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Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.

Jour 12 - SEVILLA (Finca MIRANDILLA) & CADIZ

Dur – Dur … ce matin on part à 6h45, il fait frais et le jour est à peine levé, les oiseaux s’en donnent à cœur joie !

On branche le GPS et direction l’autoroute pour SEVILLE.

Ca semble absurde puisqu’on vient d’y passer une semaine, mais la recherche et le choix d’une visite de ganadéria n’ont pas été faciles ; j’ai même eu recours au site du Routard pour avoir adresses et conseils. Nous avions trouvé deux sites qui nous paraissaient valables, un vers MEDINA SIDONA, pas très loin de JEREZ, mais qui semblait plus une « représentation » de la vie taurine qu’une vraie immersion dans un élevage ; l’autre qui promettait une visite des installations et rencontre avec les taureaux, plus intéressant mais vers SEVILLE, or à SEVILLE nous n’avions pas de véhicule. Le choix définitif, la réservation et les prises de rendez-vous se sont faits depuis notre arrivée en Andalousie. J’ai même recopié à la main le trajet, faute d’imprimante !!

Enfin, c’est fait : on a rendez vous à 9 heures avec J-C DOMERGUE, un français, qui propose une balade-découverte d’environ deux heures dans un élevage.

A 8h30, nous franchissons un porche : ALBASERRADA – MIRANDILLA on s’engage sur la piste qui doit nous mener à la ganadéria. 

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Nous sommes un peu en avance, le temps de respirer un peu l’atmosphère de l’endroit : c’est très calme, nous sommes accueillis par les chiens et les hirondelles ; et sommes mis tout de suite dans le bain avec cette jolie girouette qui représente un cavalier menant un taureau.

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Un 4x4 arrive, un colosse en descend, rapides présentations, nous ne sommes que deux ce matin pour cette visite. (c’est plutôt bon ça !!). On peut y aller tout de suite. Il commence par nous emmener dans le patio de la maison pour y faire un point sur nos connaissances taurines et nous présenter l’élevage.

Nous sommes sur les terres du Marquis d’Albaserrada ; une ferme, la finca Mirandilla, de 625 ha, où toute la place et l’attention sont consacrées à produire des taureaux de combat, beaux et nobles.

Nous voici devant l’arbre généalogique de la caste, et non de l’homme, car ici c’est encore une fois le taureau qui prime, et c’est sa lignée qui va garantir sa qualité. … on croise le nom de DOMECQ, encore …

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Sur le mur de la cour, de nombreuses plaques rendent hommage aux taureaux les plus braves, « Laborioso » y a une petite place à part bien méritée, il a été gracié le 12 octobre 1965, dans les arènes de la Real Maestranza de SEVILLE, indulgence réservée aux combattants exceptionnels. Il a passé ensuite des jours plus cléments à transmettre sa bravoure aux générations futures !

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Après cette présentation, nous montons dans le 4x4 à la rencontre du cheptel.

Nous commençons par les vaches. Les animaux que nous voyons ici sont tous issus de l’élevage ; ils sont soigneusement sélectionnés pour assurer la pérennité des qualités de l’élevage.

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Les femelles sont un maillon très important de cette chaine, car si c’est un taureau qui entrera dans l’arène, il porte les caractères de ses deux parents … et le nom de sa mère masculinisé (Laborioso étant, par exemple, le fils de Laboriosa !) ! Il ne s’agit donc pas de conserver des reproductrices sans caste. La vachette est testée à l’âge de deux ans ; le propriétaire et le mayoral (le régisseur de l’exploitation) vont examiner ses qualités de bravoure, de combativité et de « tauréabilité ».  Seules 10% d’entre elles seront retenues.

