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A la fin du XVIIIèmesiècle, Suzanne est, provisoirement, envoyée dans un couvent par ses parents.
Pourtant soutenue par la mère supérieure, Suzanne a du mal à supporter cet enfermement. Suite à un revers de fortune, ses parents souhaitent la voir prendre le voile et la maintiennent cloîtrée.
La jeune fille cherche à faire valoir sa volonté alors que la nouvelle supérieure s’avère inhumaine et cruelle. Changée de couvent, la jeune novice ne sera pas plus à l’aise face à une autre directrice bien trop bienveillante.
Une très belle adaptation de l’œuvre de DIDEROT. Une bonne occasion pour lire – ou relire – ce roman ; j’avoue être dans le premier cas, je ne porterai donc pas de jugement sur la qualité ou la fidélité de l’adaptation.
Faisant donc abstraction de l’œuvre littéraire, de cette lutte individuelle et de cette peinture d’un monde à part ; j’ai beaucoup aimé ce film rude et exigeant.
Quelle magnifique fresque ! Le cadre conventuel efface le côté historique, reste le dessin d’un univers intemporel, soumis à des règles strictes, très bien restitué.
Le film est d’une esthétique parfaite, images et lumières superbes, décors et costumes sans faille, visages de ces femmes sans fard étonnants.
Guillaume NICLOUX met particulièrement en valeur sa jeune héroïne, dont on partage la révolte et le désarroi, Pauline ETIENNE est exceptionnelle ; elle domine de loin ses deux principales partenaires, Louise BOUGOIN et Isabelle HUPPERT, plus fades, ou qui, surtout pour la deuxième, surjoue et finit par avoir le larmoiement lassant.
Bref, cette incursion dans un univers si particulier, hermétique et plutôt hostile est une très belle surprise.