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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 3 - QUEBEC

au compteur : 17 km

au programme : visite de la vieille ville de QUEBEC

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drapeau de quebec & canada

Objectif du jour : la visite du Vieux Québec. Nous avons décidé de commencer cette visite par la Terrasse Dufferin, point névralgique du quartier historique.

Mais nos premiers pas dans la ville sont commandés par la place de parking que nous allons trouver …. Alors l’histoire commence dans la Basse Ville, ses petites rues et ses vieilles maisons.

Nous tombons sur un site curieux, il s’agit de fouilles, mais les ruines mises à jour ici datent, non de l’Antiquité mais de la fin du XVIIème siècle, les vestiges d’une maisonnette à colombages datant de 1694 ; c’est rigolo !

De l’autre côté de la rue, une jolie maison identifiée comme datant de 1689, il s’agit de la maison Milot. Elle est typique des habitations de la fin du XVIIème.

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Sur la même place, proche de la Place Royale, une grande fresque décore le pignon d’une maison, il s’agit de « La Fresque des Québécois », je cite l’intention des auteurs : « guidée par l’objectif d’embellir Place-Royale, lieu hautement symbolique de la capitale nationale, la réalisation de cette fresque en trompe l’œil a réuni douze artistes du Québec et de France. Se déployant sur un mur de 420 m² elle célèbre l’architecture et les paysages de Québec et met en scène une trentaine de personnages dans le décor changeant des saisons. »

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Sur ce mur coloré, sont représentés, entre autres, Jacques Cartier, Samuel de Champlain, Félix Leclerc … On s’avance ensuite vers la Place Royale. A l’opposé de la rue où nous sommes, une petite église, Notre Dame des Victoires, et au centre de la place un buste de Louis XIV, érigé ici en 1686, la statue de notre Roi Soleil trône au centre de ce que certains qualifient de « berceau de la civilisation française en Amérique » ; elle est mise en valeur par des jardinières de fleurs et des bancs qui l’entourent. La place se situe à l’emplacement des premières habitations (en bois) de Québec construites en 1608, la ville est alors un poste fortifié, servant en priorité aux commerces du roi, en particulier celui de la fourrure que l’on négocie avec les autochtones.

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Un centre d’informations se trouve sur la place.

De la place on a aperçu des touristes à un balcon, l’occasion d’avoir une belle vue sur la place, on prend donc l’escalier dissimulé dans une maison et nous voilà dans ce qui reste d’une ancienne habitation du temps jadis dont seule la façade a été conservée, l’étage est devenu un point de vue sur la Place Royale, dont on ne remarque que maintenant la forme particulière du pavement en cercles autour de la statue.

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Puisqu’il nous faut monter vers la place Dufferin autant continuer de ce côté, nous sommes maintenant Côte de la Montagne, une rue bien en pente, et nous croisons l’un des fameux escaliers de Québec, peut être le plus renommé puisqu’il est dans un quartier très touristique et qu’il communique avec la petite rue très animée du Petit-Champlain, renommé aussi pour sa pente qui lui vaut le surnom de « l’escalier Casse Cou » ! Ce tracé ne date pas d’hier ! Il existe déjà en 1670, et le sentier est utilisé comme raccourci pour ceux qui ne veulent pas suivre la longue pente du Cap Diamant, mais ils doivent avoir de bonnes jambes car la pente est raide ! l’ascension est (un peu) facilitée par la construction de l’escalier qui devient vite la voie de communication privilégiée entre Basse et Haute ville. Ce n’est qu’en 1893 qu’une armature métallique remplacera le bois devenu trop « casse-cou » !! L’escalier actuel date de 1960, lorsque Québec s’ouvre au tourisme.

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Encore quelques efforts, et nous voici en vue du monumental Château Frontenac, tout de briques vêtu. Difficile de penser que cette imposante construction n’est qu’un hôtel, et n’a été construit que pour cette vocation ; on dirait un château fort reconverti, on s’attend à y trouver une importante administration, un ministère, un centre culturel ou touristique ; et ce n’est bel et bien qu’un hôtel  de luxe, offrant à sa clientèle 618 chambres dans un cadre absolument exceptionnel ! Il faut dire que le château domine toute la ville et en est le point de repère évident.

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Sa construction commence en 1892, suivant la mode de l’époque des châteaux-hôtels, mode venue du développement du tourisme grâce à l’essor du chemin de fer. L’établissement n’a pas cessé depuis de s’agrandir, de se moderniser (la dernière modification date de 1993 !). Quelques grands de ce monde y ont séjourné ; et, en 1944, c’est dans ses murs que se tient la Conférence de Québec réunissant Roosevelt, Churchill et le Premier Ministre canadien de l’époque William Lyon Mackenzie King.

L’hôtel doit son nom au gouverneur français Louis de Buade, comte de Frontenac, qui a dirigé la Nouvelle France de 1672 à  1698. Ceci nous ramène à l’histoire de ce site proche de la Citadelle, et aux vestiges mis à jour de l’ancien château Saint Louis, le fort construit par Samuel de Champlain dès 1640 ; remanié au fil des siècles, reconstruit en son temps par Frontenac justement, avant d’être détruit par un incendie en 1834. La construction de l’hôtel finit d’enterrer la forteresse qui ne sera exhumée qu’en 1985 suite à des fouilles archéologiques, des dômes vitrés permettent, sur la promenade, de voir quelques morceaux de murs souterrains.

Un tour autour de la statue de Samuel de Champlain qui fait face au château et domine la vallée du Saint Laurent, place de choix pour celui qui, né en France et obéissant à son roi,  fonda la ville de Québec en 1608, fut gouverneur de la Nouvelle France et mourut dans sa ville le 25 décembre 1635.

Nous allons ensuite découvrir la jolie Terrasse Dufferin, le dynamique gouverneur général du Canada de 1872 à 1878. C’est dommage qu’il fasse si gris car cette large promenade est jolie, on marche sur des planches, comme à Deauville, on longe le bord de l’eau, ici c’est le Saint Laurent en contrebas ; des bancs espacés, une belle gloriette, et même des canons alignés. Et nous voici au pied de la « Promenade des gouverneurs », un parcours jusqu’à un belvédère, un panorama qui se mérite puisqu’il faudra gravir 310 marches pour y parvenir !

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Cette promenade est assez récente, elle est construite en 1958, pour le 350ème anniversaire de la ville. 310 marches donc, et 655 mètres qui relient la Terrasse Dufferin aux Plaines d’Abraham, hauts lieux québécois, pour un hommage aux gouverneurs qui ont construit ce pays.

C’est vrai que la promenade est jolie, parfois fatigante, elle longe le fleuve en suivant la géographie du Cap Diamant. Elle est peu fréquentée, mais nous y côtoyons d’autres touristes, des promeneurs et quelques joggeurs.

En une bonne dizaine de minutes, nous sommes arrivés en vue des Plaines d’Abraham, un vallon herbeux qui a une grande valeur historique car c’est ici qu’eut lieu une bataille décisive pour l’histoire du Canada puisqu’elle entraina la capitulation de Québec face aux britanniques.

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Nous suivons une allée qui longe la Citadelle, pour aller, maintenant vers le Parlement.

Nous voici donc devant le bel Hôtel du Parlement … au cœur de la colline Parlementaire de Québec. C’est une jolie construction néo-renaissance de la fin du XIXème siècle, dont l’architecture s’inspire directement du Louvre. La façade est décorée de nombreuses statues rendant hommage aux grandes figures de l’histoire de Québec, représentants de l’Amérique française ou de l’Empire britannique ; et aussi, comme en témoignent les statues les plus visibles, les peuples autochtones, ici largement et respectueusement, représentés.

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La devise du Québec y est aussi en bonne place, sur le fronton du palais, elle rappelle la richesse de l’histoire du Québec, l’attachement à ses racines : « Je me souviens ».

Nous nous éloignons du Parlement, jetons en passant un œil à la fontaine de Tourny, une monumentale fontaine du XIXèmesiècle dont l’histoire n’est pas banale : elle vient de Bordeaux où elle était installée de 1857 à 1960, remisée et mise en vente, c’est la « Maison Simons », un magasin de vêtements et d’articles pour la maison qui en a fait l’acquisition et l’a offerte à la ville pour son 400ème anniversaire !

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Nous arrivons à la Porte Saint Louis. Elle fait partie des remparts de la ville, et y tient son rôle depuis 1693, et se refait une petite beauté en 1876.

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Nous allons justement en profiter pour monter sur les remparts et les suivre jusqu’à une prochaine porte, prenant de la hauteur, la vue sur les ruelles est agréable. On redescend par la Porte Kent, juste devant la chapelle historique des Jésuites, une petite église faisant le coin de la rue.

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On remonte la rue Dauphine pour arriver à un drôle de carrefour, à droite un ensemble anglican, avec l’église St Andrews, à gauche l’Institut Canadien, fondé en 1848, par les citoyens « attachés à leur langue et à leur histoire ». .. et au milieu, la première prison de la ville, construite en 1808 elle devait redresser les criminels par l’éducation et le travail.

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Nous entrons dans l’église St Andrews et sommes surpris par la sobriété de la décoration, par le cloisonnement des bancs des fidèles.

St Andrews (1)

St Andrews (2)

Un peu plus loin, nous voici devant l’hôtel de ville, puis la cathédrale anglicane de la Sainte Trinité. Elle a été construite au tout début du XIXème siècle à l’initiative du fondateur de l’église anglicane dans « les Canadas », l’évêque Jacob Mountain.

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La cathédrale est simple et jolie, austère de l’extérieur, elle est plus chaleureuse à l’intérieur mais reste très dépouillée comparée aux cathédrales catholiques.

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Et c’est finalement une basilique qui nous attend ; la basilique-cathédrale Notre Dame de Québec, c’est une des premières cathédrales d’Amérique du Nord.

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La première église est construite en 1647 mais elle sera par deux fois victime d’incendies et reconstruite sur les mêmes plans. Dans ce beau décor ivoire et doré, ce qui saute aux yeux c’est le baldaquin de l’autel, un chef d’œuvre de la fin du XVIIIème siècle, doré et aérien, ses arcs reposent sur les têtes des anges, pareils à des cariatides. Les grandes orgues sont plus modernes, elles datent de 1927. Une chapelle est consacrée à François de Laval, le premier évêque de Québec, noble français il quitte sa vie confortable à 36 ans pour l’aventure en Nouvelle-France où il arrive le 16 juin 1659. Son diocèse s’étend de Québec, à l’Acadie et jusqu’en Louisiane ; régions qu’il évangélise, mais où il a aussi à cœur d’enseigner et de soigner. Il meurt dans son séminaire à 85 ans, et justement, quittant la basilique-cathédrale et en face d’elle l’hôtel de ville, nous voici devant le blanc séminaire qui fut établi par Mgr de Laval sur autorisation royale en 1663. En 1668, le petit séminaire ouvre ses portes, elles sont aujourd’hui celles de l’Université d’architecture de Laval, depuis 1852. Cet établissement est la plus ancienne maison d’éducation pour garçons du Canada.

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Dans la cour du séminaire, de grands panneaux rappellent l’histoire du lieu et de son fondateur. Nous la traversons pour nous retrouver rue Port Dauphin, dans le parc Montmorency, un joli jardin belvédère, ouvrant sur la ville basse et le Saint Laurent, une partie de la promenade est bordée de canons braqués vers un hypothétique ennemi venu du fleuve.

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Nous revoici Côte de la Montagne … enfin, au-dessus de la rue sur une passerelle … puis nous prenons les longs escaliers qui nous ramènent vers la cathédrale avant de redescendre vers la Côte de la Montagne, pour emprunter cette fois les escaliers « Casse Cou » et arriver dans la très vivante rue du Petit Champlain. Cette voie est ouverte dès 1685, les artisans s’y installent, plus tard des immigrants venus d’Irlande y habitent, à fleur de coteau, avalanches et éboulis sont fréquents et graves comme en 1841 et 1889 ; mais la vie prospère ici et c’est aujourd’hui une charmante rue commerçante très prisée des touristes ; il faut dire que tout est mis en œuvre pour rehausser son charme, l’étroite petite rue est bordée de vieilles maisons fleuries et joliment décorées, des personnages en fer forgé sont suspendus au milieu de la rue ; c’est d’ici que part le funiculaire, c’est ici qu’on trouve le Parc Félix Leclerc, l’enfant du pays. Le moindre détail de la décoration est étudié, telle la rigolote enseigne de toilettes publiques que l’on croise !

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Nous voici arrivés à la Maison Chevalier, une construction de 1752, elle fut longtemps une auberge avant de devenir un musée.

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Un peu plus loin, voici le port et ses traversiers ; puis Place-Royale, qui nous a déjà vus ce matin.

Nous n’avions pas visité l’église Notre Dame des Victoires. Samuel de Champlain a fondé Québec en 1608, une première maison en bois, puis un magasin en pierre, des habitations mais toujours pas d’église dans la Basse ville. Tout est anéanti en 1682 par un incendie, Mgr de Laval (celui de la basilique) demande alors à Louis XIV l’autorisation d’en construire une … la première pierre sera posée en 1688. Hélas, l’église sera victime de la guerre de 1759, reconstruite en 1762, elle prend son allure actuelle en 1816.

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D’abord consacrée à l’enfant Jésus, l’église passe sous la protection de la Vierge après que, durant le siège anglais de 1690, Marie ait exaucé les prières de ses fidèles québécoises en protégeant la ville. L’église devient « Notre Dame de la Victoire ». Nouveau siège et nouvelles prières en 1711, l’ennemi se brise sur les récifs, l’église y gagne « des Victoires » !

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L’intérieur de cette petite église est bien joli, clair et élégant, toutefois une présence incongrue saute aux yeux, un fier trois mats pend au plafond ! C’est la miniature du Brézé, vaisseau du vice-roi à la fin du XVIIème siècle, présent ici à titre d’ex-voto. 

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Nous trainons encore un peu dans ces charmants quartiers historiques du vieux Québec qui nous ont séduits aujourd’hui ; demain nous avons rendez-vous avec les lacs et les forets québécois.

coupdecoeurje le donne aujourd'hui à la rue Petit-Champlain, pour son charme absolu ; mais mon coeur penchait aussi vers la Terrasse Dufferin et le parc Montmorency ...

 hotel-clip-artMOTEL LE MARCHEGUAY, pour une dernière nuit

restau.jpgCÔTES à CÔTES, une petite halte roborative bien plaisante, un décor moderne, recherché et soigné dans une vieille maison ; dans l'assiette un assortiment de moules à s'en lècher les babines en plus des doigts, et un accueil très agréable.

http://www.cotesacotesgrill.com/

 

 

 

 

 

 

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