Puis devenues adultes, de janvier à juin, elles partagent, par lots, l’enclos d’un semental (le reproducteur), 80% seront pleines et donneront neuf mois plus tard un petit qui restera huit à neuf mois avec sa mère avant d’être séparé d’elle, sevré et marqué, la période la plus difficile de son existence, il perd souvent du poids à ce moment là et doit se relever de l’épreuve du marquage, douloureuse et occasionnant de fréquentes infections. Ici l’opération se fait à la main, « à l’ancienne ». Ce marquage est très codifié, figurent sur le cuir du petit veau, la marque de l’Union des Eleveurs, celle de l’élevage, à l’arrière, et sur sa patte avant, le numéro de la naissance et l’année de naissance. Il conserve ces marques toute sa vie, mais a parfois bien du mal à s’en remettre.

Nous sommes donc dans la grande prairie réservée aux vaches … qui ont été triées pour leur combativité ! Elles vivent là en totale liberté, ne voyant l’homme que pour le suivi médical (contrôles vétérinaires du propriétaire, de l’Union des éleveurs et de l’Etat), et pour les opérations de tri ou plus difficilement de retrait du veau à sa mère. N’oublions pas qu’il s’agit d’un animal sauvage combattif, il est fréquent qu’elle ne se laisse pas faire, allant parfois jusqu’à cacher son rejeton pour qu’il ne soit pas capturé ! C’est comme ça qu’on peut identifier, marquer et nommer un veau, il reste collé à sa mère !

Nos femelles passent des jours paisibles ici, rarement inquiétées, donc. La doyenne a 22 ans, elle en a terminé avec sa vie de reproductrice et n’a plus de rôle « social » dans le groupe ; les plus jeunes, elles, risquent de rivaliser pour des questions de hiérarchie … cette lutte est inscrite dans leurs gènes !

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Les veaux ont donc grandi éloignés de leur mère, mais toujours en groupe indifférencié. Quand elles ont deux ans les femelles passent un test de combativité dans la « plaza de Tienta », la petite arène de la propriété. Les femelles vaillantes deviendront des reproductrices. Quant aux petits mâles, ils ne sont jamais testés ni toréés ; le mayoral va d’ores et déjà composer de futurs lots destinés aux corridas ; c’est là tout son savoir faire, assortir de façon harmonieuse ces taureaux en s’appuyant sur leurs qualités de façon à présenter des ensembles homogènes, du meilleur à l’inclassable (qui souvent sera toréé en privé). 

Une exception pour les plus beaux petits veaux , les plus prometteurs (aux yeux du mayoral) ; leur test sera une rigoureuse épreuve de sélection en vue d'en faire des étalons ; mais là les exigences de qualités, d'allure et de bravoure, sont telles que même sur 5 à 7 bêtes retenues, il se peut qu'aucune ne soit sélectionnée.

Maintenant place aux géniteurs, les pachas de l’élevage, les sementals, ces étalons ont du sang Domecq dans les veines, ils sont le trésor de la ganaderia, ils sont chouchoutés mais ces bons soins ne leur enlèvent pas l’envie d’en découdre, alors leurs cornes sont raccourcies pour éviter de trop fâcheux accidents. Il ne faut pas perdre de vue que ces gentils petits bestiaux sont capables de « pointes » à 35 km/h, ont une capacité de levée de trois tonnes et peuvent sauter un obstacle de deux mètres …. A raison de 7 à 10 kg d’avoine par jour comme carburant !

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Ces qualités sportives en font de redoutables combattants, surtout entre eux, et il n’est pas rare, surtout chez les jeunes novillos, d’avoir de la « perte », 15 à 20% des 3-4 ans sélectionnés pour des novilladas, ou plus tard des corridas, se voient déclassés et invendables pour les arènes, ils seront achetés pour des corridas privées ou toréés pour « l’entrainement » des maestros (les cornes seront alors raccourcies par sécurité).

