Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
La route = 297 Mi / 478 km
Au programme : DEATH VALLEY
Aujourd’hui c’est la big one journée du séjour : THE BIG DAY ! La journée de transition au cours de laquelle on va passer du désert à la montagne, des températures caniculaires aux neiges éternelles ; deux visages extrêmes de la CALIFORNIE !
Départ à 6 heures ; lorsqu’on met le nez dehors il fait déjà 75°F, soit 24°C !
Une heure plus tard quand nous attaquerons sérieusement les décors arides de DEATH VALLEY nous aurons atteint les 90°F (32°) !
Quel paysage étonnant, et effrayant, comme le message lu avant de nous engager sur la HW 178 : ni eau, ni essence durant les 75 prochains miles (120 km) ! et bien sûr pas âme qui vive !
De sombres sierras qui emprisonnent un désert blanc et lisse. Et …. RIEN ! La route mise à part, on a l’impression de traverser un paysage vierge.
A 7h30, nous sommes à BAD WATER, et avons l’impression de retrouver un peu de civilisation avec quelques panneaux explicatifs et quelques visiteurs.
BAD WATER est réputé pour être l’endroit le plus bas des ETATS UNIS : 282 pieds au dessous du niveau de la mer, un peu plus de 85 mètres ! Pour nous donner un rapport plus concevable de la situation, un petit panneau à flanc de montagne marque le niveau réel de la mer !! OUPS !
BAD WATER est une étonnante étendue de sel lisse, c’est infini, c’est tout blanc, bordé de sierras au loin ; mais ce qui retient l’attention c’est ce blanc éclatant et tout plat, c’est finalement très joli, et tellement calme ! Curieuse, j’ai gouté, c’est bien du sel ! Et juste à côté de la route, une petite mare « éternelle », à la lisière de ce désert, elle ne se résorbe jamais complètement ; complètement absurde !
Etape suivante : GOLDEN CANYON, le bien nommé. Ce petit canyon s’engage dans les montagnes, soucieux de conserver un peu de fraicheur (il fait déjà 96°F – plus de 35°à 8 heures du matin !), nous n’irons pas bien loin sur ce sentier pourtant très agréable et bien joli.
Nous voici enfin au Visitor Center, et quelques minutes plus tard devant les sables multicolores de ZABRISKIE POINT. Encore un lieu magique : les collines sont zébrées d’une palette étonnante de couleurs, un dégradé de brun au blanc … à la verticale !!! C’est bien sûr magnifique ! et c‘est le calme total. C’est délicieux … même par 100°F (39°C).
Maintenant cap à l’Ouest, nous devons retraverser la quasi-totalité de DEATH VALLEY pour en sortir vers LONE PINE, qui nous mettra sur la route de MAMMOTH LAKES, notre étape.
Ensuite un petit arrêt devant SAND DUNES, des dunes de sable, sous un soleil cuisant, et quelques fous pour s’y promener, nous n’en serons pas, préférant les observer et les photographier de loin !!
Les miles s’additionnent, la jauge baisse ; on commence à douter d’aller au bout de ce désert avec ce qui nous reste ! LA station service : on rajoute quelques gallons à un tarif proportionnel à la concurrence !! mais nous voici rassurés !
A 11h30, enfin, un village : OWENS LANE, la route semble interminable.
Vers midi, nous voici ENFIN à LONE PINE, la traversée de ce désert nous aura pris 6 heures ! 200 Mi, 320 km : des heures de cailloux, de solitude, et de dénuement ; rien à faire, tout à redouter, d’un ennui profond … et pourtant, même si on est satisfaits d’en être sortis, encore quelques étonnantes images gravées avec la mer disparue de BAD WATER et le camaïeu de ZABRISKIE POINT, quand le charme balaye la désolation.
On retrouve donc la civilisation, on s’arrête faire un plein et boire un café à BISHOP. Se servir un café dans une station service est encore une aventure ici ! En France, on connait les distributeurs des aires d’autoroutes ; en Italie, nous avions tâté du petit expresso bien serré sur le zinc ; à BISHOP, j’achète mon café au caissier et suis sensée aller me servir, mais où ? dans quoi ? et surtout de quoi ? Le « où » est derrière moi dans de grandes fontaines comme pour les sodas, ou bien de gros pichets étiquetés ; le « dans quoi » est une série de gobelets de différentes tailles, d’un format raisonnable jusqu’au maxi qui doit contenir ½ litre !! et enfin le « quoi » est toute une série de goûts différents : noisette, caramel, french roasted !!! ah ! ça, ça me parle !!! On est quand même loin du « p’tit noir » avec cette tisane servie à la louche !!! On sera à deux dessus et on va faire de la route avant d’avaler la dernière goutte !!
Changement de décor, aussi, nous troquons notre désert pour un paysage de vallée, de lacs.
Outre la société, nous venons de retrouver la FRAICHEUR !! En quelques miles, nous passons de 100 à 75°F (de 38 à 24) en trois heures !!! et il n’est que 14heures ! la pleine journée !
Nous sommes arrivés à MAMMOTH LAKES, station de ski en bordure de la SIERRA NEVADA.
L’étape est finalement bien calculée ; sa longueur et surtout la traversée de DEATH VALLEY m’effrayaient un peu !
Nous n’avons, une fois de plus, pas de problème pour obtenir notre chambre malgré l’heure un peu anticipée.
Nous nous installons dans notre domaine avant de partir faire un tour en ville : MAMMOTH LAKES est une charmante station avec son lot de magasins (assez luxueux), de restaurants, supermarchés et même des cinémas ! Les maisons, les lotissements sont élégants, fleuris, bien entretenus, bref la promenade est très plaisante.
On dine dans une agréable pizzeria. On surveille le petit manège des clients qui commandent des parts gargantuesques … pour en emporter la majeure partie dans des boites prévues à cet effet, nos voisins de table repartiront avec restes de pizzas et spaghetti !!!
En sortant du restaurant … on frissonne et on relève nos cols ! Sacrée CALIFORNIE, tu caches bien ton jeu !!
http://www.parcs.net/deva/index.html
"MAMMOTH LAKES TRAVELODGE" : chambre confortable mais sauna/jaccuzi inutilisables
petit déjeuner minimaliste .... tout comme les places assises offertes (et cette fois-ci, pas de repli au bord de la piscine possible, il faut jouer d'adresse pour remonter sa pitance dans sa chambre sans rien renverser)