Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Andreï Filipov fut, en son temps, le plus grand chef d'orchestre du Bolchoï, mais les sbires de Brejnev sont passés par là, brisant sa gloire et ses rêves en même temps que sa baguette, depuis il balaie les planchers de la grande maison .... Par hasard, il intercepte un fax du Théâtre du Châtelet qui invite l'orchestre russe à se produire à Paris. Il n'a plus qu'une idée, substituer son ancienne formation à la pâle copie actuelle, et jouer, enfin, jusqu'à la dernière note, le concerto interrompu trente ans plus tôt.
Oh ! OUI !!!! Ah ! NON !!!!
Impression mitigée à la fin de la projection : la larme à l’œil et malgré tout le regret d’un film qui aurait pu être magnifique si ….
Si la réalisation de Radu MIHAILEANU n’était pas si inégale ! On navigue entre un scénario prenant, un secret qui se dévoile, la peinture d’une répression aveugle, la poursuite d’un rêve … et la grosse farce ! Quel dommage !! Ces quelques maladresses sont irritantes à force d’accumulation d’incohérences et de burlesque mal à propos, c’est trop lourd, trop facile, trop caricatural …. Un brin d’humour, quelques touches de fantaisie auraient amplement suffi …. Là c’est servi à la louche, les pieds dans le plat … qui se prennent dans le tapis !!!! Tellement pas crédible qu’on zappe ces parasites pour revenir à l’essentiel, une émouvante histoire sauvée par l’interprétation des principaux personnages.
Magnifique Mélanie LAURENT qui, après « Inglourious Basterds », nous scotche encore par tant de talent et de charme. Dans la –longue- scène finale elle est formidable !!!
Portant le rôle d’Andreï, Aleksei GUSKOV est tour à tour résolu et indécis, passionné et abattu ; mais j’ai préféré Dimitry NAZAROV (Sacha) sa grande carcasse et son regard tendre (et sa voix française, Jacques FRANZ, toujours aussi bon).
Il y a aussi François BERLEAND, et surtout MIOU MIOU, si frêle, si expressive.
Et puis il y a la belle histoire d’une rencontre, d’un souvenir, d’un fantôme … et TCHAÏKOVSHI qui nous tire des larmes. Et la salle se vide silencieusement, en évitant de croiser les regards embués des voisins.