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au compteur : 95 km
au programme : visites de la Chute de Montmorency, du Canyon Ste anne et de Sainte Anne de Beaupré
Au programme aujourd’hui visite de chutes d’eau !
La première sur le planning, comme sur le trajet, est la Chute de MONTMORENCY.
Nous stationnons sur le parking payant, 10,50$ la journée. L’accès au parc est gratuit. Après avoir traversé le centre d’information et jeté un coup d’œil aux panneaux d’infos nous allons donc voir la magnifique chute.
La chute est effectivement très belle, si blanche, posée comme dans un écrin entre le ciel si bleu ce matin, la végétation qui la borde et le plan d’eau qui la reflète.
La chute est aussi belle que puissante et le contraste saisissant entre la force de la chute, le brouillard des éclaboussures et le grand calme du plan d’eau, pourtant profond de 17 mètres.
La renommée du site tient bien sûr à sa beauté, mais aussi au fait que, du haut de ses 84 mètres, elle surpasse de 30 mètres ses grandes rivales de NIAGARA !
Un circuit est construit pour l’approcher, un long escalier à flanc de colline, un pont pour arriver au manoir Montmorency, restaurant, grill, café, boutique. Un téléphérique est aussi à la disposition des visiteurs qui, moyennant 12$, arriveront plus vite et moins fatigués au sommet. Economes et courageux, nous préférons l’escalier, mais c’est sans compter avec le trouble généré par les marches à claire-voie, au premier belvédère nos jambes sont déjà moins fières, on décide donc de changer notre fusil d’épaule et d’opter pour la solution téléphérique.
La montée est rapide et agréable, à l’arrivée le manoir bien joli. Là on apprend l’origine du nom de la chute, autrefois « Sault de Montmorency », donné par Samuel de Champlain en hommage au vice-roi de Nouvelle-France, Henri II, duc de Montmorency.
Du sommet, les vues sur la région, le Saint Laurent, Québec, sont très belles. D’ici l’escalier semble ridicule, et lorsqu’on passe sur la passerelle le débit de l’eau est impressionnant.
Nous traversons ce qui fut, fin juillet 1759, le cadre d’une rude bataille dans la lutte pour la possession de QUEBEC entre français et anglais, on comprend facilement l’intérêt de cette position stratégique !
On redescend par le long escalier, beaucoup plus facile dans ce sens ! Arrivés en bas, c’est la douche dans les embruns de la cataracte !
C’est notre première rencontre avec les chutes d’eau canadiennes, et nous sommes enchantés, ce paysage est vraiment de toute beauté, bien dégagé, habilement mis en valeur et bien préservé ; ça augure de tas de bonnes choses pour la suite de notre séjour !
Il est déjà plus de midi, nous reprenons la voiture pour aller vers un autre parc, un canyon cette fois. En cours de route nous passons devant la belle église de SAINTE ANNE DE BEAUPRE, que nous comptons visiter au retour.
A nous la visite du Canyon STE ANNE ! L’entrée coûte 12$ pour une promenade au bord d’un abîme.
Dans les premières allées, de grosses statues des animaux de la région, oiseaux et aussi ours et caribou ; et voilà la rivière tumultueuse Sainte Anne du Nord et le sentier d’un kilomètre qui va nous la faire découvrir au plus près.
Le premier pont a été construit en 1974, long de 63 mètres, c’est le pont Mestachibo, du nom amérindien de la rivière et qui signifie « qui a beaucoup de rapides » … un rapide coup d’œil nous le confirme.
Comme ce paysage est joli ! Sur notre droite, une rivière serpente dans une vallée bordée de sapins, on s’attend à voir déboucher le canoë de Pocahontas à tout moment ! Sur la gauche, des rapides et l’amorce d’une chute d’eau, la rivière disparait dans un bouillonnement pour un plongeon de 74 mètres.
Nous arrivons ensuite au bord d’une grande faille abrupte, l’ancien lit de la rivière ; puis au second pont, d’où la vue sur la chute est la plus complète, nous sommes à 60 mètres de sa base, là encore la comparaison avec les chutes du NIAGARA s’impose puisque STE ANNE est de 15 mètres plus haute ! Autre chiffre impressionnant, le débit de la rivière variant, selon les saisons de 100 000 litres d’eau à la seconde au printemps, à 10 000 à la fin de l’été ! Elle va se déverser dans le St Laurent 90 km plus loin !
La chute est très claire dans ce paysage forestier, mais on voit bien la teinte marron de l’eau, presque terreuse, cette coloration est due à l’humus récolté en cours de route ainsi qu’à la présence de certains métaux comme le fer ou le manganèse.
C’est aussi l’endroit idéal pour la chasse aux arcs en ciel qui jouent avec les gouttelettes.
Ce deuxième pont, de grillage et de planches, a l’air inquiétant et instable au premier abord, mais il est finalement tout à fait praticable, certains courageux préfèrent s’élancer dans le vide arrimés à des câbles pour faire la traversée en tyrolienne !
Le passage au milieu du pont est super sympa, au milieu du vide, une vue superbe sur la chute, sur la vallée … et sur la passerelle en contrebas !
Nous voici à la croisée des chemins, la possibilité de remonter le long de la rivière sur cette nouvelle rive ou la descente vers le canyon, avec des panneaux de mise en garde à la clef !
Bien entendu, nous choisissons l’escalier qui va nous conduire au pont Laurent (pas à cause du fleuve, mais du prénom de l’un de ses concepteurs !). La construction de la passerelle fut un travail difficile, les matériaux transportés à dos d’homme, l’exécution assujettie aux caprices de la météo ! En tous cas le résultat est grandiose ! On se promène sur un passage grillagé … même sous nos pieds ! On voit l’eau bouillonner 9 mètres plus bas, c’est génial !!! la vision finit par faire disparaitre le fin treillage pour nous donner l’impression de flotter au milieu de ce déferlement ! c’est géant !!
