LES MENUIRES - Idées de quelques randonnées

Cette année, l’enneigement est exceptionnel dans les Alpes et nous avons eu la chance de bénéficier, durant notre séjour, d’un ensoleillement idéal. Nous avons donc découvert la station des MENUIRES dans les meilleures conditions.

Cette grande station de Savoie, située à 1850 mètres, dépend de la commune des BELLEVILLE, en Tarentaise, et fait partie du domaine skiable des « Trois Vallées ».

L’histoire sportive retiendra que des épreuves des J.O. d’hiver 1992 s’y sont déroulées.

Elle est composée de cinq principaux quartiers : Preyerand, La Croisette, Les Fontanettes, Grand Reberty et  Les Bruyères.

Cette station de sports d’hiver, inaugurée dans les années 60, pâtit de sa modernité, attigée d’une architecture en vogue à l’époque : barres d’immeubles plutôt laids ( Brelin) ou en hauteur (La Croisette)!  Passé cette déception, le quartier de La Croisette se révèle très vivant, une ruche offrant de nombreux commerces, une alternance de magasins de matériel de sports, restaurants, commerces de produits locaux/souvenirs, des supérettes et même une pharmacie. La survie est assurée ! Côté loisirs, outre les nombreuses remontées mécaniques de tous ordres, le vacancier dispose aussi d’un cinéma et d’un centre aqua ludique avec piscine, jacuzzi, hammam, sauna, solarium et salle de sport ! Et bien sûr, Office du Tourisme et Ecole de Ski répondent à la moindre de nos demandes.

Nous voici donc équipés, restaurés et divertis ; il faut aussi signaler les efforts faits pour nous véhiculer : des navettes gratuites (et ponctuelles) nous permettent de circuler facilement sans avoir recours à notre voiture, laquelle a trouvé une place dans l’un des très nombreux parkings !

L’autre gros quartier d’hébergement des Menuires est Les Bruyères, qui bénéficie des mêmes équipements et de constructions plus jolies où le bois domine le béton.

Voici le décor posé. Avant de partir à sa découverte, deux précisions s’imposent. On doit dire « Les Menuires » et non « les Ménuires » comme on a souvent tendance à le faire. Et, venus pour se détendre, se distraire et s’aérer, dans une atmosphère vivante, pestant devant la foule au pied des remontées ou à la caisse des magasins, il faut avoir en tête que les vrais habitants des Menuires se chiffrent à 450 âmes … pour une capacité d’hébergement de 26 000 personnes !! (le ratio pour VAL THORENS, grande sœur perchée plus haut, est encore plus saisissant !).

Voilà, à nous, qui ne sommes pas skieurs, le plaisir de nous balader sur quelques sentiers, à la découverte de jolis paysages.

La promenade idéale, familiale, est de faire le tour du plan d’eau. Trois itinéraires sont possibles, si un seul est mentionné dans la carte des randos achetée à l’Office du Tourisme.

En version soft, on prend une navette jusqu’au restaurant Le Setor. Outre le restaurant, on trouve une petite chapelle, Notre-Dame de la Miséricorde, bâtie en 1776, des tables de pique-nique et même des toilettes publiques ! Cette agréable promenade démarre, longeant la rivière, le Doron. Un sentier très facile au bord de l’eau, un petit circuit de 900 mètres sans dénivelé, au milieu des tourbières et des bosquets. Pour l’instant, tout est recouvert de neige, seul le ruisseau a réussi à maintenir son passage alors que les buissons et les arbres ont été recouverts d’un manteau blanc.

Une autre boucle, d’un peu plus de 3 kilomètres, permet une  découverte plus longue et demande quelques efforts dans ces quelques montées.

On peut même suivre à la lettre le circuit n°6 (Circuit du plan d’eau) qui démarre au pied de la Télécabine Masse 1 …. A laquelle on arrive du centre de La Croisette via les télébennes. Ce circuit est évalué à 5 km aller/retour, pour 2 heures de marche et 40 mètres de dénivelé.

Nous avons aussi parcouru le sentier balcon « Bernadette » (n°5 de la carte des randos – 2.5 km A/R - 1h30 -  80 mètres de dénivelé). Il commence derrière la barre de Brelin. Une fois le parking traversé, une petite montée marque le début de cette jolie promenade. La vue est belle depuis cette corniche, on trouve un charme nouveau à la station. Le circuit ne forme pas une boucle mais un aller/retour par le même chemin. En cours de route, les plus courageux pourront suivre le sentier des Girauds qui grimpe jusqu’à la télécabine Roc 1, qui semble être la solution de retour (itinéraire n°8 – 4.8 km aller – forfait nécessaire pour redescendre – 4 heures et 400 m de dénivelé … juste pour l’aller … je ne confirme pas … nous nous sommes contentés de la version courte !).

