Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Istanbul, en l’écrivant, on commence déjà à rêver ! Les hampes de ses lettres se dressant telles des minarets !
BYZANCE nous transporte vers une antiquité brillante, riche et culturelle.
CONSTANTINOPLE nous ouvre les portes d’un empire oriental.
ISTANBUL est définitivement associée à l’image de la perle de l’Orient, à l’attrait de son passé historique si chargé, à cette richesse pluriculturelle et à l’exotisme des fastes des sultanats ; avant de devenir une ville contemporaine aspirée vers la modernité.
Nous allons y passer quatre jours, qui s’avèreront bien insuffisants au regard de tout ce que la ville nous offre de découvrir.
Pour ce voyage, nous sommes en semi-liberté : nous serons pris en charge deux jours pour des visites guidées, le reste du séjour étant laissé à notre initiative.
Alors, embarquons sur un tapis volant et, d’un vœu au génie de la lampe, partons au pays des sultans !
PREMIER JOUR
Partis de Paris à 8h30, à 11h05 la descente vers ISTANBUL s’amorce ; le ciel … sous l’avion, s’est chargé de nuages, et à 11h15 nous touchons le sol turc.
Sortie de cabine, formalités, bagages s’enchaînent sans heurts ; en arrivant en territoire turc, nous avons changé de fuseau horaire, il est 12h35.
Nous sommes à environ 22 km de notre hôtel ; à cause de la récente rapide croissance de la ville moderne, l’aéroport Atatürk Havalimani se retrouve maintenant en zone urbaine.
Notre accompagnateur nous rappelle, si besoin, la position de la ville, un pied en Asie, l’autre en Europe, coupée par le sillon des 30 km de Bosphore.
Le temps est gris et surtout brumeux, c’est dommage !
On longe la Mer de Marmara, assistant au chassé-croisé des bateaux de toutes tailles.
Un hippodrome, un port de plaisance, les premiers remparts de l’époque romaine qui totalisent 22 km autour de la ville antique, souvent détruits, parfois visibles, conservés, la plupart du temps intégrés aux constructions postérieures ; ils vont de 15 à 35 m de haut.
Nous arrivons à Kumkapi, un quartier où les marchands et restaurants de poisson se succèdent. A cette heure-ci, c’est bien tentant !
Les remparts nous accompagnent toujours, vieux de 1600 ans.
On passe devant la petite mosquée Sainte Sophie, qu’on nous recommande de visiter ; et voici le Bosphore, sur l’autre rive : l’Asie.
Nous longeons maintenant le palais de Topkapi, que nous visiterons demain, bien protégé des assauts et des regards.
Plus loin, nous voyons des stambouliotes pêcher dans le Bosphore.
Et voici enfin, la fameuse Corne d’Or, baie de la mer de Marmara, dont l’accès était jadis verrouillé par une lourde chaine ; aujourd’hui c’est le pont de Galata qui en est le premier jalon, reliant la ville antique, occupée par les fameuses mosquées, celle de Sainte Sophie, la mosquée de Rüstem Pacha et bien sûr la mosquée Bleue ; à leur pied le grouillant Bazar Egyptien (marché aux épices) ; c’est le quartier d’Eminönü, cœur historique de la ville.
A 14h15 nous passons du côté « moderne », franchissant le pont d’Atatürk, jusqu’à la place Taksim, où est notre hôtel.
Tout le monde remarque, sur le pont, les nombreux pêcheurs à la ligne, ça mord plutôt bien puisque, pendant notre passage, chacun peut constater les nombreuses prises.
La Corne d’Or franchie, nous sommes dans un quartier très commerçant.
La tour de Galata nous surplombe, érigée autrefois pour surveiller les incendies dans une ville construite majoritairement en bois.
Rien d’exotique dans ces rues, qui nous renvoient des images banales d’une ville européenne classique : constructions, magasins, enseignes et tenues vestimentaires ; rien de dépaysant, si ce n’est l’alphabet particulier qui a adapté l’écriture latine aux exigences de la langue turque.
Rien à signaler, donc, dans ce quartier plutôt gris et sale.
Nous voici arrivés place Taksim, place de la Division, celle de l’eau, entre Bosphore et Corne d’Or. Le centre de la place est occupé par une grande statue d’Atatürk, pas bien loin le consulat de France, et de nombreux transports en commun, le métro, les bus. Et voilà, notre tour de ville est terminé ! quel gâchis !
On dépose rapidement nos bagages et à 15h10 nous voici repartis à la vraie découverte de la ville.
La question de la destination se pose ; je suggère d’aller jeter un coup d’œil au palais de Dolmahbaçe, le palais des sultans, qui semble assez proche, et que je n’ai pas prévu de visiter, il y a tant à faire !
On se réfère à nos cartes, interrogeons des passants, errons un peu, nous perdons beaucoup, passons devant l’université technique, apercevons le téléphérique, passons devant un stade, avant d’arriver enfin, en près d’une heure, devant le palais, bordé par le Bosphore.
