ZOO DE BEAUVAL, château de MONTRESOR - Avril 2014

L’envie de saluer l’arrivée du printemps nous conduit vers les Pays de Loire et leurs trésors.

L’échappée sera brève et belle, au programme la visite du ZooParc de Beauval, à SAINT AIGNAN à un peu plus de deux heures de Paris, et un peu de tourisme dans la région.

Doit-on avoir une âme d’enfant pour se laisser émerveiller par le zoo ? Le parc revendique d’être « classé parmi les 15 plus beaux zoos du monde », c’est dire la qualité des lieux et des animaux !

30 hectares, 600 espèces, 5700 animaux … impressionnant mais pas très excitant !

Alors … si on s’offrait un petit tour du Monde sur les traces des plus beaux animaux de nos continents ?

Le portail d’entrée passé, nous sommes accueillis par les flamands roses et rouges.

Nous allons ensuite à la découverte des milliers d’animaux à plumes, poils, écailles … les premiers volatiles sont dans de grandes volières, seuls ou en groupes, sombres ou colorés. La visite se poursuit dans une immense serre   tropicale dans laquelle les oiseaux sont en liberté dans leur écosystème reproduit avec soin et une grande recherche esthétique, c’est très beau, dépaysant ! 

Des tropiques nous passons à la savane africaine avec délice ! au sommet d’une colline verdoyante (!!) les silhouettes longilignes se dessinent, magnifiques, majestueuses ! autour d’elles, des zèbres, antilopes, autruches et même un paisible rhinocéros. 

Un petit tour devant l’enclos de la bande de suricates, vifs et drôles, qui nous observent et nous découvrons le superbe tigre blanc qui fait les cent pas dans son vaste espace. C’est le quartier des fauves, parqués, certes, mais dans de beaux décors naturels.

L’attraction suivante bondit d’arbre en arbre. Nous voici au pays des singes, énormes gorilles ou petits ouistitis. La captivité ne semble pas nuire à leur équilibre puisque le zoo peut s’enorgueillir de nombreuses naissances, on peut voir plusieurs mères se déplacer avec leurs petits accrochés à elles.

Les reptiles ne sont pas absents de cet inventaire, alligators, tortues sont là aussi. Ainsi qu’un aquarium géant dans lequel évoluent d’énormes poissons dont une famille de tranquilles, et monstrueux, lamantins.

Un passage au pays des kangourous et des okapis, des éléphants, des dromadaires aussi …

Rencontre exceptionnelle ensuite avec une colonie de koalas grignotant des branches d’eucalyptus rares, ou somnolant, bien à l’abri dans un espace vitré reproduisant leur écosystème.

Juste à côté un aquarium dans lequel nagent de gracieux hippocampes, un peu plus loin un superbe bassin tropical aux poissons aux couleurs chatoyantes, un ravissement ! 

Bon, il y a aussi la serre aux serpents ; interminables boas ou pythons …. Toutes sortes de bestioles rampantes peu engageantes à la langue fourchue, bleue parfois !

Le clou du zoo, sa gloire, son emblème : le couple de pandas qui a droit à une vaste partie du parc aménagée rien que pour eux, ambiance chinoise, décors et végétation dans le ton. C’est très joli, bien fait.

Depuis 2012, Huan Huan et Yuan Zi ont élu domicile ici … ils ont l’air de s’y plaire. L’un somnole en haut d’un arbre ; l’autre fait sa star en dépiautant des branches de bambous, quand elle voit que son public se détourne, la grosse peluche se lève, fait quelques pas, prend la pose, nous attendrit d’un regard irrésistible ! craquant ! 

On a à peu près fait le tour de la faune, restent les pélicans, les ânes, les ratons-laveurs, les otaries et la banquise en ciment de la colonie de manchots qui font trempette.

Une « jolie » famille aussi ; papa rhinocéros et sa cuirasse boueuse est tenu à l’écart de maman rhino et leur espiègle, mais farouche, petit qui va renifler du côté de son père avant de battre en retraite vers sa mère au galop (de rhinocéros !) quand le grand mâle se rapproche !

