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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 11 - JEREZ DE LA FRONTERA

Ce matin, nous avons un rendez-vous pris de longue date à la Real Escuela  Andaluza del Arte Ecuestre, nous devons assister au spectacle de 12 heures, mais on compte bien visiter le site avant.

Nous y sommes vers 10h30, nous allons échanger notre bon de réservation contre les billets d’entrée sur lesquels figurent les emplacements de nos places pour la représentation.

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Cette école est très récente, elle a été créée en 1973 par Alvaro DOMECQ (tiens, tiens !!). La famille DOMECQ ne limite pas ses activités à la production de sherry, c’est également le nom d’une fameuse ganaderia, et de l’élevage des taureaux à la mise en valeur du cheval andalou il n’y a qu’un petit pas. Ce fier animal était réputé dès l’Antiquité, on vante sa beauté, sa noblesse, son agilité et sa docilité. Il est la monture favorite des rois. Mais peu à peu d’autres races le supplantent et le pur andalou décline. Don Alvaro DOMECQ a voulu lui rendre sa place, et a mis, magnifiquement, ce cheval en valeur dans cette école qui lui est consacrée, ici à JEREZ DE LA FRONTERA, depuis toujours terre d’élevage de ces pur sang.

Cette institution est présidée par le roi Juan Carlos depuis 1987, ce qui lui confère sa particule royale.

Nous commençons la visite des installations qui sont magnifiques. Nous traversons un grand parc, el Récréo de las Cadenas, avant d’arriver dans le « centre équestre » proprement dit. Tout y est, les écuries, le manège, la carrière, la sellerie, ainsi qu’un joli pavillon du XIXème dont les plans sont attribués à notre Charles GARNIER (celui de l’Opéra de Paris).

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Commençons par ce parc, un petit paradis ombragé : une grande fontaine, un petit palais et le grand manège blanc et jaune, tout ça jouant à cache-cache derrière des palmiers, de grands hibiscus fleuris, …

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Contournons la grande demeure, voici maintenant l’espace réservé au cheval.

Des chevaux sont à l’échauffement dans un « rond de longe » couvert ; ils travaillent, seuls, dans ce petit « manège ».

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Juste à côté, le petit bâtiment en briques rouges de la sellerie. On peut y entrer, c’est très intéressant. On arrive directement dans l’atelier qui sent le cuir et on découvre les selles, les mors, les outils, toutes sortes d’équipements. Dans la petite salle du fond, une vidéo (dont on peut sélectionner la langue) explique de façon très abordable les différentes étapes de la fabrication d’une selle, dans la pièce des selles réelles nous permettent de visualiser tout ça. Formidable objet pédagogique pour les néophytes, on aime beaucoup cette présentation très claire … et du coup, en repartant, on regarde d’un autre œil les outils et le sellier penché sur son ouvrage.

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Nous nous arrêtons un moment au bord de la « carrière » pour regarder l’entrainement des chevaux … et des cavaliers. Une silhouette nous parait familière, c’est le photographe de la Mezquita de CORDOUE qui est là avec son sherpa, une jeune fille qui le suit partout en portant le matériel.

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Un tout petit tour dans le pavillon du XIXème, ouvert au public, aménagé en musée, rapidement visité.

Nous allons ensuite voir de plus près le grand manège couvert. C’est une construction qui date de 1980 et qui peut accueillir 1600 spectateurs. La façade est très jolie, jaune et blanche, et une magnifique fresque d’azulejos sur le fronton. On peut faire un petit tour dans la galerie intérieure qui distribue les escaliers d’accès aux gradins, on y trouve aussi les toilettes, signalées par de charmantes faïences, et une belle boutique, où les articles ne sont, finalement, pas si chers que ça, tous dédiés au cheval.

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A côté de ce bâtiment, un autre terrain d’entrainement, il semble réservé aux équipages du spectacle car le cavalier qui s’exerce sous nos yeux fait faire des prouesses à son cheval, changement d’allure, de pied, révérence …

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Il n'y a pas que des chevaux ici ... des couples de cigognes nichent un peu partout, arbres, tours, cheminées ...

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C’est drôle, quand nous sommes arrivés, il n’y avait pratiquement personne dans le parc, mais maintenant que l’heure du spectacle approche la foule arrive, en car parfois, comme ce groupe du troisième âge qui passe avec un badge sur la poitrine ! Nous sommes étonnés de l’intérêt que ça suscite, heureusement que nous avons réservé nos places finalement.

Encore quelques minutes d’attente passées sur les marches du petit palais et nous allons prendre place pour le spectacle. Nous sommes bien placés, pas très loin de la loge royale (que seule la famille royale peut occuper), notre photographe est juste au-dessous escorté par un membre du personnel de l’école.

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Pour une fois les annonces sont aussi faites en français, elles portent sur le comportement général du public pendant la représentation, avec la défense absolue, et répétée, de prendre des photos du spectacle. Les jeunes femmes qui nous ont placés y veillent, et pendant le show, elles n’hésitent pas à se déplacer dans les gradins pour rappeler à l’ordre ceux qui essaient de s’y soustraire.

