Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Christine Collins élève seule son fils dans le Los Angeles de la fin des années vingt. Elle doit le laisser seul pour aller travailler, à son retour la maison est déserte. Alertée, la police se met à la recherche de l’enfant et le retrouve, sept mois plus tard, mais lorsque la mère, soulagée, est face à lui, elle ne reconnait pas son fils. Malgré elle, elle valide les retrouvailles, accepte ce garçon sous son toit, tout en continuant d’harceler les enquêteurs pour qu’ils reprennent les recherches pour savoir ce qu’est devenu son enfant ; mais elle se heurte à une administration qui considère que l’affaire est close avec succès, et aux yeux de laquelle cet entêtement bien dérangeant pourrait justifier un internement. Loin de baisser les bras, Christine, elle, s’obstine, quelqu’en soit le prix.
Les goûts et les couleurs …. Ce film est pour moi comme un parfum qu’on perçoit avec la tête puis avec le cœur.
Côté tête, il est irréprochable, parfaitement maîtrisé, filmé, raconté, interprété …. Une belle reconstitution du Los Angeles de 1928, par Clint EASTWOOD qui décortique cette histoire, suivant au plus près ses personnages, pointant les injustices et la perversion des autorités. Par de caricature ou de trait accentué sur les bons ou les méchants, simplement la conviction qui nait de la démonstration, un beau plaidoyer. Mais côté cœur, quelque chose manque, quelque chose irrite … je ne sais pas ; je n’ai pas été captivée, bouleversée par les mésaventures de cette mère si douloureusement malmenée. Mais justement, on peut penser que le réalisateur a habilement évité de tomber dans le larmoyant ou le pathétique … n’empêche … il m’a manqué le petit rien d’émotion qui fait la différence !
Même constat dans l’interprétation, cette mère-courage c’est Angelina JOLIE qui l’interprète avec ferveur et conviction, sans fard, l’œil humide mais ?? elle n’a pas su m’émouvoir.
La curiosité et le petit plus sont la présence d’un John MALKOVICH chevelu, discret, mais finalement essentiel.
Dernier petit grain de sable, le leitmotiv musical qui reprend la phrase musicale de « Que reste-t’il de nos amours » de Charles TRENET … ça parasite bizarrement ce spectacle.