Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
Et voilà notre dernière journée, très particulière, durant laquelle on va enchainer un peu de tourisme et un long, très long voyage … qui ne se terminera que demain, avec six heures de décalage horaire à digérer.
Après le petit déjeuner, on part faire un tour dans le quartier, suivant les conseils de nos guides.
Nous commençons par la grande esplanade située derrière l’hôtel, sur laquelle donnait notre chambre. C’est un grand espace de promenade et de loisirs. Ce matin encore on peut voir des groupes de personnes, souvent des femmes, en train de faire des mouvements de gymnastique chinoise.
un tour dans le centre de GUILIN
Nous retournons ensuite vers le lac que nous avons vu hier soir, le lac Shan. Il fait partie du site connu sous le nom de « Deux rivières et quatre lacs » (Liang Jiang Hu Si) qui fait référence au réseau hydraulique de GUILIN : les rivières Li Jiang et Taohua Jiang (Fleur du Pêcher - Peach Blossom) et les lacs Rong (Banians), Shan (Sapins de Chine), Gui (Osmanthus) et Mulong (Dragon de bois). Ces différents plans d’eau dessinent le beau décor de GUILIN qui sur 10 hectares enchante les visiteurs grâce au mélange des constructions anciennes et modernes, à l’installation de 19 ponts, et à la variété de la végétation : banians, ginkgos, cèdres, sapins … sans oublier les innombrables sortes de fleurs. Pour une partie de ce parc l’entrée est payante ! On peut aussi faire des tours de barques ou de bateaux sur les différents cours d’eau.
Pour l’instant, nous sommes devant le Shan Lake, qui tient son nom des cèdres qui bordent son rivage. Dès la dynastie Qing (1644 – 1911) cet endroit a charmé artistes et poètes, même si ce matin, sous un ciel gris et menaçant, la féerie n’y est plus.
Nous retrouvons les pagodes vues hier soir, nettement moins jolies ! La pagode du Soleil est la plus haute, ses neuf étages lui acquièrent le titre de plus haute pagode en bronze de Chine … avec ascenseur … plus petite, la pagode de la Lune n’a que sept étages ; elles sont reliées par un tunnel sous-marin en verre de dix mètres de long … il parait que quand on le traverse on peut voir les poissons du lac nager au-dessus de nos têtes … La visite de ces tours allierait culture, art, religion, architecture et technologie ! Quel dommage que nous n’ayons pas davantage de temps à passer à GUILIN pour les découvrir !!
On se contentera de quelques photos, et on poursuit notre promenade matinale, croisons encore de nombreux groupes de chinois en pleine activité physique.
Et nous revoilà au bord de la rivière Li, qui n’a plus grand-chose de « sauvage », même si on peut encore apercevoir, au loin, quelques collines typiques couvertes de verdure, nous sommes ici en ville, sur les quais se trouvent des bars, restaurants, guichets de billets et pontons d’embarquement pour les croisières.
Le temps passe, il faut penser à faire demi-tour ; on retourne dans la rue commerçante proche de l’hôtel, l’occasion de faire les tout derniers achats, dont du parfum à l’osmanthus.
Dans les magasins, on peut goûter aux produits présentés en petits monceaux dans des coupelles, pour les bonbons ou les fruits secs par exemple, les gâteaux sont proposés sur de petits morceaux de papier … comestible !
Retour à l’hôtel et dépôt de nos bagages devant la porte de la chambre, nous avons un moment à tuer avant le départ, on fait le tour des salons de réception, tous en pleine activité … de démontage !! En fait, ce sont deux mariages qui se tenaient ici hier soir !! Les panneaux d’affichage sont regroupés dans un coin, donnant vraiment une impression de lendemain de fête, quand le faste a disparu au profit du dépotoir. Les employés s’affairent à tout remettre dans des cartons, décors de tables, petits bouquets de fleurs, flonflons … qui resserviront pour d’autres !!! C’est tout de suite moins glamour !!
A midi le groupe se reforme et le car démarre.
