle.
Nous atteignons Nyhavn (le nouveau port). Ce canal artificiel, percé en 1671 pour désenclaver la place Kongens Nytorv, est long de 400m et profond de 3, il nous offre ses façades aux couleurs vives; la doyenne des maisons, elle est bleue, date de 1688. Terminé par la grand place Christiansen, où trône la statue équestre de Christian V, Nyhavn est la jonction avec le quartier piéton très commerçant de Stroget qui va jusqu’à l’Hôtel de Ville (on peut mettre 20 minutes pour le parcourir … à condition de ne pas succomber à l’appel des boutiques qui le longent et en font sa renommée !!).
A mi-chemin de l’Hôtel de ville, la place Kongens Nytorv (la nouvelle place du Roi
… Christian V… dont la statue orne le centre de la place !), sur laquelle est installée une patinoire provisoire en plein air, voit se dresser le Théâtre Royal,
concurrencé par le majestueux et luxueux « Hôtel d’Angleterre », magnifiquement décoré et illuminé pour les fêtes, un sapin de boules multicolores trônant sur sa façade.
Nous traversons les quartiers aisés, résidentiels et aussi destinés aux ambassades ou aux sièges sociaux d’importantes sociétés, souvent installés dans d’anciens entrepôts de blé aux hautes
façades.
Arrivés à la résidence royale d’hiver d’Amalienborg, nous nous arrêtons un long
moment pour découvrir ce palais baroque habité par la famille royale. Sur cette grande place octogonale se déroule la relève de la garde sous l’œil attentif de roi Frederik V, le fondateur
d’Amalienborg, ainsi que du quartier entourant le palais, Fredriksstaden.
Bien que la Reine y vive, les badaux ne sont pas tenus à l’écart par de hautes grilles ou de larges jardins, là chaque membre de la famille occupe un pavillon de cette grande place, marquant sa présence en hissant les couleurs et circulant en berline numérotée à partir de « 1 ». Notre arrêt est plus long que prévu car nous assistons à l’interminable cérémonial de la relève de la garde avec passation de pouvoirs et tour d’honneur au son des fifres de la fanfare militaire. Les gardes partent tous les jours à 11h32 de la caserne Royale du château de Rosenborg pour rejoindre le palais d’Amalienborg.
Notre prochaine étape est l’incontournable « Petite Sirène », Den Lille Havfrue.
Pour y arriver nous longeons le Churchill Parken, la citadelle du
Kastellet, passant devant le musée de la Résistance, l’impressionnante statue de Gefion, héroïne de la mythologie nordique ;
Gefion (celle qui donne), était la déesse de la fécondité. La légende raconte que le roi de Suède, Gylfi, aurait promis de lui donner une terre aussi grande que celle qu’elle pourrait labourer en
une seule journée. Alors elle changea ses quatre enfants en bœufs et les attela à une énorme charrue et se mit au travail, plus tard, elle se maria avec Skjold, le fils d'Odin.
Et nous découvrons la toute petite statue offerte à la ville en 1913 par Carl Jacobsen (encore lui !!).
De taille presque nature (1.25m), elle semble minuscule et triste sur son rocher, à portée de main, livrée aux touristes qui la photographient sous tous les angles et cherchent à s’en approcher,
à la toucher.
Emblématique de la ville, comme du pays, notre guide nous rappelle que la malheureuse statue a été l’objet de maux fréquents, habillée, peinturlurée et même décapitée et kidnappée, la pauvre jeune fille est décidemment vouée à un sort bien triste !
Nous enchaînons avec la « visite » du château de Rosenborg, la
« maison de campagne » de Christiansen IV.
Cette grande bâtisse de 1604 est de style renaissance néerlandaise. A l’époque de sa construction, ce grand château et ses vastes jardins, situés alors en dehors de la ville, avaient marqué l’agrandissement de Copenhague.
