Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Aujourd’hui, nous allons partir à la découverte de la Cité des Papes, la vieille ville, le fameux pont … mais pas le palais, déjà visité il n’entre pas dans notre « timing » !!
AVIGNON, la Cité Papale, un état à part entière jusqu’à la Révolution. Ville sans éclat particulier jusqu’au XIVème siècle, son destin bascule en 1309 quand la cour pontificale vient s’installer dans le palais épiscopal, fuyant l’insécurité romaine et répondant à l’invitation du roi Philippe Le Bel.
Mais dès la fin du siècle le pape Grégoire XI décide de retourner à Rome, Avignon n’étant pas sûre, régulièrement exposée à la peste et aux razzias des « routiers » (hordes de bandits de grands chemins) ; et la pression du roi de France un peu trop pressante. Toutefois, tous les cardinaux ne partagent pas ce revirement, ni les opinions du nouveau pape, ils désignent alors un autre pape et demeurent à Avignon. Les deux « papes » s’excommuniant mutuellement et se livrant une guerre de coups bas ; qui tournera finalement en faveur de Rome. La cité sera désormais administrée par un légat du pape.
La ville demeure donc une terre pontificale ; c’est une terre d’asile cultivant la tolérance des cultes (hérétiques ou juifs n’y sont pas inquiétés) mais aussi des fripons de tout poil qui viennent monnayer leur départ auprès des prélats et faire régner la terreur pour les petites gens.
La cité attire aussi les marchands, intellectuels, artistes.
Le palais se transforme, la ville élève et consolide ses remparts, protège le réseau sinueux des petites rues, les notables font construire les hôtels particuliers.
En 1791, la cité est annexée au « royaume de France » et devient le chef-lieu du Vaucluse en 1793.
Qui dit AVIGNON dit « Cité papale », mais depuis 1947 on pense immédiatement au Festival d’Avignon ! A l’initiative de Jean VILAR, une semaine d’Art Dramatique s’installe en ville, à l’origine sur trois scènes, dont l’emblématique Cour d’honneur du Palais des Papes ; maintenant une multitude d’espaces accueillent les troupes théâtrales qui viennent s’y produire.
Nous avons choisi de découvrir la ville « intra-muros », au fil des petites rues, conjuguant plusieurs itinéraires proposés par l’Office du Tourisme.
Stationnement facile et gratuit au mois de janvier sur le grand parking de l’Ouille, idéal pour commencer la visite à partir du Passage de l’Oratoire.
La balade à laquelle je vous invite fait 7,6 km environ et nous a occupés 4 heures.
Allons-y, commençant par admirer les remparts de l’extérieur, puis de l’intérieur !
Notre premier itinéraire sera le « rose », « La balade des Papes », nous lui ferons, plus tard, des infidélités.
Nous arrivons Place Crillon, une élégante place, et repassons les remparts par la Porte de l’Ouille, de là nous avons une belle vue sur LE pont, retour « intra-muros » par la Porte du Rhône pour aller visiter ce fameux Pont de Saint Bénezet.
La visite est très intéressante, elle permet – bien sûr – d’aller sur le pont, mais fourmille d’informations précieuses sur l’origine du pont, sa construction et les raisons de sa destruction partielle, la vie et l’œuvre de Saint Bénezet. Nous avions pris les audio-guides qui se sont avérés superflus, les explications sont longues et trop précises (une écoute studieuse rallonge énormément le temps de visite ; c’est un choix !), les panneaux d’affichage suffisent à nous renseigner.
Sur place, il faut aller jusqu’au bout du pont, pour se faire plaisir et pour la vue sur les remparts ; et il faut aussi aller sur le chemin de ronde qui offre, lui, une très belle vue sur le pont.
Nous grimpons ensuite jusqu’au Rocher des Doms, et son beau parc. Là encore il faut profiter des belles vues sur le fleuve et la rive opposée, le Fort Saint André et la Tour Philippe le Bel. On se balade dans le parc, partout l’évocation du festival, de Jean Vilar, des comédiens qui lui sont associés. Aujourd’hui l’ambiance est paisible, on a du mal à imaginer l’effervescence des jours de spectacles.
