Jour 12 - SINTRA - COTE OCCIDENTALE

Aujourd’hui, grosse journée en vue, nous voulons aller visiter SINTRA, et, selon le temps qu’il nous restera, aller contourner la péninsule autour de SINTRA et ESTORIL.

Depuis PENICHE, le GPS nous annonce 92 kilomètres et 1h15 de route pour SINTRA !!

On arrive dans le délai prévu MAIS SINTRA est un cauchemar pour les automobilistes !!! La vieille ville occupe le sommet d’une colline, elle n’est desservie que par des rues très étroites et sinueuses dans lesquelles l’espoir de garer sa voiture est une utopie !!! Il existe un réseau de bus très efficace qui dessert la ville pour un prix très raisonnable, le seul inconvénient étant la longueur des files d’attente … on perd du temps, certes, mais on gagne en confort !!!

Alors c’est parti !! On se dirige vers le centre historique ! En cours de route, nous avons de belles vues sur la ville. Heureusement que nous sommes à pied ! La circulation ici est ubuesque ! C’est une pure folie … ça avance au pas … il faut aussi tenir compte des piétons qui n’hésitent pas à marcher sur la chaussée … puisqu’il n’y a que très rarement des trottoirs !!

Un peu plus loin, une belle maison avec une tour en forme de phare, la « Villa Nogueiras », puis un restaurant qui promet que, de sa terrasse on a la plus belle vue sur SINTRA … 

Nous voici enfin sur le parvis du Palacio Nacional … le temps de s’attarder un peu et on va commencer par cette visite.

La grande esplanade est agréable, très vaste, elle est encaissée, cernée par les façades plus ou moins colorées des maisons anciennes de la ville, le curieux palais,  on a l’impression de regarder un décor de conte pour enfants.

On va acheter les billets pour la visite du Palacio Nacional, ce grand palais blanc coiffé de deux tours coniques, d’où nous sommes, il ressemble davantage à une hacienda qu’à un palais ! L’entrée coûte 10 € par personne.

Ce Palais royal était à l’origine une forteresse maure. Après la Reconquête il rejoint le patrimoine de la couronne portugaise. C’est le roi Dinis, dont on a déjà entendu parler à COIMBRA, qui va initier sa transformation à partir de 1281. Il ne cessera ensuite d’être agrandi, modifié par les souverains venus profiter du charme si particulier de la ville. 

Nous entrons dans la Salle des Archers (Sala dos Archeiros), une salle des gardes qui serait banale sans sa décoration d’azulejos.

Vient ensuite la Salle des Cygnes (Sala dos Cisnes). Construite dès le XV^ème siècle, elle était la salle d’apparat, la Grande Salle (Sala Grande), à l’époque de João I^er. Plus tard, au XVI^ème siècle, sous le règne de Manuel I^er, elle devient la Salle des Princes (Sala dos Infantes), c’est de cette époque que datent les ajouts d’azulejos et surtout la décoration du plafond qui donne son nom actuel à la salle. A la suite du grand tremblement de terre de 1755 qui détruit LISBONNE, toute proche ; la salle est restaurée. Elle est très originale, écrasée par cet impressionnant plafond formé de 27 caissons décorés de cygnes portant une couronne autour du cou.

Nous traversons ensuite un patio, qui, à l’époque de João I^er desservait les différentes parties du palais ; sur les murs, au-dessus des azulejos, on peut encore voir quelques fragments des fresques du XVI^ème siècle. 

Nous entrons ensuite dans l’une des salles les plus prisées du palais : la Salle des Pies (Sala das Pegas). C’est la seule salle à avoir conservé son appellation originale. Elle doit son nom au roi Duarte ; il aurait été surpris par la reine en galante compagnie avec l’une de ses dames d’honneur. Pour faire taire les mauvaises langues, il aurait fait peindre autant de pies que de commères (potentielles) à la Cour, portant chacune une rose, et échangeant la phrase « por bem » (pour le bien). Dans la salle on recevait les personnalités importantes (notables, ambassadeurs) ; elle a aussi fait office de salle de lecture. Si le plafond est amusant, les azulejos qui soulignent la pièce sont très beaux.

Voici ensuite la chambre du roi Sebastião (Quarto de D.Sebatião), elle est aussi appelée la Chambre d’Or (Camara do Ouro) à l’époque de D.Duarte. La décoration actuelle date du XVI^ème siècle. La pièce est meublée d’un lit monumental.