Aujourd’hui nous voyons plusieurs lots constitués, des novillos qui n’ont pas trouvé preneur et seront proposés pour les corridas de l’année prochaine ; et un lot de corrida va justement bientôt partir pour Pampelune. Une nouvelle épreuve pour l’animal qui n’a jamais quitté sa terre natale. Il est attiré pour être enfermé dans une caisse individuelle où il sera bien maintenu durant le transport pour ne pas se blesser, il a avec lui sa propre nourriture car l’estomac est le « talon d’Achille » du taureau, et un changement de régime peut le rendre malade. Arrivé à destination plusieurs jours lui sont nécessaires pour retrouver son équilibre, surtout que déplacé, il a aussi perdu son groupe, et s’il est combatif et a besoin d’assurer sa puissance, le taureau n’est pas un animal solitaire, il a besoin du troupeau, c’est cette solitude soudaine qui, dans l’arène, le rend déprimé et agressif, c’est la première fois qu’il doit faire face à une telle situation et sa réponse sera le combat …. Certes facilitée par les « provocations » des toréros.

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Nous avons fait le tour des enclos, vaches, reproducteurs, novillos et taureaux, c’est passionnant. Notre plus grande surprise est le calme apparent de ces « fauves », bien sages dans un pré, ou sous un arbre ; mais il ne faut pas s’y fier, quelques sanglants règlements de comptes ont lieu et certains sont encore à l’écart l’oreille basse, et quelques belles balafres sur le cuir. Une solution, étonnante, en cas de rivalité de pouvoir dans un groupe est d’y adjoindre un membre encore plus faible, un petit veau malmené par ses camarades, malade ou chétif par exemple ; il parait qu’il aura alors un effet apaisant sur les autres dominants qui ne s’en prendront pas à lui, et abandonneront malgré tout leurs luttes.

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Retour maintenant vers la maison et les installations, les corrals, arènes … et les chevaux aussi, car ici rien n’est possible sans eux, le travail auprès des taureaux (tout confondu) se faisant à cheval … comme dans les westerns finalement, sauf que là il ne s’agit pas de bêtes à viande !

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Quand on arrive des employés sont justement entrain de s’occuper de jeunes veaux dont des plaies se sont infectées.Ils vont être regroupés, canalisés et piqués aux antibiotiques un par un, bien coincés dans des caissons, car ils sont déjà bien armés côté cornes ! Allez, vite fait, comment on reconnait de loin les cornes d’un mâle ou d’une femelle ? Celles des mâles sont plus « plates », celles des femelles plus vers le haut comme celles d'un diable !!!  

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Nous sommes dans les parties plus « techniques », la plaza de tienta, où sont testées les bêtes, et où se déroulent parfois des corridas privées et de façon régulière des entrainements, avec ce petit charriot cornu qui attend à l’entrée ou avec de vrais toros aux cornes rabotées.

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Il y a aussi des capes et muletas sur place, l’occasion de les soupeser …. Oups !!! la cape pèse entre 4 et 6 kg … la muléta plus légère …

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Retour vers la maison pour finir ; une petite villa jolie et toute simple comme la marquise qui nous accueille un arrosoir à la main ! Le salon est transformé en musée à la gloire de la famille et du Marquis d’Albaserrada.

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Dans une autre aile de la maison, costumes, épées, affiches et autres accessoires sont exposés. L’occasion de boire un verre d’eau bien fraîche et de discuter de l’avenir de la corrida avec des choix des éleveurs de plus en plus discutables, des bêtes de plus en plus lourdes, moins mobiles qui s’essoufflent vite et surtout l’utilisation de manchons sur les cornes, qui part de l’idée de protéger la corne contre les accidents, mais qui fait aussi perdre au taureau ses repères une fois lâché dans l’arène débarrassé de ces gaines. Vaste débat !

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Voilà, il est 11h05, fin d’une belle, passionnante et instructive visite au cœur même du monde taurin. Nous ne pouvons que remercier encore et encore notre accompagnateur, un jeune nîmois qui a décidé de vivre son rêve, et assouvir sa passion pour la corrida, venu en observateur, il est resté en tant que stagiaire, et fait maintenant partie de cette équipe, emmenée par un mayoral français, Fabrice Torrito. (http://www.lesvisitesducampobravo.com/fr/visite-decouverte/1-visite-decouverte-ganaderia-seville-andalousie-toro-taureaux.html)

On quitte MIRANDILLA ravis ! Cette visite correspond tout à fait à ce qu’on espérait, une immersion dans la terre de ces taureaux qu’on aime voir combattre, et qu’on comprendra peut être davantage à l’avenir ; en tous cas on ne les regardera plus tout à fait du même œil … à quand ces beaux taureaux, légers et affutés sur les pistes françaises ?

