Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Ce matin, on prend la route à 10h15, il fait déjà 27°.
Vroumm ! Direction GIBRALTAR, aujourd’hui.
Allez, roule petite voiture ; A 381, une transversale vers la presqu’île.
La route est très agréable, confortable déjà, une belle voie rapide ; et le paysage nous réserve des surprises !
A hauteur de MEDINA SIDONA, on traverse une forêt … d’éoliennes, plantées dans la sierra, pas terrible pour le décor, certes, mais probablement très efficace vu comment ça mouline.
Pendant un long moment on longe une grande étendue d’eau, un lac sans doute, non, l’Embalse de Barbate (le Réservoir de Barbate) une grande retenue d’eau créée en 1992, mais on se demandera toujours s’il avait son niveau normal ou s’il était en crue, en voyant les clôtures ou les arbres noyés. Et, chose étonnante, sur les rives, des troupeaux de vaches paissent tranquillement.
Plus loin la sierra encore, mais dans toute sa sauvage splendeur !
12h08, GIBRALTAR se profile à l’horizon, aucune méprise possible, sa silhouette est trop particulière pour être confondue avec un autre piton rocheux !
Quel dommage, depuis qu’on approche le ciel se couvre de plus en plus ; on a l’impression que les nuages sont bloqués au dessus du rocher ! J’aurais tant aimé voir les côtes marocaines, ça se présente mal.
A 12h15, on arrive à LINEA DE LA CONCEPCION, à partir de là on suit à la lettre les conseils* du guide GEO, et on s’en félicite, nous évitons ainsi les files d’attente bien réelles ; et arriverons en piétons à GIBRALTAR ! (* Prendre à gauche direction «centro urbano », suivre la file de gauche et trouver un parking souterrain.)
On se gare donc dans un parking payant avant la frontière.
Le gros rocher est là, à portée de la main ! On a l’impression qu’un dieu furieux l’a jeté là tellement il est inattendu dans le paysage ; dans l’Antiquité grecque il était l’un des piliers d’Hercule, frontière du monde connu. Plus tard, il est une étape dans la colonisation musulmane, c’est le « Mont de Tariq » (Jebel Tariq qui donnera Gibraltar), du nom du chef musulman qui le conquiert en 711. Il revient dans le giron espagnol en 1462 avant de devenir en 1704 une possession anglaise … qu’il est toujours aujourd’hui, avec, pour le touriste les anecdotes et les contraintes !
Cela commence par le passage de la frontière ; et oui !! Malheur à celui qui n’a pas jugé utile de prendre ses papiers, en quelques mètres, nous sortons d’Espagne et entrons dans le Royaume Uni.
Et juste à la sortie de ce poste frontière, c’est le cliché idéal qui nous attend avec une cabine téléphonique à l’anglaise, trop cool !!
Cinq minutes plus tard, c’est une surprise de taille qui nous attend ; alors qu’on pensait arriver sur la presqu’île par une longue avenue bordée de palmiers, nous voici arrêtés par un feu, piétons et véhicules doivent laisser passer … un avion !
Nous sommes bloqués au bord du tarmac et nous allons laisser un avion de British Airways décoller sous nos yeux à quelques dizaines de mètres de nous ! Du jamais vu ! … rien que l’idée : un aéroport international sur ce petit bout de terre uniquement occupé, ou presque, par un rocher abrupt et habité par des singes ! Je me promets de regarder le tarif d’un vol Paris/Gibraltar ! (la même British Airways propose bien un vol … de près de 15 heures avec escale à Londres, pour la modique somme de 600€, c’est complètement absurde ! J’ai relevé des vols avec 2 escales, une durée de voyage de près de 17 heures, coûtant près de 4000€, j’ai même relevé des trajets de 26 heures ; je ne vois vraiment pas l’intérêt … mais ils existent !).
L’avion s’envole, le feu passe au vert, les barrières se lèvent … et nous voilà sur la piste aussi longue que le permet cette langue de terre ! Nous sommes immédiatement accueillis par un monument « Gibraltar, Cradle of History » (Gibraltar, berceau de l’Histoire) sur lequel sont représentés les moments clé de l’histoire du lieu : un homme en toge et un soldat, l’homme de Neandertal, les phéniciens, les piliers d’Hercule, les dates de l’occupation maure et le rappel de Trafalgar.
Nous avons l’intention de découvrir la ville et de monter sur ce fameux rocher.
Nous suivons la grande avenue qui va vers le centre de la ville/ile, bien au-dessus de nous, au sommet de la montagne, le fort et ses remparts.