A la descente, c’est le Palais des Papes qui s’impose, et sur la Place du Palais c’est plutôt l’Hôtel des Monnaies, en cours de restauration, qui attire l’œil.
A partir de maintenant, nous allons suivre, plus ou moins, plusieurs circuits : le « orange », « Musées et Hôtels particuliers » et le « vert », « Au fil des rues d’antan ». Ce choix nous a permis de faire un grand tour en ville, sans doute superficiel, mais nous permettant une vue globale et plaisante de la ville. (surligné sur la carte).
Nous voici sur la Place de l’Horloge, au cœur de la vieille ville, une grande et belle place, animée, bordée de restaurants, on y trouve l’Hôtel de Ville, le théâtre… et l’horloge.
D’ici partent les rues tortueuses aux noms évocateurs : rue des marchands, place du change, rue galante …
Voici la basilique Saint Pierre, un édifice gothique du XVème siècle.
D’une église à l’autre, maintenant c’est Saint Didier, située sur une agréable place.
Cette promenade à travers les petites rues est très agréable, à chaque rue un détail plaisant, des statues de Vierge à l’enfant à quasiment chaque coin de rue, de belles façades d’hôtels particuliers, des porches travaillés …
Nous arrivons Place Pie, sa tour carrée et surtout la grande halle du marché. Il se tient là depuis des siècles ! Déjà au XVIIème siècle, des boutiques se trouvaient là, et la place était animée tout au long de la journée … et de la nuit ! Rien n’a changé au XXIème siècle.
D’une place à l’autre, après avoir flâné de rue en rue, nous débouchons sur la vaste et longue Place des Carmes ; elle occupe l’ancien emplacement du cimetière du couvent des Grands Carmes ! La place, ce quartier, vont jouer un rôle important durant la Révolution, car c’est des résidents que va partir l’initiative visant à rattacher la ville et le Comtat Venaissin à la France (administrés à l’époque par la papauté).
Plus loin, rue Paul Sain, la Chapelle des Italiens … un théâtre ! Construite en 1750, chapelle, puis « Mission Italienne » deux siècles plus tard, en 2021 elle devient, grâce aux artistes de la Compagnie de L’Echo du Soleil, une scène théâtrale.
Quelques pas plus loin, pareille à un temple antique, la Chapelle de la Visitation, un édifice baroque du XVIIème siècle sans parvis.
Un petit coucou au Lapin Blanc, et l’Aumône Générale se présente : un long bâtiment en cours de rénovation – transformation. Depuis le XVIème siècle, on accueillait ici les pauvres et les nécessiteux, un pavillon à part – la galère - recevait les femmes de petite vertu.
Au XIXème siècle, le bâtiment est transformé en caserne de pompiers, une des ailes est dédié à l’Ecole des Beaux-Arts.
Le XXème siècle verra une réhabilitation immobilière … en cours.
Dernières flâneries dans les rues, on contourne le Temple Saint Martial, un lieu de culte protestant depuis la fin du XIXème siècle ; avant palais, prieuré, collège, musée ; loin de l’image « austère » du temple, l’église est gracieuse, située dans un parc agréable, avec la note romantique des vestiges des arcades très photogéniques.
La boucle est presque bouclée, revoici le passage de l’Oratoire et la fin de la visite, fin de la balade le nez au vent.
Découverte "superficielle" du centre ville d'AVIGNON, balade très agréable au fil des rues, ce qui nous a permis de faire connaissance avec la Cité des Papes.
HÔTEL MERCURE AVIGNON GARE TGV : parfait ! très bel hôtel, installations et décor modernes, qui misent sur l'originalité. Chambre spacieuse, bien aménagée. et confortable.
Open-space pour le bar-restaurant, et dispositif pour le petit déjeuner original et bien pensé.
Accès au SPA payant (tarif réduit pour la clientèle de l'hôtel), joliment aménagé, offrant piscine, jacuzzi, sauna, hammam et douche sensorielle, et bien sûr offre de soins.
Le bémol, l'hôtel est situé dans un quartier assez éloigné du centre ville, dans une zone commerciale sans âme ni attrait.
LES GUSTAVES : le restaurant de l'hôtel, un menu quotidien ou à la carte. Plats élégants et originaux, travaillés avec les produits de la région.