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La journée est à peine commencée, nous décidons d’aller visiter CADIZ dans la foulée. CADIZ, avec un « Z » … le « X » est la traduction française !!

Cap au sud, en deux heures, nous voilà à CADIZ, je suis encore les indications de mon guide GEO, qui nous met encore en garde contre les problèmes de circulation et de stationnement dans le centre historique ; il est question d’un office du tourisme et d’un parking … on voit l’office, on voit le parking … on se gare !

On va prendre cartes et informations à l’Office du tourisme. Nous tombons sur une employée adorable ; charmante, efficace, compétente, très gentille ! Et pourtant nous sommes loin du but ! ce n’est pas le bon point info … mais ce n’est pas grave, des bus nous y conduiront, elle nous remet aussi une brochure avec des itinéraires de découverte de la ville, elle nous en recommande quelques uns, des promenades d’une heure environ.

Nous devons prendre le bus # 1 pour aller vers le centre historique situé sur une presqu’île (ce qui justifie aussi les complications d’accès).

L’arrêt du bus est juste à côté ; on a bien fait de ne pas essayer d’y aller à pied, ça fait quand même un sacré trajet de près d’une demi-heure.

Avant d’entrer dans la vieille ville nous apercevons la Puerta de Tierra, dans les anciens remparts du XVIème siècle, réaménagés au XVIIIème, date de la construction de la porte et de sa tour.

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Et voilà, on descend du bus, Avenida del Puerto, à nous la découverte de la ville qui semble charmante.

Sur la place San Juan de Dios, c’est en musique que nous sommes reçus ! Il y a une grande fontaine sur la place et les jets d’eau jaillissent au rythme de la musique, c’est très agréable ! Au milieu de l’esplanade, une grande statue « Cadiz a Moret », Segismundo Moret, enfant du pays, né ici en 1833, fut plusieurs fois ministre au début du XXème siècle.

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Notre sympathique hôtesse de l’Office du Tourisme nous a recommandé deux itinéraires pour découvrir la ville : « Armateurs pour les Indes » et « Châteaux et remparts » qui doivent nous permettre d’avoir vision assez complète du vieux CADIZ.

Par de jolies petites rues blanches, commençons la promenade qui doit nous conduire vers les traces de la splendeur de CADIZ, à l’époque où elle était un port florissant, alimenté par le commerce avec les Indes. Une ville qui se construit et se reconstruit après le terrible tremblement de terre de Lisbonne de 1755 qui a détruit une grande partie de la ville. Ici plus de vestiges de l’époque maure ou de la Reconquista, car si l’histoire de la ville remonte au XIIème siècle avant J-C, faisant d’elle une des plus anciennes cités de la région, il n’en reste plus de traces.

Nous allons jusqu’à l’église Santo Domingo, une grosse église du XVIIème siècle, à l’extrémité du Barrio de Santa Maria et de la presqu’île, au-delà la Puerta de Tierra vue tout à l’heure et la ville nouvelle.

CADIX - église Santo Domingo

Sur le côté une porte ouverte … du matériel de chantier … bien sûr, on entre ; et on arrive dans un charmant patio, désert, décoré de quatre jolis puits sculptés. En ressortant, on voit un écriteau sur la porte : « chantier interdit au public » … trop tard !!!

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Nous continuons notre chemin en suivant scrupuleusement le tracé violet au sol. C’est une formidable idée pour baliser l’itinéraire, il est purement et simplement peint sur le trottoir, il s’interrompt sur la chaussée et reprend juste en face de façon bien visible, impossible de se perdre ou même d’hésiter, c’est génial !!! Pour une fois on n’a pas peur de se perdre, et on ne perd pas un temps fou à chercher les repères. Bravo !

