Un petit tour dans le vaste Monde, une pause dans une salle de spectacles, un détour par la cuisine ou auprès du sapin de Noël ... deux ou trois créations … Bienvenue chez moi , agréable visite, et n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire. Pour être informés des articles récents, n’oubliez pas de vous abonner. A bientôt.
1884, le gouvernement annonce que, pour célébrer le centenaire de la Révolution, l’Exposition Universelle de 1889 se tiendra à Paris. Il faut créer un projet, une réalisation exceptionnelle à la hauteur de l’événement. Gustave EIFFEL, brillant architecte, propose de construire une tour métallique de 300 mètres … la plus haute du monde ! Voici l’histoire de la TOUR … en musique !
Quelle perte de temps ! Soirée de calvaire !
Par quoi commencer ? Logiquement ; l’inconfort du théâtre des Mathurins ! Nous voici placés sur des strapontins … ça peut arriver … MAIS … l’ouvreuse nous demande de ne pas nous placer de part et d’autre de l’allée (donc côte à côte ! - nos places numérotées et attribuées par le théâtre, je le précise) car les comédiens doivent pouvoir circuler jusqu’à la scène. Alors … de deux choses l’une … soit le théâtre accepte de sacrifier quelques places pour libérer une portion d’allée et permettre au spectateur qui paye sa place au tarif plein d’avoir le confort et la proximité souhaitée, soit le metteur en scène révise sa copie et n’utilise pas la salle pour ses besoins artistiques offrant à son public la possibilité d’utiliser son espace comme bon lui semble ! J’élude l’inconfort du siège mal équilibré, vacillant et la réticence à prendre ses aises pour ne pas encombrer ladite allée !
Sans doute, un spectacle de qualité, prenant, captivant, emballant, m’aurait-il divertie de ces petits problèmes techniques … MAIS …
Ce qui se passe sur la scène est aussi douloureux que l’assise précaire du strapontin.
Là encore … par quoi commencer ? A quoi se raccrocher pour prendre un peu de hauteur ?? Sachant qu’on n’atteindra pas le septième ciel … pas plus que les 300 mètres promis !
L’histoire … oui … probablement … le spectacle se veut « tout public, à partir de 10 ans » … il ne devrait pas avoir l’ambition de viser au-delà ! On entre dans les coulisses (bien lisses) de la création et de la construction de la Tour … grâce à des effets scéniques spectaculaires : un petit croquis, une petite maquette et quelques morceaux de charpente en balsa !!! Quelle prouesse scénographique !!! On parle beaucoup du génie de Gustave EIFFEL, Julien ROUQUETTE (assisté de Margaux LLORET) en a sérieusement manqué quand il s’est attelé à la mise en scène de la pièce !!! Une mise en scène de patronage ! Toute en outrance, sans nuance ou inventivité ! Ce n’est plus plat … c’est creux ! Pourtant la Tour se prêterait tellement à de subtiles évocations (visuelles, lumineuses, projetées …) ! Donc, aucun souffle épique dans cette mise à l’honneur du monument emblématique de Paris .
Mais, Grincheuse, c’est un spectacle musical … la féerie va venir des belles chansons, de voix exceptionnelles, de chorégraphies magnifiques !! … A Broadway sans doute …. Ici le livret est indigent ! Pour la faire courte : musique sans intérêt, paroles affligeantes, voix irritantes ! Pas un air qui reste en tête … pire, on est soulagé de sortir et de ne plus avoir à subir ces pseudo-ténors ou ces chanteuses criardes ! Ca aussi, c’est fait …
Restent les costumes et les décors, peut-être ?? Ou pas ! Trois rideaux et des accessoires de kermesse pour honorer la Tour Eiffel … La pièce peut faire la tournée des MJC sans excédent de bagages ! Même des comédiens sont en mode « économie de budget » endossant, pour certains, plusieurs rôles.
Dernier détail irritant … Ce spectacle a une visée internationale !!! La plaquette est en français ET en anglais, invitant le public anglophone à venir nombreux … il y a même des sous-titres en anglais projetés durant toute la pièce ! Pauvre touriste … mais il n’est pas idiot puisqu’à la sortie, il trouve le spectacle « too long and boring » (trop long et ennuyeux).
Malgré tout je dois lui rendre justice … la salle a applaudi … après chaque chanson (si, si !) … et docilement à la fin … comme à guignol !! (oui, oui…). Comme quoi, même sans le génie de Monsieur Gustave EIFFEL, on parvient à satisfaire la foule !