La visite se résume à une pièce à peine éclairée pour préserver les peintures sur bois qui ornent les murs, un coup d’œil au bureau de Christian IV et le regret de ne pouvoir apercevoir la seconde salle (en cours de restauration) où est exposée la tunique ensanglantée du roi héroïque.
Courte découverte ensuite du trésor royal avec les magnifiques couronnes et des bijoux hors de prix, à défaut d’être jolis pour certains d’entre eux. Notre guide souligne que pour les cérémonie d’apparat, la Reine fait rapatrier des parures qu’elle peut porter.
Le système de sécurité est très sensible, on ne peut pas toucher les vitrines, ni faire de mouvements vifs en leur direction, ni même parler trop fort, toutes ces vibrations ou impulsions déclanchant les alarmes … et la fermetures de portes blindées … la guide, insiste lourdement sur ce point !!!
La visite guidée terminée, nous repartons à la découverte de la ville par nos propres moyens, cette fois.
Il est 15h30 et le jour commence déjà à baisser, les rues s’illuminent.
Nous regagnons le cœur de la ville, via la gare et Tivoli, jusqu’à l’hôtel de ville et Stroget.
Nous nous engageons dans la rue commerçante après avoir constaté le civisme des danois lorsqu’il s’agit de traverser une rue : un feu et un décompte en secondes verts nous autorisent à passer, lorsque les deux passent au rouge plus personne ne s’engage, même si les véhicules, eux, sont encore à l’arrêt !
La rue est très vivante, il y a beaucoup de monde, les vitrines et les guirlandes sont très lumineuses et
donnent une ambiance féerique à l’ensemble. La rue est un mélange de magasins d’enseignes internationales (H&M, Esprit ..McDo), de magasins de luxe (bijouteries d’ambre) et de boutiques à
touristes ! Nous léchons les vitrines des unes et entrons dans les autres !!!! premier achat en DKK (couronnes danoises, pour des cartes postales !).
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons boire un coup. Dans le café que nous avons choisi, les consommations des clients sont très variées en cette fin d'après-midi : entre le salon de thé et la brasserie, les gâteaux côtoient les tapas et les sandwiches à multiples étages, de même que les pintes de bière (plus ou moins sombre) croisent les boissons chaudes, et les verres de vin … et les glaces !! Les fauteuils des tables en terrasse offrent aux clients le confort d’une couverture …
La journée se termine au restaurant de l’hôtel autour d’un repas qui n’a rien de typiquement danois mais que nous apprécions.
Samedi, le ciel est bleu, le soleil brille.
Démarrage de bonne heure.
Nous devons aller au Parc Tivoli en fin d’après midi lorsque tout sera illuminé, et nous savons que le
restaurant est assuré pour ce soir, nous établissons donc le programme du début de la journée ; ça sera promenade en bateau mouche. Nous irons à pieds jusqu’à l’embarcadère, ce qui nous
permettra de visiter un peu la ville.
Nous repassons vers la gare, puis la NY Carlsberg Glyptotek et ses bustes verts.
Nous longeons le National Museum, le musée de la civilisation danoise, et nous débouchons face au canal qui
borde l’île de Slotsholmen, qui est un petit îlot, cœur de Copenhague, nommé ainsi d’après le Palais de Christiansborg (Slot) qui en occupe la
majeure partie et en est le monument le plus représentatif, et de nos jours le siège de la vie politique danoise, je l’ai déjà mentionné. A de nombreux égards Christiansborg est le lieu le plus
important du Danemark, et l’ensemble de l’îlot est aussi un oasis culturel qui recèle des musées ou des monuments remarquables tels que le monumental et moderne bâtiment de la Bibliothèque
Royale, surnommé le Diamant Noir – Den Sorte Diamant – en raison des reflets de l’eau sur sa façade noire. D’architecture plus classique, le Thorvaldsens
Museum, à la façade jaune et aux flans couverts de fresques, attire immédiatement notre regard.
Nous longeons le quai jusqu’à Hojbro Plads.
