Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
La route = 0 ... maintenant on voyage en transports en commun grâce à notre pass 3 jours MUNI !!
Au programme : ALCATRAZ, PIER 39, FISHERMAN' S WARF, RUSSIAN HILL & LOMBARD STREET, COIT TOWER, PAINTED LADIES.
De PARIS, j’ai réservé, deux mois avant le départ, notre visite pour ALCATRAZ, la première de la journée, « the early bird tour ». Embarquement 9 heures pour un départ à 9h10, nous devons être à l’embarcadère au moins 30 minutes avant.
Un peu plus de 7 heures et nous sommes dans les rues : Streetcar F (un vieux milanais ! ), et de UNION SQUARE, il nous faut bel et bien quarante minutes pour arriver PIER 33, lieu de l’embarquement pour la "croisière".
A peine 8 heures et nous sommes dans la file d’attente : presque personne dans la file « pre-paid », un groupe beaucoup plus important d’une vingtaine de personnes fait déjà la queue aux guichets de vente. J’ai bien fait de réserver !
Nous sommes contrôlés au moins trois fois, et à 9 heures nous voilà dans le ferry, départ 9h10 et arrivée à 9h25. Durant la traversée, on a de jolies vues sur l’île qui approche, sur la ville qui s’éloigne et sur le GOLDEN GATE, gardien de la baie, au loin, dans la brume !
Une fois débarqués, un ranger nous fait un speech pour nous indiquer la marche à suivre et le « fonctionnement » de l’île.
L’île se compose de plusieurs bâtiments : la prison bien sûr, mais aussi les logements du personnel, le comptoir des officiers (en ruines), le corps de garde, l’atelier électrique, le phare … et les jardins.
A l’origine (1850, n’oublions pas que la CALIFORNIE est un état finalement assez récent dans l’Union !), l’îlot est une réserve militaire et un poste de défense de la baie, vu sa position stratégique ; il devient ensuite une prison occasionnelle pendant la Guerre de Sécession, et ce n’est qu’en 1907 qu’ALCATRAZ se transforme définitivement en prison militaire, passée au « civil » en 1934, elle devient le pénitencier le plus célèbre du monde.
En guise de « devise », l’article 5 du règlement intérieur de la prison : « Vous avez le droit d’être logés, nourris, blanchis, et soignés si nécessaire. Rien d’autre ne vous est dû. ». Une autre pensée, anonyme celle-là : « Brise les règles et tu iras en prison. Brise les règles de la prison et tu iras à ALCATRAZ. »
Voilà, le décor est planté, ici on peut accueillir jusqu’à 336 pensionnaires triés sur le volet ; l’île ne fera jamais « le plein » ! L’établissement a officiellement fermé ses portes en 1963.
Revenons à notre visite, nous qui ne sommes que de passage ; mise à part la massive bâtisse de la prison, tout le reste est plus ou moins à l’abandon, donné en pâture aux mouettes qui ont ici un havre réservé.
Une courte promenade sur l’île et nous commençons la visite de la prison ; dès l’entrée, on nous remet des audio-guides qui vont nous éclairer sur l’histoire et les occupants des lieux.
C’est vraiment très, très bien fait ! On se laisse guider en temps réel par les récits des détenus ou des gardiens qui, nous faisant déambuler dans les couloirs, racontent leur quotidien, les conflits, le dernier jour … Quelques mots sur les pensionnaires célèbres et sur les tentatives d’évasion, la vie quotidienne du personnel qui a femmes et enfants sur l’île ou en ville.
C’est une découverte passionnante, rendue vivante et pédagogique par les commentaires de nos guides. Nous voyons les cellules : 3 mètres de long sur 1.5 de large, équipées d’un lit, lavabo et toilettes, à priori pas d’effets personnels mais dans certains « appartements » des jeux, peintures, instruments de musique.
Les salles communes se visitent également : vestiaire, cuisine, réfectoire, bibliothèque, et bien sûr les couloirs et bureaux. Plus surprenant le parloir ou les cellules du mitard.
L’exploration dure une heure.
Encore un petit tour sur l’île et on reprend le ferry. Vers 11h45 nous accostons au PIER 33. De là nous partons nous promener le long de ces quais si renommés.
PIER 39, la plus célèbre de ces jetées, est très animée, très colorée, trois étages de boutiques et de restaurants en tous genres ! C’est le paradis de l’estivant et du lion de mer ! la « nouvelle » attraction du lieu ! la colonie est venue s’installer ici peu de temps après le tremblement de terre de 1989, elle fait maintenant partie du décor, vautrés sur les pontons ou batifolant entre les bateaux de la marina, ils disputent aux mouettes et aux pélicans les poissons de la baie.
Et si nous pensions nous aussi à déjeuner ? On va gouter les fameux « chowders » (chaudrée), aperçus hier à MONTEREY, spécialité du coin : les fruits de mer sont à l’honneur, ils font même la renommée de FISHERMAN’S WARF … mais c’est une autre histoire … donc pain farci à la sauce aux coquillages … c’est très bon ! d’autant que c’est savouré en terrasse, au soleil, à SAN FRANCISCO, CALIFORNIE, USA …. Y’a pas de mal à se faire du bien !!! … on savoure !
Bien, pour agréable que soit cette petite pause, le tourisme n’attend pas ! Un peu d’exercice pour digérer : nous avons comme objectif LOMBARD STREET (la rue la plus sinueuse du monde !).
De PIER 39, on va vers GHIRARDELLI, longeant rapidement FISHERMAN’S WARF, et on remonte – au sens propre – HYDE St ! Et ça monte raide … tiens, tiens, il y avait bien deux jours qu’on n’avait pas fait d’escalade !!! Le nom du quartier RUSSIAN HILL est tout à fait explicite, c’est dans ces rues qu’ont été tournées les scènes de poursuites mémorables de « BULLITT » !
Enfin arrivés à hauteur de LOMBARD St ! Vue d’en haut, la fameuse rue n’est pas très impressionnante, très en pente soit, mais son attrait particulier ne nous saute pas aux yeux. Nous la descendons, donc, et c’est une fois en bas, dans LEAVENWORTH St que son charme se révèle : elle est effectivement très sinueuse, les voitures la négocient au pas (elle est sens unique, vu la pente elle serait impossible à monter !) et sa particularité est d’avoir chacun de ses virages garni de parterres de fleurs, on a donc une alternance de fleurs et de toits de voitures ! en bas, il y a pas mal de monde, chacun cherche le meilleur angle, on fait presque la queue pour pouvoir se prendre en photo.
Nous continuons notre descente (en ligne droite cette fois) jusqu’à POWEL St, quelques belles maisons victoriennes sur notre chemin.
Nous prenons ensuite le bus 39 jusqu’à COIT TOWER. Cette tour blanche fait partie du panorama de SAN FRANCISCO ; elle doit son nom évocateur à Lillie COIT ; enfant elle avait été sauvée de justesse d’un incendie par les pompiers, et elle décida qu’une partie de sa fortune devrait être utilisée après sa mort, à bâtir un monument à la gloire de ses sauveteurs ; construite en 1933, COIT TOWER aurait la forme d’une lance à incendie ….
La tour occupe le sommet de la colline de TELEGRAPH HILL, à ses pieds une belle statue de Christophe COLOMB. Nous entrons dans la tour, la visite du hall est gratuite, la montée payante (5$) … et les tarifs pratiqués dans la boutique à donner le vertige !!!
Il y a la queue pour l’ascension, qui se fait dans un ascenseur minuscule, l’occasion de jeter un coup d’œil aux fresques qui décorent les murs : elles représentent, de façon assez naïve, les scènes de la vie quotidienne de l’époque (en pleine crise économique de la Grande Dépression des années 30). Un petit tour dans les airs, et nous voici au sommet de la tour, on a une vue sans pareil sur la ville, la baie ; à 360°, SAN FRANCISCO se dévoile, on a même droit à un rayon de soleil. On retrouve les quelques endroits déjà vus TRANSAMERICA PYRAMID, ALCATRAZ, EMBARCADERO, le fameux GOLDEN GATE, et aussi LOMBARD St qui vue d’ici a encore un charme nouveau.
Clic-clac et hop on redescend ! On reprend notre bus 39 jusqu’à WASHINGTON SQUARE, une petite pause pour apprécier l’endroit, sa belle église et sa grande pelouse.
Un peu plus loin, à l’angle de POWEL et de MASON (on a l’impression de parler comme dans « Les Rues de San Francisco » J !!), on prend le cable-car ! on est loin de l’image du tram pris d’assaut par les voyageurs qui montent à la barbare entre deux stations, s’accrochant tant bien que mal au véhicule ; plus de prise en charge « sauvage » et, en principe, pas plus de deux passagers par marchepied ! et notre chauffeur n’a de cesse de nous faire reculer pour laisser le passage aux futurs arrivants ! mais c’est quand même quelque chose d’essayer ce nouveau moyen de transport si typique (dont les courses sont facturées 5$ quelque soit le nombre de stations, et dont l’accès est gratuit aux détenteurs d’un pass MUNI !).
Notre cable-car nous laisse à FISHERMAN’S WARF (PIER 45)remarquable par sa grande enseigne à l’image de crabe : ici c’est le domaine des fruits de mer, de ce crabe rose en particulier. On se promène tout le long de ce quartier : des arcades qui abritent des restaurants de poissons qui vendent aussi leurs produits « à emporter » de la salade au crabe jusqu’au crabe entier … que le gourmand va manger – comme il peut – un peu plus loin assis sur un muret !! c’est assez particulier comme « dégustation » !
Au bout de ces arcades : « le MUSEE MECANIQUE » (en français dans le texte !) , c’est une halle dans laquelle sont regroupés d’anciens jeux de foire ; pour 50 cts on peut avoir les prédictions de la diseuse de bonne aventure, essayer de tuer le shérif, parier sur des courses de chevaux et jouer avec de vieux flippers !
La promenade le long du quai nous conduit à deux navires de guerre amarrés ici : le sous-marin « USS PAMPANITO », opérationnel à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il a, en six campagnes, coulés six navires japonais et en a amoché quatre ! Il se visite en partie, … non merci.
Un peu plus loin, le « JEREMIAH O’BRIEN », un petit ravitailleur qui aurait participé au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, une petite visite ?... sans façon !
Vers 17 heures, on quitte le bord de l’eau pour reprendre un tram (C) jusqu’à CIVIC CENTER, de là le bus 21, notre objectif aller admirer les PAINTED LADIES, ces jolies petites maisons peintes aux couleurs joyeuses qui sont de tous les guides touristiques ! Arrivés sur place, nous sommes assez déçus, les sept jolies maisonnettes bordent une prairie, elles sont tout à fait charmantes mais une fois la photo prise, il ne nous reste plus qu’à sauter dans le bus en sens inverse, il n’y a rien d’autre à faire dans ce quartier à la réputation assez médiocre. Et dire qu’il nous aura fallu une heure pour arriver jusqu’ici !
Donc après quelques clichés, retour à la case départ ; arrivés à CIVIC CENTER, nous prenons le temps de jeter un rapide coup d’œil au CITY HALL, élégante et imposante construction.
On termine le chemin par MARKET St, l’occasion de flâner un peu et de faire quelques achats.
A propos de cette artère majeure, et de ce quartier financier, riche et si fréquenté, c’est aussi le lieu de concentration de la plupart des sans-abris de la ville. Leur nombre m’a choquée : ils sont partout, tout le temps, poussant des caddies chargés de leurs affaires, prenant leurs aises dans la rue, s’y habillant, déshabillant ! Certains sont handicapés, d’autres revendiquent leur statut d’ancien combattant ! Ils ne troublent pas par leur comportement (agressivité ou mendicité) mais par leur nombre, et quelque part par leur "organisation" qui ne laisse pas de place à la précarité.
Pour nous, la journée s’achève et elle a été bien remplie !
http://www.citypass.com/san-francisco/muni-cable-car?id=cdxk4k65( pour un pass de 7 jours + entrées touristiques)
http://www.sfmta.com/cms/asystem/farevend.php?zip=94102&prod=3D (lieux de vente pass 3 jours simple - celui que nous avons choisi)
http://transit.511.org/static/providers/maps/SF_123200991143.pdf (carte du réseau des transports en commun)
http://www.alcatrazcruises.com/