Rien d’historique dans cette partie, occupée par des immeubles contemporains. Nous passons ensuite par un tunnel qui va nous conduire dans la partie historique de la ville ; il est impressionnant, une longue galerie défensive. Nous débouchons sur une grande place, une immense terrasse de café qui cache les bâtiments de la garnison, nous sommes à Casemates Square. Les anciennes casernes anglaises se trouvaient sur cette grande place où se déroulaient les exécutions publiques.
Nous sommes sur Main Street, le début de ce qu’on espère être la jolie petite cité britannique, le début d’une grosse déconvenue !
L’Espagne n’a jamais vu d’un très bon œil cette possession anglaise et, en 1779, elle fait le siège de ce caillou frondeur, cela va durer quatre ans, sans résultat sinon celui d’avoir détruit la majorité de la ville ; plus aucune trace, donc, des constructions maures ou espagnoles. Maintenant, l’occupation de Main Street se résume en une formule : « Duty Free » ! No tax ! alors, au lieu de charmantes maisons du XIXème siècle, nous avons des magasins (affreux) de tabac, alcool, matériel électronique ! Pouah ! Il y a beaucoup de monde dans cette rue, plus clients que touristes ! Les cartons des cartouches de cigarettes remplissent les poubelles (quand ils ne jonchent pas le sol comme à l’entrée de la ville !).
Quelques édifices datant un peu quand même, House of Assembly (le Parlement), une longue bâtisse rose, puis une église, la cathédrale Saint Mary the Crowned (Sainte Marie la Couronnée) construite à l’emplacement, toujours, de l’ancienne mosquée mais très endommagée pendant le siège. Pas vilains mais rien d’exaltant ! Ces monuments manquent de mise en valeur et d’informations dans cette marée humaine qui ne cherche que les bonnes affaires !
Plus loin enfin un point davantage digne d’intérêt, enfin à mes yeux, c’est le Trafalgar Cimetery (le cimetière de Trafalgar) ; c’est là que les marins anglais morts des suites de leurs blessures durant la bataille ont été enterrés.( ceux qui sont morts au combat ont l’Océan pour sépulture). C’est assez impressionnant de voir ces tombes datant de fin 1805 et au-delà.
Et voilà, nous sommes maintenant aux abords du téléphérique, un grand parking, un jardin botanique … et la file d’attente pour le Cable Car.
Il est 14h10 et heureusement il n’y a pas trop de monde, au-dessus de nos têtes les câbles de la machine. Le temps d’attente nous permet de sélectionner la visite que l’on souhaite : on peut opter pour un simple aller/retour, ou pour la visite complète de toutes les installations du sommet (tunnels du siège, de la deuxième Guerre Mondiale, Grotte St Michel), on se limite aux « remontées », qui nous coûtent déjà 29,40€ … et là on met le doigt sur les inconvénients de l’administration anglaise, le tarif est en £, heureusement les € sont acceptés mais on doit, quoi qu’il en soit, payer en liquide ; sympa pour les familles nombreuses qui doivent se déplacer avec un coffre fort !!
Heureusement que l’attente n’est pas trop longue car il fait très chaud.
Un employé nous fait monter dans la cabine, et c’est parti ! Quel dommage que le ciel soit si nuageux ! Du coup l’horizon est perdu dans la brume, on ne verra pas les côtes marocaines, mais la vue sur la baie est agréable.
Dans la cabine, une soudaine agitation … un passager a vu un singe ! C’est donc bien vrai, les singes circulent en totale liberté et on va en voir … bah ! ça sera toujours ça !!
Il faut reconnaitre que cette montée est quand même impressionnante le long de cette longue pente, sur laquelle courent des escaliers !!! On imagine les pauvres militaires obligés de monter et descendre cette falaise ! Le rocher culmine à 412 mètres, la cabine stoppe un peu avant, et à l’arrivée tout le monde s’arrête regarder des singes qui galopent dans tous les sens ! Sympa comme comité d’accueil !
A la sortie, des audio guides sont proposés en échange d’une pièce d’identité. (ils sont inclus dans le tarif !)
Nous voilà équipés, prêts à découvrir cette plateforme. Une grande terrasse panoramique offre une vue superbe sur les alentours, avec de grandes photos légendées qui permettent de se situer dans le décor ; d’un balcon à l’autre on passe de la mer Méditerranée à l’océan Atlantique, tandis que les magots courent presque entre nos jambes !
