DHEEPAN

Pour fuir la guerre au Sri Lanka, un homme (ancien soldat), une femme et une enfant s’exilent vers la France, en utilisant les identités des membres décédés d’une famille. Ils doivent s’adapter à cette communauté forcée, et, après  le voyage, s’intégrer à leur nouvelle patrie qui n’est pas l’El Dorado espéré.

Le film a remporté la Palme d’Or à Cannes cette année.

Un sacré bon film ! Rien de convenu, d’attendu, de prévisible ! Et, à l’arrivée, une puissance, une intensité rares !

Jacques AUDIARD a parfaitement su saisir, transcrire, la complexité de l’intégration, lente et difficile, de ces migrants ; trouvant, par le biais de leurs différents états d’âme, le moyen de dresser un tableau très précis de ces situations qui sont d’une actualité brûlante.

La peinture de la jungle urbaine est un peu plus complaisante !

Le film conjugue tendresse et violence, noirceur et lumière, espoir et renoncement.

Et quelle interprétation, c’est elle qui porte le film ! Les comédiens, même s’ils ne sont pas complètement étrangers au monde artistique, ne sont pas des acteurs professionnels ; et ils sont parfaits ! Pour le spectateur, le fait que la plupart des dialogues sont en tamoul n’est pas un obstacle, ils donnent au contraire de la crédibilité au récit, et accentuent les efforts d’intégration.

« Dheepan » est un film d’aventures, un drame social,  un thriller policier, une love story, une diatribe politique, et même un western urbain !!!  Il y a même une touche musicale !!

C’est surtout un magnifique plaidoyer pour un peu plus d’humanité.