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Nouvel arrêt Plaza de la Merced, et sa drôle d’église au clocher rouge et blanc, Nuestra Señora de la Merced. Construite au début du XVIIème siècle, l’église faisait autrefois partie du couvent de los Mercedarios Descalzos, dont elle est l’unique vestige.

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De là, notre tracé nous fait revenir Plaza de San Juan de Dios, sur laquelle se trouvent l’Hôtel de ville … et de très nombreux restaurants ! Il est 14 heures … ça sera menu con paëlla à 10€ !

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C’est amusant, ici les poissons, avant d’être cuisinés, sont exposés sur une table, sans doute pour attirer le client par leur fraicheur et leur belle allure !

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Bon, le repas terminé il faut repartir … CADIZ n’a pas encore livré tous ses secrets ! Direction maintenant la cathédrale.

Un gros monument bicolore, c’est assez curieux ; café en bas, vanille au-dessus ! Sa construction débuta en 1722, dans un pur style baroque ; mais elle est interrompue de 1796 à 1832, ce qui est déjà construit va servir de chapelle, mais aussi de hangar, d’atelier, et même de morgue pendant la grande épidémie de fièvre jaune de 1810. Les travaux reprennent évoluant vers un style plus néoclassique.

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Elle est énorme, et, je ne sais pourquoi, elle me fait penser à un gros coquillage ! 

Se pose la question de la visiter ou pas, … on a tout le reste de la ville à visiter … donc au revoir cathédrale … sur la même place, une autre église, bien plus petite, l’église de Santiago, du XVIIème siècle, aux murs blancs et marron.

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Nous suivons la rue Compaña et arrivons sur une nouvelle place, Plaza de las Flores, la place des fleurs, ici, ce qui attire mon attention, ce sont les curieuses « bouches » des boites à lettres du grand bâtiment de la poste, de très belles têtes de lion en bronze.

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La rue Compaña se poursuit avant de bifurquer devant l’Hôpital des Femmes, et sa jolie façade baroque, mais je manque de recul pour la photographier, c’est dommage.

Voici maintenant la Torre Tavira, le second point culminant de la ville. Construite au XVIIIème siècle, elle est la vigie de la ville, de ses 45 mètres au dessus du niveau de la mer, elle permettait de surveiller le trafic maritime, intense à cette époque où CADIZ était un port commercial très important. Sa situation lui permet d’accueillir maintenant une « camera oscura », encore une !

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Nous continuons par la charmante rue San Miguel avant d’arriver Calle Ancha, une rue très commerçante, avec, comme il se doit toutes les enseignes habituelles.

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Elle nous conduit jusqu’à la jolie Plaza de Mina, une belle place, un grand square qui a vu naître Manuel de Falla, le compositeur qui fait la gloire de la ville. Il est né ici le 23 novembre 1876. Terrasses, bancs, balustrades en fer forgé, cette place est vraiment très agréable.

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On poursuit par la ruelle du Callejon del Tinte, et traversons la mignonne petite Plaza San Francisco, son église, ses terrasses et ses orangers pleins de fruits mûrs.

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Bientôt 16 heures, et au bout de la rue Rosario l’itinéraire se termine, fin du trait violet que nous suivons depuis plus de deux heures, le panneau est explicite, même en espagnol : « Ruta Cargadores a Indias – final de ruta » ! Nous sommes sur une petite place fermée par de belles villas du XVIIIème siècle, les « Cargadores a Indias », les armateurs des Indes. Ces maisons, organisées autour d’un patio avaient les doubles fonctions d’habitation et de local d’activité : le rez-de-chaussée étant souvent occupé par des entrepôts, au-dessus, les bureaux et la famille s’installait au dernier étage.

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Bien, nous ne sommes pas loin du port et du début d’un nouveau tracé, orange, « Châteaux et remparts » … qui doit nous faire suivre le front de mer en nous faisant découvrir ses monuments.

Nous sommes sur l’avenida Ramon de Carranza, sous nos yeux une belle fontaine, derrière, dans le port un énorme paquebot de plaisance, grand comme un immeuble !