Une curieuse statue retiens notre attention sans que nous sachions vraiment l’interpréter.
Nous arrivons sur la place, accueillis par la statue, équestre elle aussi, d’Absalon, évêque guerrier de la toute fin du XIIème siècle, il est à l’origine de la naissance de la ville qu’il a débarrassée des raids de pirates.
Un peu plus loin, le clocher de l’Eglise Saint Nikolaj (Nikolaj Kirke) se découpe
sur le ciel bleu.
Notre « croisière » commence par le Palais de Christiansborg que nous longeons. Nous remarquons
combien l’eau est claire. Ensuite le long bâtiment de la bourse – Borsen – et son curieux clocher torsadé, vert lui aussi, comme toute la toiture de l’édifice, ce qui
contraste joliment avec les briques rouges des murs. Pour en revenir au clocher, sa flèche est constituée de quatre dragons dont les queues s’entremêlent en spirale dans un mouvement très
harmonieux et aérien.
Nous naviguons quelques minutes sur l’Oresund avant de nous engager dans le canal de Nyhavn.
Oresund, le détroit du Sund, est le long delta, de 118 km, qui relie la mer Baltique à la mer du Nord, séparant le Danemark de la Suède, mettant Copenhague face à Malmö, villes maintenant reliées par un pont qui se transforme comme par enchantement en tunnel !
Du bateau, les quais colorés, bordés de chalets et barrés par les mâts des multiples voiliers, sont chatoyants. On est loin de la réputation sulfureuse qu’avait le canal quand il hébergeait les bouges à matelots et la faune qui les fréquentait. L’endroit a été ensuite colonisé par les poètes et les artistes, Hans Christian Andersen, le père de « La Petite Sirène » y vivait. Les quais sont maintenant une longue succession de restaurants et de bars qui donne aux beaux jours, parait-il, l’image d’une longue et unique terrasse de café.
Le temps d’une petite escale pour prendre de nouveaux passagers nous permet d’admirer le paysage. Le bateau
s’est rempli.
Retour vers la mer, vers la presqu’île d’Holmen et le nouvel opéra, semble t’il assez décrié. Cadeau du riche armateur Maersk Moller, très implanté à Copenhague, la construction est résolument moderne dans ces quartiers anciens. Tout en droites et en courbes, construit en verre, marbre et feuilles d’or, il s’affiche majestueusement depuis son inauguration le 15 janvier 2005.
Autre massive apparition, le paquebot « Queen Victoria » attire tous les regards. Amarré au quai Langeliniekaj, qui mène à l’entrée du port de la ville, il est impressionnant. Un building flottant, des passagers à la terrasse de leurs cabines nous font signe.
Le gigantisme de ce qu’on vient de voir nous l’a faite passer inaperçue !! pourtant l’attroupement des
photographes aurait du nous alerter : cette fois la sirène nous tourne le dos, toujours aussi admirée, peut-être encore plus petite !
Nous nous approchons d’Amalienborg, identifiable par la grosse coupole verte et décorée de Frederikskirke, l’église de marbre, l’un des plus grands dômes d’Europe, ostensiblement inspiré de celui du Vatican à Rome.
De là nous bifurquons après l’Opéra, et partons dans un dédale de petits canaux, apercevant au détour d’un pont la curieuse silhouette de Vor Freisers Kirke (l’église de Notre Sauveur) au clocher extravagant, immanquable point de repère, la spirale de l’escalier extérieur comporte 400 marches (ouvertes aux plus courageux !) pour 95 m de haut, le tout bordé de dorures repérables de loin.
On évoque la ville libre de Christiana, créée en 1971 par un groupe de hippies où on y vit encore dans une ambiance « alternative ».
Ces petits canaux sont charmants, les bateaux arrêtés, plus ou moins à demeure, sont de style et d’aménagements variés, parfois étonnants, comme cette barge résidentielle avec jardinet, ou le ponton où l’on vend des sapins (c’est une curiosité de la ville, on y vend des sapins de Noël sur les places, au coin des rues à la sauvette …. De vrais grands sapins Nordman !!)