Nous arrivons dans la Salle des Sirènes (Sala das Serieas) ; il suffit de lever les yeux pour comprendre le nom de la pièce qui était utilisée comme garde-robe au début du XV^ème siècle, on y entreposait les vêtements royaux, mais aussi les bijoux et tenues d’apparat. Les peintures du plafond datent du XVIII^ème siècle.

Voici un nouveau patio, celui de Diane, dont la statue décore la petite fontaine qui rafraichit ce passage. 

Nous entrons dans la Salle des Galères (Sala das Gales), une salle plutôt terne qui doit son nom à la frise qui décore le curieux plafond vouté en demi-cercle. Du petit balcon de la pièce, on a une jolie vue sur le jardin des Princes en contrebas.

Puis nous arrivons dans la Salle des Blasons (Sala dos Brasões). C’est une magnifique pièce à la décoration manuéline éblouissante : une coupole remarquable constituée des blasons des 72 familles nobles du Portugal à l’époque de Manuel Ier (XVI^ème siècle); avec, au centre, les armoiries royales surmontées du serpent ailé de la dynastie d'Avis (en place depuis João I^er au XIV^ème siècle). Les azulejos ont été ajoutés au XVII^ème et XVIII^ème siècle.

Voici maintenant une pièce très spéciale : la Chambre-prison du roi Afonso VI (Quarto-Prisão de D.Afonso VI). A l’époque médiévale, sous le règne du roi Dinis, cette salle était une chambre. Au sol, le carrelage mudéjar du XV^ème siècle témoigne de cette époque. A la fin du XVII^ème siècle, le Roi Afonso VI, est incarcéré ici sur la volonté de son frère Pedro II. En 1683, après neuf ans de réclusion, il mourra dans cette « cellule », seule pièce du palais dont l’unique fenêtre est pourvue de barreaux. 

La salle suivante est la Salle Chinoise – ou Salle de la Pagode (Sala chinesa – do Pagode). Elle est donc située dans la partie la plus ancienne du palais où se situaient les appartements royaux sous le règne de João I^er. C’est bien sûr la pagode chinoise de la fin du XVIII^ème siècle, en ivoire, bois et os, qui retient toute l’attention. Elle aurait été offerte à la Reine Maria I^ère  par le Sénat de MACAU, en témoignage des bonnes relations entre les deux pays. On ne peut qu’admirer la finesse de ce travail.

Changement total de décor avec la Chapelle Palatine (Capela Palatina). Elle fait partie de la construction initiale du roi Dinis, le souverain a dédié sa chapelle au Saint-Esprit qu’il a fait représenter sous la forme de colombes portant un rameau d’olivier dans leurs becs. Les murs d’azuléjos rouge brique sont couverts de ces oiseaux, tandis que le plafond en bois et le carrelage du sol conservent des influences mudéjares. Dans l’immense dédale de ce palais, la chapelle semble toute petite, très intime.

Le décor arabe se poursuit dans la salle suivante, la Salle Arabe (Sala Arabe). C’était probablement la chambre à coucher du roi João I^er , un escalier en colimaçon mène à la Salle des Sirènes qu’on a identifiée comme étant la garde-robe royale. C’est une des rares pièces sans mobilier, elle est occupée par une fontaine centrale qui, associée à la géométrie des azulejos manuélins du XVI^ème siècle, donne des allures arabes à la salle. On a l’impression de traverser un patio musulman plus qu’une chambre médiévale !

Elle communique avec la Chambre des Invités (Quarto de Hospedes), une pièce richement meublée qui faisait partie des appartements royaux. Bizarrement, les lignes de ce mobilier me font penser au travail de Gaudi à BARCELONE … j’ai l’impression d’avoir déjà vu ces formes en arabesques.

Des chambres, nous voici maintenant dans la monumentale Cuisine (Cozinha). Elle est actuellement en cours de rénovation, mais reste spectaculaire !!! Ce sont les cheminées de cette cuisine qui forment les deux hautes tours blanches qui donnent sa silhouette si particulière au palais. Elles mesurent 33 mètres de haut, et sont à l’image de la démesure de la pièce où il faut s’imaginer une brigade préparant les mets pour la Cour : cerfs, gibier, poissons, légumes, pains et pâtisseries, cuisinés dans les deux grands fours jumeaux pour les plus grosses pièces, dans de plus petits alignés le long de la pièce pour les cuissons plus modestes. Hélas, nous ne pouvons pas voir la batterie de cuisine utilisée. 