Alors qu’il serait l’heure de déjeuner, Tsi-Tsi engage la conversation sur le thème des repas chinois. Selon elle, ici, on mange tout ! Tout ce qui vole sauf les avions, tout ce qui a quatre pattes sauf les tables, tout ce qui nage sauf les bateaux !!! Quel appétit ! Les chinois se régalent avec des serpents ! Une soupe spéciale est servie à l’occasion des mariages, c’est la « soupe de dragons et phénix », qui associe serpents et poulet ! On mange aussi des salamandres ! Et même du pangolin, une sorte de fourmilier ! Beurk ! Des chauves-souris également, ou des civettes ou chat musqué ! En 2002, cette consommation a même entrainé une grave maladie (le SRAS) provoquant de très nombreux arrêts de travail, d’où la fermeture d’entreprises, de magasins, une paralysie partielle du pays, la ville de BEIJING a été bouclée pendant une quinzaine de jours !
L’effet de ce discours est radical … il coupe l’appétit de tout le monde !!
Heureusement, car nous n’allons pas manger mais visiter un atelier de perles de mer. Nous voici au South China Pearl Museum. Un atelier de perles de mer, tandis que ce sont les perles de rivière que nous avons découvertes à BEIJING.
atelier de perles de mer
C’est en Chine que les perles ont été découvertes et utilisées pour la première fois ; dès 2200 ans avant Jésus-Christ elles faisaient déjà partie des présents faits aux empereurs. La perle fait partie intégrante de la culture chinoise, elle est présente dans les contes traditionnels, mais aussi dans les romans, dictons, anecdotes, vocabulaire familier. . Elle symbolise la richesse, la noblesse, mais aussi le pouvoir politique et le statut des officiers. Depuis toujours elles ornent les couronnes impériales, les autels de Bouddha, les toilettes des dames et les uniformes des notables
Depuis le Xème siècle, elle a franchi les limites de l’Empire du Milieu et est devenue un objet convoité et une monnaie d’échange.
Des panneaux explicatifs retracent l’histoire de la récolte de ces fameuses huîtres perlières, ramassées au fond de la mer au péril de la vie des plongeuses, car, autrefois, c’étaient majoritairement des femmes qui exerçaient ce dur et dangereux travail. Les techniques ont bien sûr évolué, assurant maintenant une production régulière d’un produit de plus belle qualité.
La culture de la perle consiste à placer un corps étranger dans l’huitre, celle-ci va ensuite envelopper de nacre cet intrus qui deviendra une perle.
Les naissains sont cultivés pendant un an et demi à deux ans, le processus de nucléation est ensuite mis en place, les petites huîtres surveillées, pendant 25 à 30 jours, vont grandir pendant quatre à cinq ans avant d’être ramassées pour livrer leur précieux trésor.
99,9 % des perles circulant dans le monde sont des perles de culture (d’eau de mer ou de rivière) ; très rares (et donc coûteuses) sont les perles naturelles.
Mais l’intérêt de l’élevage des huîtres perlières ne se limite pas à la perle « décorative », cette boule de nacre est riche en éléments chimiques tels que calcium, cuivre, magnésium, titane, plomb, sodium, fer ou brome … utilisés dans l’industrie pharmaceutique ou cosmétique, l’impératrice Cixi ne se contentait pas de porter les perles comme bijoux ou brodées sur ses vêtements, elle se poudrait le visage de talc de perle pour avoir un teint parfait !
Après les explications, la démonstration, l’huître est ouverte, et la jolie perle récoltée.
Aujourd’hui, exceptionnellement, pas de passage immédiat à la boutique ! Nous sommes invités à assister à un défilé ! Nous prenons place dans une jolie salle, entourant un podium sur lequel viennent se présenter de charmantes jeunes femmes en tenue de soirée arborant de très belles parures de perles, collier, bracelet, boucles d’oreilles et bague. Nous n’avons plus qu’à faire notre choix !! Les dames regardent les bijoux, les messieurs les mannequins ! Tout ça est quand même bien ridicule !!
Allez, on finit bien sûr par traverser le magasin ! C’est bien dommage que nous ayons fait le plein à BEIJING, il y a de belles pièces assez bon marché !
Retour au car … et Tsi-Tsi reprend son exposé sur les bizarreries alimentaires chinoises.
Elle nous parle d’une recette particulière, celle du « rat à trois cris », quand on le saisit avec des baguettes, il crie ; quand on le fait cuire, il crie ; quand on croque dedans, il crie … pour la troisième et dernière fois !! Beurk ! Elle précise qu’il s’agit de petits rats nouveaux nés, sans poil. Beurk ! Beurk !