Une mauvaise surprise nous attend : les visites du château s’arrêtent à 17h, certes, mais je pensais pouvoir flâner dans les jardins, profiter des jolis points de vue, or tous ces trésors resteront bien protégés derrière les hautes grilles ; on peut malgré tout se promener jusqu’à la grande porte en fer forgé, bien close ! On ne peut que photographier la grande tour qui abrite maintenant un point info limité à une documentation sur le site du palais.
Nous sommes déçus de ne pas pouvoir profiter davantage du parc ; nous prenons quelques photos avant de poursuivre notre découverte.
Un peu plus loin, la mosquée du sérail nous attend. Juste à l’entrée, une tente pour les ablutions, ouverte pour les hommes, fermée pour les femmes ; clairement séparés les uns des autres. Nous décidons d’aller y jeter un coup d’œil ; pour cela, il nous faut nous plier aux exigences musulmanes : on enlève nos chaussures avant de mettre les pieds sur le tapis de l’entrée, on dépose nos chaussures dans les casiers prévus à cet effet, et avec les copines, on sort des foulards de nos sacs pour nous couvrir la tête. Cette situation nous amuse et on y souscrit de bon cœur.
L’intérieur de la mosquée est vraiment très beau, une vaste salle très lumineuse, percée de nombreuses fenêtres, des murs clairs en panneaux de marbre, des inscriptions en arabe, un lustre monumental, sans doute en cristal, très bas dans la pièce, attire tous les regards, juste en face de l’entrée, le mihrab, la niche richement décorée qui indique la direction de La Mecque, et sur le mur de droite, selon la tradition, le minbar, la chaire de laquelle l’imam fait son sermon, fine tour à la toiture verte et dorée à laquelle il accède par un petit escalier.
Ce premier contact avec le monde musulman, dans cette ville jusqu’ici très occidentale, est vraiment très plaisant, ce n’est pas la solennité qui force le respect mais le grand calme que dégage ce bel endroit désert, nous sommes seuls la plupart du temps que nous y passons.
On se retrouve rapidement dehors … rechaussés après le tapis « d’accueil », un tour sur la berge pour regarder encore quelques minutes le va et vient des bateaux sur le Bosphore et il nous faut trouver le chemin du retour.
Retraversant la rue tant bien que mal (nous avons vite compris que le code de la route connaissait, ici, des aménagements assez particuliers !), nous décidons ensuite de remonter à travers un petit parc de quartier très sale, fréquenté par des chiens errants et des clochards.
Dans une rue, on longe une imposante maison en bois, typique de la ville ancienne ; celle-ci est toute délabrée.
Assez rapidement nous apercevons la place Taskim, ce qui nous rassure autant que ça nous satisfait ! On peut, maintenant que nous sommes revenus à bon port, envisager tranquillement la suite de l’après midi.
On a un curieux sentiment sur cette place, la façade d’un des édifices principaux est décorée de grands drapeaux turcs, et des portraits d’hommes (probablement des politiciens) les accompagnent ici et là ; on se croirait en plein âge d’or du communisme !
Au centre de la place, même impression avec la statue d’Atatürk.
Autour de la place, on remarque une curiosité : le vieux tram ; sur le coup, le voyant manœuvrer, on a l’impression qu’il se limite à en faire le tour … en fait il continue son chemin vers Galata !
D’autres spectacles nous attirent dans cette ville : les divers petits vendeurs, ou petits métiers, qui cherchent à gagner quelques livres : cireurs de chaussures, marchands de marrons chauds, et oui ! de beaux gros marrons grillés, presque complètement débarrassés de leur coque, joliment empilés en pyramides sur le plan de cuisson ; se vendent aussi de gros bagels recouverts de différentes graines, des maïs d’abord bouillis puis grillés, de jolis étalages de fruits, des victuailles bien plus inattendues tels que ces concombres que le marchand épluche rapidement avant de les assaisonner d’un peu de sel, ou, plus surprenant encore des vendeurs de grosses moules à déguster crues avec un filet de citron, et bien sûr des glaces, mais ici les vendeurs se font remarquer en sortant au bout d’une barre de métal le lourd cône de glace qu’ils font virevolter quelques secondes dans les airs avant de les remettre dans leur logement, attraction aussi lorsqu’ils servent les cornets, pas de cuillères comme chez nous mais d’un coup de cette fameuse barre ils décrochent une petite portion de glace qu’ils déposent sur le cône, variant les parfums ils obtiennent de jolis empilements colorés.
Sur les hauteurs de la place, il y a pas mal d’animation, une sorte de petite foire expo, foule et musique ; on va voir.
Il est bientôt 18 heures, on traine encore un peu en remontant vers l’hôtel. On jette un coup d’œil aux boutiques de souvenirs, la star des babioles locales est un gros œil bleu porte-bonheur qui, veillant sur la maison en permanence, en éloigne le mauvais … œil !!
On se met en quête d’un restaurant ; ce n’est pas un problème, notre rue en est farcie, durant notre promenade, nous avons été assaillis par leurs employés qui nous vantaient leur établissement, nous proposant des tarifs préférentiels à chaque terrasse !