La lévitation prend fin au pied de l’escalier dont il faut, péniblement, remonter les marches !!! Les quelques haltes sont les bienvenues !
La promenade continue donc par la remontée du sentier longeant la rivière, on y apprend que ce torrent était autrefois utilisé pour le transport du bois jusqu’à Beaupré, le courant furieux était même aménagé pour faciliter cet acheminement (dynamitage de certains points, construction de sortes de « couloirs »).
Une petite curiosité sur le chemin, la grosse « marmite », une grande cavité de 15 mètres de diamètre pour 8 de profondeur, ces creux sont formés par le tourbillon de gravillons transportés sur les berges du torrent exerçant une érosion pendant des millénaires ; ils ont la réputation d’être plus profonds que larges, mais ici les mesures de profondeur ont été contrariées par la présence de sable au fond de la cuve. Il se dit que les nuits de pleine Lune, les géants viennent y faire cuire leur soupe … nous y étions en plein jour … rien ne nous permet donc de contredire cette légende !
Encore quelques images entre les branches et nous regagnons le poste d’accueil ; puis nous partons vers SAINTE ANNE DE BEAUPRE, la ville traversée tout à l’heure, et l’église aperçue. Sur place on trouve facilement à se garer sur un immense parking.
Nous allons voir de près cette grosse basilique blanche, haut lieu de pèlerinage, le plus ancien lieu de pèlerinage de l’Amérique du Nord ! Nous allons découvrir un endroit tout à fait étonnant, un grand complexe religieux dédié à Sainte Anne (Grand Maman Sainte Anne !!), mère de la Vierge.
Nous faisons nos premiers pas dans une chapelle basse, aux voûtes larges et sombres. Nous sommes très surpris car les dimensions de l’édifice sont totalement disproportionnées. Il s’agit en fait de la Chapelle de l’Immaculée Conception, salle de prière située sous la basilique. Les volumes écrasés sont contrariés par la finesse des frises qui ourlent les arcades, de jolies fresques décorent cette salle. Pour la première fois pendant notre voyage nous croisons des représentations d’indiens ; nous allons constater plus tard la grande place que le Canada fait à ses autochtones, loin (d’après ce que nous avons ressenti) d’être relégués à l’état de « sauvages », mais considérés à juste titre comme peuple d’origine du pays et à ce titre appelés « autochtones ». Ici les peintures représentent une évangélisation pacifique et bienveillante.
Revenus de notre méprise, nous passons, par l’un des escaliers intérieurs (il y a aussi des ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite !!), dans la basilique.
La toute première église a été construite, un peu plus bas, en 1658, après que Sainte Anne ait répondu aux prières de marins bretons, sur le chantier une guérison miraculeuse a lieu ! Hélas, le fleuve aura rapidement raison de la petite église, qui est reconstruite un peu plus loin dès 1661. Nouvel effondrement en 1676, cette fois, on construit en dur, la pierre remplace le bois. L’endroit est devenu lieu de pèlerinage, et deux siècles plus tard va s’élever une belle basilique … qui sera détruite par un incendie en 1922. La construction du sanctuaire actuel est commencée l’année suivante, les travaux principaux achevés en 1962, la basilique pourra être enfin consacrée en 1976 ! On comprend mieux la modernité du lieu et de ses équipements.
La décoration intérieure est effectivement très « arts déco », belle, élégante et moderne. Près de l’autel, dans un halo de lumière, une très belle statue de Sainte Anne portant son petit-fils revêtu des couleurs du Québec. Dans ce faisceau lumineux elle est magnifique, irradiant de bonté elle est vénérée par les pèlerins, et admirée par tous les visiteurs.
Près de la porte, cannes et béquilles remplacent les ex-voto, témoignages des guérisons dues à la Sainte. On peut aussi communiquer avec elle par des petits billets pré-imprimés ; et quand nous sortons nous tombons sur la boutique, au choix impressionnant de babioles religieuses qui pourront être bénies quelques mètres plus loin par un prêtre dans le « bureau des « bénédictions » ! Nous sommes sidérés par ce côté « business » auquel nous ne sommes pas habitués…. Les marchands du temple sont au top !
Nous allons ensuite admirer la basilique de l’extérieur. Elle est jolie, toute blanche sur le ciel bleu, un petit jardin fleuri et une fontaine comme parvis. Et juste en face se trouve l’Auberge de la Basilique, « spécialement destinée aux pèlerins »… revenant vers la voiture nous n’entrerons pas dans le Musée consacré à la Sainte !
Juste à côté un petit bâtiment blanc, ressemblant à une chapelle, c’est « la Scala Santa », réplique de l’escalier gravi par Jésus au tribunal ; le jardin qui l’entoure est un long Chemin de Croix.
Pour le moment, nous avons décidé de flâner un peu en ville. Il semble que le pèlerinage draine un monde aisé car la rue principale est occupée par des boutiques cossues, des galeries d’art, nous entrons dans l’une d’elle … quelques œuvres accessibles, d’autres absconses et laides.
Nous regagnons ensuite la voiture et rentrons à l’hôtel après de belles visites … surprenantes.
le choix est difficile ! priorité à la nature ! La chute de Montmorency est belle comme tout, mais je lui préfère, aujourd'hui, la promenade du Canyon Ste Anne, la proximité du courant, la vadrouille sur les sentiers et les passerelles.
MOTEL LE MARCHEGUAY, nous n'avons pas changé.