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1939 ; au nord de l'Australie.
Un enfant métis raconte l'arrivée de Sarah Ashley, une lady anglaise coincée, qui rejoint, dans la région de Darwin, son mari, éleveur de bétail, dont le "ranch" est sur le déclin.
Au pied du bateau, elle est prise en charge par l'homme de confiance que lui envoie son époux, le Drover, un convoyeur de bétail mal dégrossi.
Lorsqu'elle arrive enfin à Faraway Downs - sa propriété - son mari vient d'être abattu par, semble t'il, un sorcier (le grand père de l'enfant).
Elle découvre la situation catastrophique de l'exploitation, la dure loi de la concurrence, la traitrise de son voisin et de son contremaitre ; et aussi l'injustice du traitement infligé aux jeunes enfants nés d'hommes blancs et de femmes aborigènes.
Plongée malgré elle dans l'action et la lutte, elle se laisse séduire par l'aventure, le pays ... et ceux qui l'occupent ; jusqu'à l'attaque de la ville par l'aviation japonaise après Pearl Harbor.
Tout rappelle les vieux films de l'âge d'or du cinéma américain; à commencer par le choix du style d'écriture, et par le texte resituant le cadre "géopolitique" de l'histoire !
Ensuite, c'est le défilé de l'encyclopédie du cinéma : la rencontre de la lady et de l'aventurier ("Africa Queen"), la bagarre dans la taverne ("La Taverne de l'Irlandais" et les furieuses bagarres des films de John Ford), le retour dans le foyer en perdition ("Out of Africa", "Autant en emporte le vent" ...), le convoyage des bestiaux à travers le pays (... des films avec des vaches, des chevaux, des hommes .... qui courent tous dans le même sens .. ou pas !!), et puis la trahison, l'amour qui rôde ... puis éclate au grand jour, une petite dose d'exotisme et de magie noire, une bonne ration de testostérone, un enfant recueilli, et la grande scène du bombardement d'un port de Darwin en carton ! ... Bisou - générique façon RKO!
Le film est irréprochable, le scénario jongle heureusement avec les différents styles, la mise en scène de Baz LUHRMANN suit ce rythme. Les images sont magnifiques, servies par les majestueux paysages autraliens et leur lumière. Rien à redire quant à l'interprétation, pimentée par le charme viril de Hugh JACKMAN qui souligne la délicatesse de Nicole KIDMAN, le regard du jeune Brandon WALTERS est saisissant.
Bref, du grand cinéma "comme avant", dans lequel on trouve une touche d'un peu tous les genres, mais il manque la pointe de "je ne sais quoi" d'émotion, de conviction qui nous aurait définitivement pris aux tripes pour nous laisser bouleversés et la larme à l'oeil, ravis d'avoir trouvé un nouveau chef d'oeuvre ! Dommage d'avoir cette impression empoisonnante de rester sur sa faim !