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De 1926 à 2008, l’histoire raconte le parcours exceptionnel de Cecil GAINES, noir américain, parti d’un champ de coton en Géorgie pour devenir majordome à la Maison Blanche. « Nègre de maison » servant la soupe aux présidents américains d’EISENHOWER à REAGAN, tandis que son fils ainé mène un combat militant.
Quelle surprise ! quelle violente surprise !
Je m’étais arrêtée dans le « pitch » à majordome de sept présidents … mais ce film va bien au-delà de ce « détail » !
Ce n’est pas l’histoire de la présidence américaine qui est ici relue, mais la terrible histoire de la ségrégation noire aux Etats Unis des années vingt à l’élection d’OBAMA.
A travers le parcours de cet homme humble et soumis, on voit la société se transformer, les réactions à la discrimination prendre de l’ampleur, même si elles ne sont pas toujours partagées par les premiers intéressés.
C’est une intéressante démonstration du réalisateur, Lee DANIELS, qu’il est difficile d’envisager comme impartial ! Après son sulfureux « Paperboy », que je n’avais pas aimé, il se refait une virginité avec ce film qui joue, justement, sur l’attitude très politiquement correcte de son héros.
Le discours est habile, pas complaisant, toujours tiré vers la sagesse de ce père qui espère une révolution en douceur et s’affole de voir vers quels dangers plonge son fils. Ce qui occasionne justement de belles scènes entre les deux personnages.
Et quel casting de rêve ! Forest WHITAKER, excellent ; Oprah WINFREY, étonnante. Et puis toute une brochette de « guest stars » éblouissantes : Robin WILLIAMS, Jane FONDA, John CUSACK, Lenny KRAVITZ, Maria CAREY, Vanessa REDGRAVE …
On peut reprocher des raccourcis simplistes ou une vision superficielle du sujet, le film a en tous cas le mérite de pointer du doigt une page historique honteuse je pense méconnue du jeune public ! ... les programmes d’Histoire ne vont pas jusque là !