Et voici que les cavaliers entrent en scène pour un magnifique ballet ; les chevaux portent des harnachements de parade, et les hommes ont revêtu le costume andalou.

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Les chevaux dansent littéralement, virevoltent, sautillent, se courbent ou se cabrent, le tout dans un ensemble parfait, ils sont souvent plus d’une dizaine en piste, réagissant à la moindre impulsion de leur cavalier. Nous voyons aussi des attelages galoper, s’entrecroiser, faire des cercles aussi petits que possible ! Certains chevaux avancent debout sur leurs pattes arrière, d’autres ruent à la demande. Mais rien à voir avec un spectacle de cirque ! On a vraiment l’impression que le cheval est partie prenante, qu’il n’est pas qu’un simple exécutant bien dressé.

Cet élégant spectacle dure une heure et demie avec un court entracte de dix minutes pour refaire la piste. Et il nous enchante, une belle découverte qui n’a jamais été ennuyeuse ou fastidieuse, bien au contraire !

A la toute fin du spectacle, je parviens à sortir mon appareil photo et à prendre rapidement quelques photos … je ne suis pas la seule !

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Voilà, il est plus de 13h30 et nous quittons ce bel endroit, encore émerveillés par ce que nous avons vu ce matin.

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Nous avons décidé d’aller passer l’après-midi à la plage à SANLUCAR DE BARRAMEDA.

Il n’y a pas trop de monde, on a de quoi poser nos serviettes ! On file bien sûr se tremper, mais c’est marée basse et il n’y a pas assez d’eau ! C’est vraiment dommage, une si belle plage de sable fin !

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Du coup, c’est repli vers la lecture, et bientôt vers la sieste !!!

Vers 17h30/17h45, les gens arrivent, l’heure la plus chaude est passée, les siestes des enfants sont terminées alors c’est la ruée vers la plage.

Pour rafraichir et nourrir tout ce petit monde, des roulottes de glaciers, boissons fraiches ou churros passent. Il ne s’agit pas de vendeurs à la sauvette qui comme en France portent leur marchandise en bandoulière, ici ce sont de vraies petites carrioles, comme celles de certains glaciers ou crêpiers, on en voit même une arriver à moteur !

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Les gens restent pour la plupart sur la plage, peu se baignent … comme nous.

Vers 19 heures, les bateaux de pêche commencent à rentrer vers le port ; on lève le camp, pensant pouvoir les suivre et voir ce fameux port.

En remontant vers la voiture, on s’amuse à regarder des gamins jouer à la corrida. Aucun petit français n’aurait une telle idée. En plus celui qui joue le toro s’appelle Raoul !!! « Hey, Raoul, tu viens jouer, là tu déconn… Raoul », semblent dire les mini torreros …. On dirait du Audiard !!

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On stationne sur une placette devant une jolie « fabrica de hielo » (fabrique de blocs de glace, pas les hélados à déguster), ça c’est vraiment couleur locale !! Un saut de 40 ans dans ma mémoire d’enfant !

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Un peu plus loin une fontaine qui sert de présentoir à une marchande de chapeaux et une petite église, sans doute Nuestra Señora del Rocio, toute petite avec, à l’intérieur, une curieuse mise en scène, une barque, avec à son bord la Vierge et l’Enfant Jésus, sort de la fresque, portée par des marins peints sur le mur.

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On va donc faire un tour vers le chenal dans lequel s’engagent les bateaux ; et ce n’est pas le rêve escompté ! J’ai plutôt l’impression de retrouver l’Andalousie que je connaissais. Passées les terrasses de restaurants, de moins en moins engageantes, on arrive sur un cul de sac, très moche et pas très propre ; tout le long de ce bras de mer, les maisonnettes donnent sur une grève de gros cailloux et surtout de gros tuyaux de ciment (qui ressemblent à des sorties d’égouts !) …. Et les restaurants partagent donc cette jolie vue !! Beurk !! Il est un peu tôt, mais l’envie de diner ici s’est évanouie !!

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Bien,  avant de rentrer on voudrait bien voir s’il n’y aurait pas d’autres plages, celle-ci nous ayant déçus à cause de la baignade.

On fait un tour dans le coin, suivant la mer, on se rend compte que SANLUCAR est très étendue ! Mais si on s’éloigne de la mer et des résidences, on tombe vite sur la campagne moins glorieuse, arrivés à JERA, le décor est carrément pauvre, très agricole, ce ne sont que de longues serres qui ont l’air abandonnées.

Revenant vers SANLUCAR, on traverse les vignobles de la Manzanilla, puis des champs d’éoliennes qui poussent au milieu des tournesols.

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Ce soir encore repas pizzeria, du simple, rapide, efficace. Demain on se lève à l’aube, le toro n’attend pas !  … aïe ! aïe ! aïe !

 

 


 divers5.gifLE COUP DE COEUR DU JOUR : bien sûr la visite et surtout le spectacle de l'école d'équitation.

 

hotel HOTEL GUADALETE : toujours sa chambre, mais aujourd'hui on lui a préféré une plus grande piscine ! 

 

clipart restaurant chef t PIZZERIA LA ROMA : même cantine qu'hier soir, par simplicité.

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