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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

SIN NOMBRE

                                                    Sin Nombre


 En Amérique Centrale, beaucoup rêvent de tenter l'aventure américaine. C'est le cas d'une jeune hondurienne, Sayra, que son père, établi dans le New Jersey, est venu chercher. Ils voyagent clandestinement sur le toit d'un train, avec leurs compagnons de misère.
Au Mexique, qu'ils vont traverser, sévissent des bandes qui règlent leurs vies au rythme de 13 secondes de passage à tabac ! "La Mara" est dirigée par Sol, sous ses ordres Casper et Smiley, une toute jeune recrue.
Quand Casper est contraint de quitter la famille, il saute dans le train, celui qui transporte illégalement Sayra et sa famille.
Elle tente d'échapper à sa condition ; lui fuit son gang qui veut lui faire la peau. Leur rencontre les conduira t'elle aux Etats Unis ?

Nous obéissions à un devoir, et nous avons reçu un gros choc ! choc d'autant plus profond que rien n'est emballant dans cette histoire sordide ... il faut déjà passer outre la VOST (pas mon truc ... ), et puis il y a cette bande d'affreux aux tatouages témoignant de leurs faits de guerre .... et la description effrayante de la situation de tout un peuple à l'abandon.
Et de ce cloaque émerge une grande poésie, beaucoup de tendresse ; une démonstration de mise en scène.
C'est là qu'est tout le charme de ce film, sa grâce : il est question de brutalité, de bestialité,  de misère, de fuite, d'une humanité qui touche le fond ; et alors que tout ça serait prétexte à des accumulations de violence et à des cascades effrénées ou à des litres d'hémoglobine ; on voit un film maitrisé, assez lent qui laisse une grande place à l'espoir qui guide les migrants.
Le film est ponctué de magnifiques images de paysages impressionnistes, paisibles et colorés, en totale opposition avec les visages tatoués ou les décors jonchés de détritus ...
Idem pour la place de la musique, pas de rythmes ravageurs mais le tempo indolent des airs latino.
Du "road movie", on a l'idée du voyage ... en train ... mais ici pas de rencontre avec des personnages improbables, ou de paysages grandioses, on a les cartes en mains d'entrée ; on est davantage dans le registre du documentaire qui lève le voile sur ces clandestins de tous poils.
Brillante réalisation, donc, d'un jeune réalisateur, Cary Fukunaga, qui a mis son film entre les mains d'acteurs tout à fait à la hauteur, émouvants et crédibles.
Ce film fort a été récompensé aux festivals de Sundance et de Deauville ... arguments supplémentaires pour vous donner envie d'y jeter un regard.
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