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On longe cette très belle avenue, jusqu’à la Plaza de España, un peu en retrait. Ce n’est pas une place c’est un immense jardin occupé par un remarquable monument, imposant et magnifique : Monumento à las Cortes (monument à l’Assemblée Constituante), il est construit en 1929 après la démolition d’une partie de l’enceinte fortifiée. Le monument commémore la Constitution de 1812, signée ici pendant la Guerre d’Indépendance Espagnole, qui pose les principes fondamentaux de la nation.

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Nos traits orange nous emmènent le long (et sur) les murailles de San Carlos, érigées au XVIIIème siècle, prémices des anciennes défenses de la ville.

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Maintenant ce chemin de ronde est une agréable promenade, surélevée, qui offre un joli point de vue sur le quartier et nous conduit au bord de la mer jusqu’à la magnifique promenade Alameda de Apodaca, verdure, petits kiosques, bassins en azulejos et ficus géants plusieurs fois centenaires… il faut dire que ces aménagements datent du XVIème siècle ! Encore un petit, un vrai paradis, tout ici est joli et charmant, aérien et romantique. D’énormes bosquets d’arbres, des fleurs, de jolis lampadaires, des bancs colorés, et de discrètes fontaines et juste derrière la mer aussi bleue que les azuléjos.

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Le long de cette promenade, voici une belle et grande église baroque du XVIIIème siècle, rose et blanche, c’est l’église del Carmen.

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Ca, c’est côté ville … mais cette promenade longe le bord de mer, en surplomb du rempart … jolies balustrades blanches entrecoupées de guérites brunes en pierres, d’un côté la baie de CADIZ qui oscille entre saphir et émeraude, de l’autre le vert profond des palmiers, eucalyptus ou ficus ! C’est élégant, frais et terriblement dépaysant.

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Mais il ne faut pas perdre de vue que nous nous promenons sur ce qui fut une enceinte fortifiée, pas étonnant donc, de tomber sur un petit bastion … rose !!! c’est la Bateria Candelaria.

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Voici à présent un nouvel espace vert, un parc superbe, c’est un jardin botanique, le parc Genoves. Dès la fin du XVIIIème siècle un petit parc est aménagé ici, il sera agrandi, amélioré au cours du début du XIXème, mais les plus beaux travaux ont lieu en 1892 : nouveaux agrandissements, aménagement de fontaines, cascades, kiosque à musique et cafés et plantations d’arbres d’essences rares et variées.

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On parcourt avec beaucoup de plaisir ces grandes allées, il y a un raffut à peine croyable dans les palmiers peuplés de colonies de perroquets verts qu’on distingue à l’œil nu.

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Le tracé de l’itinéraire nous fait quitter ce parc et prendre la rue Benito Perez Galdos pour aller voir le Grand Théâtre Falla, un grand édifice de style mudéjar en briques rouges construit à la fin du XIXème siècle.

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Retour vers la promenade de bord de mer, et le Castillo de Santa Catalina, une forteresse du début du XVIIème siècle. Sa construction est ordonnée par Felipe II après les pillages anglo-saxons. Son plan en étoile, des doubles remparts et des douves doivent le préserver des attaques.

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Quand nous y arrivons, c’est marée basse ; idéal pour apprécier le fort dans toute sa splendeur défensive ! Une masse trapue qui semble inexpugnable. Seulement armés de notre curiosité et de nos appareils photos, nous entrons sans souci ! Et nous avons immédiatement l’impression de nous trouver au cœur d’un western ! On s’attend à voir surgir John Wayne ou Zorro !

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Nous faisons le tour des remparts, les vues sont superbes, la mer et ses petits récifs qui affleurent à marée basse, la baie de CADIZ et ses installations, et la joyeuse plage de la Caleta, barques, baigneurs, parasols de toutes les couleurs et le beau pavillon blanc des Anciens Bains de la Palma.

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Avant de partir, nous allons voir la toute petite chapelle qui est là depuis 1693, simple et dépouillée, rudimentaire … militaire ! Sa voûte en berceau, par exemple, sans une décoration, juste conçue pour résister aux boulets de canon.

