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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 5 - AGRIGENTE

Bon, aujourd’hui « la VALLEE DES TEMPLES » va nous livrer ses merveilles.

Le parking est juste à l’entrée, il coûte 2 ,50€ pour six heures de stationnement, un employé nous remet le ticket portant la date et l’heure  (9h10) de notre arrivée et se charge de nous indiquer où nous placer, sous un petit olivier décharné.

Juste à l’entrée des tas de petites échoppes avec les produits et souvenirs régionaux.

On achète nos billets d’entrée, 10€ par personne majorés d’un euro pour l’exposition des sculptures de Igor MITORAJ,  qui vont décorer tout le site.


Notre visite commence.

Nous l’effectuons dans le sens inverse du fameux guide qui ne me quitte pas.

Au pied de la colline menant au premier temple, déjà quelques statues. Bien que contemporaines, elles sont dans le style de l’Antiquité et ne dénaturent pas du tout l’environnement, bien au contraire. Je les ai toutes trouvées magnifiques, chargées d'émotion.

AGRIGENTE - statue couple temple deJunon

Les colonnes qui se dressent plus loin sont celles du temple d’Héra (Junon). De ce grand temple datant toujours du Vème siècle avant J.C., il subsiste une trentaine de colonnes doriques encore debout, plus ou moins entières. Selon les informations recueillies sur place, l’attribution à Héra serait erronée, confusion due à une fausse interprétation d’un texte latin. On peut voir des vestiges de l’intérieur du temple, qui aurait été incendié par les Carthaginois vers 406 av. J.C.. Dès le XVIIIème siècle des travaux ont été réalisés pour relever cet édifice de ses cendres, la dernière restauration importante datant de 2000-2006.

Les visiteurs sont tenus à l’écart par de discrètes grilles qui n’en perturbent pas la vision.

AGRIGENTE - temple de Junon (6)

On poursuit en suivant la Voie Sacrée, longeant une sorte de rempart naturel percé de « fenêtres » et de grottes.

 

AGRIGENTE - voutes troglodytes

Toujours les belles statues de MITORAJ, une en particulier, consacrée à Icare, est magnifique.

AGRIGENTE -statue d'icare

Nous arrivons maintenant au Temple de la Concorde, le plus beau du site, dans un étonnant état de conservation.

Il séduit par son allure élégante, sa position dominante et ses chaudes couleurs orangé.

Datant d’environ 440-430 av. J.C., il a été épargné de la destruction fanatique et de l’érosion du temps car il a été transformé au sixième siècle de notre ère en basilique. Si la dernière restauration date aussi de 2000-2006, c’est en 1788 que cet antique temple païen s’est vu vidé de ses attributs chrétiens pour être rendu à l’archéologie.

Quant à son appellation, elle provient d’une inscription latine trouvée non loin de là, le mystère demeure sur la divinité à laquelle il était consacré.

SICILE 1400

Côté architecture, mon précieux guide vert nous amène à étudier les petites astuces de sa construction : les colonnes sont amincies vers le haut pour une impression de hauteur, elles ont un léger renflement aux 2/3 pour contrer l’effet d’amincissement, elles sont légèrement inclinées vers l’intérieur pour un effet de verticalité parfaite !

Ces constations faites, il ne reste plus qu’à l’admirer … heureusement, pendant la phase studieuse, les groupes s’évacuent, les touristes se dispersent ; on l’a presque pour nous seuls ! et quelque soit l’angle, il est toujours aussi beau !

Un peu plus bas, un peu plus loin des nécropoles; les sépultures sont creusées dans la roche, certaines, de l’autre côté de la voie sont moins visibles, masquées par la végétation.

AGRIGENTE -nécropole

Nous passons devant la jolie villa Auréa, maison de sir Alexander HARDCASTLE, mécène anglais du début du XXème siècle,  ses fonds permettront de relever le temple d’Hercule que nous découvrons maintenant, juste à côté de la maison.

Il ne montre que huit hautes colonnes, doriques ; il serait le plus ancien temple de la Vallée (VIème  siècle av.J.C.), c’est par un témoignage de Cicéron que l’on connait sa destination.

AGRIGENTE - temple d'Hercule

En quittant cette première partie de la VALLE DEI TEMPLI, notre attention est attirée par de profonds sillons parallèles dans la roche, il s’agit des traces laissées par les chars qui transportaient les blocs de rocher pour la construction des temples ; ils furent ensuite utilisés comme système d’irrigation.