Une fois installés, c’est un peu compliqué pour choisir ce qu’on veut manger ! Alors, on suit volontiers la suggestion du serveur qui nous propose un « mix » de kebabs ; bonne idée on va se régaler à la mode locale.
Notre serveur nous propose aussi tout un assortiment de petits plats « amuse-gueule », des mezzés, ne parvenant pas à nous décider sur un choix collectif, on décide de gouter un peu à tout : olives vertes farcies au piment, olives noires, aubergines marinées, betteraves épicées, poivrons pimentés, ratatouille froide, concombre en sauce au yaourt.
On fait notre petite dinette en buvant nos apéritifs, faisant circuler autour de la table tous ces petits plats savoureux (et finalement bien salés … au vu de la note !!)
Nos salades arrivent : grands plats recouverts d’une pyramide de verdure : salade verte, chou rouge, concombre et des tomates roulées en forme de roses.
Puis le plat de résistance qui semble irrésistible : des pilons de poulet grillés, des brochettes de viande hachée, des morceaux de bœuf et/ou agneau, des aubergines farcies et des lamelles de carottes en déco, du riz, des piments, des tomates, des frites, un ravier de sauce au yaourt et au concombre.
Et chacun se remet à piocher dans le plat et se régale.
Pour finir, certains prennent un thé ou se risquent au café turc ….
Un petit tour digestif sur la place Taksim, l’occasion de découvrir un rituel qui ne nous avait pas encore sauté aux yeux : certaines terrasses de bars offrent des divans à la place des habituelles tables et chaises, sur lesquels les consommateurs s’alanguissent en fumant le narghilé.
Il est temps d’aller se reposer, demain planning chargé !
Bonne nuit turque.
DEUXIEME JOUR
Nous sommes bien ponctuels, le guide un peu moins … mais à 9h10, on peut tous regagner le car, garé une rue plus loin …. Pour nous l’épreuve de la traversée de chaussée à la turque … bienvenue aux candidats au suicide !!! en sortie de virage, il est assez périlleux d’essayer de traverser une rue, ici plus qu’ailleurs !!
Nous faisons route vers le vieux quartier d’Ëminönü.
On regagne l’autre rive par le pont de Galata, les pêcheurs sont déjà à pied d’œuvre !
Du car, on peut mieux observer les – très – nombreux taxis, aussi jaunes qu’à New York ! Leur immatriculation est inscrite sur les plaques bien sûr, mais aussi sur les portières et le toit du véhicule. Il se dit qu’ils ne sont pas bon marché, mais vu le nombre qui circule, ils doivent être malgré tout abordables et compenser des transports en communs peut être pas à la hauteur. Mais il faut être sacrément patient au volant car la ville n’est qu’un gros embouteillage permanent ! dû probablement aux effets conjugués d’un réseau mal conçu, à la conduite rock’n’roll des chauffeurs et au comportement des piétons ! on est médusés de voir, en pleine circulation d’une artère à deux voies, genre périphérique parisien, des vendeurs à la sauvette naviguer entre les voitures, proposant des bouteilles d’eau, des bouquets de fleurs, des montres ou autres gadgets aux conducteurs !!
Nous passons près de la Nouvelle Mosquée et ses deux minarets, construite de 1597 à 1664, en même temps que la Mosquée Bleue (édifiée de 1604 à 1677).
Puis la station (gare de Sirkeci) terminus du fameux Orient Express qui reliait au début du XXèmesiècle la Gare de Lyon de Paris à Istanbul. Les riches voyageurs logeant dans le quartier de Pera. Maintenant ces rails du luxe sont livrés aux trains de banlieue … grandeur et décadence !!
Le tour se poursuit par un coup d’œil de temps à autre sur les remparts de la ville qui la protégeaient sur plus de 20 km.
Petit rappel de la géographie d’Istanbul, et de sa situation privilégiée entre Mer de Marmara, Bosphore et Corne d’Or. Mer de Marmara, mer intérieure de la Turquie, entre Bosphore et Dardanelles, dont tous les rivages sont turcs … et qui abrite l’archipel des Iles aux Princes, ensemble de 9 îles dont seuls les 4/5èmessont habitées. Pour information, notre guide nous indique comment y aller à partir d’Istanbul, nous signalant au passage que la conduite de véhicule à moteur y est partout interdite, les gens circulant à vélo ou en calèche, moyen de transport favori des touristes.
Notre excursion prend un tour inattendu : les chauffeurs de cars et guides touristiques communiquent entre eux pour se donner des infos sur le trafic routier et les coins à éviter et le flux des touristes aux entrées des monuments … il s’avère que le quartier des mosquées est blindé … on va donc commencer par Topkapi. Qu’à cela ne tienne, si ça nous évite la cohue !!
La forteresse est construite sur un éperon rocheux qui contrôle le trafic entre les différents axes du Bosphore, de la mer de Marmara et de la Corne d’Or. Emplacement stratégique autrefois occupé par l’acropole de Byzance et le centre de Constantinople.
