Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
LES CLES : Le parc naturel des KORNATI est un archipel de plus d’une centaine d’iles presque toutes désertes qui s’égrènent au large de la baie de SIBENIK. Tous les guides touristiques citent George-Bernard SHAW : « Au dernier jour de la création, Dieu a voulu couronner son œuvre et, d’un mélange de larmes, d’étoiles et de souffle, a créé les KORNATI.
Il faut préciser que l’excursion proposée fait un détour par l’autre parc naturel voisin, celui de TELASCICA.
Aujourd’hui balade aux KORNATI, organisée sur un bateau local, petite embarcation, nous sommes une cinquantaine de passagers, rien à voir avec les gros navires qui proposent ces excursions au départ des grandes villes.
le grand beau temps n’est pas au rendez-vous, il fait assez frais et le ciel est partiellement nuageux, espérons que le soleil prenne le dessus !
On largue les amarres. A peine partis de PAKOSTANE, notre capitaine passe parmi nous une bouteille à la main : du schnaps-eau de vie, d’après lui c’est idéal pour lutter contre le mal de mer, il nous offre aussi de l’eau, du jus de fuit et des gâteaux ! et musique croate en fond sonore. Gentilles attentions !
Nous voguons en plein vent, on s’emmitoufle dans nos serviettes de bain pour se réchauffer un peu !
Un peu plus tard, explication du déroulement de la journée : nous allons voir une partie des îles de l’archipel des KORNATI, et faire halte sur l’île de DUGI OTOK du parc de TELASCICA.
Au début du voyage, nous dépassons VRGADA (qui se prononce vUrgada !), nous slalomons entre les ilots, passons à côté d’une zone d’ostréiculture et de pisciculture. Sur notre droite la grande ile de PASMAN, que nous dépassons.
Nous voguons depuis une heure et demi quand nous avons une nouvelle distribution, cette fois-ci ce sont des sandwiches (jambon-fromage) et …. Du vin blanc ou rouge, et encore de l’eau pour les ascètes !
Le paysage est très surprenant, des îles et de l’eau …. De l’eau et des îles ! Mais aussi des reliefs, de la végétation et des couleurs tellement changeantes ! La mer, selon sa profondeur, offre un bleu plus ou moins intense, virant au vert émeraude ou au turquoise si le fond est sableux. Le ciel est parsemé de petits nuages blancs. Et les iles sont vertes et couvertes de végétation, grises et rocailleuses, voire un mélange des deux, avec parfois la traces d’incendies anciens qui ont noirci les vestiges d’arbres. On n’a pas du tout l’impression de naviguer sur la mer, l’horizon est bouché quelque soit l’endroit où le regard se pose, parfois on ne voit qu’au dernier moment le chenal que le bateau va emprunter, d’autres fois les couleurs et les volumes se superposent, un voilier s’intercale, et tous les bateaux touristiques se livrent à un incessant ballet, chacun se poursuivant un moment avant de suivre son propre itinéraire.
D’un seul coup nous retrouvons un horizon maritime à perte de vue, en face Ancône, l’Italie !!! nous bifurquons alors pour longer les hautes falaises de DUGI OTOK, un spectaculaire à pic, nous les frôlons. C’est magnifique ! puis demi-tour, les mêmes en sens inverse pour retourner vers la petite anse où nous allons déjeuner.
Il doit être midi lorsque nous reposons le pied sur la terre ferme, dans un petit « port » de plaisance, ou plutôt un débarcadère réservé aux initiés.
Un ponton bétonné, un vague chemin, quelques maisons avec de grandes terrasses et des tables, et la dernière qui sera le lieu de notre déjeuner, abritée sous la treille. Mais avant le capitaine nous propose de monter sur la colline proche pour le point de vue et nous suggère aussi de nous baigner.
Nous commençons par l’escalade, pas facile sur le sentier rocailleux (nous ne sommes pas équipés pour ! préférer les baskets aux tongs !!) mais le déplacement vaut le coup. La vue en hauteur est splendide. Toujours les mêmes contrastes, mais en altitude les îles se découpent, laissent l’eau s’immiscer entre elles, formant de petites touches d’un bleu intense, un puzzle coloré magnifique.
Après les efforts, place à la détente, et, plutôt que la plage, nous préférons nous risquer à sauter du pont du bateau, c’est quand même plus « rock’n’roll » !!! Ca, c’est l’aventure, une super expérience ! « Pirates des Caraïbes » dans l’Adriatique !!
Encore mouillés nous allons déjeuner ; poisson grillé sous la treille …. Y’a pire !
Après le repas, retour à bord, direction le lac salé « JAZ MIR », image emblématique du Parc National de TELASCICA, pour sa salinité (sans blague ?!!, sérieusement, il contient deux fois plus de sel que la normale), sa température (29°, et la réputation d’être 6° plus chaud que la mer voisine) et phénomène moins visible, le niveau du lac connaitrait des marées, en décalé par rapport à la mer ! On pourra s’y baigner.
Le grand soleil est de retour, chacun se déleste des pulls, sweats, et s’installe pour bronzer …. Une nouvelle bouteille circule : un petit alcool digestif.
Nous débarquons une demi-heure plus tard dans un port bordé de terrasses de restaurant, où les ânes vagabondent en liberté et dont les sentiers pour se rendre au fameux lac ou sur les falaises sont balisés.
Nous commençons par la baignade, à quelques centaines de mètres de notre point d’arrivée, nous arrivons à la plage du lac. Pas de joli point de vue de carte postale, mais beaucoup de baigneurs. (ici, comme sur le reste du littoral, pas de pitié pour les pieds … prévoir des chaussures de bain pour le confort !)
A peine sortis, de l'eau faute d’avoir envie de lézarder, nous allons sur les falaises. Nous y arrivons rapidement. La vue est jolie d’en haut ; nous retrouvons le panorama de ce matin. Le temps de faire quelques photos et nous redescendons, quelques gouttes commencent à tomber. Et en une minute une averse phénoménale nous tombe dessus ! plus du tout envie de trainasser, et nous filons vers le bateau nous mettre à l’abri, mais arrivés en vue du bateau, le voilà qui se met à manœuvrer et s’éloigne du rivage ! nous nous réfugions sous un arbre, que nous partageons avec un âne !!! les autres passagers ont fait comme nous et attendent sur la jetée le retour du bateau.
Quand enfin il accoste, tout le monde s’empresse de monter à son bord, et la plupart des passagers restent à l’abri à l’arrière. Nous repartons pour notre découverte de l’archipel des KORNATI.
Nouveau tour de schnaps, pour nous réchauffer après l’averse. L’orage gronde au loin, pendant qu’on nous sert un petit goûter . Nous faisons des paris sur l’itinéraire : tout sauf là où les éclairs se déchainent !!! Pas de chance, c’est notre direction, droit sur les nuages noirs, jusqu’aux premières gouttes. Le vent s’est levé, le bateau n’avance plus et se met à tourner en rond en attendant la bourrasque.
Nous voici tous confinés dans la partie couverte du bateau ! On croirait un bateau de boat-people ! nous sommes serrés, debout, ballotés, plusieurs personnes emmitouflées dans leurs serviettes de plage !!
Notre chef de bord est très attentif et ne semble pas trop savoir quel itinéraire suivre, il cherche la voie la plus abritée, et la plus confortable car son regard est sans cesse attiré par la forme des vagues. Nous avons l’occasion de voir de près les instruments de pilotage, GPS et radar de profondeur …. La croisière se termine donc de façon incongrue. Le retour a été épique, nous a privé d’une partie des KORNATI, mais il nous restera le souvenir de cette fin de voyage homérique !!!