Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
au compteur : 293 km
A peine 9 heures. Pas de route touristique ce matin, de l’efficace, on prend l’autoroute qui nous permet malgré tout d’avoir de jolies vues sur TORONTO, et sa fameuse tour CN comme point de repère ; on passe aussi devant le grand stade Rogers Centre.
Vers HAMILTON, après avoir longé un grand lac le paysage se ternit avec la présence d’une raffinerie, ses bâtiments, cheminées et grosses citernes.
A une quarantaine de kilomètres avant l’arrivée, la campagne viticole a pris le relais, vers ST CATHERINES vignobles et champs de fruitiers se succèdent, les panneaux « vinery » (cave) et « vineland » invitent à la dégustation.
On fait halte dans un centre d’informations sur le site des Chutes, erreur !!! C’est du temps perdu, au lieu de nous indiquer ce qu’il y a à voir, et comment gérer la journée, l’employée cherche à nous vendre des excursions hors de prix !
Finalement la bifurcation vers les Chutes est deux kilomètres plus loin. En arrivant je suis aussi surprise que désappointée. Pour moi, « Chutes du Niagara » rimaient avec site grandiose, naturel et préservé ! Et là c’est bétonné partout, on se croirait à LAS VEGAS, un site géré comme un parc d’attractions : grandes avenues, parkings géants, buildings colorés, hôtels de luxe … nuée de touristes.
A 11 heures nous sommes garés ; dans un de ces fameux parkings, à 20$ la journée ! Plutôt rentable comme commerce !
Alors ces Chutes !!! Au Québec, ils se rengorgeaient tous d’avoir des hauteurs supérieures à celles-ci ! Sont-elles vraiment surcotées comme certains le laissent entendre ? Une large avenue à traverser et nous seront fixés !
Première image, un large cours d’eau furieux, une faille en arc de cercle et une colonne de brouillard. That’s NIAGARA FALLS !!! Alors on laisse dire les méchantes langues, les blasés et les snobs et on savoure ! on est quand même devant les Chutes du Niagara, un des sites les plus célèbres au monde ! Bien sûr nous ne sommes pas les seuls ! La longue promenade est pleine de touristes ! Et on va suivre le flot de touristes parallèle à celui du cours d’eau ! …. Mais même si nous ne sommes que deux parmi le 12 millions de visiteurs annuels, à cet instant nous sommes seuls sur notre nuage !
Sur notre gauche, les grands hôtels idéalement situés, la gare routière ; et à droite la furie de la rivière Niagara.
C’est vraiment impressionnant de voir ces milliers de mètres cube d’eau s’effondrer brusquement, On parvient à se faire photographier devant pour immortaliser ce moment exceptionnel … et on n’est encore qu’en amont de la cataracte !
C’est génial, il fait un temps superbe, heureusement car les Chutes produisent en continu des embruns qui font un effet de brumisateur, on est couverts de gouttelettes, même les objectifs des appareils photo n’échappent pas à cette pluie fine !
Au niveau du « Fer à cheval », à « Table Rock » se trouve un grand centre touristique, c’est ici que s’achètent les excursions pour voir les chutes au plus près : « Journey Behind the Falls », vêtus d’imperméables jaunes on peut descendre le long de la paroi le long de la chute canadienne ; et « Niagara’s Fury », un spectacle en 4D… Dans ce grand centre, beaucoup de restaurants, pour tous les goûts et budgets, et commerces de luxe ou de souvenirs.
Le temps de sécher un peu et on retourne à notre promenade. Les vues sont de plus en plus belles, en contrebas vers la rivière, les petits bateaux de « Maid of the Mist », les chutes américaines beaucoup plus modestes ; et toujours la grande chute masquée par cette brume permanente.
Nous sommes au bord de la falaise, face à cette dépression d’un peu plus de 50 mètres de haut pour 300 de large ! Elle est là depuis l’époque glaciaire, et, lentement mais sûrement, l’érosion grignote la chute, on peut en voir le tracé à Table Rock, c’est impressionnant ! Ces chutes auraient déjà reculé de 11 km ! et dans quelques 25 000 ans elles devraient rejoindre le Lac Erié et disparaitre ! Le père Louis Hennequin n’imaginait pas une catastrophe pareille quand il les a aperçues pour la première fois en 1678, mais ce jour-là, elles atteignaient tout juste « Table Rock » et leur courbure était à peine marquée ! Pour contrecarrer le travail d’usure de Dame Nature les ingénieurs parviennent à réguler le débit de la rivière le limitant, à la belle saison, à 154 millions de litres par minute ! (soit l’équivalent d’environ 1 million de baignoires !) ; l’érosion n’est plus que de 30 cm tous les dix ans …. Dépêchons nous d’en profiter !
Et nous arrivons doucement en face des chutes américaines, pas plus hautes, beaucoup moins larges, et rectilignes ; elles ont pour elles une meilleure visibilité. Et toujours à nos pieds le ballet des petits bateaux et le défilé des imperméables jaunes sur les parois des deux chutes !
Dans notre ligne de mire, Rainbow Bridge, le pont qui relie Canada et Etats Unis, la circulation roule au pas, on attribue cette lenteur au volume du trafic et sans doute, aussi, aux formalités administratives.
On monte sur la plate-forme pour apprécier la vue sur l’ensemble du site et pour se photographier … et se faire photographier ! quel beau souvenir, nous deux, au soleil, pris en sandwich entre les deux chutes ! c’est vraiment formidable ! on déguste cet instant privilégié comme des gamins !
Et on reprend le chemin inverse, on voudrait maintenant aller vers le haut du quartier, vers les hôtels … voir si la perspective est encore plus belle. Mais pas moyen de trouver par où passer ; alors on retourne jusqu’à Table Rock et au funiculaire installé derrière le centre.
Et nous voilà, dos à la montagne, dans la grande cabine du « Incline Railway », en train de gravir la côte avec le spectacle des chutes sous les yeux, c’est magnifique ! Et toujours cet impressionnant champignon de vapeur d’eau !
A la sortie du funiculaire, la promenade dans un grand jardin est agréable, encore de jolies vues sur les chutes. Nous arrivons devant un nouveau centre, « Galleria », des boutiques, des restaurants … et un casino !
Et voilà, il est temps de redescendre, dernières vues sur les chutes, un dernier tour dans le centre de Table Rock, encore un regard et on regagne la voiture.
Nous allons maintenant vers NIAGARA ON THE LAKE, suivant la rivière j’ai repéré quelques curiosités à aller voir en cours de route.
La première est à Thompson’s Point, là on a une belle vue sur « the Whirpool », les exceptionnels tourbillons générés par les différents courants à cet endroit ; d’une falaise à l’autre les câbles d’une attraction : une nacelle qui traverse la vallée. Juste après l’eau retrouve son calme, avec par-ci par-là quelques rapides.
Nous arrivonsensuite aux Niagara Parks Botanical Gardens, nous ne les visitons pas mais faisons un arrêt devant la grande horloge florale, … comme son nom l’indique ! un peu terne toutefois, j’en ai vu des représentations plus colorées ; enfin, elle est belle quand même avec son grand cadran de 13 mètres de large !
Nouvel arrêt à QUEENSTON HEIGHTS, un grand parc avec des statues commémoratives à la mémoire de héros canadiens de la guerre américaine de 1812 ; mais ce qui va retenir davantage notre attention c’est un mariage ! La cérémonie commence au pied de la haute colonne dédiée au général Isaac Brock, mort ici même les armes à la main.
Nous voilà maintenant arrivés à NIAGARA ON THE LAKE. On trouve à se garer sans problème et on part découvrir cette jolie petite ville à pied.
La rue principale est très animée, les passants s’attardent devant les vitrines, les belles terrasses des hôtels ou cafés ; les ateliers d’artistes. Arrêt obligatoire à la pharmacie « Niagara Apothecary », la réplique d’une pharmacie telle qu'elle était en 1869 en activité ici de 1820 à 1964 ; le mobilier a été soigneusement restauré, et les divers éléments décoratifs sont d’époque. C’est amusant de voir ces beaux comptoirs de bois vernis à multiples tiroirs et ces longues étagères couvertes de fioles de toutes sortes ! Dans les vitrines, instruments, outils, livres ordonnances témoignent des traitements d’antan. Derrière son guichet, le pharmacien accueille gentiment les clients-touristes, on peut acheter des bonbons, divers produits de soin, et des cartes postales.
Tout au long des rues des maisons magnifiques ; elles nous conduisent au bord du lac Ontario, on dirait la mer ! On se croirait vraiment au bord de la mer, une plage de sable, des mouettes, un horizon dégagé, l’eau à perte de vue ! C’est très curieux comme sensation.
Nous longeons le lac pour une agréable promenade, nous arrêtant souvent pour apprécier le paysage bien calme.
On remonte tranquillement vers le centre, complètement sous le charme de cette petite ville.
Ces belles visites ne font que confirmer notre sentiment que nous aurions dû faire étape par ici, dans un environnement qui n’a rien à voir avec celui de TORONTO.
Impossible de bouder le plaisir de voir les Chutes du Niagara ... pour de vrai ! Et nous avons aussi été conquis par le charme de NIAGARA ON THE LAKE.
COMFY GUEST HOUSE : pour une nouvelle nuit ...