Ce monstrueux palais, dont la construction a débuté en 1459, n’a jamais été vraiment achevé, chaque sultan y ajoutant sa touche personnelle, sachant qu’ils ont été 23 à y résider … et qu’ils l’ont déserté au XIXème siècle, pour les 285 pièces du Palais de Dolmabahçe !!
Il nous aura fallu ¾ d’heure pour y arriver ! Il est déjà 10 heures ! A la descente du car, nous nous dirigeons vers l’entrée principale, juste avant, un premier monument : la fontaine Sultan Ahmet III, curieuse petite construction carrée qui ressemble à un champignon avec son gros toit contrastant qui dépasse de la façade. De la taille d’un petit pavillon et malgré son apparence générale, il ne s’agit bel et bien que d’une fontaine ! … monumentale, à l’image de la puissance du sultan !
Franchissant une porte imposante, nous nous retrouvons dans un premier jardin (il y en aura quatre), d’accès libre.
Cette porte monumentale, dite de l’Auguste, est recouverte de marbre et surmontée de calligraphies recherchées, dorées sur fond émeraude, il s’agirait de versets du Coran et des monogrammes (tughras) des sultans, signatures aussi belles que compliquées, ces inscriptions apportent beaucoup de richesse à cette porte au dessin très sobre.
Le premier jardin est un grand parc de verdure, et immédiatement sur notre gauche nous découvrons l’église Sainte Irène, construction et histoire insolites pour cette église au cœur d’un ensemble dédié aux règnes ottomans !
Construite à la même époque que Sainte Sophie, Sainte Irène fut la première cathédrale d’Istanbul, et contrairement à sa fameuse cadette elle ne sera jamais transformée en mosquée, devenant un temps arsenal, elle accueille de nos jours des manifestations musicales grâce à son acoustique remarquable.
Nous ne faisons qu’admirer de loin sa silhouette de briques trapue, elle reste fermée lorsqu’il n’y a pas de concerts.
Pendant ce temps, notre guide nous trace, en quelques mots, la vie du palais, et surtout les intrigues de harem par ces femmes qui, suivant qu’elles donnaient au sultan des héritiers mâles ou non, voyaient leur vie prendre des tournures différentes, insistant sur la fameuse Roxelane qui avait œuvré, au XVIèmesiècle pour imposer, par tous les moyens son fils à la succession de Soliman le Magnifique. Concurrence entre ces femmes pour devenir favorite puis, objectif suprême « mère de sultan » (sultane « validé »), seule femme autorisée à avoir ses appartements dans le palais et une influence politique auprès de son fils régnant.
Un coup d’œil périphérique nous permet d’apercevoir les minarets de la Mosquée Bleue derrière nous, hors de l’enceinte de Topkapi.
Nous voici maintenant devant une nouvelle porte flanquée de deux tours, c’est la porte du Milieu, ou porte du Salut, elle donne accès au deuxième jardin complètement fermé par des bâtiments, seuls les dignitaires et les émissaires étrangers pouvaient franchir cette porte ; seul le sultan pouvait la traverser à cheval.
On remarque aussitôt les coupoles alignées des cuisines, présageant de l’ampleur de la tâche pour préparer les repas de cette petite ville close ; en temps normal environ 800 personnes y officiaient et on pouvait y cuisiner jusqu’à 5000 repas par jour ! quelle cantine !!!
En face des cuisines, un joli bâtiment bordé d’arcades et surmonté d’un clocher : il s’agit du parlement, le Consul Impérial qui se réunissait ici chaque samedi, dimanche, lundi et mardi, pour évoquer avec le Grand Vizir, ou le fils du sultan, des questions de politique ou de simple gestion ; le sultan, lui, suivait ces réunions, qui se tenaient après la prière du matin, depuis la tour surplombant la salle. La tour d’origine brûle dans un incendie en 1666, mais elle est rapidement reconstruite.
A côté, le harem, qui est en rénovation que nous ne verrons pas.
Dans ce jardin, l’ancien hôpital et les écuries qui ne nous sont que mentionnés, et surtout les bâtiments qui exposent aujourd’hui les trésors de Topkapi, que nous verrons un peu plus tard ! Enfin, dans le prolongement de la porte du Milieu, la porte du Bonheur (Bâbüssaâde). Lors des fêtes musulmanes c’est là que le sultan apparaissait et prenait place pour recevoir l’hommage de ses sujets, l’emplacement du trône et des drapeaux est encore matérialisé devant la porte de la Félicité.
Cette porte est richement décorée, encore des inscriptions coraniques ou des tughras, et une petite goutte d’or sous le auvent ; elle donne immédiatement accès à la salle de la Réception, transformée aujourd’hui en musée. A l’origine les ambassadeurs déposaient ici leurs présents, maintenant on peut y voir, en la traversant, ce qui nous semble être un grand lit à baldaquin, mais qui fut, en son temps le trône du sultan Mehmet III.