La visite se termine par la Salle Manuéline (Sala Manuelina), la grande salle du palais de Manuel I^er, il l’a fait construire et décorer au début du XVI^ème siècle. Voici encore une belle pièce, au mobilier typique, dotée d’un lustre spectaculaire ! 

La visite nous a occupés une grosse demi-heure, certaines salles étaient inaccessibles à la suite de la restauration en cours.

Se pose maintenant la question de la suite de la découverte de SINTRA. Il y a en bas du Palais National un arrêt de bus … vu la file d’attente, il est destiné aux touristes. Il existe un réseau de bus desservant la Serra de SINTRA (les collines de Sintra), certains vont jusqu’à CASCAIS, voire jusqu’au CABO DA ROCA. On parvient à monter dans le troisième bus qui passe (nous ne sommes pas encore en pleine saison …. En juillet-août, ça doit être pire !!)

La route jusqu’à PENA est une succession de lacets, le chauffeur réalise des prouesses !

Enfin, nous arrivons devant ce nouveau palais … Alors, la visite du Palais de PENA … 14 € par personne … on peut aussi, pour 2 € par tête, avoir accès à une navette qui emmène les moins courageux jusqu’aux portes du palais … les autres feront le chemin à pied !

Nous avons (enfin … ici aussi il y a la queue !) nos billets, et entamons notre ascension !

En levant les yeux, nous voyons cet incroyable château. On dirait un château de conte de fées … 

Depuis le XVI^ème siècle, un monastère est établi ici, au sommet de ce rocher presque inaccessible. C’est le roi Manuel I^er qui a fait construire le Monastère Jeronimo de Nossa Senhora da Pena en 1511. L’extinction des Ordres Religieux au Portugal en 1834, va mettre fin aux activités du monastère. Le roi Fernando II l’achète en 1838 et commence la restauration des bâtiments ; puis, à partir de 1843, il va donner libre court à sa fantaisie, agrandir le palais et aménager le parc avec autant de féérie.

On a peine à croire que nous arrivons dans un palais royal … on dirait Disneyland !

Des façades crénelées bleues, jaunes, rouges, blanches … des dômes, des galeries d’arcades … 

En haut de la rampe d’accès, voici la porte d’entrée … mauresque ! L’influence mudéjare est évidente avec l’arc outrepassé et l’encadrement souligné de briques et d’azuléjos.

Juste à côté, voici une autre porte, d’aspect médiéval, celle-ci, ou presque ! d’une extrême fantaisie, dominée par une petite tour (jaune pastel !) portant drapeau portugais et blason aux armes du roi Fernando II du Portugal et Saxe-Cobourg-Gotha ! Au passage, on admire le beau massif de splendides oiseaux de Paradis ! 

Cette porte donne accès à une galerie qui s’ouvre sur une vaste cour qui distribue les différentes parties du Palais de Pena, chacune d’une couleur distincte.

Nous commençons par aller sur les « remparts », pour avoir une vue d’ensemble : à nos pieds, autour du palais, s’étend le parc de Pena et les autres collines de SINTRA. Sur un rocher, en face, la Statue du Guerrier, en bronze, elle pourrait représenter le roi surveillant son domaine. Du palais, nous voyons la haute tour rouge, la galerie jaune, l’imposante façade grise et son portique surmonté d’un grand Triton sculpté … 

Nous allons ensuite sur le Chemin de Ronde (Caminho de Ronda), un vrai … avec créneaux, tour de garde, … l’occasion d’avoir une très belle vue sur le Château des Maures (Castelo Mouros) une forteresse construite au X^ème siècle, dont les remparts épousent la pente de la colline. 

Prochaine étape, la Chapelle (Capela), c’est l’église originale du monastère du XVI^ème siècle, elle est utilisée par Fernando II comme chapelle du palais. Elle a conservé les azuléjos de l’époque manuéline ainsi que le magnifique retable en albâtre réalisé par un artiste français. Le grand vitrail, représentant le roi Manuel I^er et Vasco de Gama, fait illusion … il a été commandé en 1840 par le roi Fernando II.

Nous menons la visite à notre guise, aucun ordre n’est imposé, nous avons opté pour « faire les extérieurs » en premier, réservant les appartements royaux pour la fin. Nous voici donc, maintenant, dans le Cloitre Manuélin (Claustro Manuelino), lui aussi appartient à la construction d’origine dont il a conservé la décoration : avec ses deux étages, il date donc de 1511, les murs recouverts d’azulejos mudéjars. Lorsque le monastère a été transformé en résidence, les arcades du cloitre ont été fermées par des fenêtres qui ont été retirées lors de la restauration de 1930. Ce minuscule cloitre pavé est surprenant dans cet ensemble architectural si farfelu. 