AGRIGENTE -sillons de roues

On traverse une grande place pour entrer dans la deuxième partie du site (entrée adoptée par le Michelin … nous revoici dans le bon sens de la visite !!).

Dès l’entrée, il faut jeter un coup d’œil sur la droite, le curieux labyrinthe que l’on voit c’est l’autel des sacrifices … cent bœufs pouvaient y être occis à la fois ! (je relève, toujours dans mon guide, l’information suivante : « le terme « hécatombe » … signifie en grec la mise à mort de cent (hecaton) bœufs (bôus) » … et bien voilà, en plus de voir de beaux monuments sous un soleil radieux, on parfait notre étymologie ! eurêka ! ).

Il est bientôt 10h30 et nous passons à la pièce maîtresse de la vallée … qui est plutôt une crête, car pas du tout en contrebas de quelque relief que ce soit, mais bien au contraire en surplomb !!!

Donc place au mastodonte : le temple de Zeus (Jupiter), le plus grand temple dorique d’Occident … ça impose le respect ! Sa datation est « approximative », mais peut être établie vers 488-470 av. J.C. Encore quelques chiffres : 113 mètres de long et 56 mètres de large, des colonnes hautes de 20 mètres … Ces chiffres vertigineux sont beaucoup plus évocateurs que le tas de ruines à nos pieds !

SICILE 1403

Sont reconstitués sur le sol les statues qui ornaient l’édifice, des silhouettes d’hommes (on dirait le p’tit bonhomme Michelin !!! mais non, je ne fais pas une fixette sur le p’tit bonhomme vert !!), bref ce géant étalé parterre est un télamon, et quelques copains autour semblent en cours de recomposition … sacré puzzle en 3D que cet énorme amas de pierres, dont certaines portent encore la traces des moyens de levage ou de fixation.

AGRIGENTE - temple de Jupiter

Inutile de souligner que nous sommes assez déçus, on ne parvient pas du tout à visualiser ce que ça a pu être et c’est assez frustrant ! amis archéologues, bon courage ! … et il leur en faut, à ces passionnés qui travaillent, sous nos yeux, en plein soleil, à inventorier leurs gros cailloux !!

On se promène encore un peu au milieu des ruines, mais on ne va pas jusqu’au temple de Castor et Pollux, les quatre colonnes survivantes sont entourées d’échafaudages … on restera sur la déconvenue jupitérienne !

Pour regagner la voiture, on retraverse tout le site en sens inverse, avec cette fois une nouvelle perception de l’ensemble que nous avons découvert au coup par coup ; on ressent davantage l’alignement des temples, on essaie de prendre conscience de l’orientation plein Est (une constante grecque et romaine, la divinité devait être éclairée dès les premiers rayons de soleil … merci qui ?).

Un petit tour dans la Villa Auréa dans laquelle on espère trouver une exposition instructive sur le site, hélas, il s’agit d’une expo photo des temples aux couleurs de l’Italie … et des clichés pas toujours très heureux !

AGRIGENTE - villa Aurea

Il est 11h30, un peu plus de deux heures de visites des temples, nous avons exclu les musées.

Deux possibilités s’offrent à nous pour la fin de la journée : la visite de la ville d’AGRIGENTE, ou un tour au bord de l’eau.

L’aperçu du centre ville que nous avons eu hier nous a suffit ! on va plutôt se risquer vers la mer, un joli site a retenu notre attention : SCALA DEI TURCHI .

Nous y sommes en une demi-heure, et on se gare sur un grand parking privé payant juste en face de la falaise.

Tous les arrivants se dirigent vers le bas de la rue, on les suit et on arrive sur une plage pleine de monde assez jolie, on décide de la contourner pour aller vers les falaises, après tout, en plus de la baignade, c’est ce qu’on est venus voir, la grande falaise blanche.

Elle est là effectivement, après un premier cap, une langue de roche blanche, plissée qui coule langoureusement vers la mer.

Scala dei Turchi (2)

On va aller s’installer à ses pieds sur une plage de sable fin, l’eau est chaude et transparente, peu profonde ; sur notre petit coin de plage, une buvette et même des douches.

On va rester là à bronzer et se baigner.

Fin de journée balnéaire ! on l’a bien méritée !!!

 

Pour le plaisir, encore une vue de la Vallée des Temples hébergeant le talent d'Igor MITORAJ  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Igor_Mitoraj)

SICILE 1404

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