Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
A 9h30, on peut partir faire du tourisme ; nous avons décidé de commencer par le parc archéologique, pour consacrer la suite de la journée à la découverte d’ORTYGIE, la vieille ville.
Une fois sur place, on va se trouver confrontés à une ahurissante (dés)organisation : garés près de l’entrée du parc, nous devons traverser l’avenue pour aller prendre nos billets d’accès au parc (10 € par personne) et nos tickets de parcmètre ! Tickets qu’il nous revient de gratter pour afficher les jour et heure de notre stationnement, à raison d’un coupon par heure... et d'aller bien entendu les positionner bien en vue dans la voiture !
Dans le même ordre d’idée, à cette heure matinale ( ?? le parc ouvre ses portes à 9 heures !) c’est un guichet annexe, éloigné, qui est ouvert ; et qui, bien sûr, ne prend pas les cartes de crédit !
Nous pouvons enfin commencer la visite du parc archéologique de SYRACUSE.
On y pénètre sans que qui que ce soit nous contrôle.
On se réfère au vague plan affiché dans le parc pour nous guider, une fois de plus nous sommes dans le sens inverse du guide vert, mais dans le seul possible !!!
Premier arrêt : l’amphithéâtre romain. Creusé pour partie à même la roche, il est rendu à la nature ! les mauvaises herbes et les arbustes l’ont envahi ; c’est affligeant de constater ce manque d’entretien pour un tel monument ! On en fait malgré tout le tour, allant finalement de mal en pis, notre sentier est vite bloqué par les ronces ! Lamentable ! … 10€ d’entrée quand même … ça pourrait financer un bidon de désherbant et un cantonnier !!!
Bon, suite … l’autel de Hiéron II. Mon géant vert me vient en aide pour décoder ces vestiges rongés par la végétation : datant du IIIème siècle, il s’agit d’un grand autel d’environ 200 mètres de long destiné aux sacrifices publics. Mouais ! c’est ce vestige antique qui est sacrifié !
Heureusement fleurs et citronniers nous réconcilient avec le site !
Nous voici maintenant à l’entrée du fameux théâtre grec qui fait la renommée de SYRACUSSE ! Il est perdu dans un grand jardin. De nombreux aménagements mobiles sont installés, barnums, balustrades … et pour cause : Andrea BOCCELLI donne un concert ce soir dans l’amphithéâtre, il est non seulement défiguré par des gradins artificiels mais aussi inaccessible au public car en cours d’aménagement !
Là, trop c’est trop ! nous sommes outrés de la gestion de ce parc qui n’entretient rien et nous fait payer au prix fort un site où le visiteur est tenu à l’écart !!
On doit donc renoncer à cette visite !!!
On s’éloigne pour essayer d’avoir de meilleures vues, et revenant sur nos pas, repassant par la même entrée, c’est là qu’une jeune femme nous demande à contrôler nos billets !! bah, voyons !!!! nous ne sommes plus à ça près !!!
Allez, si on se fie aux panneaux et à mon guide, nous avons d’autres secteurs à voir ! on s’attend au pire !!!
Nous sommes dans une latomie, une ancienne carrière d’extraction des matériaux destinés à la construction. Une allée fleurie nous conduit à « l’Oreille de Denys », l’Orecchio di Dionisio ; une faille dans la montagne, « une grotte fascinante » selon mon guide qui a du abuser des alcools locaux !!! on pénètre dans cette haute et profonde caverne en souriant au souvenir de la volée emphatique des qualificatifs lus quelques minutes avant : c’est une grande, profonde et fraiche grotte, pas désagréable à visiter, certes, mais qui ne justifie pas qu’on tombe en pamoison!!
A quelques mètres de sa sortie, une autre caverne plus petite et inaccessible (encore !!) , c’est la « Grotte des Cordiers », grotta dei Cordari.
La promenade dans ce parc est agréable, fraiche et parfumée. L’occasion de se poser quelques minutes pour s’instruire sur les méthodes d’extraction des roches de construction dans ces latomies et sur leur recyclage en prison sans retour en fin d’exploitation.
En sortant du parc, vers 11 heures, après une heure et demie de visite, nous nous arrêtons devant l’église de San Nicola dei Cordari, du XIème siècle.
Bilan mitigé pour ce parc, il était loin de valoir le prix payé, les vestiges ne sont pas entretenus, mal préservés, peu mis en valeur, le site surévalué mais la promenade reste agréable ; espérons que la suite de la visite de SYRACUSE sera moins décevante.
On va suivre les recommandations de la réceptionniste et garer la voiture sur le port, au grand parking Molo San Antonio. On s’accorde quatre heures de stationnement, largement le temps de visiter ORTYGIE.
On commence par une très plaisante promenade le long du Foro Vittorio Emanuel II, un quai en bordure de marina, ombragé et bordé de terrasses.
Nous arrivons à la Fonte Aretusa, un jardin, une source chargée de mythologie et surtout une grande fontaine garnie d’une profusion de papyrus, la curieuse plante symbole de la ville.