Place maintenant à la visite des appartements.

Voici une magnifique pièce, la Salle à Manger (Sala de Jantar), voutée, elle occupe l’ancien réfectoire du monastère, mais le carrelage mural a été ajouté au XIX^ème siècle. C’était la salle à manger de la famille royale, la table est dressée … elle est magnifique … royale !! 

De la salle à … manger, nous passons à la chambre à … coucher du chambellan du roi Carlos (qui régna au tout début du XX^ème siècle). De par sa fonction, le chambellan, maitre de la maison du roi, devait avoir ses appartements à côté de son souverain. La pièce ( Quarto do Camarista) n’est pas très grande mais présente un beau mobilier. 

Un petit aperçu du cabinet de toilette de l’époque avant de retrouver le Cloitre Manuélin, depuis un balcon cette fois-ci, la galerie que nous empruntons même à l’étage noble du palais. A l’origine, du temps du monastère, il y avait là quatorze cellules de moines. Fernando II les a transformées en appartements privés, une succession de petites pièces richement meublées : chambre, boudoir, salon de thé, bureau (avec un téléphone !), et une salle de bains finalement bien équipée pour l’époque. 

Quelques pièces originales ou remarquables, comme la Salle Arabe – Salle des visiteurs (Sala de Visitas), c’est dans cette pièce qu’étaient reçus les intimes. Le décor a été créé en 1854, dans un style islamique, l’architecte a  réalisé un travail en trompe l’œil qui fausse les dimensions de la pièce donnant l’impression de volumes beaucoup plus importants, et le plafond est une voûte tout à fait étonnante. 

Nous passons ensuite devant la petite sacristie avant d’arriver dans le superbe Salon Principal (Salão Nobre), la longue salle de réception, après le décès de son épouse, Fernando II, organisant moins de réceptions officielles, a fait transformer cette pièce en salle de billard. Elle a plus ou moins retrouvé son aspect original, les banquettes ayant remplacé les billards, c’est une très belle pièce dont l’originalité du mobilier ne peut laisser indifférent.

Voici enfin la Salle des Cerfs (Sala dos Veados), c’était la salle des banquets, les plats étaient disposés autour de la magnifique colonne centrale ; elle doit son nom à la décoration plutôt particulière … giboyeuse ! Mais la plus belle de ces décorations est le travail délicat de la voûte.

Des banquets à la cuisine il n’y a qu’un pas ! Voici donc cette très, très belle cuisine (je veux la même !!), immense, très bien conçue et richement aménagée, je trouve ici toute la panoplie des ustensiles qui faisait défaut au Palacio Nacional ! 

Voilà, la visite du palais proprement dit est terminée, elle nous a pris une heure. Reste maintenant le parc ! Mais il est bien trop immense pour que nous nous y risquions … la visite complète du Parc de Pena doit mériter une journée complète !!!

Nous décidons de descendre au plus court par les sentiers dans le sous-bois … nous avons d’autres projets pour la suite de la journée !

Nous retrouvons sans mal la sortie, allons refaire, pas trop longtemps, la queue pour reprendre notre bus vers le centre historique.

SINTRA nous laisse un sentiment mitigé … c’est beau, certes, mais trop dense, on part avec le regret d’avoir à peine entamé les possibilités de visites, de laisser d’autres palais, parcs, châteaux, curiosités derrière nous. L’amertume d’avoir mal abordé cette petite ville qui se déploie comme une pieuvre mais dans laquelle il est trop compliqué de circuler en voiture … et où les déplacements à pied font perdre du temps ! Il faudrait lui consacrer un vrai séjour, se déplacer en bus … et dépenser une fortune en billets d’entrée … Bon, on a vu l’essentiel de SINTRA, on a dû renoncer à beaucoup de SINTRA … tant pis ! 

On file maintenant vers la mer ! Cap sur le bout du monde européen !

Nous arrivons à CABO DA ROCA … merveille : on se gare facilement !! Ce cap est à trente kilomètres seulement de SINTRA.