Après nous avoir montré ses talents de navigateur dans les étroits canaux, le capitaine fait cap vers
Slotsholmen, et son Diamant Noir ; avec le temps ensoleillé, nous pouvons admirer les reflets étincelants et confirmer le surnom de la nouvelle Bibliothèque Royale,
ou plus précisément l’extension de l’ancienne inaugurée en 1999, nouvelle preuve du dynamisme de la ville. Le cube de granit noir conserve les originaux des manuscrits écrits par les plus grands
auteurs danois : H. C. Andersen, Søren Kierkegaard, Karen Blixen, Niels Bohr….
Retour à notre point de départ, en passant sous les ponts étroits qui mènent à Christiansborg. La balade qui devait se faire en 50 minutes aura duré 1h30 pour notre plus grand plaisir.
On débarque avec l’intention d’aller à Nyhavn, admirer ce joli quartier.
De la place Hojbro (reconnaissable par la statue d’Absalon) nous sommes tout proches de Stroget et arrivés sur la place Kongens Nytorv, déjà vue hier, nous constatons qu’elle « donne » sur Nyhavn (ce que nous n’avions pas remarqué dans la nuit !).
Nous nous promenons le long du quai. Ca grouille de monde, les petites baraques proposent des articles de Noël (décorations, chapeaux de fourrure, objets divers ...) et des stands de pralines se succèdent (friandise très prisée ici !!!).
Nous faisons quelques achats de décorations de Noël typiques, adorables souvent en bois, brindilles, ou
paille et tissu, loin des strass et paillettes !!
Nous devons maintenant aller vers Tivoli, la rue commerçante est l’itinéraire idéal.
Il est plus de 14h et le petit déjeuner est loin. Nous avons lu dans notre guide touristique (vert ?!!) qu’à Copenhague on trouvait les meilleurs hot dog du monde ….. vu le nombre de roulottes qui en vendent la concurrence doit être rude !!! Nous nous essayons donc au « ristet hot dog » (petit pain fendu, garni d’une longue saucisse qui dépasse largement, de moutarde, sauce – entre ketchup et chili – oignons frits séchés, sauce aux légumes et tranches de gros cornichons). Pendant que nous faisons la queue, la confection et le rapport entre la taille du petit pain et la monstrueuse saucisse qui doit le garnir nous amusent. Notre cuisinier a un sacré tour de main et enchaîne ça vite fait, bien fait !! Nous dévorons notre « merveille » culinaire sur le trottoir, impossible de manger en marchant, on s’en met déjà partout en restant immobile !! Côté gastronomique, c’est peut-être la Roll Royce du hot dog mais on a connu mieux, même au rayon snacking ! limitons notre enthousiasme en disant que ça se mange avec plaisir surtout quand on a faim ! …. Et j’ajoute que je reste sur la déception de ne pas avoir pu goûter aux smorrebrods, vantés dans toutes les présentations touristiques, je m’attendais à les trouver comme les hot dog, comme les sandwiches au hareng en Hollande …. Que nenni, il semble qu’il faille se restaurer dans une brasserie LE MIDI, pour y goûter .. en tous cas, nous n’en n’avons pas croisé en chemin (je suppose qu’on peut les repérer à l’odeur !!!). Bref, nous sommes provisoirement rassasiés … à la danoise !!
Nous découvrons de jour les grandes places de Gammeltorv et Nytrov (l’ancienne et la nouvelle) réunies depuis les incendies du XVIIIème siècle en une immense esplanade piétonne et fréquentée par une population très jeune aux initiatives vestimentaires assez rigolotes (les punks à crête rose et longs manteaux noirs, les lolitas en mini-mini et collants bariolés …).
