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1942, la Seconde Guerre Mondiale déchire l’Europe, deux blocs s’opposent à l’Est, les russes et les allemands. Côté russe, les opposants au régime sont envoyés dans des camps de travail en Sibérie. Au-delà des hommes et des chiens de garde, c’est la nature hostile qui dissuade les prisonniers de s’évader ; six d’entre eux vont malgré tout s’y risquer pour tenter de rejoindre une patrie alliée, en l’occurrence l’Inde encore sous domination britannique.
Le film, tiré d’une histoire vraie, est le récit de cette impossible traversée de près de 10 000 km.
Mouais, pas emballés par ce film médiocre vu sans intérêt. Hélas ! Ca aurait pu … mais ce ne fut !
Beaucoup trop de lourdeurs, de maladresses, de longueurs … pas de passion, pas de frisson, pas d’adhésion ! Alors, forcément ça ne peut pas prendre !
Sévère ? Pas tant que ça ! Belle aventure, belle distribution, bon metteur en scène … On y va bien motivés ; et on attend le déclic qui n’arrivera pas, l’enthousiasme fondant à mesure que les héros frissonnent ! Les pauvres erres passent du froid sibérien à la fournaise du désert, jeûnent pendant la quasi-totalité du film (la faune de la steppe ou des dunes n’étant guère roborative !), sont assoiffés, les pieds en sang ; mais conservent malgré tout bon pied – bon œil pour franchir tous les obstacles que leur impose leur itinéraire !
Certes, condenser 10 000 km de marche forcée en un peu plus de deux heures nécessite des raccourcis, mais ils sont quand même un peu brefs et grossiers ! La durée du périple n’est pas perceptible, on s’attarde sur la lente agonie mais jamais sur le repos récupérateur ; on a affaire à des surhommes qui perdent vite toute crédibilité ; leurs histoires personnelles, qui les poussent à avancer, sont rapidement expédiées pour relancer le mélo mais sans parvenir à nous émouvoir.
La mise en scène est conventionnelle au possible, prévisible, bref ennuyeuse, là où il y avait matière à exaltation. Où est le souffle épique de « Master and Commander » ou de « L’Année de tous les dangers » ; ou la puissance de « Witness » et du « Cercle des poètes disparus » du même Peter WEIR ?
Côté interprétation, pas beaucoup de relief non plus : Ed HARRIS est certes bon, mais ne nous transporte pas, Jim STURGESS gentillet ; paradoxalement, celui vers lequel irait mon satisfecit est Colin FARRELL, est-ce parce que je n’aime pas cet acteur outrancier ? mais cette fois je l’ai trouvé parfaitement dans le ton de son personnage peu recommandable et finalement pas si méchant que ça !
Reste un beau voyage touristique que l’on n’a pas envie de suivre davantage.