Mais le rat consommé ici n’est pas le rat classique, mais plutôt le ragondin qui vit dans les forêts de bambous. … bah, ça semble tout de suite meilleur … ou pas !!!
Les chinois aiment bien faire mariner certaines bestioles dans l’alcool …. Serpents, lézards, fourmis … Hum ! J’ai encore des tas de choses à déguster ici … le scorpion n’est qu’une toute petite part de tout ce qu’on peut apprécier ici !!!
Allez, elle finit en beauté par le chien … qui n’est pas une légende, il a bel et bien sa place à table …
Passant du coq à l’âne, on passe de toutes ces cochonneries alimentaires à l’histoire (et l’avenir) de SINORAMA.
L’entreprise a été fondée au Canada, en 2005 par un chinois ; Claire fait partie de l’équipe depuis 2008, mais l’avenir de la société n’est pas très engageant, un tribunal canadien doit rendre, d’ici quelques jours, une décision relative à la mise en faillite de la société, et les prochains voyages sont d’ores et déjà annulés !
le voyage de retour commence ...
Nous arrivons à l’aéroport, Claire refait le point sur notre voyage de retour car elle va nous laisser ici !
Les formalités d’enregistrement, de police et de sécurité sont très longues.
Nous voilà enfin installés à la porte d’embarquement, je surveille le manège des chinois qui vont remplir leurs bouteilles de tisane ; ils les ont présentées vides au poste de sécurité, maintenant ils peuvent refaire le plein. Tout au long du voyage nous aurons vu ces fioles accompagner les journées des chinois, dans les cyclopousses, les bus, les rizières …
Puis on embarque … après un changement de porte …
Premier vol de GUILIN à XI’AN, il n’y a pas de soleil pour notre envol … il fait beaucoup moins beau que tous les autres jours … la Chine nous pleure déjà !
En moins de deux heures, nous atterrissons à XI’AN, il ne fait pas beau, c’est tout gris.
C’est une escale un peu particulière, nous descendons de l’avion … pour reprendre le même ! Notre vol pour BEIJING est annoncé … à la même porte.
On a à peine le temps de s’installer que déjà on réembarque !
Deuxième vol de XI’AN à BEIJING, rien de nouveau sinon qu’il fait nuit …. Notre petit panda nous redonne les consignes de sécurité et les magazines n’ont pas changé depuis une heure !
Une heure et demie plus tard, nous revoici à BEIJING ! Dernier morceau du voyage !! Heureusement que nous n’avons pas à nous préoccuper de nos grosses valises.
Nous devons prendre la navette-métro pour rejoindre l’aérogare principale, étant tous attentifs aux panneaux, suivant les petits pictogrammes de transfert, cherchant notre porte !
Il y a une queue très importante au poste d’immigration, nous avons une carte à remplir. Le passage au guichet de police est assez long, les passeports examinés, le visa contrôlé et les empreintes digitales de tous les doigts reprises, mais ralenties par les machines qui ne fonctionnent pas aussi bien que souhaité !
Jusque-là tout va bien …. On s’en sort plutôt bien.
On s’installe en salle d’embarquement, et on se prépare à attendre quatre heures le prochain vol !
… pour nous distraire un peu, les chinois décident de changer la porte d’embarquement … il nous faut traverser l’aéroport pour rejoindre la nouvelle porte !! On somnole tous … on n’a que ça à faire !!
Finalement cette longue … très longue escale se passe !
Nous montons à bord de notre dernier avion.
Nous avons devant nous 8372 kilomètres et surtout dix heures deux minutes de vol !! Pfff !!
Enfin, on bouge … c’est parti !!! PARIS est au bout !!
retour à PARIS
…. Dix heures plus tard ….
ROISSY CDG !!! Ce fut long, mais voilà, la Chine est définitivement bien loin derrière nous, hélas !
Mais j’ai un récit à rédiger, le blog à en extraire, environ 2800 photos à trier et nommer, des cadeaux à distribuer !!!
…. La CHINE va encore occuper mon esprit un bon bout de temps ….
… et nos mémoires jusqu’à la fin de nos jours !!!
Quel merveilleux séjour !