Au coin des rues, entre deux magasins, des petits groupes de chanteurs animent le quartier. Que ce soit des enfants, des ados, des groupes mixtes ou des mamies, tous entonnent avec joie des chants de Noël !
Nous passons devant la grosse Tour Ronde / Rundetärn qui nous invite à venir
admirer le panorama sur la ville du haut de ses 34,8m (soyons précis !!). Cherchant l’entrée, nous pénétrons dans Trinity Kirke (l’église de la Trinité –
facile !!). C’est un endroit magnifique. Curieusement construite, accolée à la tour, et la nef à l’opposé, elle offre un havre de calme après le tumulte de la rue, blanche et lumineuse, la
décoration baroque est importante sans être envahissante, l’allée qui mène à l’autel est bordée de rangées de bancs fermées (à clé !) avec des sièges de chaque côté, l’un tourné vers l’autel
l’autre vers la chaire, pour la partie comprise entre ces deux espaces d’expression liturgique, permettant, en a-t-on déduit, aux fidèles de suivre la messe bien installés quelque soit le côté à
regarder !!! l’entrée de ces petits espaces privatifs est ornée d’une coquille sculptée recto verso du plus gracieux effet ; par leur absence les vitraux colorés ne
troublent pas la luminosité extérieure, et enfin, côté tour, les grandes orgues suscitent l’admiration.
Après avoir acquitté le prix de l’entrée, nous entreprenons la montée de la tour, elle ne se fait pas par un
escalier mais par un chemin pavé en hélice qui, en 7 rotations et demi, nous amène au sommet, même si nous terminons l’escalade par un petit escalier en colimaçon, gagner la plateforme se révèle
assez facile. D’en haut, la vue sur la ville est imprenable, nous admirons les toitures et la multitude de clochers verts, au loin le fameux pont vers la Suède est visible.
Construite au milieu du XVIIème siècle, sur ordre de Christian IV, la tour fait partie d’un vaste ensemble comprenant outre la tour et l’église, une bibliothèque faisant partie de l’Université de Copenhague, la tour quant à elle, étant un observatoire astronomique (le plus ancien d’Europe encore en service !), un astéroïde a même été baptisé en son honneur : 5505 Rundetärn.
La visite terminée nous repartons flâner, nous arrivons tranquillement à Tivoli. Il y a une queue interminable aux caisses !!! C’est de la folie, il doit y avoir un monde fou à l’intérieur !
C’est l’émerveillement, déjà la porte principale, à elle seule, était magnifiquement décorée de sapins illuminés et guirlandes brillantes, une fois dans les allées tout est féerique ! Pour
que la fête soit réussie, les Danois déploient de grands moyens avec pas moins de 1212 sapins de Noël, près de 60 stands et une patinoire, Tivoli est un endroit magique qu'il faut découvrir de
nuit, lorsque scintillent ses 110 000 ampoules et ses lampes vénitiennes suspendues aux arbres : une débauche de lumières, de lampions, de couleurs !! et une atmosphère si douce en
dépit de la cohue !
Le parc propose plusieurs sortes de distractions : celle qui nous a conduits ici, à savoir le marché de Noël, et aussi des manèges, et bien sûr tous les services de restauration. Nous sommes
étonnés de constater que les jeux et manèges sont payants, ça va de la pèche aux canards au « grand huit » amélioré !!! du plus petit au plus grand chacun trouve à se
divertir ! et les files d’attente montrent à quel point l’endroit est recherché ! Nous ne nous laisserons pas tenter pas les attractions, la visite est consacrée, outre la découverte de
l’endroit à fouiner dans toutes les petites échoppes vendant une kyrielle de petites déco de Noël … c’est hallucinant de voir le choix, la variété, la quantité des objets proposés. Bien sûr je
fonds pour tout un tas de petites babioles qui ne prendront pas trop de place dans la valise et qui sont autant de petits souvenirs typiquement danois ! Au détour d’une allée, on nous
propose de goûter du vin chaud (le meilleur du monde !!), il est aussi bon que chaud !!!