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Retour vers la plage, les mouettes !

A l’autre extrémité de la plage de la Caleta, un autre fort. Castillo de San Sebastian.

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Celui-là se mérite ! Plus du tout le même contexte que pour l’autre bastion. Nous devons passer sous une porte fortifiée, et à partir de là nous avons à franchir une voie de 600 mètres à découvert jusqu’au fort construit sur une île (le chemin en question ne date que de 1860, pour un fort construit au début du XVIIIème siècle) … sacrée complication pour un assaillant éventuel ! Arrivé sain et sauf à la porte du fort, il soupire, se croit sauvé, il a triomphé ! Il a tort ! Il parvient à pénétrer dans l’enceinte, malgré les tours de guet … admettons ! Il traverse la cour … planterait même sa bannière … mais croulent sur lui les troupes cantonnées dans le deuxième bastion, dans le château proprement dit ! Elles ont franchi le petit pont, l’agresseur est pris au piège, vaincu, humilié !!! … fallait pas s’y frotter !

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Donc au moins 600 mètres, en plein soleil (mine de rien, il est 17 heures maintenant !), … à découvert … le soleil est dans le camp de ceux du fort !!! et nous arrivons nous aussi à cet avant poste gardé par les mouettes. Tout le long de la voie d’accès des baigneurs, des pêcheurs à pied ; certains pour arriver au niveau de l’eau empruntent des petites échelles rudimentaires fixées dans la muraille !!! faut vraiment vouloir s’isoler … du reste de la plage, car tous les visiteurs passent au-dessus de leurs têtes ! pour avoir un peu d’intimité ce n’est pas la bonne solution.

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Nous arrivons ensuite dans la plus grande partie du bastion, les installations ne sont pas en bon état, abandonnées, préservées tant bien que mal, au milieu une grande antenne de communications.

Maintenant c’est un décor à la Sergio Leone, Clint Eastwood doit être caché quelque part, Charles Bronson doit être enfermé dans la prison …. On a envie de jouer avec eux !!! Bah, je ne suis pas si loin du compte, « Alatriste » et « Die another day » ont été tournés ici … alors … Viggo Mortensen et Pierce Brosnan montrez vous !! Pfff ! c’est pas grave, j’ai mon héros à moi sous la main !!!

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Retour ensuite vers la plage, il est plus de 18h30, il y a encore beaucoup de monde. Il est temps pour nous de reprendre le bus vers le parking, cette fois ce sera le n°7, selon les conseils avisés de la jeune fille de l’Office du Tourisme (une perle !).  Il ne tarde pas à arriver, nous récupérons la voiture à 19h15.

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On repart enchantés de notre visite de CADIZ, la ville est bien jolie, les jardins magnifiques et on reste admiratifs devant la qualité de la gestion des itinéraires si bien balisés ; on avait envie d’aller féliciter notre sympathique employée mais le point info était fermé !

Retour à l’hôtel sans problème, CADIZ est à moins de 40 km de JEREZ.

Repas tapas et vraie sangria pour conclure cette intense et belle journée.

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 divers5.gifLE COUP DE COEUR DU JOUR : Bien difficile de faire un choix aujourd'hui. La visite matinale de la finca nous a baucoup plu, mais je préfère encore la si belle promenade de Apodaca.

 

hotel HOTEL GUADALETE : encore.

 

clipart restaurant chef tEL SARDINERO (à CADIZ) : situé sur la place principale du vieux CADIZ ; restaurant pour touristes, sans doute, mais plats bons et copieux. Service rapide et agréable. (menu del dia à 10€ - boisson comprise)

 

clipart restaurant chef tMESON DEL ASADOR (à JEREZ DE LA FRONTERA) : pour une deuxième visite, l'occasion de mentionner leur bon pain qui arrive tout chaud, tout juste sorti du four ... une friandie ! Et la sangria maison !!! Un verre, ça va .... 

 

 

 

 

 

 

 

 

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