C’est une disposition particulière que cette porte donnant immédiatement sur ce petit pavillon par une volée d’escaliers, masquant totalement la vue sur le reste du palais, à savoir le dernier des jardins, le cœur du sérail, les « appartements » du sultan.
C’est là que notre guide nous accorde un temps de liberté pour finir de découvrir le palais à notre rythme, il nous suggère d’aller jeter un coup d’œil aux différents trésors du troisième jardin : les vêtements de sultans, le trésor proprement dit, le musée des portraits de sultans ou celui des reliques précieuses du monde musulman, tels le bâton de Moïse ou le manteau et un poil de barbe du prophète Mahomet … nous pouvons également aller visiter le quatrième jardin.
Nous choisissons de commencer par là, pour avoir une vue la plus complète possible de ce palais si renommé. Nous sommes immédiatement séduits ; c’est un ensemble magnifique de terrasses, colonnades, jardins, fontaines … une architecture superbe et inattendue, et finalement une vue idéale sur la baie d’Istanbul, au confluent du Bosphore, de la Corne d’Or et de la mer de Marmara !
C’est d’une grande terrasse que la vue est la plus belle, sous le pavillon d’Iftar, petit dôme doré à côté duquel se trouve le kiosque d’Erevan, magnifique pavillon aux grandes fenêtres et aux murs, intérieurs et extérieurs recouverts de fines mosaïques.
Ce cadre est vraiment très joli, et on passe un bon moment à se photographier les uns les autres ; en famille ou en groupe, avec ce décor si particulier en arrière plan.
Non loin, nous entrons dans la salle des circoncisions, un pavillon d’été datant du XVIIème siècle, et qui, au-delà de sa destination symbolique, est remarquable par les mosaïques qui en décorent les murs : faïences rares d’Extrême Orient datant de 1529 comme le souligne la pancarte à l’entrée de la pièce. On est charmé par l’atmosphère de cette grande pièce lumineuse, meublée d’un grand divan rouge, contrastant avec le bleu des fines décorations murales, élégance également dans ces grandes fenêtres à vitraux tels des petits médaillons colorés.
Cette partie du palais est construite sur plusieurs niveaux, sur les pelouses en contrebas, des ruines d’anciennes constructions, de jolies fontaines, de gracieux escaliers en marbre ; au niveau supérieur, des pavillons, des balustrades en fer forgé, encore des fontaines, des galeries.
Nous trainons dans ce secteur pendant une bonne demi-heure avant d’aller voir le trésor. Stupeur en arrivant devant la porte, il y a une file d’attente épouvantable ! Pendant notre attente, on admire les prouesses des architectes et des maçons qui ont réalisé les arceaux des portes aux multiples éléments de marbre de différentes couleurs qui s’imbriquent parfaitement les uns dans les autres.
Nous arrivons enfin dans la salle du trésor, c’est un défilé sans fin devant ces pièces précieuses ; dans toutes les vitrines des bijoux ou pièces de vaisselle en or et pierres précieuses ; le clou est le diamant Pigot (de 86 carats …. Mais qui va passer inaperçu !) ; ceux qui vont retenir notre attention sont les deux monstrueux chandeliers qui clôturent ce circuit : 48 kg d’or chacun et un total de 6666 diamants ! excusez du peu ! une folie !
Allez il est bientôt 12h15 et nous devons rejoindre le groupe devant la tour de Justice.
En les attendant, on entre dans le pavillon du Conseil Impérial, on passe d’une salle à l’autre, la seconde étant décorée d’un grand divan de velours rouge sur lequel prenait place les dignitaires, la place du Grand Vizir est marquée par un tissu différent et elle est placée sous une petite fenêtre grillagée dorée, il s’agit de la fenêtre par laquelle le sultan suivait, à l’abri des regards, les débats ; intervenant le cas échéant en se manifestant derrière ces discrets barreaux.
Il est temps maintenant de quitter Topkapi très contents de notre visite, ce palais nous a charmés … ce palais est enchanteur … il n’a rien à voir avec les palais royaux que nous connaissons aussi imposants soient ils ! on a eu l’impression de visiter quelque chose comme une ancienne ville fortifiée formée de diverses constructions ; pour information, l’ensemble du palais s’étend sur 70ha soit 700 000m2 !!!
Il est 13 heures, pause roborative organisée par notre guide dans un agréable restaurant du quartier.
Allez retour au tourisme, on a encore beaucoup de choses à voir cet après midi.
On va commencer par la Mosquée Bleue.
En traversant un parc sur notre chemin, nous avons de très belles vues sur Sainte Sophie ; ses couleurs rosées font un très joli contraste sur le ciel azur.
Nous arrivons devant la Mosquée Bleue … mais ici, comme partout dans le pays, personne ne connait cette dénomination, pour les turcs son titre est « Sultan Ahmet Camii », du nom de celui qui l’a commandée. Elle doit ce surnom à sa décoration intérieure.