Autre petite balade très accessible : le sentier du berger (n°14 – 1.5 km A/R par le même chemin – 45 minutes – 40 m de dénivelé). Une très agréable promenade, facile. Le plus compliqué est de trouver le démarrage …. Mais la récompense est à l’arrivée ! On commence par prendre l’ascenseur Valmont situé un peu plus loin que la télécabine des Bruyères 1. On contourne les chalets avant de suivre le sentier. La vue est belle sur la vallée et le cours du Doron et son plan d’eau ; on peut revoir, avec de la hauteur, le sentier du plan d’eau. Avant de toucher au but, il faut traverser la D117 ; enfin une dernière pente nous conduit à quelques maisonnettes, un alpage occupé maintenant par un charmant refuge-restaurant, « Chez Pépé Nicolas », rattaché, contre toute attente, à Val Thorens ! Ici, on est hors du temps ! Vieilles pierres, terrasse en bois, décor étudié … et bonne table savoyarde, si on en croit ce qui nous a été dit !! Nous n’avons succombé qu’au vin chaud maison … qui nous a transportés de plaisir, dégusté sur d’anciennes luges en bois, face au Vallon du Lou et ses pistes de ski, presque anachroniques !   Le retour en descente, juste lestés de ce vin chaud et du souvenir de cet accueil chaleureux semble bien léger !

Après ces promenades faites à pied, voici deux propositions différentes, l’une s'effectue en télécabine, l’autre en raquettes !

La première est « le grand panorama du Mont de la Chambre » ; il est proposé aux piétons en achetant un forfait piéton de 16.50 €. Partant de la télécabine des Bruyères, on enchaîne les deux tronçons, pour arriver au Mont de la Chambre à 2850 mètres d’altitude… et la vue qui va avec !! Une vue à 360° à couper le souffle.Une vue sur le Mont Blanc !  Ça grouille de skieurs, ça descend dans tous les sens, ça prend des « correspondances » pour d’autres vallées … nous nous musardons, en prenons plein les mirettes, remplissons nos poumons d’un air délicieux et nos mémoires de belles images. Sur place, un restaurant d’altitude aurait pu nous accueillir, mais nous préférons le calme de la descente en télécabine avec vue imprenable sur la vallée.

Dernière vadrouille, la plus … belle ? longue ? difficile ? enrichissante ?  

Il s’agit d’une sortie à la journée organisée par Raquette Nature, une équipe locale. Notre programme : le Lac du Lou avec repas au refuge. Nous sommes un petit groupe de 12 personnes, conduites par Olivier, notre accompagnateur. Aujourd’hui, nous ne suivons pas un tracé prédéfini mais le chemin laissé par les pas d’Olivier dans la neige fraiche. C’est magnifique, éprouvant, épuisant, mais magnifique !! Heureusement de fréquentes pauses nous permettent de reprendre notre souffle et quelques photos ! Un vieux chalet en ruines, l’explication de sa construction, de la vie des alpages, un ruisseau à traverser, une côté à monter, la vallée à nos pieds … et puis l’arrivée  devant le lac  et son charmant refuge. Le lac du Lou… qui n’a rien à voir avec la bestiole, le lou signifiant le lac … nous sommes donc arrivés au lac du lac !!! rigolo, non ?!!

Pour l’instant il est gelé et recouvert d’une belle couche de neige, immaculé en contrebas. Les plus courageux en font le tour … d’autres s’installent à la terrasse du refuge pour déguster une boisson chaude, ou pour admirer le paysage ou s’amuser des descentes en water slide  d’une bande d’intrépides. Il s’agit, au terme d’une descente rapide à ski, de glisser sur les quelques mètres d’eau libre du lac. Plus que divertissant ! Nous saluons chaque arrivée d’une salve d’applaudissements bien mérités.

Bientôt le groupe se reforme autour d’une bonne table, gratin de crozets ou croûte forestière, on se régale. Olivier anime sa table, comme il dynamise la marche. Chaleureux, bon pédagogue, il nous explique la vie et l’évolution du refuge, et aussi la réalité de la vie savoyarde rythmée par les saisons touristiques, intense l’hiver et l’été mais plus difficile au printemps et en automne quand animations et activités sont au point mort … et que la population locale plafonne à quelques centaines de résidents permanents !

Voici l’heure du retour … très facile … presque trop après les efforts développés pour monter, car il se fait en suivant la pente des pistes de ski … qui permet de mettre en lumière la hiérarchie des cimes,  le piéton se rend vite compte que le skieur n’a qu’une priorité, sa vitesse, et que le bipède qui marche a intérêt à céder le pas à celui qui glisse !

Nous sommes partis pendant près de six heures, pour une très belle découverte, peut-être pas aussi facile qu’annoncée. Cinq kilomètres environ, pour le dénivelé … ?? La satisfaction de l’avoir fait, et surtout d’avoir profité de ces beaux paysages.

Bien d’autres sentiers s’offrent aux visiteurs … pour des promeneurs ou des randonneurs confirmés.

Nous avons passé aux Menuires un très agréable séjour, bien rempli et confortable, très ensoleillé, et encore beaucoup de choses à découvrir !

Appartement loué via airbnb : Les Menuires Apt 4-6 pers, duplex 

https://www.airbnb.fr/rooms/9116442

Petit appartement en duplex (escalier très raide), confortable et bien équipé.Très bien situé, parking et commerces de base sur place, navette toute proche. Accueil et et bons conseils en prime.

"Chez Pépé Nicolas" : vaut une pause rien que pour le site et la décoration .... et le vin chaud ! http://www.chezpepenicolas.com/

"Refuge du Lou" : accessible uniquement à pied, ski, raquettes. Un but de balade et un repas savoyard à la clé, dans un joli cadre.http://www.savoie-mont-blanc.com/offre/fiche/refuge-du-lac-du-lou/206927