Côté chaleur, des braseros sur trépieds offrent leurs braises rougeoyantes au public !!! des braises en
liberté dans un parc d’attraction !!! je n’imagine pas ça en France !!!
Nous n’avons pas pu y être
sensibles dans l’obscurité, et par notre ignorance de la langue danoise, mais les attractions permettent de découvrir la culture locale en mettant en scène la mythologie nordique, les contes
d’Andersen et offrant, avec sa tour panoramique, une vue sur la ville.
Ayant fait le tour de Tivoli et décidons de rentrer à l’hôtel déposer nos emplettes et prendre quelques minutes de repos avant de repartir dîner.
Dimanche ; ce matin le ciel est gris, assez peu engageant …. Mais tant qu’il ne pleut pas …..
Il faut décider du plan de la journée, sachant que nous devons quitter l’hôtel à 15h30, il nous reste tout de même un bon moment.
Nous avons trouvé une idée alléchante ( !!!) et facilement réalisable : visiter les brasseries Carlsberg, avec dégustation à la clé. L’usine n’est pas très loin, et surtout dans une direction pas encore explorée. Cap à l’ouest ce matin ; nous longeons les voies ferrées jusqu’à la station de Dybbolsbro, nous prenons ensuite Dybbolsgade, ce qui nous permet de voir les quartiers d’habitation plus modestes que le centre ville et purement résidentiels. Beaucoup de petites épiceries sont ouvertes ce dimanche matin.
Nous arrivons à la place Enghaven, avec sa petite église, je remarque aux fenêtres
de ce qui semble être une école des cœurs d’Andersen accrochés aux fenêtres, je suis contente de retrouver mon travail et de voir la confirmation de son importance et de son origine (cf article
« Noël 2005 » !!) !
Nous atteignons rapidement les brasseries, Carlsberg Bryggerierne, une longue
avenue y mène, une haute tour moderne annonce la couleur alors qu’un peu plus loin l’ancien porche à doubles arches marque l’entrée, immédiatement suivi de la « porte des
éléphants » : une tourelle monumentale de trois étages, surmontée d’un clocheton toujours vert et encore en spirale, et supportée par quatre éléphants. Au balcon le couple Jacobsen
semble nous saluer. Hélas le musée a l’air fermé, nous faisons le tour des bâtiments, aucune activité le dimanche, mais on passe devant les bureaux, et de nombreux camions aux couleurs de
Carlsberg et Tuborg attendent leur prochain chargement. Alors qu’on allait renoncer, on trouve l’entrée du musée.
La visite commence par l’exposition de toutes les sortes de bouteilles produites par le groupe, dans tous les
pays du monde (ou presque … on n’a pas trouvé le rayon « France » !!) sur les plus de 17 000 connues, plus de 13 000 sont entreposées dans la « vitrine » ;
passage obligé ensuite devant les maillots des équipes sponsorisées par Carlsberg & C°.
La visite plus technique commence par la germination du malt, la fabrication du breuvage, sa mise en tonneaux, l’embouteillage et la distribution ; on voit de vieux outils, les écuries, les anciens véhicules ; une belle exposition nous présente le produit de la Préhistoire à nos jours, et bien sûr la genèse et la croissance de la marque Carlsberg et des marques associées, et les tentatives de diversifications du groupe, son implantation dans le monde .. avec en filigrane la prodigieuse ascension de la famille Jacobsen, dont le fils du fondateur, Carl Jacobsen est une figure incontournable de Copenhague, au même titre que H.C. Andersen (pour mémoire, en deux mots citons « la Petite Sirène » et la NY Carlsberg Glyptotek).
On constate la croissance de la production qui est passée de 1 050 000 bouteilles en 1847 à 30 480 000 000 en 2005, et un compteur fait défiler en permanence le chiffre de la consommation mondiale …. Impressionnant.