Ils nous ont accueillis à notre arrivée, nous les saluons en partant ; revoici les flamants chatoyants.

Pour chaque animal, une plaque explicative nous donne les informations essentielles à la découverte de celui que nous regardons (origine, classement zoologique, mode de vie, alimentation …). Plusieurs fois par jour, des soigneurs du zoo viennent commenter et nourrir les animaux, les otaries se donnent en spectacle ; et courant 2014 un nouveau spectacle d’oiseaux doit voir le jour dans une zone du zoo nouvellement aménagée.

J’ai beaucoup aimé le décor soigné, propre, bien entretenu du parc, si éloigné des tristes enclos ou cages cimentés des zoos traditionnels.

Ici l’effort porte sur l’environnement des animaux et aussi sur l’esthétique de l’ensemble. Les restaurants se perdent dans le paysage sans être trop voyants ou agressifs, pas de magasin à chaque détour d’un sentier, les boutiques sont à l’entrée du zoo.

J’ai déjà mentionné la belle apparence des animaux, ils n’ont pas l’air de souffrir de leur captivité et quelle variété !

Il faut aussi souligner le travail pédagogique du zoo ; ici on visite intelligent, rencontre avec les animaux qu’on apprend à connaitre, découverte de l’animal, explications des investissements écologiques, production en intra de certains aliments pour alléger les budgets et s’assurer de la qualité des produits …

Nous y avons passé une demi journée très agréable, zappant les spectacles et les explications (mea culpa !), mais profitant à notre rythme de l’endroit avec beaucoup de plaisir.

Nous avons repris la route direction LOCHES, nous arrêtant au p’tit bonheur.

… A NOUANS LES FONTAINES, par exemple, pour faire un petit tour dans l’église Saint Martin pour y voir « La Piéta de Nouans» grand retable de Jean FOUQUET, grand peintre du XVème siècle. La petite église est bien jolie, lumineuse, bel écrin pour le grand tableau.

Nous prenons ensuite le temps de visiter le château de MONTRESOR. Pas vraiment indispensable, mais plaisant. Un curieux patchwork sur ce site où cohabitent les vestiges du château médiéval, l’annexe Renaissance et le logis restauré au XIXème siècle.

Il se dit que Mick JAGGER aime visiter ce château, charmant et méconnu, qui permet à la star un déplacement dans un relatif anonymat !

La visite est agréable mais un tantinet surfaite ! surfant sur la richesse historique du lieu, moyennant 8 € (quand même !) on nous donne à voir les collections du propriétaire dans un beau décor … du XIXème, le patrimoine Renaissance de la région est bien loin.

Au programme une belle salle à manger (sa longue table et son lourd vaisselier), le petit salon doté d’un tableau identifié comme étant un VERONESE) et occupé par un bel escalier en colimaçon qui mène, après la visite du petit boudoir italien, à l’étage où un grand billard français trône au centre de la pièce ; autre élément remarquable sur ce palier, un grand tableau au fusain d’Arthur GROTTGER représentant une lumineuse violoniste, magnifique. 

Voici ensuite la belle bibliothèque et ses tableaux de famille, avant de déboucher dans le grand corridor, la petite chambre, et enfin le grand salon ; énorme pièce occupée par de larges canapés dans lesquels les invités du maître de maison s’installaient pour écouter la musique venue du piano apporté de Paris.

La salle du trésor n’est pas visible le jour de notre passage … nous ne verrons donc pas ce qu’il recèle ! alors direction, le parc.

La promenade dans le jardin nous permet de revoir les bâtiments du XIVème, le donjon du Moyen Age édifié par FOULQUE NERRA en 1005, un petit bassin romantique dominé par un petit ange et la statue d’un soldat tombé à la bataille de Magenta, aux côtés de celui qui deviendra propriétaire des lieux, le comte Xavier BRANICKI. Proche de Napoléon III, il acquiert le château en 1849 et entreprend la réhabilitation que nous pouvons visiter aujourd’hui ; les lieux étant maintenus en état depuis sa disparition en 1879.

