Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
LES CLES : ZADAR règne sur la Dalmatie du nord. Cachée derrière un chapelet d’îles, elle occupe une large presqu’île.
Durement éprouvée pendant la Seconde Guerre Mondiale, le cœur historique de la ville a été préservé.
C’est une grosse ville vivante et universitaire, mais aussi un pôle économique.
Son attrait : l’îlot qui renferme la vieille ville, aux multiples églises.
Son gros défaut : en dépit de gros efforts, le stationnement est un vrai calvaire pour qui veut visiter le centre historique !
De PAKOSTANE, à 35 km au sud, nous suivons la route côtière, et nous traversons de jolis villages très fleuris comme celui de Sv FILIPI i JAKOV, où la route est bordée de lauriers rose en fleurs et les façades des maisons recouvertes de bougainvilliers violet vif.
Tout le long de la route des locations d’appartements sont encore proposées, et beaucoup de constructions sont en cours.
ZADAR étant une capitale régionale, il a y une circulation assez dense, nous cherchons le centre ville, et plus particulièrement la vieille ville, nous trouvons notre chemin sans trop de difficultés, mais pour trouver une place pour stationner, l’affaire se complique ! C’est l’enfer ! Les emplacements sont pourtant nombreux et payants mais tous occupés, il convient de faire preuve de beaucoup de patience et d’habilité pour circuler dans ces petites rues, pour chercher une hypothétique place ; le bon plan, un grand parking gratuit : faisant le tour de la vieille ville, on laisse sur notre droite une piscine à ciel ouvert, et il se trouve juste après sur la gauche (pour peu qu’un gros véhicule en sorte, on peut ne pas voir l’entrée !), en face un panneau indiquant l’hôpital .
Nous arrivons par la Porte de la Terre Ferme, surmontée de son lion sculpté.
Trop de va et vient et de circulation tuent le charme de cette entrée, même la petite marina de Foça semble noyée dans ce fatras.
Le forum, à son tour, n’est pas mis en valeur ; de vieux blocs qu’on croirait d’une valeur inestimable jonchent le sol, épars, ils servent de bancs publics, d’étals pour les marchandes de dentelles ou autres textiles ! Sacrilège !
Un peu plus loin, les fouilles en cours nous permettent d’évaluer ce qui reste à exhumer.
Sur le pourtour du forum, les plus remarquables églises de la ville : un peu surélevée, Sainte MARIE et son musée d’art religieux, et en face Saint DONAT, toute ronde et joufflue, et derrière , toute rose, un peu en retrait avec son haut clocher à étages, la cathédrale Sainte ANASTASIE, enclavées dans les constructions plus récentes, elles passent elles-aussi presque inaperçues, faute d’avoir suffisamment de recul pour les mettre en valeur.
Encore un peu plus loin, le clocheton très découpé de Saint ELIE.
Nous continuons, en longeant l’eau, pour aller écouter un concert de l’ORGUE MARITIME. Cette construction récente (2005) est très originale. « L’orgue » occupe la jetée transformée en une immense esplanade bordant la mer, tout le long, des bancs blancs et noirs rappellent les touches d’un clavier, lorsqu’on se rapproche de l’eau le concert commence, incessant, la mer joue sur un jeu de marches et de trous de résonnance, une vague un peu plus forte, un bateau qui passe et la musique prend de l’ampleur, les sonorités varient, c’est lancinant et captivant, malgré le va et vient des passants la musique emplit l’espace, dominant tout le reste.
Reprenant notre promenade, nous tombons juste à côté sur une grande bâtisse : le couvent Saint FRANCOIS, une grande façade de pierres sur la rue, un large fronton dépouillé percé de deux longues ouvertures et une petite porte qui donne sur un joli cloître paisible ; nous ne cédons pas à l’invitation de visiter l’église, mais apprécions le calme des rangées de colonnes.
Quelques pas encore nous conduisent à l’entrée principale de la cathédrale Sainte ANASTASIE ; son portail surmonté de deux fines rosaces est immanquable, bien que l’édifice soit coincé dans d’étroites rues. A l’entrée, un cerbère fait la chasse aux touristes trop légèrement vêtus, les dames au décolleté trop généreux ou aux épaules dénudées se voient offrir un châle pour cacher leur nudité, par contre, messieurs en short (ou en bermuda) et femmes habillées trop court sont systématiquement refoulés par un « no short » peu engageant !!
La cathédrale étend sa silhouette rose le long d’une petite rue avant d’arriver au clocher qui ne fait pas partie intégrante de la construction ! 10 kn nous autorisent à grimper les quelques étages qui mènent au sommet : vue générale sur la ville, ses toits de tuiles, et surtout un joli point de vue sur la rondouillarde Saint DONAT, juste à côté. L’ascension n’est pas difficile, mais peut rebuter si on est sensible au vertige. Dans la montée on passe à côté des grosses cloches …. Toujours en activité !!!
Revenus de notre expédition en altitude, on plonge dans un quartier de boutiques qui n’ont plus rien d’antique !! terrasses et marchands de glaces, et arrivons à la place NARODNI trg, d’un côté l’ancien poste de garde qui s’est vu enrichi d’une belle horloge qui attire irrésistiblement l’attention, à l’opposé une jolie construction aux allures antiques, autrefois lieu dévolu à la vie publique (lecture des lois et tribunal). Au centre, l’ancienne mairie passe inaperçue. Sur la place, des dessinateurs prétendent faire votre portrait !
On poursuit vers une autre place, étonnante et séduisante, presque andalouse ! Un long édifice couleur blanche et brique, bordé de palmiers et de florissants géraniums rouges, c’est l’église Saint SIMEON ; une jolie madone à l’enfant décore le dessus de l’entrée.
Derniers détours dans les petites rues, n’hésitant pas à nous engager sous des portes cochères donnant sur de jolis patios, permettant aux rues de communiquer les unes avec les autres, et nous voici sur la grande esplanade PETRA ZORANICA trg (place aux cinq puits) : deux fontaines nous accueillent (un bonheur en cette saison !), en contrebas, une vaste place et l’alignement des fameux cinq puits, et leurs mécanismes, pendant longtemps, la citerne à laquelle ils ont accès était le seul point d’approvisionnement en eau derrière les remparts. L’imposante Tour du Capitaine veille sur la place, tandis que le parc s’étend un peu plus haut, offrant une belle vue sur la Porte de la terre Ferme et la Foça, dans une atmosphère enfin un peu fraiche.
Nous sortons de la vieille ville par le parc, l’occasion de longer la faculté de lettres dont les façades portent encore les impacts des combats de la guerre serbo-croate des années 90.
Nous n’avons pas été séduits d’emblée par ZADAR, peut être trop gagnée par la modernité … satisfaits de l’avoir vue nous n’en conserverons pas les délicates impressions ressenties à TROGIR, SPLIT ou SIBENIK.