Cette agréable visite se termine par la traversée du magasin, souvenir shop, où nous sommes soumis à mille petites tentations de rapporter stylos, décapsuleurs, vignettes, pin’s, toute une ligne vestimentaire allant du sous-vêtement aux polos raffinés, et des tas de petits accessoires indispensables tels que des tees et de balles de golf !!! Passant en apnée, nous arrivons à l’ultime étape de cette visite-découverte du monde de la bière : la DEGUSTATION !!!! et quand un brasseur danois vous offre de découvrir sa production, il fait les choses en grand …. Au propre comme au figuré !!! l’immense bar donne sur la salle d’embouteillage à l’étage inférieur. L’atelier est au repos le dimanche, nous supposons qu’il est actif les autres jours. Nous avons le choix entre une vingtaine de qualités de bières, beaucoup dites « de Noël » vu l’époque de l’année … nous pouvons goûter à deux variétés différentes … servies dans des verres « small » de 25cl !!! la pause est très agréable, et la dégustation plaisante … mais nous n’envisageons même pas d’en profiter pleinement !!!
Nous sortons de cette visite très satisfaits de notre choix …. Et pour de louables raisons !
En arrivant, nous avions longé Sondermarken, le bois jouxtant
Frederiksberg Have, le vaste parc romantique entourant la résidence royale de Frederiksberg Slot. Nous avons repéré quelques rues après le
palais une station de métro pour nous ramener en centre ville et l’idée de prendre le métro nous séduit énormément.
Dans Pile Allé, nous sommes dans les quartiers chics de la capitale, comparables au XVIèmearrondissement parisien, constitués de beaux immeubles cossus en bordure de bois. Nous passons devant Frederiksberg Kirke, une petite chapelle octogonale aussi haute que large ; et arrivons finalement à notre station Frederiksberg. Nous avons un peu de mal à trouver l’entrée de la station, cachée derrière un centre commercial ; et sommes sur le point de renoncer à payer faute de trouver un guichet ou un distributeur de tickets … pourtant bien en vue … au milieu du quai !! Maintenant, il s’agit d’amadouer la bête qui ne communique qu’en danois !! une voyageuse se servant près de nous, nous lui demandons la marche à suivre, très gentiment elle se lance dans une explication avant d’être interrompue par un grand viking qui la sermonne … il parait qu’aujourd’hui, dimanche avant les fêtes, le métro est gratuit !!! voilà une bonne nouvelle !!
Le métro de Copenhague est automatisé, comme la ligne 14 parisienne. Les voies sont protégées par des portes vitrées, pas de conducteur, tout est automatique. La rame arrive rapidement et en deux stations nous arrivons à Norreport station, en centre ville, à l’entrée de Stroget, que nous aurons décidément arpenté dans tous les sens, juste à côté de la jolie placette de Kultorvet.
Pour la dernière fois nous retraversons ce quartier … l’heure du rendez-vous pour le départ approche !!!!
Nous rentrons à l’hôtel par un trajet devenu familier en 3 jours.
Le vol du retour est très rapide, 1h40, et nous sommes même un peu en avance sur l’horaire annoncé à l’atterrissage, ce qui abrège notre escapade d’une poignée de précieuses minutes !!!
Fin d’un agréable séjour, avec comme toujours quelques regrets pour ce que nous n’avons pas eu le temps de faire : visiter quelques musées ou palais, explorer d’autres quartiers, faire mieux connaissance avec une culture et une histoire que nous n’avons que survolées ; et surtout, avec une journée de plus, nous aurions probablement tenté l’aventure suédoise, qui grâce au fameux pont, place Malmö à 35 minutes environ de Copenhague …
Mais nous sommes heureux d’avoir découvert cette nouvelle capitale qui a eu l’indulgence de ne pas afficher
des températures négatives pendant notre séjour. Si la ville dans son ensemble n‘est pas très jolie ou n’irradie pas d’un charme particulier, nous avons aimé individuellement les lieux visités ou
entrevus.