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Jour 11 - TAORMINE => CEFALU

 Ce matin nous devons nous lever tôt, plus de 200 km à faire, la traversée de la Sicile du sud au nord, avec tourisme en cours de route.

 Après un démarrage compliqué par une circulation ralentie et des erreurs d’aiguillage, nous voici enfin roulant vers ALCANTARA, les gorges sont annoncées, OUF !


Sur notre lancée, on en louperait presque l’entrée, mal indiquée d’autant qu’on cherche un sentier, indiqué dans le petit livre vert, qui doit se trouver juste à côté du parking.

Bon, on a assez galéré ce matin ; sans se poser plus de questions on se gare sur le grand parking du parc botanique et géologique ; l’indication du Michelin visait à nous faire économiser le prix de l’entrée, on fera ce sacrifice en contrepartie de notre tranquillité !!

Il est déjà 10 heures !

Encore un petit frisson d’exaspération, c’est le bordel complet ! plusieurs caisses, deux d’ouvertes, deux préposés, un seul qui bosse, et bien sûr une queue qui n’avance pas ! En bons grincheux parisiens on trépigne devant ce monument d’incompétence et de manque coordination !

Enfin à nous (en resquillant un peu !!), 6 € par personne (en liquide, comme d’hab !! je sens les poils de mon cher et tendre se hérisser !!) et on nous remet, en guise de tickets d’entrée des petits bracelets autocollants. Gracie mille, arrivederci !

Et on part faire la balade.

Comme décidemment rien n’est simple ce matin, nous voilà embarqués dans un sentier à flanc de montagne, d’abord dans la nature (le côté botanique de l’histoire !), puis des petits balcons sont aménagés pour voir le torrent. J’avais vendu à mon chéri une promenade les pieds dans l’eau, je me souvenais de cette expérience quand j’étais venue gamine avec mes parents !!  On a du zapper un truc !

Voyant la rivière de notre perchoir, il y a bien des gens en bas, les pieds dans l’eau ; on finira bien par trouver le chemin.

Contrariétés mises à part, les vues sur la gorge sont impressionnantes, très sombres, la rivière court au fond d’un ravin de roches noires. La géologie entre en scène pour nous expliquer tout ça : en des temps immémoriaux, une coulée de lave d’un volcan voisin du gros ETNA glisse jusqu’à la mer, une petite rivière s’infiltre dans ce tracé, et va patiemment creuser son sillon dans la roche volcanique dessinant pour notre plaisir cette belle gorge et les mille facettes érodées. Impressionnant combat de la nature que ce basalte malmené et ciselé !

Gorges d'ALCANTARA (5)

Gorges d'ALCANTARA (4)

Le paysage est vraiment très beau, violent et sauvage ! et nous parvenons à maintenir un écart raisonnable avec les autres visiteurs pour nous assurer toute la tranquillité nécessaire pour apprécier ce joli décor à sa juste valeur.


Mais, à la fin du sentier nous devons faire demi-tour et revenir sur nos pas, sans avoir trouvé la descente ! on va retourner jusqu’à l’entrée et se renseigner. Heureusement on repasse par une petite guérite où nous pensions être contrôlés en arrivant et là on voit le fameux escalier ! Le Michelin n’était pas clair en mentionnant l’entrée du parc, c’est de cette entrée là dont il était question, à la précision près qu’il faut payer bien en amont !!! alors effectivement, seuls les autochtones doivent passer par là car ils connaissent le coin, et surtout ils ne veulent pas faire la promenade botanique, eux !!


Après TAORMINE, on n’est plus à quelques marches près !! et puis, il est question d’un ascenseur … qui sait, Michelin est peut être fiable sur ce coup là !!! alors on descend !

La récompense est à l’arrivée, une petite plage de sable … et les gorges, le torrent accessible. On enlève tout de suite nos chaussures pour y plonger les pieds, l’eau est annoncée comme glacée, elle l’est bel et bien !!! oups ! après les cavalcades et la descente, ça rafraichit … non, ça transit !!!

On pose nos chaussures dans un coin et on file vers les gorges, on va voir si on peut avancer un peu entre les parois ; il faut déjà parvenir à traverser, entre l’eau froide et le courant, ce n’est pas joué !!! on retrousse nos bermudas et on se lance ! c’est génial !!

Une complicité implicite se tisse entre les touristes qui s’y risquent, échangeant des coups d’œil, se laissant la place à tour de rôle.

Un groupe revient équipé de cuissardes (l’entrée à 19€ par personne ! ce sont eux !!) ; dans la rivière, bien équipé, une sorte de secouriste veille.

On avance à contre-courant,  on retraverse un peu plus loin, on se régale !

C’est beau, amusant, exaltant et très impressionnant ! on se régale, il y a une telle différence entre le sommet et le fond de la gorge !

Gorges d'ALCANTARA (11)

Nous sommes à l’entrée du ravin, plus loin le paysage change radicalement, le torrent coule dans une vallée plus large, luttant contre de gros rocs contrariant son cours. Complètement différent, ça reste très joli, avec toujours la même intensité.

Gorges d'ALCANTARA (30)

On retourne récupérer nos chaussures, voyant un attroupement on va voir s’il ne s’agirait pas de l’ascenseur ; et ce n’est qu’à ce moment que nous sommes contrôlés : pas de bracelet, pas d’ascenseur !!

En quelques secondes nous sommes revenus à la surface.


On reprend la route vers midi, direction RANDAZZO, à travers vignobles et champs d’oliviers alors que nous sommes sur le versant du volcan, côté est, il fume dans les nuages, des plaques de neige encore accrochées à ses pans.

