Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Shutter Island est une île aux à pics vertigineux, un seul moyen d'y entrer, comme d'en repartir : son ponton
d'amarrage sous haute surveillance ; c'est donc l'endroit idéal pour y installer un asile psychiatrique et y interner les criminels les plus dangereux.
Une des patientes recluses vient à disparaître, deux marshalls se rendent sur place pour y mener une enquête pas si simple, surtout quand on est un policier hanté par de vieux démons ...
Waou ! quel film !!! Éprouvant !! Hallucinant, halluciné ... Une sacrée secousse.
Tiré d'un roman que je n'ai pas lu, je ne porterai pas de jugement sur la qualité de l'adaptation, toujours est-il que cette histoire est d'une richesse et d'une perversité incroyables. On a donc
affaire à un scénario d'une complexité et d'une subtilité extrêmes ; nous mettant petit à petit sur la voie du doute. Et la mise en scène de Martin SCORCESE ne fait rien pour alléger ce
piège. Son film est grave, sombre, pesant, et surtout aussi psychotique que ses personnages : flash-back, jeux de lumières, musique étouffante, décors oppressants et météo dantesque servent à
initialiser la tension, et à l'entretenir jusqu'à la fin (et même au-delà puisque le lendemain on s'interpelle encore sur le sujet !!).
Héros de cette histoire de fous (plus furieux les uns que les autres) Léonardo DI CAPRIO est stupéfiant dans ce rôle qui le ronge. Personnage tortueux et torturé, il focalise toute l'attention et
nous laisse désarmés devant autant de charisme.
A ses côtés, le grand plaisir de voir Ben KINGSLEY, Mark RUFFALO ou "l'antique" Max Von SYDOW dans des rôles doubles-troubles.
Pendant plus de deux heures nous sommes manipulés, on croit avoir compris le complot mais .... on voit l'issue, on tire nos conclusions, mais .... M.SCORCESE nous donne quelques os à ronger mais
se garde bien de nous livrer le dessert .... à nous de comprendre à quelle sauce nous avons été mangés !!! En tout cas ce fut un régal ... douloureux mais tellement savoureux !
Alors, comme dirait TARANTINO : "Viva el cinema" !!!!