Cet à pic est phénoménal ! c’est magnifique, j’adore ! Vertigineux !
A nos pieds, la ville – moderne – et les marinas, l’aéroport, l’Espagne et la mer, partout !
On suit l’itinéraire de promenade indiqué sur notre plan, on aimerait bien voir quelques vestiges. Il y a bien quelques ruines par ci par là, mais rien de passionnant, même les commentaires de l’audio guide ne parviennent pas à les rendre intéressantes, l’occasion de quelques jolies vues tout au plus.
Ce qui retient l’attention de tous les visiteurs pour le moment, c’est une famille de singes entrain de s’épouiller ! Les singes, et leurs postures, sont donc ce qu’il y a de plus typique et de plus intéressant à voir sur ce « rocher des Singes ». Ils seraient là depuis l’occupation maure, arrivés comme animaux de compagnie. On dit que le jour où ils disparaitront, Gibraltar ne sera plus territoire britannique … pour le moment ils sont bel et bien là, et vu le nombre, la colonie n’est pas près de s’éteindre ! Surtout que, à heures régulières, on vient les nourrir !
Notre promenade occasionne de jolies rencontres avec de vieux sages ou de touchants tableaux d’une maman veillant sur son petit.
On a beau essayer de suivre notre plan, trouver notre chemin n’est pas facile, les panneaux d’orientation sont rarissimes et pas clairs ! On s’engage dans une bonne montée, espérant faire une dernière boucle, mais on a eu tort de se fier aux indications, durée et longueur du chemin ne correspondent à rien et on arrive, épuisés, au lieu dit « canon de 9.2’’, O’hara’s battery », le point culminant du rocher (ça on avait compris, merci !) ; nous ne voulons pas le visiter, juste nous poser un peu et nous rafraichir, mais c’est apparemment trop demander à l’employé qui nous regarde d’un œil mauvais !
Il est 15 heures et cette grimpette est venue à bout de nos forces, tout ça pour rien, alors on fait demi tour découragés, l’envie d’aller plus loin nous a quittés, on en a marre et on va retourner tranquillement vers le téléphérique.
On rend les audio guides et on récupère nos cartes d’identité, il est 15h50, un dernier au revoir aux singes et on redescend.
La dernière montée nous a coupé l’envie de nous balader plus avant dans Gibraltar, si on veut prendre un bus, la question des devises risque de se poser, on manque de courage et de motivation ; alors, on va faire comme les copains, et voir de plus près les tarifs des cigarettes et des alcools.
Certains prix sont à peine croyables ! On est presque au tiers des tarifs français pour le tabac, moitié prix sur les alcools !! On fait donc quelques achats !!
Retour vers l’Espagne, et à 17h30 on sort du parking, il fait 27°.
La baie est envahie de cargos, c’est pas beau !!! et nous on reprend le chemin de JEREZ DE LA FRONTERA par la ôte cette fois ci.
Le long de la route de grands et fréquents panneaux pour acheter la traversée vers TANGER, ils sont même écrits en arabe ! Le Maroc est à à peine plus de 10 km !
Nous sommes donc sur la route « touristique » N340, mais rien n’est aménagé pour un arrêt, ni photo, ni repos, ni pipi !! on roule, c’est tout ! c’est bien dommage car vers TARIFA, les vues sur la mer sont jolies.
En cours de route, troupeaux de bovins ou d’éoliennes, et au sommet des pylônes des nids de cigognes, c’est drôle !
On passe à proximité du Cabo de Trafalgar, qui a été évoqué aujourd’hui.
On pensait faire un peu plus d’arrêts sur la route du retour, voire une partie de plage, mais cela ne s’est pas présenté ; il est 19h50 quand on arrive à l’hôtel, bien fatigués.
Bilan mitigé pour cette journée, satisfaits d’avoir vu GIBRALTAR, mais déçus par cet endroit sans intérêt, enfin, on est peut être passés à côté du plus plaisant mais encore aurait-il fallu que ce soit davantage mis en valeur ! enfin, c’est fait, c’est vu … c’est déjà ça … on va se rattraper demain c’est sûr, on a réservé la visite et le spectacle de l’Ecole Royale d’Equitation.
LE COUP DE COEUR DU JOUR
HOTEL GUADALETE : et oui, encore !
PIZZERIA LA
ROMA : irréprochable, bonnes pizzas, bien garnies, cuisson au vrai feu de vrai bois ; service agréable, cadre sympa, à deux pas de l'hôtel.