Cap vers les petites rues étroites et commerçantes, nous voici à la pointe d’ORTYGIE, c’est le massif château Maniace, une forteresse du XIIIème siècle ; nous décidons de ne pas le visiter, préférant continuer notre découverte de la ville en longeant la côte.
Cette promenade est vraiment très agréable, nous longeons la mer et son rivage rocheux. L’eau est transparente à souhait ! Côté ville, un alignement de façades, et une église enchâssée dans cet ensemble, c’est l’église du Saint Esprit, datant du XVIIème siècle.
A l’extrémité d’une pointe, un ponton au bord de l’eau, accueille ceux qui veulent s’offrir un bain de soleil sur ce solarium.
On pique vers le centre ville en suivant la via Maestranza. Elle est bordée de palais du XVIIIème siècle dont tous les balcons sont soulignés de contreforts très travaillés.
Un aperçu sur la petite église SanFrancesco all’Iimmacolata, coincée sur une placette, d’indiscrets coups d’œil dans des patios, de jolies façades, des petites ruelles transversales, puis la grande fontaine de Diane, piazza Archimede (le grand homme est né ici en 287 avant J.C.) ; voici tout ce qu’offre cette belle rue.
De là on prend la via Roma, jusqu’au Duomo.
La place du Duomo est inégale, bordée de palais du XVIIIème siècle, l’inévitable cathédrale dans un coin, la petite église Santa Lucia dans un autre, et une grande esplanade piétonne.
Nous commençons par en faire le tour, nous visitons ensuite la cathédrale. Ce gros édifice baroque nous réserve une surprise, l’intérieur est très dépouillé, pas de fresque ou de stuc ; une décoration minimaliste, de hautes colonnes. La richesse décorative est sous nos pieds, dans le riche revêtement de marbre.
L’histoire du Duomo n’est pas banale. Il est construit sur un ancien temple du VIème siècle av.J.C., ou plus exactement il utilise la structure du temple reconverti en cathédrale ; à l’intérieur, et surtout sur le mur extérieur de gauche, on voit bien les anciennes colonnes doriques sur lesquelles s’appuient les murs de la cathédrale.
On reprend notre promenade, vers le port maintenant, découvert brièvement hier soir.
Une activité, entraperçue hier, nous tente : un petit tour en bateau pour aller voir la côte de SYRACUSE et ses falaises. Sur les quais, plusieurs bateaux proposent cette petite sortie en mer. On se laisse séduire par un marin hâbleur, qui connait quelques mots de français. Il nous propose deux itinéraires : les falaises pour 10€, le tour d’ORTYGIE pour le même tarif, sorties d’une demi-heure chacune, ou l’ensemble pour 15€ en deux heures ; hélas, le temps passe et nous sommes bloqués par l’horaire du parking. On se décide pour les falaises.
Notre petite embarcation arrive, et vogue la galère ! c’est rigolo, pour sortir du port, en passant sous le pont nous devons presque nous coucher dans le bateau ! on traverse la marina et nous voici bientôt en pleine mer !
Les premières formations, le chapeau de Napoléon, les belles falaises, les grottes, l’eau transparente, émeraude ; la grotte des amoureux en forme de cœur ; l’éléphant, massif rocher !
Cette promenade en mer est un vrai plaisir, plaisir des yeux bien sûr ; mais aussi la joie du grand air, du soleil, de la bonne ambiance qui règne dans le bateau.
Promesse tenue, une demi-heure plus tard nous sommes de retour.
Rentrés à l’hôtel en fin d’après midi, nous sortons diner dans la soirée.
Parcourant la vieille ville aujourd’hui on a vu toutes les possibilités de restauration qu’elle recèle, on va se trouver un p’tit restau sympa sans problème.
Bien, sur place direction le Duomo, la place Archimède, on navigue comme des poissons dans l’eau ; on se risque dans les petites rues et on tombe sur la perle rare : une charmante terrasse, de petites tables en fer forgé, un menu alléchant.
Un très bon repas, savoureux, dans un cadre charmant, notre petite terrasse bien plus jolie et tranquille que celle du restaurant voisin, un personnel attentif et attentionné ; bref une bonne soirée.
On repart par les petites ruelles, allons jusqu’à la place du Duomo, assez faiblement éclairée la nuit ; puis retour vers l’hôtel, à pas tranquilles, en une heure.
Sévères et assez déçus ce matin après la visite du parc ; SYRACUSE a su nous séduire par le charme d'ORTYGIE. Nous avons beaucoup aimé nous y promener, il est aisé de s'y repérer, monuments ou recoins valent tous un regard ou un détour.
Demain on reprend la route vers CATANE.
TRATTORIA KALLIOPE - via del Consiglio Reginale, 26 - ORTIGIA
un bon "menù di pesce a prezzo fisso" à 22€, savoureux ; servi sur une agréable terrasse par un personnel attentionné.