Nous traversons RANDAZZO, petite ville coincée au creux du monstre mais qui a toujours réussi à être épargnée, elle a obtenu à ce titre l’image d’une ville miraculée.

Nous voici maintenant en pleine montagne, l’ETNA derrière nous : nous traversons les Monts NEBRODI.

Cette étape semble très longue, surtout au chauffeur !!! route de montagne, de virages, nécessitant une attention renforcée.


Quel soulagement quand nous revoyons la mer à SAN FRATELLO, il est 14h30 ; de la route nous avons une très belle vue panoramique sur le littoral.

paysage route (6)

On retrouve la côte, à ACQUEDOLCI, à l’horizon se dessinent les îles éoliennes.

La route est belle, toujours aussi fleurie, elle longe la voie ferrée … qui longe le bord de mer !

A 15 heures, nous traversons SANTO STEFANO DI CAMASTRA, ville réputée pour ses céramiques, exposées partout, elles rendent la ville très chatoyante.

SAN FRATELLO

A 15h10, nous voici sur l’autoroute, on enchaine encore une fois les tunnels jusqu’à l’arrivée sur CEFALU, notre étape.

Nous renouons avec la nécessité de trouver l’hôtel.

J’ai réservé encore un Bed and Breakfast, situé sur les hauteurs de la ville ; je n’avais pas bien interprété la notion de « hauteur » !!!

Le propriétaire avait eu la bonne initiative de m’envoyer un plan, c’est donc en toute bonne foi que nous suivons ses indications, faciles à trouver … mais au bout d’un moment on se demande si on n’a pas loupé un embranchement : on monte dans la montagne, nous éloignant irrémédiablement de CEFALU, pourtant de loin en loin des panneaux nous guident vers l’hôtel ! l’inquiétude gagne la voiture … on va finir où ? that is the question !!

On finit par trouver, OUF !! Mais le jeu en valait la chandelle, on est logés dans une très belle villa, au sommet de la colline avec une vue sans pareille sur la baie de CEFALU. Incomparable !

CEFALU vue depuis hôtel (2)

Elle est à couper le souffle ! elle efface d’un trait tout le mal qu’on s’est donné pour arriver, aucun vis-à-vis bien sûr et toute la baie de CEFALU à nos pieds, c’est splendide. Nous sommes vraiment tombés sur un endroit exceptionnel.

On savoure notre nouvelle installation, pour deux nuits.


On peut ensuite repartir vers CEFALU, un plan de la ville nous a été offert, voilà de quoi nous guider utilement !

Maintenant que nous avons nos repères le trajet semble moins impressionnant, on est quand même à 8 kilomètres de la ville. 

Ce soir nous voulons faire un premier tour de contact, la visite de CEFALU sera pour demain.


On repère tout de suite la grande plage, divisée en plages privées et espace public ; du coup on peut avoir une idée des tarifs pratiqués : 10/12€ la place pour deux personnes. On sait où on finira demain !


Longeant la mer en direction des clochers indiquant probablement le centre historique, on se balade d’abord sur une belle promenade avant d’arriver dans la vieille ville, là ce sont des petites rues que nous suivons.

Les accès au bord de mer sont fréquents, la côte est ici très rocheuse.

CEFALU (14)

Ce quartier est très animé et commerçant, pas mal de boutiques de souvenirs et de restaurants. Nous nous promenons jusqu’à la grande place de la cathédrale. Il est 19h30 et elle bénéficie d’un éclairage idéal ; sur fond de ciel bleu, entre palmiers et montagne, le Duomo avec ses clochers asymétriques est très beau.

CEFALU (18)

La place n’est qu’une  grande terrasse, très tentante à cette heure ! On s’installe donc, face à la cathédrale, pour s’offrir un petit apéritif, l’occasion de découvrir un cocktail italien, l’aperol spritz (aperol + vin blanc sec + eau gazeuse), quand le verre arrive je suis comblée, c’est très bien servi, d’une belle couleur ambrée, c’est très frais et très parfumé, je note les ingrédients pour en refaire à la maison ! Nous savourons tranquillement nos verres, les petites douceurs servies avec … et ce bon moment !

CEFALU--20-.JPG

Le peu de la ville que nous avons vu nous plait beaucoup, nous avons repéré la plage et ses installations ; notre court passage à CEFALU se présente bien !

Nos verres terminés, nous nous mettons en quête d’un restaurant  … ici l’éventail est large, du haut de gamme au kebab ! un critère nous attire toutefois, beaucoup de restaurants mentionnent une terrasse sur la mer, c’est très tentant cette idée de diner avec vue sur la mer !

On finit par dénicher l’oiseau rare, qui va nous servir un excellent repas !

En rentrant, plus tard, dans notre perchoir, nous restons un long moment à admirer le paysage.

CEFALU (29)

 

 hotel B&B ATLANTIDE : une magnifique villa située au sommet d'une colline à 8 km du centre de CEFALU. Mais la distance est largement compensée par le charme du lieu et la gentillesse de l'accueil de Flavio ! Une superbe vue sur la baie, une chambre très spacieuse avec accès direct à la terrasse, sur laquelle on peut se reposer et prendre nos petits déjeuners. Un séjour très, très agréable ! 

 

clipart restaurant chef tIL COVO DEL PIRATA : un petit restau sympa, encore plus agréable si vous avez la chance de vous voir placés à l'une des quatre tables de la minuscule et charmante terrasse. Un bon repas, et un petit bonus en fin de repas ! Le tout servi par un personnel attentif et souriant.

 

 

 

 

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Dan SAUBION

Toujours un projet en tête, toujours des dates cochées sur mon agenda .... des centres d'intérêt variés .. et l'envie de partager les réponses aux questions que je me suis posées !
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