Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
LES CLES : SPLIT est une grosse ville, plutôt vilaine dans ses quartiers contemporains, son charme réside dans son centre historique.
SPLIT est la capitale de la Dalmatie, c’est aussi en terme de population, la deuxième ville de CROATIE , et c’est une place stratégique avec son port militaire, marchand et touristique.
Si les abords de la ville sont affreux, la vieille cité et le Palais de Dioclétien nécessitent absolument un détour, une flânerie.
A l’origine, un Palais qui, après Dioclétien, est demeuré palais impérial, jusqu’à ce que les habitants des environs, menacés par les envahisseurs barbares, se réfugient derrière ses hauts remparts, utilisant les structures existantes pour y adosser leurs maisons. La cité a ensuite évolué au rythme des époques, marquée par les différents styles de ses occupants ! D’où un camaïeu séduisant et chargé d’histoire.
Sur l’autoroute, le paysage est résolument montagneux et désertique, surtout après SIBENIK, pas de ferme ou d’exploitation agricole en vue, encore moins de villages. La fréquentation de l’autoroute est cosmopolite ; nous côtoyons toutes sortes de plaques d'immatriculation : HR, bien sûr, mais aussi A, D, SK,SLO, PL, I et F … La route est vraiment très belle, mais en arrivant à SPLIT , la première vision que nous avons de la ville est une large baie occupant toute une vallée, bordée d’usines et de barres d’immeubles très laides. Plus nous approchons plus l’impression se confirme, il s’agit d’une forêt de grandes bâtisses, aussi serrées que grises et délabrées, l’ensemble est vraiment très vilain. Nous longeons le port industriel et enfin quelques bâtiments plus colorés apparaissent, curieusement surmontés de statues (éléphants, arc en ciel, sirène, oiseau). La ville moderne n’a aucun cachet, suivant les indications vers le « centar » nous empruntons une grande avenue qui nous conduit à l’entrée de la vieille ville, la première place aperçue sera la bonne …. Après la fâcheuse expérience de ZADAR !
Nous abordons la vieille cité par la statue de GRGUR, l’évêque, qui marque l’entrée de la ville antique, par la Porte d’Or !
Nous sommes immédiatement séduits par l’enchevêtrement des petites ruelles, par l’architecture contrastée, antique et vénitienne, et bien sûr contemporaine. Le sol est recouvert de larges dalles en calcaire lustré, élégant … et glissant ! Nous allons de surprise en surprise, les maisons étant imbriquées dans les remparts, s’appuyant sur les arches des temples romains, recélant de jolis patios au cœur de palacios renaissance aux fenêtres gothiques. Il y règne une agréable effervescence, et une relative fraicheur.
Nous débouchons dans le péristyle occupé par des gradins modernes qui doivent être utilisés pour des représentations théâtrales. Après quelques hésitations, nous nous engageons dans les souterrains romains de l’édifice, les marchands du temple ont envahi ce qui était à l’origine les soubassements du palais de Dioclétien, destinés à réguler les caprices de la mer. Boutiques de souvenirs de toutes sortes, surtout des bijoux, remplissent ce tunnel, à l’entrée duquel des centurions se font prendre en photo aux bras des touristes pour quelques kunas (nous ne cèderons pas à la tentation !).
A l’opposé de l’entrée, nous voici face à la mer, une vaste esplanade bordée de terrasses et l’embarquement pour les navires de croisière et les bacs ; nous restons un instant devant la maquette (en bronze ?) de la ville, et apercevant un marché un peu plus loin, nous y allons. On se croirait dans un souk tant les stands sont serrés, regroupés par genre (chaussures, chapeaux, vêtements, souvenirs …). Un peu plus loin le marché alimentaire avec ses légumes, ses huiles et ses vins, et dans les murailles (nous sommes le long des remparts) les boucheries dans des boutiques fermées, c’est très vivant et ombragé, avec toujours ce télescopage des époques qui nous offre des perspectives curieuses de boutiques, stands de toiles, remparts, colonnes antiques et silhouettes gothiques !
Nous repartons d’où nous étions arrivés pour approfondir la visite du fameux palais. Quelques pas dans les ruines, beaucoup de photos et la décision de monter tout en haut du campanile de la cathédrale, l’ascension commence par de hautes marches dans un escalier où il est quasiment impossible de se croiser, ça embouteille donc pas mal … on parvient à se frayer un chemin ; et si le démarrage est assez délicat, la suite est plus agréable et facile, après une première terrasse, et un second escalier de pierres aussi hautes et incommodes que glissantes (elles doivent faire 30 bons cm !!) , nous enchainons par un escalier métallique à déconseiller à ceux qui ont le vertige car le vide nous entoure de toutes parts, sur les côtés vue plongeante sur la ville ou le cœur de la montée, et même entre les marches ! on arrive au dernier niveau, où, à travers les ouvertures romanes, on a une belle vue sur la ville et le port, mais on ne voit plus rien de la ville antique à nos pieds. La descente ne pose aucun problème sinon ceux rencontrés à la montée, accentués par la difficulté de négocier la hauteur des marches ! en cours de route nous prenons le temps de jeter un coup d’œil à l’ensemble du jeu de cloches (rapide le coup d’œil car il est à un endroit stratégique de la grimpée où on peut à peine se croiser !).
Nous zappons la visite de l’intérieur de la cathédrale et du trésor, pour poursuivre la promenade dans le dédale des ruelles, un détour, un angle, un choix judicieux et nous voici devant un bel hôtel particulier, une cour intime vénitienne, un enchevêtrement d’arcades de tous styles, une fontaine, on s’attarde pour prendre quelques photos devant un bougainvillier majestueux devant lequel les amoureux se succèdent en s’embrassant pour la postérité(nous ne ferons pas exception ! ).
Un coup d’œil à ne pas manquer : la curieuse horloge découpée en vingt-quatre heures sur la jolie place Narodni Trg, typiquement vénitienne.
Un autre détour, l’œil attiré par un bâtiment orange et nous voici devant le marché aux poissons, encore quelques pas et on débouche sur une grande esplanade rouge vif en bordure de port : Trg Republiken, retour vers la vieille ville via l’esplanade au nom imprononçable : Obala hratskoga narodnog preporada.
Et puis il y a l’animation de la ville, ses mille et une terrasses, pizzerias, pizza cut (qui vendent à « l’emporter » de grosses parts dégoulinantes … et odorantes), et les glaciers qui offrent des dizaines de parfums …. Bref, tout ça donne faim, donc après tous ces efforts, un peu de réconfort, et nous nous arrêtons pour « goûter » à la pizzeria GRGUR, proche de l’entrée de la Golden Gate, nous sommes très gentiment accueillis et servis sous une belle treille dans un petit renfoncement de la ruelle bien calme.
Après cette pause un peu décalée mais tellement savoureuse !!! on repart pour un dernier petit tour dans les ruelles ; nous circulons maintenant comme des poissons dans l’eau dans l’antique cité, nous la retraversons pour la nième fois pour retourner à la voiture. Et voilà, fin de la balade, après une très bonne journée dans un endroit plein de charme... et non dépourvu d'humour !!!