La pièce est le récit des amours passionnées et tumultueuses du couple Fitzgerald ; Scott, l’écrivain emblématique de son époque et Zelda, sa femme, sa muse, aussi inspiratrice que toxique. Un troisième larron, Ernest Hemingway, accompagne le couple, tour à tour ami confident ou rival prédateur.
Une pièce, une mise en scène, de Renaud MEYER, et une interprétation explosives.
On est au plus près de ce couple mythique. On les voit s’aimer, s’éloigner, se déchirer.
La mise en scène et le décor se calquent sur ces sentiments, du lit de la passion à la grande terrasse de l’incompréhension, puis le décor se resserre sur la folie de Zelda.
Une très belle interprétation, donc.
Jean-Paul BORDES donne une juste distance à son personnage d’Hemingway.
Julien BOISSELIER est excellent pour incarner Scott Fitzgerald, élégant et racé, débordé par son art et dévoré par la personnalité hors du commun de Zelda.
Et Sara GIRAUDEAU est une magnifique Zelda si on adhère à ce personnage fantasque. J’ai parfois eu du mal à faire la part des choses entre la schizophrénie de l’héroïne et le jeu volcanique de l’actrice qui nous livre, toutefois, une scène finale exceptionnelle, tout à fait bouleversante.
… et quittant son masque et essuyant ses larmes, elle revient saluer rayonnante. Bravo