D’où nous sommes, la Mosquée Bleue affiche clairement sa particularité. Alors que les autres mosquées impériales ont quatre minarets, celle-ci a six flèches dressées vers le ciel. Le sultan Ahmet Iersouhaitait une mosquée qui surpasse toutes les autres, égalant même La Mecque, qui avait, elle, six minarets, ainsi fut fait … mais les autorités religieuses prirent ombrage de cet élan de vanité, l’incident trouva son issue lorsque le sultan offrit au lieu saint un septième minaret. Ouf !
De ces minarets, les muezzins appellent cinq fois par jour le musulman à la prière.
Mais revenons à notre visite ; la mosquée est un lieu de culte ouvert à tous, nous n’avons pas de billets et faisons la file comme tout le monde. L’attende est balisée de panneaux de recommandations quant au comportement à adopter à l’intérieur : tenue correcte et respectueuse.
Au moment d’entrer les femmes doivent se couvrir, pas obligatoirement la tête mais au moins les épaules. Nous devons enlever nos chaussures avant le tapis d’entrée, comme hier, et cette fois-ci, vu la fréquentation du lieu, on nous distribue des sacs en plastique pour conserver nos souliers avec nous pendant que nous serons dans la mosquée.
L’attente est un peu longue, car en plus de ces « formalités » religieuses, nos sacs font l’objet d’un passage sous rayons x.
Nous voici enfin dans la mosquée. Nous sommes entre admiration et malaise ; la première n’a pas besoin d’explication …. Quant au second, il est dû à l’odeur épouvantable qui règne : ça sent les pieds ! c’est quasi intenable et beaucoup de femmes se masquent le nez de leur foulard !
Mosquée Bleue, donc, du bleu des faïences d’Izmir qui décorent les murs de cette grande et belle mosquée, très lumineuse. Bleu aussi pour les grandes fresques, même si notre guide souligne que l’humidité ambiante érode dangereusement ces œuvres, les dégradations restent discrètes et l’ensemble magnifique de richesse et de finesse.
En quelques chiffres vertigineux, la Mosquée Bleue c’est : 260 fenêtres, une coupole de 43 mètres de haut et plus de 23 mètres de diamètre, entourée de quatre demi-coupoles, quatre piliers en marbre massif (dits en « pattes d’éléphant ») de plus de 6 mètres de circonférence pour soutenir cet ensemble ; et surtout 21 000 carreaux de faïence de l’ancienne Nicée.
La mosquée a été construite à l’emplacement de l’ancien palais byzantin, juste à côté de Sainte Sophie (ancien lieu de culte chrétien) qu’elle doit surpasser en beauté, à côté également de la place de l’Hippodrome, lieu symbolique du gouvernement romain. Au-delà d’une nouvelle mosquée pour la ville, le sultan tient, à travers elle, à bien affirmer sa puissance. Les travaux dureront de 1609 à 1617.
C’est une curieuse atmosphère qui règne à l’intérieur. Il n’y a pas de mobilier, à l’exception de balustrades délimitant l’espace de prière à l’intérieur duquel on observe les comportements les plus variés : certains prient, agenouillés, se livrant aux génuflexions rituelles, d’autres sont assis et méditent ou discutent entre eux en groupes plus ou moins importants, il y a un petit va et vient informel. Côté « visiteurs », c’est plutôt l’activité d’une ruche ! Il y a vraiment beaucoup de monde, même si ce n’est pas la bousculade, il est difficile de s’isoler ou d’avoir du recul pour prendre des photos ; ça papote et commente sans retenue.
Même constat hétéroclite au niveau visuel, les voûtes sont claires et très ordonnées, les lignes soulignées d’inscriptions en arabe, la régularité des fenêtres, la clarté apaisante, l’absence de fresques représentant des personnages qui supprime toute impression de fouillis. Lorsqu’on baisse les yeux, on tombe sur un enchevêtrement de câbles soutenant les lustres aux mille lampes (jusqu’en 1912 l’éclairage se faisait par des bougies ou des lampes à huile) ; et, malgré l’espace, ce manque d’ordonnancement surprend. C’est très particulier !
Au fond de la mosquée, le minbar, pourtant très travaillé, passerait presque inaperçu.
Nous ne pouvons pas nous attarder trop longtemps, il y a beaucoup de monde, notre emploi du temps est assez serré, et on n’a pas trop envie de trainer dans cette puanteur, il faut bien l’avouer ! chacun est bien content de se retrouver à l’air libre, se rechaussant dans les zônes spécifiées.
Notre guide nous conduit vers la place de l’Hippodrome, lieu emblématique de la cité romaine.
A l’origine, il s’agissait bel et bien d’une arène, ovale, de 480 mètres de long sur 160 de large. Il s’y déroulait des courses de chevaux et des combats de gladiateurs ; la tribune impériale étant située dans le prolongement de l’actuelle mosquée dont nous venons de sortir. Ce stade pouvait contenir, parait-il, 100 000 spectateurs !
Juste sous nos yeux, l’obélisque égyptien rapporté de Karnak, mais amputé en cours de route suite à des problèmes de transport ! c’est l’obélisque de Théodose, du nom de l’empereur qui le sortit de l’oubli où l’avait plongé sa longue traversée, pour l’acheminer en 390, le relever et le dresser, en trente deux jours, au centre de l’Hippodrome ; faits relatés, sous forme de bas reliefs, sur le socle en marbre du monument.
Deux autres colonnes habillent cette partie de la place : la colonne serpentine, en bronze, autrefois décorée de têtes de serpents, rapportée de Delphes, mais très endommagée ; et la colonne de Constantin, haute colonne de rocs inégaux, mais que nous ne verrons pas car la colonne est en réfection et toutes ses faces sont masquées par un caisson de bois.
Quelques minutes de liberté : on s’éparpille, on lutte contre les marchands à la sauvette de guides touristiques ou autres babioles.
Je vais regarder une tisseuse de tapis et faire un petit tour dans la boutique de souvenirs.
C’est l’heure du ralliement avant d’aller visiter Sainte Sophie (Aya Sofya). Un petit arrêt devant la jolie fontaine des Allemands, ou fontaine Guillaume II, du nom de son donateur. Elle est censée conjuguer art oriental et occidental, des mosaïques en or la décorent.
Il est 15h20 lorsqu’on commence notre passionnante visite de Sainte Sophie.
Sa construction est initiée en 532 par Justinien. En empereur modeste, il voulait, lui aussi, être associé à la plus belle construction du monde, dont le centre, justement, se situerait dans l’église.
A propos d’église, Sainte Sophie, symbole de l’Empire romain d’Orient, est devenue, dès la conquête de Constantinople en 1453, une mosquée, marquant ainsi la suprématie ottomane.
Et, en 1935, Atatürk la reconvertit en musée. Devenu monument laïc, nul besoin de se couvrir ou de se déchausser.
Justinien veut honorer la « sagesse » (d’où son nom de Sophie) dans cette construction déraisonnable : quatre années de construction (532-536) pour un monstre architectural qui défie les lois de la pesanteur : une coupole de 55,6 mètres de hauteur pour un diamètre de 31 à 33 mètres (on verra dans les galeries les effets des forces de pression en présence !), 107 colonnes pour soutenir ce dôme (40 à la base ; 67 à l’étage).
La construction de cette église monumentale a été une entreprise titanesque qui a nécessité le travail de 10 000 ouvriers, aidés, dit-on, par Dieu lui-même vu la complexité de l’architecture jamais égalée, pas de lourds piliers en « pattes d’éléphant » par exemple mais simplement huit fines colonnes sous le dôme, en marbre de porphyre, pouvant résister aux tremblements de terre ou aux incendies tant redoutés.
La prouesse fut brève, deux ans après la fin des travaux, la coupole s’effondrait, aussitôt reconstruite mais renforcée pas les lourds contreforts … extérieurs.
Pour l’instant nous sommes encore à l’extérieur, devant les fontaines d’ablutions, sur les murs de l’église, et aussi autour de ce joli petit pavillon à colonnades.
On entre ensuite, et c’est splendide ! Comme pour Sultan Ahmet Camii, une grande salle, des lustres bas, et cette gigantesque coupole. On ressent immédiatement un curieux sentiment d’immensité dans un tel volume.
Les teintes sont chaudes, beaucoup d’or, des peintures ocres ; et les représentations de personnages qui ont fait leur réapparition maintenant que le monument n’est plus religieux. Les fresques, un temps masquées par des crépis ottomans, sont maintenant visibles : une belle vierge à l’enfant, l’archange Gabriel et surtout à l’étage les magnifiques mosaïques.
Les écussons aux noms des prophètes sont restés en place, calligraphie en or sur fond vert, encore.
La voûte est superbe, très endommagée par l’humidité et les affres du temps, mais encore si colorée : un fond ocre chaud, souligné de frises où se mélangent vert, rouge, jaune et bleu ; couleurs qui décorent également chacune des petites fenêtres … qui forment la base de la large coupole. Le sommet du dôme rayonne d’un enchevêtrement de calligraphies.
De part et d’autre de la porte principale, on remarque immédiatement deux grandes jarres de marbre lisse.
On monte ensuite vers la loge de l’impératrice. Cette grande galerie fait tout le tour de l’édifice. Eclairée par de larges fenêtres, dont certaines nous permettent une vue volée sur les minarets de la Mosquée Bleue.
Quelques joyaux à cet étage : de la loge proprement dite, emplacement où se tenait la souveraine, la vue sur la nef est magnifique, d’ici Sainte Sophie est encore plus impressionnante.
On peut voir la marque du centre du monde selon l’Empire Romain d’Orient, symbolisé par une mosaïque sur le sol de la nef (Omphalion), décalé par rapport à la symétrie de corps de l’église, c’est là qu’étaient sacrés les empereurs byzantins.
On peut apercevoir le minbar en dentelle de marbre.
Enfin, les superbes mosaïques qui font la renommée de Sainte Sophie sont à cet étage, en particulier celle dite du « Jour du Jugement », merveilleux travail de finesse. Plus loin une Vierge à l’enfant, ou un Christ triomphant.
D’où nous sommes, nous pouvons voir les effets du travail des forces qui jouent sur les pierres, déformant les arches ou inclinant les colonnes de marbre.
Notre visite accompagnée se termine, il est 17h10, et notre guide nous accorde une petite demi-heure pour revisiter le monument à notre rythme.
Seul ou en petits groupes, on retourne voir les mosaïques, on fait le tour de la galerie, se dressant sur la pointe des pieds pour apercevoir la Mosquée Bleue que l’on sait toute proche ; encore quelques minutes accoudés au balcon, et on redescend.
Au rez de chaussée, le joli minbar, la loge du muezzin, les magnifiques chapiteaux ciselés des colonnes, l’Omphalion vu de plus près, et encore un petit tour vers les grosses jarres à huile réalisées dans un seul bloc de marbre massif.
J’aime énormément cet endroit si imposant ; il y a beaucoup de touristes comme dans la Mosquée Bleue, mais tout l’espace est accessible et on parvient facilement à s’isoler pour admirer tel ou tel détail.
Avant de sortir, je cède au rituel de la colonne de Saint Grégoire : c’est une colonne miraculeusement suintante, et il faut placer son pouce dans le trou d’une petite plaque de bronze, si on parvient à en faire le tour avec la main ainsi prisonnière notre vœu se réalisera. J’ai mis un examen en jeu …. Je réussis deux fois l’épreuve, là où presque tout le monde a échoué !!!
Et voilà, 17h40, nous sommes ressortis.
Nous devions terminer cette journée par un tour au Grand Bazar, mais nous n’aurons pas le temps d’en voir grand-chose ; il est déjà tard, il faut le temps de s’y rendre … il est donc décidé d’aller visiter le Bazar Egyptien, plus petit, et plus typique.
Ca grouille de monde par ici, autochtones et touristes, partout des petits stands de glaciers, marchands de marrons …
Sur la place, devant l’entrée du bazar, la jolie mosquée Rüstem Pacha.
Le bazar égyptien a été construit en 1597 sur ordre de la mère du sultan Mehmet III. C’est la mère de Mehmet IV, 67 ans plus tard, qui en achèvera les travaux.
Que de monde dans cette étroite galerie !
Ce bazar aux épices est surtout le bazar aux friandises ! Les jarres d’épices, pyramides colorées, bien sûr, mais aussi les étals de loukoums ou fruits farcis ou confits, fleurs séchées. Et bien sûr les articles pour touristes, petites lampes chatoyantes, et toujours les yeux porte bonheur.
Ici, on peut gouter avant d’acheter, les denrées sont vendues au kilo ; difficile de résister à la tentation de la dégustation, surtout que les loukoums sont fondants, gouteux … irrésistibles … mais pas franchement bon marché !!! mais d’une qualité indéniable !
A la sortie du bazar, à l’opposé du coin à touristes, on a l’occasion de voir les produits achetés par les turcs eux-mêmes : les petites prunes vertes (dont on se demande s’il s’agit de prunes ou de pommes, mais qu’on hésite à goûter ne sachant pas comment notre système digestif réagira !) ; tomates, concombres, noix, fruits de saison (on a déjà été séduits par l’ordonnancement des étals). Puis, la rue suivante, c’est le quartier des marchands de poissons, vendus dans des bassines, baignant dans l’eau rafraichie par un gros bloc de glace, dans le meilleur des cas. Le clou sera l’étal du boucher, avec tête et pattes de moutons ….
Et voilà, il est 19 heures, l’heure de rentrer à l’hôtel.
Concernant le Grand Bazar, il a été décidé qu’on le ferait lundi, après la croisière sur le Bosphore.
Comme toujours dans cette ville, nous devons subir les embouteillages pour regagner la place Taksim, l’occasion, une fois de plus de voir les marchands à la sauvette en action, slalomant entre les véhicules.
Il est tard, 20 heures, quand nous sommes enfin à l’hôtel ; l’heure de diner !
En meilleure forme après un bon repas aux saveurs italiennes, on va trainer vers la place Taksim, son marché aux fleurs, de nuit, on est séduits par ces couleurs de fleurs complètement artificielles : bouquets de roses bleues ou vertes ... On découvre les jolies fontaines lumineuses et colorées. Plus loin, on découvre la rue de l’Indépendance (Istiklâl Caddesi), une rue très, très animée, illuminée, bordée de toutes sortes de commerces et de restaurants, c’est la grande rue touristique du quartier. Curieux de s’en éloigner un peu pour tâter du Istanbul plus authentique, on prend une rue transversale pour regagner la place Taksim et l’hôtel.
Quelque soit l’itinéraire emprunté, on tombe toujours sur des vendeurs de Lacoste ou de Swatch ! et même à cette heure tardive, il y a encore des serveurs qui font du racolage sur les terrasses distribuant les prospectus de leur établissement aux passants … un peu lassés d’avoir à éconduire tout ce petit monde.
Nous sommes de retour à l’hôtel avant minuit ; une heure très raisonnable pour aller se coucher après une journée vraiment très bien remplie.