Le paysage est magnifique ! Le temps est magnifique !! De hautes falaises, de 140 mètres de hauteur, le ciel et la mer bleus … et notre objectif : le phare rouge et blanc de CABO DA ROCA, le Cap du Rocher, le rocher le plus occidental du continent européen ! Un monument en pierre souligne l’importance de cet emplacement … et il faut attendre son tour pour réussir à prendre en photo cette petite stèle. 

Nous avons maintenant tout notre temps pour profiter à plein de ce si beau site !! La mer, les vagues, les falaises blanches, les falaises rouges, une plage blanche … et le ciel bleu … et les mouettes … et encore la mer … On en prend plein les yeux, plein les narines … on se ré-ga-le !!!

On reste un bon moment à admirer, photographier sous tous les angles ce superbe décor. … en face c’est l’Amérique !!!

Avant de repartir, nous allons jusqu’au phare. J’ai lu qu’on pouvait acheter un diplôme attestant de notre passage à ce point exceptionnel … mais je ne m’attendais pas à ce que le bout de papier soit facturé 11 € !!! Je le leur laisse de bon cœur … mais je ne peux éviter les 0,50 € de la dame pipi !!! Sacré business ce bout du monde !!!       Et dire qu’il n’y a même pas un petit miracle, une petite légende à la clé !!!

Allez, on continue, direction Praia do GUINCHO, « la plus belle et la plus sauvage plage de la Riviera » d’après mon bouquin vert … il faut aller voir ça !! La plage est à l’écart de tout, une longue route la longe. Nous pensions trouver un endroit beaucoup plus « civilisé » ! C’est finalement la langue de sable que nous avons pu apercevoir depuis le CABO DA ROCA, sable fin et roseaux … une toute petite partie de la plage est aménagée, le reste est le domaine des véliplanchistes ou amateurs de cerfs-volants.

Nous repartons aussitôt pour aller essayer de trouver la Boca do Inferno, un gouffre dans la falaise. Elle n’est qu’à quelques minutes, Sept kilomètres. Cette Boca do Inferno (Bouche de l’Enfer) n’a de très impressionnant que son nom !! Mais l’endroit est plutôt joli, grâce aux falaises qui tombent à pic dans la mer, aux pêcheurs qui se jouent du danger en installant leurs cannes dans des endroits improbables. Et donc ce gouffre ; plutôt une grotte dans laquelle se ruent les vagues qui, pour le moment, n’ont rien d’infernal.

La journée n’est pas finie … route maintenant vers CASCAIS, une charmante petite station balnéaire, un peu démodée, ce qui lui donne tout son charme.

A la pointe de la péninsule formée par l’estuaire du Rio Tejo (le Tage), la ville a, depuis l’Antiquité, attiré les populations. Détruite par le tremblement de terre de 1755, elle devient une station prisée lorsque la famille royale vient y séjourner à partir de 1870. Le Palais Royal (Cidadela) domine encore la baie de nos jours et est la résidence d’été du chef de l’état portugais.

Nous allons nous promener vers le long de la petite baie sur le Passeio D.Luis I, au bout de la plage les bateaux de pêche sont amarrés, c’est assez curieux de voir ce mélange des genres : plage réputée, marina, port de pêche et résidence d’état. Nous nous promenons ensuite dans les ruelles piétonnes de la ville entièrement dédiées au tourisme. 

Un petit tour et puis s’en vont vers ESTORIL. Dernière étape de cette longue journée. On se contente de suivre le bord de mer de cette grande station balnéaire.

Une grande plage de sable fin, un climat agréable en toutes saisons, des eaux thermales … l’aristocratie portugaise adopte ESTORIL, la petite ville se développe rapidement, acquiert ses lettres de noblesse, et mène une double vie entre les joies de la plage et les réseaux d’espionnage, le secret des tractations diplomatiques qui se jouent ici  pendant la Deuxième Guerre Mondiale. C’est ensuite son côté glamour qui va faire son succès : circuit automobile, golf, régates, hôtels de luxe, restaurants gastronomiques … et son casino … le plus grand d’Europe ! environ 1000 machines à sous, des tables de jeux … irrésistible ! Situé au fond d’une grande esplanade en bord de mer, on ne peut pas le manquer ! Ce grand complexe, outre les salles de jeu, offre plusieurs niveaux de restauration, et organise des spectacles. 

Retour vers GERALDES en plus d’une heure !

Demain, on a décidé d’aller à OBIDOS, il y a la ville à visiter et ensuite un circuit à faire dans la lagune, puis, selon le temps dont nous disposerons, nous irons faire un tour vers MAFRA.