Du chemin de ronde, on a de jolies vues sur la ville sur laquelle le temps ne semble pas avoir eu de prise, laissant intacts les petits jardins potagers ou les toits moussus, les coteaux verdoyants sur l’autre rive de l’Indrois.

Suivant les conseils du guide, nous allons faire un petit tour en ville, et découvrir la petite église du XVIème siècle dans laquelle repose, pour l’éternité, Ymbert de BASTARNAY, mort à 85 ans, c’est à lui que l’on doit la construction de la résidence Renaissance sur les vestiges du château fort.

Reprenant la route, un site conservera ses secrets, il s’agit de la Chartreuse de Liget, que nous n’avons pas pu visiter … un peu plus loin, au cœur de la forêt, sa petite chapelle circulaire, isolée, inaccessible elle aussi.

La parenthèse se referme ; un peu en retrait des grands sites des Châteaux de la Loire, cette région nous a beaucoup plu. La liste est longue des châteaux, églises, encore à visiter … sans oublier les caves de ce terroir viticole, et toute la gastronomie liée au gibier, fromages, élevages …

C’est sûr, nous n’en resterons pas là et reviendrons sans faute, bien vite, goûter encore la douceur de vivre des bords des Loire, Cher, Indre ….

Côté hébergement et restauration, voici nos expériences : 

Pour pouvoir profiter du ZOO de BEAUVAL dès le matin, nous avons choisi de faire étape à GIEVRES :

 HÔTEL LE GRAND CHENE : un petit hôtel bon marché et confortable, très calme. La chambre est agréable et bien équipée, simple et sans chichi, du basique. Petit déjeuner continental copieux.Nous avons été séduits par l'accueil très sympathique et chaleureux des propriétaires, très hospitaliers, disponibles et de bons conseils.

 LA MAISON (à CHABRIS) : sur les recommandations de nos hôteliers nous avons découvert cet établissement installé dans une ancienne maison de bourg (rien de visible de l'extérieur). Dans une décoration d'inspiration australienne, ce petit restaurant propose une carte de salades (énooormes) et de pizzas (délicieuses). Ici aussi l'accueil se fait avec le sourire, mêlant bonne humeur et courtoisie. Pour le dessert, difficile de résister aux coupes glacées aux combinaisons savoureuses (... et accompagnées de barbe à papa !)

Option totalement différente pour notre étape suivante, près de LOCHES :

 LE MOULIN SAINT-JEAN (à SAINT-JEAN  SAINT-GERMAIN à côté de LOCHES) : il s'agit d'une maison d'hôtes installée dans un ancien moulin. Le cadre et l'emplacement sont remarquables ! Confort et convivialité sont les maîtres mots du propriétaire, un anglais .... que dis-je, un gallois !!! qui a pris racine ici, s'y plait et rend son domaine irrésistible ! Chambre confortable (nous avions même un petit salon privatif). Ici n'espérez pas avoir la télé dans la chambre ou un ascenceur pour monter les étages !! Mais un grand salon doté d'une belle cheminée et une belle bibliothèque transformée en salle télé sont à notre disposition, ainsi que le grand jardin bordant la rivière. Accueil en parfait gentleman ! Un petit bémol, il ne s'agit pas d'un "hôtel", l'insonnorisation n'est pas parfaite et les planchers craquent !

diner à la table d'hôte du Moulin. Pour des raisons personnelles, pas de cuistot en ce moment ... le "Menu Gourmand" s'est mué en diner à la bonne franquette, pas mauvais mais loin de l'extase malgré les efforts de notre hôte britannique ! Et comme il ne pouvait pas être au four et au moulin (ha !) il a brillé par son absence autour de la table qui réunissait tous ses hôtes (il y a 4 chambres) ; mais un apéritif convivial devant la cheminée nous avait permis de faire connaissance .... le vin de Loire a fait le reste ! Petit déjeuner ... continental ... what about my eggs and bacon, Sir ? !!!