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Antoine fête ses 42 ans, il a tout réussi, une femme aimante, deux charmants enfants et un chien fidèle, une luxueuse maison ; une vie professionnelle bien remplie et une bonne bande de copains ; mais ce jour-là il pète les plombs et devient odieux avec tout le monde, il plaque son associé, insulte ses amis et abandonne sa famille pour rejoindre son père en Irlande. Mais quelle mouche l'a piqué, est-ce sa crise de la quarantaine ?
La mise en place de l'histoire est efficace, quoiqu'un peu bavarde ; ce héros n'inspire pas la sympathie, c'est certain, et si on s'amuse de son franc parler, ses frasques le rendent vite détestable et la patience de son entourage face à ses excès est bien généreuse.
Une fois de plus Albert DUPONTEL se glisse à la perfection dans le costume du tendre grincheux, tout le film repose sur lui, il est de toutes les scènes, incisif, cruel, cynique, et généreux ou sentimental. Une jolie bande de comédiens l'entoure, autant de rôles secondaires irréprochables, et Pierre VANECK vient conclure le film avec beaucoup de sensibilité. Et il y a l'Irlande, des prises de vues et une ambiance de carte postale qui donnent envie de s'y ruer !
Et le talent de Jean BECKER qui nous emmène exactement où il veut, du rire aux larmes, de l'irritation à l'émotion, nous faisant doucement basculer de l'un vers l'autre sans y avoir vu que du feu, jouant avec les sentiments et les caractères de ses personnages pour notre plus grand plaisir.
Dimanche ensoleillé de Pentecôte, dix perdus dans la grande salle, le générique défile, personne ne bouge pris par l'émotion et le choix si judicieux du texte final, "Le Temps qui reste" récité par Serge REGGIANI vieillissant dont la voix nous ensorcelle et les mots de Jean-Lou DABADIE qui collent au film et qu'on ne peut laisser filer en vain.
Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien ?
Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste
Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes-en pour demain...
J'ai encore du pain
Encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...
Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...
Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord ?