Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
A 10h30 nous sommes prêts à partir ; on commence par faire le marché ! La galerie sous le Metropol Parasol est ouverte, c’est un grand marché alimentaire, le Mercado de la Encarnacion, il est très agréable, bien approvisionné. Comme toujours, quelques petites spécificités qui retiennent l’attention : la quantité de jambons suspendus, ce délicieux jamon iberico dont je ne me lasse pas de parler … et de consommer !
Il est débité à la main avec une dextérité étonnante.
Toujours au rayon « viande », la tête de taureau sur l’étal du boucher surprend un peu, puis ce sont les lapins vendus encore habillés !
Du côté du poissonnier, on salive devant les petites crevettes, et on s’étonne devant les foies des poissons bien mis en évidence.
Les fruits et légumes sont aussi appétissants que bon marché. Et côté fromages, il y a un sacré choix ! Le boulanger offre un joli choix de gros pains, de petits pains … et de baguettes. Et bien sûr des caracoles !! Et dire qu’on sort de table et qu’on n’a aucune course à faire … quel gâchis !
Nous partons vers la rue Cuna, ici ce sont des boutiques de belles robes ! Un joli choix de toilettes de mariées …. Les tenues exposées sont superbes, de magnifiques drapés, des formes originales. Chose curieuse, dans ces rues dédiées à l’habillement de cérémonie, il y a beaucoup de marchands de tissus, c’est paradoxal ! Quel dommage que je ne puisse pas charger la valise de quelques coupons !
Il est bientôt 11 heures et nous voici au pied de San Salvador, quelques rues plus loin c’est la mairie de SEVILLE, l’Ayuntamiento, un long édifice de style plateresque, du style Renaissance à la sauce espagnole qui ajoute quelques fioritures à la rigueur du modèle italien. Il a été construit au XVIème siècle. Côté Plaza Nueva, la façade où se situe l’entrée officielle est assez sobre, par contre, côté Plaza de San Francisco c’est beaucoup plus … plateresque ! et pour moi, beaucoup plus joli ! Sur cette esplanade de grands voiles sont tendus offrant une belle allée ombragée aux passants, quelle délicieuse idée ! … surtout quand on resitue cette belle place dans son contexte historique : elle était le centre de la vie publique de la ville, fêtes religieuses, grandes manifestations … ou même exécutions !
De là nous arrivons sur l’avenida de la Constitucion, la plus grande avenue de SEVILLE. Longue d’environ 600 mètres, elle relie le cœur historique au centre moderne de SEVILLE, et va nous rapprocher du parc et de ses environs. Impossible de ne pas s’arrêter admirer le grand bâtiment qui fait le coin de cette avenue, c’est « L’Adriatique mudéjar », un hôtel particulier, un petit palais magnifique construit dans les années 1914-1922.
Pas de voitures sur cette grande avenue, des piétons et le tram ! C’est merveilleux !
Par hasard nous nous aventurons dans un petit passage, il mène à une adorable petite place semi-circulaire : la Plaza del Cabildo. Autrefois, il y avait là un collège dépendant de la cathédrale toute proche ; il a été détruit et remplacé par cette jolie place au début du XXème siècle. L’endroit est très agréable, calme et élégant, sous les arcades ce sont des boutiques ou des restaurants ; mais le plus joli reste les décorations des arches et du toit.
On longe ensuite la cathédrale, puis el Archivo de Indias (les Archives des Indes), un édifice construit à la fin du XVIIIème siècle pour réunir en un seul lieu des documents relatifs aux colonies espagnoles (jusque là éparpillés dans tout le pays !)
Et nous voici au terme de la grande avenue : la Puerta de Jerez, et sa belle fontaine. Autrefois porte dans les remparts sur la route de Jerez de la Frontera, aujourd’hui belle esplanade presque entièrement piétonne qui a été façonnée en 1929 à l’occasion de l’Exposition Ibero-américaine. Au centre, l’imposante fontaine « Source de Hispalis » ou « Source Sevilla » date de cette époque.
On continue, dans un coin de cette place monumentale un p’tit hôtel, le « Alphonse XIII », un palais magnifique ! Il a été construit dans les années 1920, et vient de se refaire une petite beauté pour nous recevoir dans l’une des ses 151 chambres, ou pourquoi pas dans sa suite royale, une chambrette de 200 m² à près de 1800€ la nuit (et le petit déjeuner ??) ? Quelques hôtes prestigieux comme Lady Di et le Prince Charles, Brad Pitt et Angelina Jolie … et pas nous ! Nous ne pouvons faire faux bon à notre Hôtel Palace Sevilla … enfin, pour ceux qui seraient tentés : http://www.hotel-alfonsoxiii-sevilla.com/fr
Allez, on arrête de rêver et on avance !!! Voici l’Antigua Fabrica de Tabacos ou Real Fabrica de Tabacos (la Fabrique de Tabac), Il s’agit d’une immense bâtisse d’environ 200 mètres de long sur 150 de large ! La manufacture a été construite dans la première moitié du XVIIIème siècle pour permettre une production industrielle du tabac, qui se faisait alors dans de petits ateliers de la ville. Elle fonctionnera jusqu’en 1950. Après quelques occupations par l’armée tout au long de son fonctionnement, du fait de sa taille et de sa localisation ; c’est l’Université de SEVILLE qui s’est installée dans ses locaux en 1954.
Le cadre est superbe : des grilles dignes d’un palais royal ; des fossés, dont on ne voit pas trop l’utilité, dans lesquels ont poussé arbres et palmiers ; une façade grandiose dotée d’un portail … impérial !
Nous traversons ce grand ensemble, c’est magnifique, et très étonnant ! Tout le monde circule dans ces locaux, étudiants, passants, touristes, on ne sait plus ! C’est une vraie ruche ! L’endroit idéal pour une pause pipi dans un quartier où ce n’est pas chose facile !
Un grand patio central distribue cet ensemble … et cette circulation ! Au milieu une belle fontaine baroque et autour de belles arcades qui donnent accès aux différents services.
Jolie découverte et gain de temps ! Nous arrivons maintenant Glorieta San Diego, une grande place qui annonce les grands parcs voisins.
Une petite curiosité sur le chemin, le Casino de la Exposicion, une sorte de grosse bonbonnière blanche et ocre, construit pour la fameuse exposition de 1929, et devenu maintenant l’Institut de la Culture et des Arts de SEVILLE.
Juste avant de bifurquer vers la Plaza d’España, voici une énorme fontaine, c’est la fameuse Glorieta composée de trois statues, l’Espagne entourée des richesses spirituelle et matérielle, une vendeuse d’éventails a disposé du bassin pour présenter ses articles.
Il est bientôt midi et nous y voilà enfin, devant nous se déploie l’immense et magnifique Plaza de España. Une coûteuse petite folie construite pour l’exposition hispano-américaine qui a décidemment transfiguré cette partie de SEVILLE.
La beauté de cette place dépasse les mots, dire qu’elle est belle ou magnifique est si dérisoire face à cette réalisation chargée de tant d’élégance, de grâce et de romantisme.
Un hémicycle de 200 mètres de diamètre et 515 de façade … et des palais, des tours, des colonnes, des escaliers, des balcons, des bancs, des azulejos, des lampadaires et des canaux, des fontaines, des ponts, des jets d’eau … en briques, en marbre, en céramique …
L’ensemble est époustouflant, chaque détail impressionnant ! Un écrin qui serait le bijou !
Ce gigantesque palais est maintenant occupé par des administrations, des ministères et un intéressant musée militaire dont l’entrée est gratuite et l’exposition surprenante : des armées de soldats de plomb, des uniformes de toutes sortes, des armes (une édifiante série de fusils ou de bombes, grenades), des médailles, des instruments de campagne, des reconstitutions … une visite incongrue dans un tel endroit mais finalement passionnante.
Nous nous promenons sur la place, dans les galeries, sur les balcons … admirant le sol, les plafonds, les colonnes, passant en revue les représentations en céramique des provinces espagnoles, le ballet de pigeons, le chassé-croisé des calèches ; tout ça sous un soleil de plomb !
Vers 13 heures, on s’accorde une petite pause sur les jolis bancs en azulejos, l’occasion de constater, une fois encore, la magnificence de ces décors dont pas un recoin n’est négligé, c’est superbe.
Après un bon quart d’heure au calme on reprend la voie du tourisme.
Arrivant à l’extrémité opposée de la place, c’est la balustrade du canal que nous admirons, piliers et appui en fine céramique ; c’est si fin, si riche, si élégant !
De ce côté de la place, il y a plein de petits stands de boissons, de souvenirs, d’éventails … on renouvelle notre réserve d’eau ! C’est fou ce qu’on peut boire pendant ces vacances, remplissant dès que nous en avons l’occasion nos bouteilles, et constatant que ce n’est jamais suffisant !
Il est maintenant plus de 13h30, nous avons fait le tour de la place. Nous nous engageons à présent dans l’avenida Rodriguez Caso, une grande avenue dans l’axe de la place qui traverse le Parque Maria Luisa.
En 1893, l’infante Maria Luisa offre à la ville cette immense parcelle, le parc est alors aménagé et devient le plus grand espace vert de la ville. Il est réaménagé en 1913, puis en 1929 à l’occasion de la grande exposition.
Cette longue avenue est magnifique (j’ai l’impression de me répéter un peu, non ?). Un espace boisé, des allées fleuries, des orangers chargés de fruits, des magnolias énormes … en fleurs ! Et des petits pavillons, des calèches … comme c’est romantique !
Puis, quittant l’avenue, voici des plans d’eau, des fontaines, des gloriettes et des pergolas … et la Isleta de los Patos (l’Ilot des Canards), et des cygnes, des ragondins et des tortues !
Continuant toujours notre promenade, voici un bel ensemble de fontaines, puis des pergolas chargées de bougainvilliers et un nouveau palais, ou plutôt trois nouveaux palais : nous sommes arrivés à la lisière de ce joli parc, Plaza de America, qui fait écho à la Plaza de España pour cette exposition hispano-américaine !
Trois pavillons, donc qui représentent les trois styles architecturaux majeurs de SEVILLE, soit mudéjar, gothique et plateresque. Ils sont maintenant occupés par des musées.
La Plaza de America est très agréable, bien plus modeste que la Plaza de España, elle a toutefois beaucoup de charme, un charme plus « champêtre ». Sertie de ces beaux pavillons, la place centrale est faite d’espaces fleuris, de fontaines, de buissons, de palmiers, partout des bancs, des balustrades en fer forgé ou en céramique, on est loin du bel ordonnancement de la Place d’Espagne, ici c’est plus fouillis, plus fantaisiste ! On traverse avec plaisir ces petits jardins avant de repartir vers le parc.
Il nous reste encore un peu de courage pour escalader el Monte Gurubu, une petite colline complètement artificielle, tout comme la cascade qui s’en échappe ; mais la réalisation est telle qu’elle trompe bien son monde !
En bas de ce monticule, el Jardin de los Leones (le jardin des Lions), une sorte de petit labyrinthe de fontaines et de verdure ; c’est très joli … mais c’est en plein soleil !! Et il fait vraiment très, très chaud.
De là, nous retournons vers la Plaza de España, pour un dernier petit coup d’œil et quelques photos … on ne s’en lasse pas !
On repart du côté parc, et on a l’excellente idée de s’acheter des granités au citron, quelle merveille ! Enfin quelque chose de vraiment frais … ça change de l’eau tiédasse ! On trouve aussi une fontaine pour remplir une énième fois nos bouteilles et se rafraichir tout simplement.
Il est plus de 15h30, il fait 39° ; et notre visite est terminée. Nous faisons le trajet inverse pour rentrer à l’hôtel, nous arrêtant encore un moment sur la plaza San Francisco. Juste à côté de nous la jolie Banco de España, le bâtiment a été construit en 1928, un peu après la réalisation de l’avenida de la Constitucion qui le borde.
Allez, il faut repartir … Et enfin, ça y est : posés, et reposés !
On ressort diner vers 20h30, … nos estomacs doivent ressembler à des aquariums !
LE COUP DE COEUR DU JOUR : .... euh ? la Plaza de España, peut être !!
HOTEL PALACE SEVILLA : pour encore quelques nuits
TABERNA EL PAPELON : un vrai p'tit bar à tapas ... et une assiette dégustation aussi simple que sympa ! et le p'tit vin maison qui va avec !